• Segment sol

    Suivi de mission

    Les 4 satellites du programme CO3D seront lancés en même temps et déployés depuis un lanceur Vega-C. Une fois libérés, ils auront un peu plus d’un mois pour rejoindre leur orbite opérationnelle finale. Les premières images seront acquises environ 7 jours après le lancement. La phase de recette en vol démarre ensuite.

     

    Traitement et distribution des données

    Les quelque 6 000 To de données nécessaires pour couvrir les 127 millions de km² de terres émergées en moins de 4 ans seront produites grâce à une chaîne de traitement complètement automatique fonctionnant sur une architecture dédiée dans un cloud sécurisé. Cette architecture inclut le pipeline CODIP en charge du traitement des produits 2D et 3D basé sur les logiciel CARS et Bulldozer.

    Le logiciel CARS (Chaine Automatique de Restitution Stéréoscopique) est l'outil qui est au cœur des services 3D de la chaîne CO3D. Il permet, à partir de paires d'images acquises de points de vue différents, de générer les Modèles Numériques de Surface.

    Modèle Numérique de Surface généré à partir des données de 2 satellites CO3D
    Modèle Numérique de Surface généré à partir des données de 2 satellites CO3D © CNES/ReactiveProd

    Bulldozer est un outil permettant de générer des Modèles Numériques de Terrain (MNT) à partir de Modèles Numérique de Surface (MNS) comme ceux générés par CARS.

    Ce produit a pour objectif de modéliser le sol en supprimant tous les éléments de sursol (végétation, bâtiments, etc.) présents dans les Modèles Numériques de Surface.

    Différence entre le Modèle Numérique de Surface (en rouge) et le Modèle Numérique de Terrain (en bleu)
    Différence entre le Modèle Numérique de Surface (en rouge) et le Modèle Numérique de Terrain (en bleu) © CNES/CO3D

    Les Modèles Numériques de Terrain (sans les bâtiments, les arbres, etc) ont différentes applications comme la simulation d'écoulement des eaux (modèles hydrodynamiques). Dans le cadre de CODIP (chaîne de traitement des produits 2D et 3D développée par le CNES), le MNT est un produit intermédiaire utilisé pour boucher les trous du MNS.

    Dans le cadre du projet CO3D, le CNES récupère l'intégralité des données liées aux chantiers France et Arc de crise (zone d’environ 26 millions de km² traitée en priorité pour la défense lors de la phase de démonstration de 18 mois) à des fins de pérennisation et donne accès aux utilisateurs institutionnels français à des demandes de programmation/production CO3D. Aussi dans un contexte de co-investissement du programme, la licence mise en place avec Airbus DS couvre le CNES, le Ministère des Armées ainsi que leurs partenaires.

  • Satellites et instrument

    Une constellation de 4 satellites

    La constellation CO3D est constituée de deux paires de satellites positionnées de part et d’autre d’une orbite quasi-polaire située à 502 kilomètres d’altitude. Pour chaque paire, les satellites sont séparés de 100 kilomètres afin de produire une vue stéréoscopique de la surface de la Terre et permettre sa reconstruction 3D.

    Schéma de l’orbite de la constellation CO3D
    Schéma de l’orbite de la constellation CO3D, constituée de 2 paires de satellites placés sur une orbite héliosynchrone © CNES/CO3D

    Les deux paires de satellites se trouvent sur une même orbite héliosynchrone, à l’opposée l’une de l’autre. Cela signifie qu’une paire passe du côté jour de la Terre, toujours à la même heure locale, tandis que l’autre paire se trouve du côté nuit.

    La paire côté nuit n’est pas utilisée pour produire des données commerciales mais pour effectuer des tests techniques d’observation nocturne, à titre de démonstration. Côté jour, la paire de satellite active traverse l’équateur à 10h45 heure locale, (le choix de cette heure est un compromis entre un niveau d’éclairement solaire suffisant et une couverture nuageuse limitée qui augmente statistiquement au cours de la journée).

    Description d’un satellite CO3D

    Modèle 3D d’un satellite CO3D
    Modèle 3D d’un satellite CO3D © Airbus

    Contrairement à beaucoup de satellites d’observation de la Terre qui utilisent un capteur en forme de barrette et laissent le défilement du sol former l’image en scannant la bande de surface située sous le satellite (« push broom »), CO3D utilise un imageur matriciel (similaire aux capteurs photo de nos appareils de prise de vue numériques). Il fait donc une image complète d’un rectangle du sol et multiplie ces prises de vues au fur et à mesure qu’il tourne autour de la Terre, afin de scanner, lui aussi, une bande de sol (« step-and-stare »). Au même moment, la même prise de vue est faite, 100 km plus loin, par le 2ème satellite CO3D avec un autre angle de visée. Ce sont ces 2 images, prises sous un angle légèrement différent, qui permettent de reconstituer un Modèle Numérique de Surface 3D.

