Publié le 08 novembre 2024

Succès pour le premier vol d'essai du ballon manoeuvrant BalMan

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Conçu et fabriqué par Hemeria sous maîtrise d’ouvrage du CNES, BalMan a pris son envol depuis le Centre spatial guyanais. Un second vol fin 2025 permettra de tester sa capacité manœuvrante.
Ballon manœuvrant BalMan prêt pour son 1er essai en vol au CSG.
Ballon manœuvrant BalMan prêt pour son 1er essai en vol au CSG. © ESA-CNES-ARIANESPACE / Optique vidéo du CSG

C’est dans le calme de la nuit guyanaise que le ballon manœuvrant BalMan a effectué avec succès son premier vol d’essai. Conçu et fabriqué par Hemeria sous maîtrise d’ouvrage du CNES, il a été lâché depuis le Centre spatial guyanais (CSG) dans la nuit du 30 au 31 octobre. Ce vol est une première validation du gonflage, du lâcher, du vol plafonnant et de la retombée de cette alternative aux satellites.

Monté jusqu’à 22km, le ballon est resté 15 minutes à cette altitude avant de redescendre au point de récupération visé, à 15 miles nautiques des îles du Salut. L’équipe de récupération s’est alors rendue sur le site d’amerrissage de l’enveloppe, permettant sa récupération complète.

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Le retour des ballons au Centre spatial guyanais

À travers leur service météorologique, leurs infrastructures, leur support opérationnel et leur expertise dans les domaines de la sauvegarde sol et vol, les équipes du CNES basées au CSG ont joué un rôle majeur dans la réussite de cet essai qui marquait le retour des activités de lâcher de ballons au Centre spatial guyanais, après 40 années d’absence.

À la suite de ce premier vol d’essai concluant, un second vol aura lieu en fin d’année 2025. Il permettra de tester la capacité manœuvrante du ballon et l’emport d’une charge utile avant une mise en service opérationnel.

Un projet innovant et stratégique

Présentant un véritable enjeu stratégique pour la France, ce projet innovant de ballon stratosphérique manœuvrant a été initié dans le cadre de France Relance, avec le soutien de la Direction générale de l'armement (DGA) et du CNES. L’entreprise Hemeria, chargée du design et du développement du véhicule a également contribué au financement de ce projet.

Des applications multiples

À terme, ce nouveau type de ballon manœuvrant à double enveloppe, l’une gonflée d’hélium et l’autre d’air, permettra d'avoir la capacité de rester au-dessus d'une zone géographique d’intérêt, à plusieurs dizaines de kilomètres d'altitude, bien plus longtemps que ne peut le faire un ballon dérivant, un avion, voire un drone.

Gonflage à l’hélium de l’enveloppe interne du BalMan sur le site de lâcher « Colibri » au CSG.
Gonflage à l’hélium de l’enveloppe interne du BalMan sur le site de lâcher « Colibri » au CSG. © ESA-CNES-ARIANESPACE / Optique vidéo du CSG

Pour cela, les opérateurs du BalMan utilisent les courants de vents à différentes altitudes afin de déplacer horizontalement le véhicule, qui pourra emporter jusqu’à 50 kg de charge utile. Fort de telles capacités, ce ballon bénéficiera à une multitude d’acteurs, tel que la défense, et trouvera des applications autour de la météorologie ou encore de la surveillance de zones à risques telles que les sites à forts risques de départs de feu, les éruptions volcaniques…

En tant qu’opérateur historique de ballons stratosphériques en France et à l’international, le CNES pourra aussi proposer ce nouveau type d’aérostat à la communauté scientifique pour l’étude prolongée de sites à forte valeur scientifique, tant dans le domaine de l'observation de la Terre, que des sciences de l’univers.

Les ballons, une activité historique du CNES

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