Publié le 29 novembre 2024

On rembobine l'année : 2024 en 24 images spatiales

  • Transverse

Notre calendrier de l’Avent dédié à la beauté du spatial vous a accompagné jusqu'à Noël. Redécouvrez ici les 24 images en lien avec notre actualité de l'année écoulée !
© CNES/LANCELOT Frédéric, 2024

Le vol inaugural d'Ariane 6

Décollage du lanceur Ariane 6 depuis le Centre spatial guyanais.
© ESA/CORVAJA Stéphane, 2024

Quoi de plus naturel que de lancer ce calendrier de l’Avent 2024 depuis le pas de tir ELA-4 du Centre spatial guyanais ? On revit ici le vol inaugural d’Ariane 6, le 9 juillet, depuis Kourou. Un moment chargé d’émotions pour nos équipes et, au-delà, pour tous les passionnés d’espace ! Ce premier vol est venu démontrer les capacités du nouveau lanceur lourd européen et a fait entrer le transport spatial européen dans une nouvelle ère. Au cours de cette mission de qualification, Ariane 6 a lancé plusieurs nanosats, déployeurs et expériences pour le compte d’acteurs publics, privés et universitaires.

Le jour J, au Centre spatial Guyanais, nos équipes ont réalisé les dernières opérations avant le décollage, mis en sécurité la zone de lancement et, last but not least, suivi la trajectoire de la fusée. La protection des populations et de l’environnement ont aussi constitué l’une de leurs plus grandes priorités : c'est l'équipe "sauvegarde vol" du CNES qui assure, pour chaque lancement, cette mission essentielle.

Revivre le lancement en direct

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Les époustouflants clichés d'Euclid

Nébuleuse M78 capturée par le télescope spatial Euclid
Dans cet immense nuage de poussières interstellaires, appelé nébuleuse M78, des dizaines d’étoiles sont en train de naître. Image réalisée par le télescope Euclid © ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA/CUILLANDRE J.-C. (CEA Paris-Saclay), ANSELMI G., 2024

Vous avez des étoiles plein les yeux ? C’est normal. C’est l’effet que produit cette image détaillée de Messier 78, une pouponnière d’étoiles très lumineuse enveloppée de poussière interstellaire, située à 1300 années-lumière de la Terre dans la constellation d’Orion. Cette image, la 2e de notre calendrier de l’Avent, fait partie des époustouflants clichés pris cette année par le satellite européen Euclid.

Les images obtenues par Euclid sont au moins quatre fois plus nettes que celles des télescopes terrestres. En combinant lumière visible et infrarouge, Euclid peut observer de grandes étendues du ciel avec une profondeur inégalée. Une compétence essentielle pour remplir sa mission : comprendre comment notre Univers s’est formé et a évolué au fil de l’Histoire cosmique, ainsi que les plus mystérieuses de ses composantes fondamentales, l’énergie et la matière noires. Mais Euclid ne fait pas que prendre des clichés d’une précision inégalée : l’objectif de sa mission est de réaliser la carte 3D la plus précise de l’Univers !

Pour réaliser ce travail colossal, Euclid est équipé de deux instruments : NISP, un spectrophotomètre proche infrarouge, et VIS, un imageur travaillant dans le domaine visible. Tous deux sont développés par un consortium international dirigé par la France, plus précisément par l’Institut d’Astrophysique de Paris (IAP/CNRS). Le CNES contribue au financement des activités de 13 laboratoires ou instituts français impliqués dans le consortium et est en charge du traitement des données au sein du segment sol de la mission.

134 jeunes en visite au CNES

Enfants assemblant une fusée en carton lors de l'opération Rêves de gosse
© CNES/OLLIER Alexandre, 2024

En matière de rêve d’enfant, le Père Noël possède un sérieux concurrent : l’espace ! Au CNES, nous avons eu la chance de faire briller quelques yeux le 30 avril en accueillant sur notre site de Toulouse l’opération Rêves de Gosse, joliment illustrée par ce 3e cliché de notre calendrier de l’Avent.

Organisé par la Jeune chambre économique de Toulouse, le projet pédagogique Rêves de gosse a permis à 134 enfants de visiter nos locaux et de prendre part à des activités en lien avec le spatial, comme la construction d’une fusée en carton. Ils ont ensuite pu réaliser un baptême de l’air au départ de l’aéroport de Toulouse-Francazal et 14 d’entre eux ont même réalisé un vol en micropesanteur à bord de l’avion Zéro G de Novespace, filiale du CNES !

L’une de nos missions est de promouvoir la culture du spatial de l’école primaire à l’enseignement supérieur : nous proposons des projets éducatifs pluridisciplinaires, des opérations de sensibilisation, des actions de formation pour les enseignants et mettons à disposition de nombreuses ressources pour découvrir, expérimenter et (se) former à l’espace !