    Le satellite est aussi équipé d’une propulsion électrique qui lui permet de rejoindre son orbite opérationnelle après séparation du lanceur, manœuvrer pour éviter les collisions de débris spatiaux et maintenir son orbite.

    Afin de s’orienter parfaitement par rapport au sol, il est aussi équipé de roues à réaction de nouvelle génération, bien plus précises et efficaces.

     

    L’instrument à bord de chaque satellite

    L’instrument principal à bord d’un satellite CO3D est son imageur, basé sur une matrice de pixels Rouge-Vert-Bleu (filtre de Bayer) et d’une autre matrice sensible au proche infrarouge.

    Une autre grande nouveauté de ce système est que, bien qu’opérant dans des bandes de longueur d’onde sensiblement différentes, les images natives faites avec ces 2 capteurs ont la même résolution : 50 centimètres. C’est la meilleure résolution existante pour un capteur civil en proche infrarouge.

  • CO3D en détails

    Contexte

    Outre la possibilité de passer au-dessus d’une large majorité du globe pour une cartographie quasi-planétaire, cette position relative des paires de satellite permet aussi d'optimiser la revisite des satellites dans le cadre de la Charte Internationale « Espace et catastrophes majeures » (initiative internationale visant à mettre toutes les technologies spatiales disponibles au service des équipes d'intervention d'urgence lorsqu'une catastrophe majeure se produit) à laquelle adhère le programme CO3D.

    Un autre mode de prise de vue sera aussi sujet à tests techniques et preuve de concept : le mode vidéo. En effet, lorsqu’un satellite CO3D passe au-dessus d'une zone d’intérêt, il est en mesure de rester pointé sur cette zone et faire des vidéos à une fréquence de 5 images par seconde.

    Illustration d'une paire de satellites de la constellation CO3D
    Une paire de satellites de la constellation CO3D © CNES/ReactiveProd

    Outre la possibilité de passer au-dessus d’une large majorité du globe pour une cartographie quasi-planétaire, cette position relative des paires de satellite permet aussi d'optimiser la revisite des satellites dans le cadre de la Charte Internationale « Espace et catastrophes majeures » (initiative internationale visant à mettre toutes les technologies spatiales disponibles au service des équipes d'intervention d'urgence lorsqu'une catastrophe majeure se produit) à laquelle adhère le programme CO3D.

    Un autre mode de prise de vue sera aussi sujet à tests techniques et preuve de concept : le mode vidéo. En effet, lorsqu’un satellite CO3D passe au-dessus d'une zone d’intérêt, il est en mesure de rester pointé sur cette zone et faire des vidéos à une fréquence de 5 images par seconde.

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    Objectifs

    • Offrir une couverture mondiale 3D en haute résolution

    • Développer de nouveaux usages liés à la 3D

    • Aider au développement d'une nouvelle filière industrielle de satellites d’observation compétitifs à l'export

    CO3D est un programme dual : civil et militaire, dont les applications sont nombreuses et variées.

    Côté militaire, on peut lister :

    • L’aide au vol à basse altitude
    • La détermination de la traficabilité d’un terrain (estimation des difficultés pour un véhicule de circuler sur un terrain)
    • L’inter-visibilité pour l’artillerie (détermination des lignes de visées et des zones de tir)
    • Le Battle Damagement Assessment (BDA), l’estimation des dégâts sur une zone de conflit
    • La planification de missions militaires


    Les applications civiles comprennent (mais ne sont pas limitées à) :

    • La prévention des inondations
    • L’étude de la fonte des glaciers
    • La sécurité civile (à la fois au moment de la catastrophe, en soutien aux équipes au sol, mais aussi pendant la phase de reconstruction qui suit)
    • L’élaboration de jumeaux numériques (modélisation numérique de la Terre afin d’y réaliser des simulations, climatiques, hydrologiques, atmosphériques, de pollution, etc.)
    • La surveillance des effondrements de falaises/glissements de terrain
    • Les travaux archéologiques sur de très grandes surfaces
    • L’aménagement du territoire (ponts, routes, etc.)
    • Le suivi des activités minières
    • Les études du relief sous-marin côtier jusqu’à une quinzaine de mètres de profondeur


    Enfin, certaines applications sont civiles ET militaires :

    • Vol de drones (évitement d’obstacles et optimisation de trajets)
    • Mise à jour des cartes géographiques

    Déroulé du projet

    Calendrier du programme CO3D entre 2025 et 2028
    Calendrier du programme CO3D entre 2025 et 2028 © CNES/CO3D

    L’année 2025 est consacrée aux essais finaux des satellites et des systèmes qui l’utiliseront, jusqu’au lancement fin juillet 2025. Sitôt les 4 satellites placés sur orbite, démarre la phase dite de « recette en vol », principalement dédiée à l’optimisation de la qualité des images 2D produites par les satellites (réglage des instruments embarqués, des optiques, des systèmes à bord du satellite mais aussi réglages de tous les paramètres de traitement des données au sol).

    Début 2026 démarre la phase de démonstration (18 mois) qui se partage en deux parties : la qualification des produits 3D pendant les 4 premiers mois, suivie de la production en masse de ces produits 3D, dont bénéficieront dans un premier temps les partenaires institutionnels (instituts de recherche, IGN…) avant la phase commerciale pour Airbus qui débute pendant la 2ème moitié de l’année 2027.

    Pendant cette phase de démonstration, Airbus Defence and Space s’est engagé à produire 50% de la surface de la France métropolitaine, 70% de l’Arc d’intérêt défense (environ 26 Mkm²). Ces données seront disponibles sur le portail du CNES sur l'Observation de la Terre : GEODES.

    Pendant cette même période, Airbus s’engage à démontrer qu’il a la capacité de produire 40% de la zone totale mondiale couverte par le programme CO3D, ainsi qu’à fournir des données en 3D haute qualité (appelée « quadri-stéréo ») sur 250 sites (notamment des grandes villes).

     

    Organisation

    Le programme CO3D est construit sur un partenariat public-privé (PPP) entre le CNES et ADS. Dans ce partenariat, Airbus construit et opère les satellites, développe et met en œuvre le segment sol, a la propriété complète du système et vend des données 2D et 3D à ses clients.

    Le CNES est responsable de la qualité d'image, des chaînes de traitement des produits 2D et 3D, et du Centre de Calibration Image dédié à l’étalonnage des paramètres de traitements bord et sol, et répond aux besoins des institutionnels (laboratoires de recherche, IGN…). Pour cela, le CNES a signé un accord de licence avec Airbus, qui garantit l’accès aux ressources (c’est-à-dire pouvoir utiliser les satellites CO3D pour répondre à ses besoins) et qui définit des tarifs attractifs pour ses partenaires.

    Les deux partenaires, CNES et ADS ont la responsabilité conjointe de la co-ingénierie du développement du système. Dans ce contexte, une équipe intégrée CNES/Airbus a été mise en place pour optimiser la qualité des images.

    Le saviez-vous ?

    Une des nouveautés du programme CO3D est d’observer le sol simultanément par 2 satellites. Cette observation est appelée stéréo-synchrone.

  • Satellite

    Le radar embarqué

    Le satellite Biomass emporte une charge utile unique constitué d’un radar à synthèse d'ouverture (SAR) en bande P (435 MHz, c'est à dire à ~69 cm de longueur d'onde).

    Ce sera le premier radar spatial au monde à fonctionner à cette fréquence, beaucoup plus basse que celles de tous les autres satellites SAR en orbite. La bande P a été choisie parce qu'elle permet de réaliser une évaluation relativement précise de la biomasse forestière, en particulier dans les forêts tropicales denses. En effet, plus la fréquence de l’onde émise par le radar est basse, plus cette onde pénètre dans le milieu observé. Ainsi, Biomass peut voir sous le feuillage et les branches, pour permettre d’estimer la biomasse essentiellement comprise sous la canopée, dans les troncs et les branches des arbres.

    Pour répondre aux spécifications techniques de sa mission, Biomass embarque une immense antenne à réflecteur déployable de plus de 12 mètres de diamètre. Cette technologie est issue des satellites de télécommunications destinés à des mobiles. Durant le développement de la mission, l’installation de cette antenne sur le satellite a été un point critique, jusqu’à son déploiement final en orbite, réalisée avec succès en Mai 2025.

    Le radar de Biomass réalise des mesures polarimétriques, c’est-à-dire qu’il mesure la réponse du milieu observé pour différente polarisation de l’onde électromagnétique. On peut alors en déduire des caractéristiques de la structure du milieu observée. Ceci est très utile pour l’observation des forets, car on peut distinguer le signal radar provenant de la canopée et du sol. Ainsi, nous pouvons estimer la hauteur des forêts, en même temps que la biomasse.

    Voici quelques chiffres clés sur le Radar Biomass :

    • Dimension du satellite en orbite : 10 m de hauteur, 12 m de large and 20 m de long
    • Masse au lancement : 1127 kg
    • Fréquence du radar : 435 MHz
    • Résolution : 12.5 x 25 mètres
    Satellite Biomass
    Biomass (Réflecteur Harris) © ESA
  • Biomass en détails

    Contexte

    La mission du satellite Biomass est de cartographier la biomasse des forêts depuis l'espace.

    La biomasse forestière, définie comme le poids de matière végétale sèche par unité de surface, est un élément clé du cycle du carbone. Elle contient 50% de carbone. L'essentiel de la biomasse aérienne se situe dans les forêts, et une majeure partie de ces dernières est sous les tropiques. La biomasse forestière est mal connue, et donc une source majeure d'incertitude dans l'estimation de flux de carbone.