Curieux de nos ressources à destination des jeunes ? C'est par ici !

BepiColombo survole Mercure

© JAXA/ESA/BepiColombo

Celle que vous voyez sur cette image, c'est Mercure. Une planète méconnue, difficile à approcher en raison de sa proximité avec le Soleil, dont l'attraction et les rayonnements peuvent être fatals.

Mais BepiColombo est joueur !

Ce vaisseau, lancé en 2018, a réalisé cette année ses 4e et 5e survols de la planète ardente. Il emporte avec lui deux sondes : l'Européenne MPO, chargée de cartographier Mercure, d’étudier sa structure interne et la composition de sa surface, et la Japonaise Mio, qui a pour but d’analyser le champ magnétique et la magnétosphère de la planète. Sous la maîtrise d’ouvrage du CNES, 6 laboratoires français ont contribué aux 16 instruments européens.

Cette 4e image de notre calendrier de l'Avent remonte au 4 septembre, jour où BepiColombo s'est approché de sa destination finale à une distance de seulement 165 km.

Ces premiers survols ont permis à la communauté scientifique de faire d'importantes découvertes, notamment la redécouverte d'électrons de Mercure provoquant des aurores boréales, 50 ans après Mariner 10. BepiColombo a également détecté les premières ondes électromagnétiques haute-fréquence dans l'environnement de Mercure grâce aux instruments de la sonde Mio.

Début janvier, BepiColombo réalisera un dernier survol avant d'entrer dans la zone d'influence de la planète et de débuter la phase scientifique principale de la mission.

Et pour en savoir plus sur BepiColombo, ne manquez pas le prochain rendez-vous des Mardis de l'Espace qui lui sera consacré, ce 17 décembre !

Le premier vol de BalMan

Le ballon manoeuvrant BalMan au petit jour à Aire sur l'Adour.
© CNES/QUIGNAUX Frédéric, 2024

Voici BalMan. BalMan n’est pas un super-héros, c’est un ballon stratosphérique aux propriétés étonnantes. Son nom est la contraction de Ballon Manœuvrant : ses opérateurs utilisent les courants de vents à différentes altitudes pour le déplacer de façon horizontale.

Avec sa double enveloppe, l’une gonflée à l’hélium et l’autre à l’air, BalMan aura la capacité de rester au-dessus d’une zone géographique d’intérêt à plusieurs dizaines de kilomètres d’altitude, bien plus longtemps que ne peut le faire un ballon dérivant, un avion, voire un drone. Des capacités qui pourront bénéficier à une multitude d’acteurs, civils comme militaires, et qui trouveront des applications autour de la météorologie ou de la surveillance de zones à risques.

Opérateur historique de ballons stratosphériques en France et à l’international, le CNES pourra aussi proposer ce nouveau type d’aérostat à la communauté scientifique pour l’étude prolongée de sites à forte valeur scientifique, tant dans le domaine de l’observation de la Terre que des sciences de l’univers.

Après des essais au sol à Aire sur l’Adour (notre photo), BalMan a pris la direction de Kourou pour son premier vol le 30 octobre, marquant le retour des activités de lâcher de ballons au Centre spatial guyanais. Un second vol d’essai aura lieu en fin d’année 2025. Il permettra de tester la capacité manœuvrante du ballon et l’emport d’une charge utile avant sa mise en service opérationnelle.

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Le lancement des premiers satellites Kinéis

© CNES/GRIMAULT Emmanuel, 2024

Avez-vous déjà vu un nanosatellite en fabrication dans une salle blanche ?

Maintenant, oui !

25 nanosatellites comme celui-ci, de 30 kg chacun, ont été fabriqués par l'entreprise Hemeria pour composer la constellation Kinéis. Cette constellation, du nom de l'opérateur de satellite toulousain Kinéis, représente une révolution pour l’IoT satellitaire : elle sera en mesure de connecter tout objet où qu'il soit dans le monde, et de transmettre des données quasi-temps réel à bas débit avec une faible consommation d’énergie.

Le lancement des cinq premiers satellites par la fusée Electron de Rocket Lab (Nouvelle-Zélande) s'est déroulé le 20 juin dernier. Deux autres lancements lui ont succédé dans la nuit du 20 au 21 septembre et au matin du 25 novembre. Deux autres lancements de la fusée Electron sont prévus d'ici début 2025 pour déployer la totalité des satellites.

Le CNES a développé le centre de contrôle et les moyens de mécanique spatiale pour imaginer de nouveaux concepts opérationnels, puis préparer les opérations de déploiement et d'exploitation de la constellation Kinéis.