    Objectifs

    • Réduire les incertitudes sur les estimations de stocks et des flux de carbone terrestre

    • Définir une référence objective dans l'application des traités internationaux (REDD+)

    • Contraindre les modèles de surface et du climat

    • Améliorer le suivi des ressources de la planète

    Pourquoi mesurer la biomasse à l'échelle du globe ?

    L'augmentation des gaz à effet de serre contribue au réchauffement du climat. Cependant la biosphère agit comme un puits, c'est à dire qu'elle absorbe le CO2 de l'atmosphère et ralentit le réchauffement. La distribution spatiale et l'ampleur même de ce puits, sont toutefois inconnues. Pour comprendre, atténuer et s'adapter au changement climatique, il faut réduire les incertitudes dans la connaissance du cycle global du carbone.

    Les enjeux sont donc de :

    • réduire les incertitudes sur les estimations de stocks et des flux de carbone terrestre,
    • définir une référence objective dans l'application des traités internationaux de lutte contre la déforestation (REDD+),
    • contraindre les modèles numériques de surface et du climat,
    • améliorer le suivi et la gestion des ressources de la planète.


    Déroulé du projet

    La composante spatiale comprend un seul satellite emportant un radar à Synthèse d'Ouverture (SAR – Synthetic Aperture Radar) en bande P (435 MHz) fonctionnant sur une orbite figée quasi-polaire héliosynchrone quasi-circulaire à une altitude entre 637 et 666 km, en fonction des différentes phases de la mission. L'orbite est conçue pour permettre des acquisitions tomographiques et interférométriques avec des passages répétés tout au long de la mission et pour minimiser l'impact des perturbations ionosphériques.

    Le lanceur qui a mis le satellite Biomass sur son orbite est un lanceur Vega-C. Le vol VV26 a eu lieu le 29 avril 2025, et a permis de positionner Biomass sur son orbite nominale.

    La mission est conçue pour exploiter des acquisitions faites à l'aube et au crépuscule, c'est-à-dire à 6h00/18h00 en temps local (à l'équateur), pour minimiser l'influence défavorable de l'ionosphère sur le signal radar. Les données du SAR seront reçues par la station sol de Kiruna via un lien en bande X. Les données auxiliaires sont nécessaires pour quantifier les caractéristiques du chemin de propagation du signal radar et sont utilisées dans le système final d'étalonnage et le traitement des données du SAR.

    Le satellite Biomass est conçu pour une durée de vie de 5 ans après la phase de validation en orbite. Durant sa mission, Biomass fonctionnera en deux phases successives :

    • Une phase tomographique (Tomo-SAR) d’une durée de 18 mois. Durant cette période, chaque point du globe sera imagé 7 fois, avec un espace de 3 jours entre chaque image radar. La couverture globale de la Terre sera effective après 18 mois de mesure. Cette phase tomographique permettra d’avoir une vision 3D de la répartition de la biomasse.
    • Une phase Interférométrique (Pol-In-SAR) où le satellite imagera la Terre en 7 mois, avec pour chaque point du globe, 3 images espacées de 3 jours. Cette phase, moins riche que les acquisitions tomographiques, permettra de suivre les évolutions dans le temps de la biomasse.


    Organisation

    Plusieurs centres de recherche et d’industries en Europe ont contribué à la conception et au développement de la mission au côté de l'ESA :

    • en France, le CESBIO et le laboratoire Évolution et Diversité Biologique à Toulouse ;
    • au Royaume-Uni, les Universités de Sheffield et d'Edinburgh ;
    • en Allemagne, le Deutschen zentrums für luft- und raumfahrt ;
    • en Italie, le Politecnico di Milano ;
    • en Suède, le Totalförsvarets forskningsinstitut (FOI, Swedish defence research zgency) ;
    • au Danemark, la Technical university of Denmark ;
    • aux USA, le California institute of technology et la University of Virginia.


    En France, de nombreuses équipes ont reçu un fort soutien du CNES dans le cadre du programme TOSCA (Terre, océanographie, surface continentale et atmosphère) pour contribuer au projet. Outre le Centre d'études spatiales de la biosphère CESBIO (CNRS / Université Toulouse/ IRD / CNES / INRAE), les laboratoires qui ont été impliqués dans ce projet sont les suivants :

    • Évolution et diversité biologique (EDB, CNRS / Université de Toulouse/ École nationale de formation agronomique)
    • ONERA (Toulouse, Salon de Provence et Palaiseau)
    • Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE/IPSL, CNRS / CEA / UVSQ)
    • Université de Bordeaux 1, Observatoire aquitain des sciences de l'Univers
    • Institut d'électronique et de télécommunications de Rennes (IETR, Université de Rennes 1 / CNRS / INSA Rennes / Supelec / Université de Nantes)
    • Botanique et bioinformatique de l'architecture des plantes (AMAP, CIRAD / IRD / CNRS / INRA / Université Montpellier 2)
    • Électronique, systèmes de communication et microsystèmes (ESYCOM, Université Marne-la-Vallée)
    • Territoires, environnement, télédétection et information spatiale (TETIS, IRSTEA / CIRAD / Agroparistech)
    • ESPACE-DEV (IRD, Université Montpellier 2 / Université des Antilles et de la Guyane / Université de la Réunion)
    • ECOFOG (Ecologie des Forêts de Guyane)
    • Institut Fresnel Marseille (Aix Marseille / CNRS / École centrale Marseille)
    • Écologie fonctionnelle et physique de l'environnement (EPHYSE, INRA)
  • Satellite

    Le satellite Athena-Fidus

    Un satellite innovant en bande Ka

    Le développement de la composante spatiale du projet Athena-Fidus, confié au CNES et à l'ASI, a été effectué par un consortium industriel composé de Thales Alenia Space et de Telespazio.

    Le projet Athena-Fidus comprend :

    • Un satellite de 3 080 kg et 5 kW,
    • Un segment sol de contrôle satellite composé, d'une part, de deux stations de 9,3 mètres en bande Ka installées sur les sites militaires de Favières et France Sud et, d'autre part, de centres de contrôle situés sur les sites de Maisons-Laffitte et Favières,
    • Un service de lancement confié à Arianespace et basé sur un lancement double Ariane 5 ECA et effectué en février 2014,
    • Une mise à poste et une recette en vol réalisées depuis les sites industriels de Cannes (Thales Alenia Space) et Fucino (Telespazio).
    • Le satellite utilise des technologies en bande Ka militaire et civile duales, développées par les agences spatiales pour des applications commerciales ou gouvernementales. Le bénéfice pour la mission militaire est important du fait de la proximité des bandes de fréquence (Ka commerciale de 19,7 à 20,2 GHz espace vers Terre et de 29,5 à 30 GHz Terre vers espace, et Ka militaire de 20,2 à 21,2 GHz espace vers Terre et 30 à 31 GHz Terre vers espace), ce qui permet de réutiliser quasiment directement les développements réalisés par les agences spatiales.


    Constitution du satellite

    Le satellite Athena-Fidus est constitué de deux charges utiles française en bande Ka et italienne en bande Ka et EHF. Ce satellite de 3 080 kg au lancement est basé sur une plateforme Spacebus 4 000 B2 très compacte de Thales Alenia Space ayant déjà volé à trois reprises.

    Les charges utiles française et italienne offrent 23 répéteurs large bande en bande Ka et EHF et 12 couvertures différentes : des couvertures métropolitaines nationales, des couvertures mobiles (sous la forme d'un module d'antenne innovant, offrant de remarquables performances radiofréquence dans un encombrement réduit), une couverture globale.

    Construit pour une durée de vie de 15 ans en orbite géostationnaire, la plateforme comporte des panneaux solaires en AsGa, des batteries Li Ion, et utilise une propulsion chimique classique.

    Préparation du satellite Athena Fidus au centre spatial guyanais avant son lancement
    Préparation du satellite Athena Fidus au centre spatial guyanais avant son lancement © CNES/ESA/Arianespace/Optique Vidéo CSG, 2014

    Lancement du satellite

    Athena-Fidus a été lancé le 6 février 2014 depuis la Guyane par Ariane 5 ECA en lancement double. Le co-passager est un satellite de l'opérateur ABS (Asia Broadcast Satellite, Hong Kong) de 6 300 kg, construit par Space System Loral. Le satellite a été transporté de Cannes à Kourou par un avion-cargo Antonov le 9 décembre 2013.

    Intégration du satellite Athena-Fidus au Centre Spatial Guyanais
    Intégration du satellite Athena-Fidus au Centre Spatial Guyanais © CNES/ESA/Arianespace/Optique Vidéo CSG, 2014

    Après 32 minutes de lancement puis séparation du lanceur, le satellite a été injecté sur son orbite de transfert géostationnaire.

    Les premières opérations de mise à poste et de recette en vol du satellite ont été assurées par Thales Alenia Space, depuis le site de Cannes, et Telespazio, depuis le site de Fucino.

    La mise à poste a duré 11 jours, comprenant 3 tirs du moteur d'apogée de 400 N et permettant de positionner le satellite sur son orbite géostationnaire opérationnelle.

    La recette en vol a permis ensuite de vérifier l'intégrité de la plateforme et des charges utiles française et italienne. Elle était constituée essentiellement de mesures de performances en bande Ka et EHF réalisés pour la mission France depuis la station de France Sud (site militaire de la Défense nationale), pour la mission Italie depuis la station de Fucino ou Vigna Di Valle. La recette en vol a duré environ 3 semaines. Le CNES a assuré la mise à disposition des stations du réseau bande S pendant cette phase.

    Le contrôle est ensuite passé aux équipes de maintien à poste pilotées par la Défense nationale (Direction Interarmées des Réseaux d'Infrastructure et des Systèmes d'Information de la défense EMA/DIRISI et Direction Générale de l'Armement DGA).