À noter que les satellites Kinéis sont dérivés d'ANGELS, le premier nano-satellite industriel français conçu par la société Hemeria en collaboration avec le CNES, qui tirera sa révérence dans quelques jours. Un beau passage de témoin céleste !

DORN étudie la face cachée de la Lune

Face cachée de la Lune, acquise par la sonde chinoise Chang’e 6 lors de sa phase d’alunissage au mois de juin 2024.
© CNSA, 2024

On vous avait parlé de beauté spatiale, mais l’image que vous découvrez aujourd’hui ressemble à la photocopie en noir et blanc d’une crêpe en gros plan… La réalité de cette photo est pourtant d’une beauté sans pareille : il s’agit de la face cachée de la Lune, acquise par la sonde chinoise Chang’e 6 lors de sa phase d’alunissage au mois de juin. Chang’e 6 a rapporté sur Terre les premiers échantillons de cette mystérieuse région lunaire, au terme d’un voyage aller-retour de 53 jours.

Si Chang’e 6 figure dans ce Calendrier de l’Avent, c’est parce qu’il embarquait DORN, le tout premier instrument français actif à la surface de notre satellite naturel. Conçu et réalisé à l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie (CNRS / IRAP) sous maîtrise d’ouvrage du CNES, DORN a eu pour objectifs d’étudier à la fois l’origine et la dynamique de l'atmosphère de la Lune, et les propriétés thermiques et physiques de son sol. Pour cela, il a mesuré le radon et le polonium, deux traceurs radioactifs présents à la surface de la Lune.

Au-delà de l’activité de DORN, Chang’e 6 a effectué des prélèvements dans le but d'obtenir environ 2 kg de régolithe, la matière qui compose le sol lunaire. Les données et la matière collectées devraient permettre de mieux connaître la composition globale de la Lune, de mieux comprendre les différences entre sa face visible et sa face cachée, et d’améliorer la méthode de datation des surfaces planétaires.

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La préparation du satellite MicroCarb

Le satellite MicroCarb en salle blanche au CST.
© CNES/GRIMAULT Emmanuel, 2024

Ce 8 décembre marque la journée mondiale du Climat. Notre image du jour vous dévoile une de ses sentinelles !

Il s'agit du satellite MicroCarb, photographié le 30 juillet en salle blanche au CNES à Toulouse, à la suite de son intégration au Royaume-Uni.

MicroCarb se distingue comme pionnier dans le suivi du dioxyde de carbone (CO₂). Sa mission ? Fournir des données sur les concentrations atmosphériques de CO₂ sur Terre et cartographier, à l'échelle planétaire, les sources et les puits du principal gaz à effet de serre. Car, aussi surprenant que cela puisse paraître, on ne connaît pas aujourd'hui les quantités de CO2 absorbées ou émises dans certaines régions par manque de stations de mesures terrestres. On ignore aussi comment elles varient au fil des saisons !

La mission MicroCarb a un objectif démonstratif : il s'agit d'un programme précurseur des futurs systèmes opérationnels de mesure des gaz à effet de serre.

Côté technologique, les ingénieurs du CNES ont réussi la prouesse de concevoir, en collaboration avec Airbus Defence and Space, un instrument optique compact et léger. Ils sont ainsi parvenus à obtenir une masse de 180 kg pour le satellite, neuf fois moindre que certains satellites de mesure du CO2 !

Premier satellite européen de ce type, MicroCarb ouvre la voie à la mission CO2M de l'ESA, prévue pour 2026 dans le cadre du programme Copernicus de l'Union Européenne.

Son lancement est attendu en 2025 sur Vega-C.

Ariane 6, un travail d'équipe

Dans le centre de contrôle de la base spatiale européenne à Kourou pour le premier lancement d'Ariane 6.
© CNES/LANCELOT Frédéric, 2024

Vol inaugural d'Ariane 6. Jour J. Centre spatial guyanais. L'émotion est à son comble.

Le 9 juillet dernier, le nouveau lanceur lourd européen s'est élancé de son pas de tir à Kourou pour accomplir sa toute première mission. Une mission aux objectifs multiples : avant tout valider le nouveau système de lancement, puis mettre en orbite les passagers (emoji satellite) à son bord, et enfin valider le bon fonctionnement des installations sol soutenant le lanceur jusqu'au décollage — en jargon, le H0.

Dans notre photo du jour, nous nous trouvons au Centre de contrôle de la base spatiale européenne à Kourou. Ici, les équipes du CNES assurent la chronologie du lancement, c'est-à-dire les dernières étapes avant le décollage, ainsi que les premières opérations une fois que le lanceur a pris son envol. On peut imaginer le CDC, pour Centre de contrôle, comme une "bulle" où les experts du CNES, aux côtés des clients satellites et des responsables du lanceur, opèrent quelque chose de magique. (emoji magicien)

Les yeux rivés à la fois sur leurs écrans et sur le grand écran installé dans la salle, restituant les premières données acquises, ils interagissent les uns avec les autres, car un lancement est un travail collectif. Ce jour-là, le CDC regorgeait d'émotions. C'était l'apogée d'un projet d'envergure, porteur de nombreux enjeux internationaux. La satisfaction pour le travail accompli était contagieuse !

JUICE au plus près de la Lune

Image prise par la caméra JMC2 de JUICE le 19/08/2024 : on y voit la Lune à gauche et une partie de la sonde JUICE à droite
© ESA/Juice/JMC

Où étiez-vous le 19 août dernier ? Peut-être en train de vous dorer la pilule au soleil. La sonde européenne JUICE, elle, était au plus près de la Lune. L'image du jour a été prise ce jour-là par sa caméra JMC2. Ce jour-là, JUICE a réussi une opération délicate : une double manœuvre d'assistance gravitationnelle. Elle a utilisé la gravité de la Terre et de la Lune pour acquérir la vitesse et la trajectoire nécessaire à son voyage vers Vénus puis vers sa destination finale, Jupiter.

JUICE (Jupiter Icy moons Explorer) a décollé sur un lanceur Ariane 5 le 14 avril 2023 pour étudier Jupiter et trois de ses lunes. Les données recueillies permettront notamment de mieux cerner les conditions nécessaires à l'apparition de la vie. JUICE devrait atteindre Jupiter et débuter l'exploration de ses lunes en 2031.

Le CNES participe au financement du projet JUICE à travers sa contribution au programme scientifique obligatoire de l'ESA et directement, à travers le programme national, via la contribution française aux instruments du satellite. Le CNES est responsable des fournitures françaises. Il assure aussi, pour tous les participants français (CNRS, Universités), la maîtrise d'ouvrage de la contribution française à JUICE.

Vous voulez tout savoir sur Juice, son voyage vers Jupiter et sa future exploration des lunes glacées ? Regardez le replay de notre émission !

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Le dernier tir de Vega

Décollage du lanceur Vega VV24 vu depuis le lac Bois Diable à Kourou.
© CNES/ESA/Arianespace/Optique Vidéo CSG/P. Piron, 2024

Ciao Vega ! Le lanceur léger européen a tiré une lumineuse révérence dans la nuit du 4 au 5 septembre en prenant son dernier envol depuis le Centre spatial guyanais (CSG). Son ultime mission ? Mettre en orbite le satellite Sentinel-2C du programme européen Copernicus, qui vise à fournir des données fiables sur l’état de notre planète, en quasi temps réel.

Vega laisse sa place à Vega-C, version évoluée et à capacité accrue de cette famille de lanceurs européens. Son objectif, comme celui de Vega, est de placer sur différentes orbites des charges utiles légères, principalement dédiées à l’observation de la Terre et à la science. Plus vite, plus haut, plus fort : Vega-C peut livrer ses charges utiles sur trois orbites différentes lors d’une même mission, au lieu de deux précédemment avec Vega.

Et celui-ci n'a pas eu beaucoup à attendre : lancé ce 5 décembre depuis le CSG, il a placé en orbite avec succès le satellite Sentinel-1C.

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Une grande première pour l'ELA-4

Le portique Ariane 6.
© CNES/OLLIER Alexandre, 2023

La coiffe d'Ariane 6, c'est un peu l'étoile que vous allez placer au sommet de votre sapin !

Bienvenue à l'intérieur du portique mobile d'Ariane 6. C'est dans ce dédale d'escaliers et de plateformes métalliques, haut de 100 mètres, que le lanceur connaît son assemblage final. D'ailleurs, saviez-vous que ce portique, celui qui protège le lanceur jusqu'à son décollage, se déplace ? 8 200 tonnes de masse roulante, plus lourd que la charpente métallique de la Tour Eiffel ! C'est à ce jour le seul ouvrage mobile au monde d'une telle dimension.

Le portique mobile fait partie de l'ELA-4 (pour "Ensemble de Lancement Ariane"), le pas de tir spécialement conçu pour Ariane 6 au Centre spatial guyanais. Le développement de cet ensemble de 170 ha a été confié au CNES par l'ESA, du fait de nos 50 années d'expérience dans la construction des pas de tir : l'ELA-4 est en effet le 9e ensemble de lancement construit par nos soins à Kourou.