  • Athena-Fidus en détails

    Contexte

    Depuis 1984, les militaires français utilisent les satellites géostationnaires du programme Syracuse pour communiquer. Les charges utiles militaires installées initialement sur les satellites de télécommunications Télécom 2 de France Telecom sont désormais sur des satellites dédiés (Syracuse 3A et 3B) de l'état-major des armées.

    Avec Syracuse 3, le système est sécurisé, résistant au brouillage et protégé contre la guerre électronique. La France assure ainsi ses communications militaires, de l'hexagone jusqu'aux forces déployées à l'extérieur du pays. Commandements et renseignements sont véhiculés à longue distance par Intranet, téléphone, fax, rapidement et en toute confidentialité.

    Des besoins complémentaires sont rapidement apparus avec l'évolution des concepts d'opération. Ainsi, ils nécessitent une plus grande capacité de transmission à haut débit, sans pour autant exiger une résistance au brouillage à toute épreuve (communication non stratégique). Se joignent à cette requête les services de la Sécurité Civile, dont les besoins en communications à haut débit par satellite se font de plus en plus précis (pompiers, sécurité, etc.)

    Le programme Athena-Fidus (Access on theatres for European allied forces nations - French Italian dual use satellite) répond à ces attentes, en offrant des services complémentaires par rapport à la flotte actuelle des satellites militaires nationaux.

    Objectifs

    • Disposer d’une capacité en bande Ka militaire

    • Disposer d’une couverture globale pour la mise en œuvre de drones

    • Disposer d’une couverture hexagonale pour les approches maritimes

    • Assurer la résilience du cœur stratégique du projet Descartes

    Grâce à Athena-Fidus, la défense française dispose depuis début 2014 - pour une notification intervenue le 9 février 2010 - d'une capacité en bande Ka militaire. Ce saut technologique offre une couverture globale (pour la mise en œuvre des drones notamment lors des phases de transit), une couverture hexagonale incluant les approches maritimes, ainsi que cinq "spots" mobiles de 1750 km de diamètre, afin de couvrir au plus, cinq zones géographiques selon les besoins opérationnels.

    En complément du satellite, la défense nationale acquiert un segment sol composé d'environ 660 stations terrestres compatibles d'Athena-Fidus. L'emploi de ce segment sol vise principalement à assurer la résilience du cœur stratégique du projet Descartes (programme successeur de Socrate - ces deux programmes visant à moderniser et sécuriser les réseaux de télécommunications du ministère des Armées, en particulier pour les communications stratégiques et opérationnelles). Ce projet doit permettre l'établissement de raccordements entre les abonnés des états-majors déployés sur les théâtres extérieurs et desservir des sites isolés (sémaphores, détachements de liaison en opération, etc.).

    Illustration des zones de couverture du satellite Athena-Fidus
    Illustration des zones de couverture du satellite Athena-Fidus © CNES/Illustration David Ducros, 2013

    Déroulé du projet

    Le lancement d'un satellite géostationnaire à grande capacité de transmission a eu lieu le 6 février 2014. Ce lancement a été effectué par Ariane 5 depuis le port spatial européen de Kourou.

    Athena-Fidus utilise principalement la bande de fréquence Ka, ainsi que les standards de télécommunications civils les plus performants. Économiques, les terminaux utilisateurs sont dérivés de produits commerciaux. L'infrastructure sert aux armées française et italienne, ainsi qu'aux services de la Sécurité Civile des deux pays partenaires.

    Le satellite et les charges utiles sont spécifiés pour une durée de vie prévisionnelle de 15 ans.

    Les premières stations du segment sol ont été déployées dès  2014, pour être en phase avec la mise en service opérationnel du satellite.

     

    Organisation

    Une coopération inédite pour les satellites de télécommunication

    Athena-Fidus (tout comme le projet militaire Sicral 2) est le fruit de la première coopération européenne en matière de satellites de télécommunications gouvernementaux. Cette coopération franco-italienne regroupe les acteurs de la Défense des deux pays (état-major des armées et Direction Générale de l'Armement pour la France, ainsi que le ministère de la Défense italien) et les agences spatiales française et italienne (le Centre National d'Études Spatiales et l'Agence Spatiale Italienne).

    Le caractère équilibré de cette coopération transparaît dans l'accord du 16 décembre 2009 pour Athena-Fidus, signé entre les présidents du CNES et de l'Agence Spatiale Italienne (ASI), ainsi que dans l'arrangement de coopération conclu le 12 avril 2007 pour Sicral 2 entre les ministres de la Défense français et italien.

    Cet équilibre s'incarne dans les contrats et la conduite des programmes. D'un point de vue opérationnel, chaque pays contrôle un satellite : la France contrôle Athena-Fidus et l'Italie Sicral 2. Financièrement, les deux États participent au programme de façon sensiblement équivalente. Enfin, au plan industriel, Athena-Fidus, qui a fait l'objet d'une mise en concurrence, a été fabriqué par Thalès Alenia Space France et Italie, ainsi que Telespazio, tout comme le satellite Sicral 2.