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Record de lancements au C'Space

Lancement d'une mini-fusée dans la nuit à l'occasion du C'Space.
© Planète Sciences/Charles Pilon, 2024

À votre avis, que voit-on sur cette image ?

A - Le passage du Père Noël dans son traîneau à vitesse supersonique

B - Le lancement d'une mini-fusée étudiante au C'Space

Désolé pour ceux qui y croient encore, mais c'est bien la réponse B ! Ça s'est passé en juillet dernier, sur le camp militaire de Ger près de Tarbes.

Le C'Space, qui a fêté ses 60 ans l'an dernier, est la campagne annuelle de mise en œuvre de projets spatiaux étudiants orchestrée par le CNES. Et cette année, avec 39 décollages, le record de lancements a été battu !

Cette campagne permet à des étudiants de tirer les fusées expérimentales qu'ils ont élaborées au cours de l'année. Les engins conçus peuvent mesurer jusqu'à 3 mètres de long et atteindre 3 km de haut. Les fusées doivent également embarquer une expérience justifiant leur taille et leur altitude attendue en vol.

De l'école primaire à l'enseignement supérieur, le CNES met en œuvre des projets éducatifs faisant appel à des données ou à des techniques spatiales. Ces projets sont l’occasion pour les élèves de réaliser des activités concrètes favorisant la démarche expérimentale. Et alors que certains conçoivent des fusées expérimentales qu'ils lancent au C'Space, d'autres se confrontent aux défis que les astronautes rencontreront sur Mars. C'est le projet Proximars, dont la troisième édition s'est tenue cette année.

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Le passage de la Flamme au Centre spatial guyanais

Passage de la flamme olympique au Centre spatial guyanais.
© CNES/ESA/Arianespace/Optique Vidéo CSG/Q. Veuillet, 2024

De cette année 2024, on garde tous en tête les superbes images des Jeux olympiques et paralympiques !

Au CNES, l'une d'entre elles nous a particulièrement émue (et pour cause !) : le passage de la flamme au Centre spatial guyanais, dimanche 9 juin. Regardez donc la torche s'avancer vers sa majesté Ariane 5… ça ne vous donne pas des frissons ?

Le CSG a été choisi parmi les lieux emblématiques du relais comme symbole de l'excellence aérospatiale française et européenne. Plus de 900 personnes ont fait le déplacement depuis les communes de Kourou, Sinnamary et Iracoubo pour vivre ce moment. Des animations sportives ont été proposées tout au long de la matinée sur le site : atelier hip-hop, break dance, arts martiaux, tournoi de basketball, défis sportifs…

Et pour quatre de nos salariés, cette journée a revêtu une saveur d'autant plus particulière qu'ils ont participé activement au relais de la flamme ! Deux d'entre eux ont porté la torche sur le site du CSG (Joël Egalgi et Aimée Cippe) et deux dans la ville de Kourou (Cédric de Boisvilliers et Baptiste Gomez). Leur sélection par le Comité international olympique repose sur leur engagement dans des activités communautaires ou sportives, ainsi que sur leur représentation des valeurs olympiques.

Nous sommes très fiers d'eux ! 🤩

Vol annoncé pour Sophie Adenot

Sophie Adenot en combinaison d'astronaute.
© ESA/NASA, 2024

Sophie Adenot a de quoi avoir le sourire : son premier vol a été annoncé pour 2026 !

Un mois à peine après avoir terminé son entraînement de base d’un an au Centre européen des astronautes, à Cologne, l'astronaute française de la promotion 2022 de l'ESA a été affectée à son premier vol vers la Station spatiale internationale (ISS) : une mission longue d’environ 6 mois, actuellement prévue pour le printemps 2026.

Durant son vol, Sophie Adenot sera amenée à réaliser de nombreuses expériences scientifiques et technologiques, un objectif au service duquel nos équipes sont d’ores et déjà à pied d'œuvre.

Au sein du CNES, ce sont les ingénieurs du CADMOS* qui préparent et suivent au quotidien les expériences françaises à destination de l’ISS. Ils travaillent avec tous les astronautes à bord, quelle que soit leur nationalité. Mais évidemment, interagir avec un représentant de la France revêt pour eux une saveur toute particulière ! La mission de l'astronaute française servira également de coup de projecteur sur leurs activités : faire avancer la science et préparer l’exploration humaine pour les années à venir, avec la Lune en ligne de mire.

*Centre d'Aide au Développement des Activités en Micropesanteur et des Opérations Spatiales

Le millionième tir de ChemCam

Image prise par ChemCam, à bord du rover Curiosity de la NASA, de l'environnement martien le jour du millionième tir laser (le 21/08/2024 / Sol 4281)
L'environnement martien de Curiosity vu par ChemCam (RMI) le jour de son millionième tir laser. © NASA/JPL-Caltech/LANL

Que voit-on dans l'œil de ChemCam ? Un paysage de jeu vidéo ? Une mer déchaînée dans la lunette d'un pirate ? Non, il s'agit bien de la surface de Mars!

Les jours, les mois, les années passent mais Curiosity, atterri sur Mars en août 2012, continue son petit bonhomme de chemin sur la planète rouge.

Il mène tellement bien sa mission qu'il a dépassé son millionième tir laser !

Eh oui, rappelez-vous : l'œil du rover, l'instrument ChemCam, est doté d'un laser qui envoie un faisceau infrarouge afin de vaporiser à quelques mètres la matière rocheuse. La lumière émise permet de déterminer la composition chimique du caillou.

La cible de ce millionième tir : un fragment de roche, nommé Royce Lakes, qui a été cassé par le rover lui-même lorsqu’il a roulé dessus.

L’intérieur blanchâtre de la roche, qui contrastait avec l’aspect rouge-orangé de la surface martienne, a immédiatement attiré l’œil des scientifiques.

Un autre petit copain de Curiosity est d'ailleurs doté du même outil : Perseverance et sa SuperCam!

Le laser de SuperCam peut même émettre un deuxième faisceau laser de couleur verte qui contribue à déterminer la présence de minéraux et faire fluorescer d’éventuels composés organiques. Autrement dit, il dispose de la possibilité de découvrir - peut-être un jour ! - d'éventuelles anciennes traces de vie.

Conçu pour fonctionner deux années, le laser ChemCam opère depuis maintenant 12 ans. Tout comme pour SuperCam, la surveillance et la programmation des instruments, la récupération et le traitement des données scientifiques, sont assurés par le Centre d'opérations martien au CNES à Toulouse (French Operation Center for Science and Exploration - FOCSE).

L'inauguration de Guyaspace Expérience

Ouverture de Guyaspace Expérience.
CNES/ESA/Arianespace/Optique Vidéo CSG/P. Piron, 2024

Ne l'appelez plus Musée de l'Espace, mais Guyaspace Expérience !

Inauguré en 1996, le Musée de l’Espace du Centre spatial guyanais était devenu l’un des sites les plus visités de Guyane. Mais ses murs et les expositions qu’il abritait avaient besoin d'un coup de jeune ! Un ambitieux projet de rénovation a donc été mené par le CNES et l’ESA, avec l’aide de financements européens. Et après deux ans de travaux, Guyaspace Expérience a ouvert ses portes au public cet été !

L ’ossature du bâtiment, avec sa forme caractéristique en octogone, a été conservée. Mais l'espace intérieur, lui, a été complètement restructuré pour permettre la création de nouvelles zones d’exposition sur trois niveaux. Côté muséographie, Guyaspace Expérience offre désormais une visite immersive à travers quatre grands espaces thématiques et une zone d'exposition temporaire.

Et le site s'est trouvé sous le feu des projecteurs dès son ouverture ! Guyaspace Expérience a en effet servi de décor pour le tournage d'un nouveau jeu télévisé, "Guyane : L'Odyssée de l'Espace", organisé à l'occasion des 60 ans du CSG et de l'arrivée d'Ariane 6. Le concept ? Un challenge familial dans lequel des candidats venus de différentes communes de Guyane se sont affrontés au cours de jeux sollicitant la déduction, l’observation, la logique, les réflexes et la mémoire, tout en permettant aux téléspectateurs de jouer depuis chez eux.

L'émission a été diffusée du 4 octobre au 1er novembre sur Guyane la 1ère. Tous les épisodes sont à (re)voir ici !

Ariane 6 à vue de Rafale

Le premier lancement d'Ariane 6 vue d'un Rafale.
© Armée de l'air et de l'espace/Défense

Imaginez : vous êtes aux commandes d'un Rafale. Et tout d'un coup, sur votre droite, un panache blanc s'élève, s'élève… et vous parcourez un bout de chemin avec lui, avant de le laisser poursuivre sa route vers l'espace.

N'imaginez plus : c'est notre image du jour.

Celle-ci a été capté le 9 juillet par les équipages de la 4e escadre de chasse de la base aérienne 113, qui prenaient part au dispositif particulier de sûreté aérienne lors du vol inaugural d'Ariane 6. De sacrés veinards, nous direz-vous ! Réjouissez-vous : toute la séquence a été captée sur une vidéo, postée sur la chaîne YouTube de l'Armée de l'Air et de l'Espace.

On n'épilogue pas plus et on vous laisse vivre le moment !