    Cette coopération inédite rassemble deux états européens dans le domaine des télécommunications spatiales, un secteur sensible en termes de souveraineté. Aussi, afin de réduire les risques en matière de sécurité des systèmes d'information et d'homologation, une architecture système simple a été retenue : construire une plateforme commune, le satellite, sur laquelle sont installées deux charges utiles, une française et une italienne. 

    Un développement piloté par le CNES

    L'équipe CNES s'est progressivement renforcée au cours des différentes phases du projet pour atteindre l'équivalent de 10 temps pleins en phase de développement. Les principaux responsables CNES ont d'abord défini puis piloté le développement industriel. Pour ce faire, il a été fait appel à de nombreux experts dans les différents domaines de compétence du Centre spatial de Toulouse (qualité composants et matériau, système et radiofréquence, chaînes fonctionnelles et équipements satellite, opérations, mécanique spatiale, sécurité, interfaces bord/sol, segment sol, stations sol, etc.). Ces équipes ont travaillé en collaboration avec les différents partenaires étatiques (Direction Générale de l'Armement, Agence Spatiale Italienne) ou industriels (Thales Alenia Space, Telespazio).

    Préparation du satellite Athena-Fidus pour des essais de vide thermique chez Thales Alenia Space à Cannes
    Préparation du satellite Athena-Fidus pour des essais de vide thermique chez Thales Alenia Space à Cannes © CNES/ThalesAleniaSpace/Henri Serge, 2013
  • Assemblage et lancement

    Le lancement d’Ariane 5 s’effectuait en Guyane à Kourou, au Centre Spatial Guyanais (CSG) du CNES. Pour traverser l’Atlantique, les éléments d’Ariane 5 fabriqués à travers toute l’Europe étaient réunis aux ports du Havre, de Rotterdam et de Brême. Ils étaient ensuite embarqués en containers à bord de deux bateaux, le MN Toucan et le MN Colibri. Arrivés en Guyane au port de Pariacabo, des camions acheminaient les parties vers le CSG en convoi exceptionnel. Pour des raisons de sécurité, les activités d’Ariane 5 étaient réparties entre différentes infrastructures sur plus de 2 000 hectares (21 km²) sur les 69 000 hectares du CSG. Voici les bâtiments importants par lesquels passaient les éléments d’Ariane 5 avant le lancement.

     

    Préparation des propulseurs d’appoint

    Assemblage des segments des boosters et chargement de leur propergol solide : 

    • Usine de Propergol de Guyane (UPG, visite virtuelle) : sur une étendue de 300 hectares, 40 bâtiments se répartissaient la fabrication et le chargement en propergol solide des segments centraux S2 et arrières S3 des Étages d'Accélération à Propulsion solide (le segment avant S1 était préalablement rempli en Italie).
    • Bâtiment d’Intégration des Propulseurs (BIP, visite virtuelle) : les trois segments des propulseurs d’appoint étaient assemblés et équipés de leur système de pilotage, des systèmes électriques et pyrotechniques, et du système d’attache leur permettant de maintenir le corps central d’Ariane 5.
    • Bâtiment de Stockage des Etages (BSE, visite virtuelle) : ce bâtiment servait à stocker en toute sécurité jusqu’à 4 Etages d’Accélération à Propulsion solide, chacun rempli de 240 tonnes de propergol solide. Il permettait d’avoir une avance sur la production, et de fonctionner à flux tendu pour ne pas interférer sur le calendrier des lancements.
    Un booster quitte le bâtiment de stockage
    Un booster quitte le bâtiment de stockage des étages BSE vers le bâtiment d’intégration du lanceur BIL © ESA/CNES/Arianespace/Service optique vidéo du CSG, 2006

    Charge utile

    Préparation des satellites et chargement de leur carburant. Ensembles de préparation des charges utiles (EPCU, visite virtuelle) : les satellites étaient préparés pour leur intégration sous la coiffe, et chargés en carburant. Le bâtiment 5S comprenait 3 ailes distinctes, reliées par des corridors de transfert entre les salles de préparation et de remplissage :

    • S5A : opérations de remplissage des petits satellites (4 tonnes de capacité).
    • S5B : peut accueillir des satellites à la fois en cours d’intégration ou de remplissage (10 tonnes de capacité).
    • S5C : 700 m2 de salles blanches pour la préparation des plusieurs satellites en même temps, dans les standards de qualité et de sécurité.
    EPCU, préparation de l’ATV 2 Johannes Kepler
    EPCU, préparation de l’ATV 2 Johannes Kepler © CNES/ESA/Arianespace/Philippe Baudon, 2010

    Campagne de lancement

    Intégration, vérification et transport du lanceur (environ 30 jours ouvrés) :