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Le lancement de SVOM

Intégration de l'instrument MXT du satellite SVOM.
© CNES/DE PRADA Thierry, 2021

Cette image aurait presque sa place dans un musée d'art contemporain, vous ne trouvez pas ? Ou sur la pochette d'un album 🎶

Il s'agit de l'intégration de l'instrument MXT du satellite SVOM.

Alors on vous l'avoue, on a un peu triché : cette photo n'a pas été prise en 2024. Mais il fallait qu'on vous parle de SVOM, et elle illustrait parfaitement notre quête de beauté spatiale.

Parce que SVOM, lui, a fait l'actu en 2024. Ce satellite, issu d'une coopération entre le CNES et l'agence spatiale chinoise (CNSA), a décollé le 22 juin pour aller observer l'un des phénomènes les plus intenses de l'Univers. Nous avons nommé : les sursauts Gamma ! Ceux-ci résultent des plus lointaines explosions d'étoiles massives ou de la fusion d'objets compacts comme les étoiles à neutrons ou encore les trous noirs. L'énergie émise lors de ces sursauts est considérable : plus d’un milliard de milliards de soleils ! 🤯

Pour mener à bien sa mission, SVOM est doté de quatre instruments, dont deux ont été conçus et réalisés par la France :

  • ECLAIRs, un télescope X et gamma à grand champ de vue,
  • et MXT, celui qu'on voit sur la photo - un télescope à rayons X de basse énergie.

Un premier bilan, effectué trois mois après le lancement de SVOM, a montré que l'ensemble des instruments fonctionnaient particulièrement. Les premiers résultats scientifiques sont eux aussi très prometteurs : le premier sursaut gamma détecté laisse penser que SVOM sera particulièrement sensible à ceux qui sont riches en rayons X. Au total, plus de 40 sursauts gamma ont déjà été observés.

Solar Orbiter étudie les éruptions solaires

Le Soleil pris par Solar Orbiter
© ESA & NASA/Solar Orbiter/EUI Team

Vous vous rappelez sûrement de ces ciels rose-violets qui ont peuplé vos fils Instagram et Facebook au début de l'été.

Quel lien avec notre image du jour ?

Ces aurores boréales à des latitudes inhabituelles sont le fait du Soleil !

Et c'est notre étoile que vous voyez ici, prise par le satellite Solar Orbiter avec une précision inégalée.

Le Soleil a connu en 2024 une forte période d’activité, qui s'est manifestée par une multiplication d'éruptions à sa surface. Des éruptions provoquées par une accumulation d'énergie dans des zones de champs magnétiques intenses.

La conséquence directe sur notre planète ? De forts orages magnétiques, dont les aurores boréales à des latitudes méridionales ont constitué la manifestation la plus poétique… mais qui ont aussi des conséquences sur l'activité humaine.

Et si l’on sait que le cycle régulier de l’activité solaire est lié à son champ magnétique, certains mécanismes restent mystérieux. Les scientifiques attendent donc beaucoup des données récoltées par Solar Orbiter, qui ne se contente pas de faire de superbes photos !

Ce satellite européen, lancé en 2020, étudie les processus à l’origine du vent solaire et du champ magnétique. Côté CNES, nous sommes particulièrement impliqué dans cette mission : nous avons participé à la réalisation de 6 de ses 10 instruments et au support de développement des centres d'opérations des instrument RPW et SPICE.

Une sonde américaine, Parker Solar Probe, s’approchera également l'an prochain du Soleil à moins de 6 millions de km pour étudier le vent solaire. Avec notre soutien, des laboratoires français ont fourni le seul instrument européen à bord.

L'exercice de défense planétaire AsterX

Au coeur de l'exercice immersif AsterX au Centre spatial de Toulouse.
© CNES/LANCELOT Frédéric, 2024

Un conflit majeur avec l'espace pour champ de bataille… Voilà le thème de notre image du jour !

Heureusement, conflit fictif pour champ de bataille fictif dans AsterX, cet exercice immersif orchestré par le Commandement de l'Air et de l'Espace.

La quatrième édition de ce "jeu de rôle" grandeur nature s'est tenue du 4 au 15 mars 2024 sur notre site de Toulouse et a réuni près de 140 participants militaires et civils, venus de 15 nations.

Pendant deux semaines, ceux-ci ont pris part à un entraînement aux opérations spatiales dans un environnement simulé de « conflit majeur » symétrique entre différentes nations. Le scénario comportait 23 événements spatiaux, sur toutes les orbites, et 4 000 objets spatiaux simulés pour faire face à quatorze types de menaces différentes !

Outre l’apport d’un soutien logistique complet, les équipes du CNES ont joué un double rôle : élaborer les simulations de risques et de menaces intégrés dans les scénarios de l’exercice, et opérer aux côtés des militaires pour créer et conduire les manœuvres permettant de s’y soustraire.