    • Bâtiment d’Intégration Lanceur (BIL,  visite virtuelle) : les différentes parties d’Ariane 5 en provenance d’Europe étaient assemblées à la verticale dans ce bâtiment de 58m de haut : l’étage principal cryotechnique, la case à équipements, et l’étage supérieur. Y étaient ajoutés les deux étages d’accélération à propulsion solide en provenance du bâtiment de stockage des étages BSE. Le lanceur était ainsi monté sur une table de lancement de 25 mètres par 20 et un mât ombilical de 58 mètres de haut, qui permettaient de le soutenir et de le transporter sur des rails par un camion. L’opération durait environ 2 semaines, après quoi Ariane 5 était tractée à 1,3 km de là au bâtiment d’assemblage final.
    • Bâtiment d’Assemblage Final (BAF, visite virtuelle) : c’est dans ce bâtiment climatisé de 90 mètres de haut qu’avait lieu l’intégration de la charge utile. La coiffe contenant les satellites était posée au sommet du lanceur, qui après environ une semaine de préparations et vérifications était prêt pour rejoindre son pas de tir. Le remplissage de l'hélium avait lieu 22 heures avant le lancement. Mais le remplissage des ergols cryogéniques avait lieu au dernier moment au pas de tir, en raison de leur température qui doit être maintenue à -183°C pour le dioxygène liquide, et -253°C pour l’hydrogène liquide.
    • Ensemble de Lancement Ariane 3 (ELA-3, visite virtuelle) : 8 heures avant le décollage, le lanceur était amené du bâtiment d’assemblage final à la zone de lancement 3 (ZL3) : l’ensemble table/lanceur pesait environ 1 800 tonnes et roulait à 4 km/h jusqu’à l’ensemble de lancement. Le pas de tir ELA-3 était constitué d’une tour métallique dite « tour Cazes » jouant le rôle de paravent. Le remplissage des ergols liquides (oxygène et hydrogène) commençait par l’étage central EPC, et se poursuivait avec l’étage supérieur cryotechnique ESC. Les deux duraient 5 heures au total. À distance se trouvait un château d’eau de 80 mètres de haut et 1 500 m3. Au moment du décollage, 30 m3 d’eau par seconde étaient déversés pour protéger la table de lancement du choc thermique et sonore. Il permettait également d’alourdir les gaz et de refroidir les trois déflecteurs de jets (un pour l’étage principal et 2 pour les EAP) qui canalisaient les gaz et les flammes pour les évacuer à distance.
    Ariane 5 lorsque son intégration est terminée dans le BIL, Ariane 5 en sortant du BAF
    À gauche : Ariane 5 lorsque son intégration est terminée dans le BIL, à droite : En sortant du BAF, Ariane 5 est prête pour le lancement et est transférée vers son pas de tir © ESA/CNES/Arianespace/Service optique vidéo du CSG, S. Martin, 2015, ESA/CNES/Arianespace/Service optique vidéo du CSG, P. Baudon
    Ariane 5 est transportée du Bâtiment d’assemblage final jusqu’à son pas de tir ELA-3
    Ariane 5 est transportée du Bâtiment d’assemblage final jusqu’à son pas de tir ELA-3. La pas de tir de Vega est visible en haut à droite © ESA, Stéphane Corvaja

    Lancement

    Suivi de la mission :

    • centre de lancement n°3 (CDL3, visite virtuelle) : c’est ici qu’Arianespace assurait le suivi de la campagne de lancement, de l’assemblage au décollage. Deux salles de contrôle permettaient de mener simultanément 2 campagnes de lancement d’Ariane 5 : la salle 2 assurait les opérations au Bâtiment d’Intégration Lanceur BIL, puis la salle 1 prenait le relais jusqu’à la zone de lancement 3. Le CDL3 était situé à 2,5 km du pas de tir ELA-3.
    • centre technique, avec notamment le bâtiment Jupiter 2 (visite virtuelle) : depuis la salle Jupiter, le centre de contrôle recevait toutes les données sur le fonctionnement d’Ariane 5, sa vitesse et sa trajectoire.
    • stations de localisation et de télémesure : après le lancement, les stations dites « en aval » prenaient le relais au-dessus de l’Atlantique et de l’Afrique pour transmettre au CSG les informations envoyées par Ariane 5. La station Galliot de Kourou (visite virtuelle), sur la corne sud de la Montagne des Pères était la première sur sa trajectoire, aussi bien vers l’est que vers le nord.
    La salle de contrôle Jupiter 2, antenne de la station Galliot
    À gauche : La salle de contrôle Jupiter 2, à droite : Antenne de la station Galliot, décollage d’Ariane 5 ECA le 11 septembre 2014 © ESA/CNES/Arianespace/Service optique vidéo du CSG, P. Baudon, 2017, ESA/CNES/Arianespace/Service optique vidéo du CSG, P. Baudon, 2014
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