D'ailleurs, saviez-vous que le CNES joue un rôle clé dans le spatial de défense ? Il accompagne le ministère des Armées dans le renouvellement de ses capacités spatiales et accueille dans son centre toulousain le Commandement de l’espace, créé en 2019 pour mettre en œuvre la stratégie spatiale de défense française.

La traversée du ballon Transat

Récupération du ballon Transat dans l'Arctique canadien.
© CNES/BRAY Nicolas, 2024

Un petit paysage enneigé à deux jours du réveillon de Noël, histoire de se mettre dans l'ambiance… ;-)

Nous sommes sur l'île de Baffin, dans l'Arctique canadien, le 26 juin dernier.

La nacelle échouée que vous voyez là, c'est celle du ballon géant Transat, qui vient de parcourir un voyage de 3 jours et 17 heures. Il s'est envolé de Kiruna, en Laponie suédoise (le pays du Père Noël !) et a traversé l'Atlantique avec une nacelle d'instruments scientifiques de plus de 800 kg. Une première pour notre équipe de ballonniers ! Ce vol, qui transportait huit instruments scientifiques pour étudier la chimie et l'atmosphère, a notamment permis de mesurer les gaz à effet de serre sur une large échelle géographique. Une prouesse technologique et écologique, grâce à son suivi en temps réel, son système innovant d’énergie solaire (MEDOR) et un vol à 40 km d’altitude.

Avec le premier vol d'essai du ballon manœuvrant BalMan (on vous renvoie case 5 !), il s'agit d'un autre succès cette année pour l'activité « ballons » du CNES. Cet outil unique de recherche scientifique, capable d'atteindre des zones de l'atmosphère inaccessibles aux satellites et aux avions, offre l'avantage non négligeable de constituer l'une des technologies les plus écologiques du secteur spatial.

Pour revivre en musique l'épopée du ballon Transat, c'est par ici :

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Le lancement de la sonde Hera

Hera en plein déploiement post lancement
© SpaceX

On dirait que le Père Noël a fait tomber un cadeau de sa hotte !

Il s'agit en réalité de Hera, en plein déploiement post-lancement.

Cette mission européenne de défense planétaire a été lancée avec succès le 7 octobre dernier. Elle effectuera une étude détaillée d'un système binaire d'astéroïdes, Didymos et Dimorphos, dont l'orbite a été modifiée par la mission DART de la NASA en 2022.

Hera a emporté deux CubeSats de l'ESA, Juventas et Milani, dont le but est d'orbiter autour de l'astéroïde à horizon 2027 pour une observation rapprochée.

Les CubeSats sont de petits satellites, peu coûteux, construits à partir de boîtes de 10 cm. Traditionnellement utilisés à des fins éducatives, ils trouvent de plus en plus d'applications opérationnelles en orbite terrestre.

Juventas et Milani, les premiers CubeSats de l'ESA à opérer dans l'espace lointain, seront pilotés depuis le CNES à Toulouse au FOCSE (French Operation Center for Science and Exploration), pour les opérations de dynamique du vol et de programmation des instruments.

Ils seront déployés chacun leur tour, d'abord partiellement pour vérifier leur bon état de fonctionnement, puis à une vitesse de quelques centimètres par seconde.

Revoir notre émission consacrée à Hera :

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L'arrivée de la 2e Ariane 6 au Centre spatial guyanais

Le bateau Canopée transportant des éléments de la 2e Ariane 6.
© CNES/ESA/Arianespace-ArianeGroup/Optique Vidéo CSG/P. Piron, 2024

Nous avons longuement hésité sur la photo qui clôturerait ce calendrier de l'Avent en beauté (spatiale).

Nous avons finalement choisi cette image pour vous inciter à voguer avec nous vers 2025…

Choix étrange, nous direz-vous. Quel lien avec le spatial ?

Ou peut-être aurez-vous reconnu Canopée, le navire spécialement conçu pour transporter Ariane 6.

Le jeudi 28 novembre, le Canopée est revenu en Guyane avec les éléments du deuxième modèle de vol du lanceur européen.

L'étage principal et l'étage supérieur ont été livrés au port de Pariacabo, à Kourou, avant d'être acheminés par la route jusqu’au Centre spatial guyanais pour l'assemblage de la fusée.

Le deuxième vol d'Ariane 6, ou FM2, marquera pour nous un temps fort de 2025.

Nous avons déjà hâte d'y être !

Mais avant, place aux célébrations ✨

Nous espérons que ces 24 cases de beauté spatiale vous ont mis des étoiles plein les yeux et vous souhaitons d'excellentes fêtes de fin d'année !

Continuez votre exploration