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Pour aller plus loin, voici des liens vers des sites externes que vous pouvez consulter :
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Le segment sol de contrôle Myriade est commun à tous les satellites de la filière scientifique de la filière Myriade du CNES. Ce segment sol de contrôle est nommé MIGS (Microsatellite Ground Segment). Il est opérationnel depuis DEMETER et est une adaptation de celui développé pour la filière PROTEUS.
Les interfaces internes et externes au MIGS et CCC sont normalisées en termes de format dans un document générique Myriade/PROTEUS (en particulier les interfaces entre le MIGS et les centres de mission). Les concepts d'échanges sont donc toujours les mêmes. Ce qui permet de garder un maximum de généricité d'une mission à une autre.
La plateforme est constituée d'un ensemble de chaînes fonctionnelles qui peuvent évoluer indépendamment l'une de l'autre.
Une plateforme similaire a été utilisée tant pour DEMETER, premier satellite de la filière que pour Parasol.
La plateforme a été conçue pour des orbites basses de 600 km à 1000 km et pour une durée de vie typique de 3 ans extensible à 5 ans et plus en fonction des réserves d’ergols de la propulsion.
Les perturbations atmosphériques vont affecter les performances de pointage en-dessous de 600 km, tandis que les radiations vont limiter la durée de vie au-dessus de 1000 km. Les inclinaisons acceptées couvrent le domaine de 20 à 98°.
Une application à l'orbite GTO a également été réalisée (SPIRALE).
La structure de la plateforme est un cube de 60 centimètres de base, et 50 cm de hauteur, constituée de:
Le contrôle thermique utilise des moyens passifs (couverture MLI, SSM) et actifs (réchauffeurs, thermistances) pilotés soit par thermostat soit par le logiciel embarqué.
Le contrôle d'attitude permet une orientation du satellite sur 3 axes. Le pointage assuré peut être de type géocentrique, inertiel, solaire ou orienté selon la vitesse, avec une précision de 5.10-³ ° et une stabilité meilleure que 2.10-² °.
Le système de contrôle d'attitude utilise en mode nominal un senseur stellaire, quatre roues à réaction et trois magnéto-coupleurs. Trois senseurs solaires et un magnétomètre sont utilisés lors de la phase de mise à poste.
Le contrôle de l'orbite est assuré par un module de propulsion utilisant quatre moteurs à hydrazine d'un newton de poussée, et un réservoir d'une capacité de 4,5 litres.
La gestion à bord est centralisée : elle utilise des bus série (système de communication qui transmet les données bit par bit) selon une architecture en étoile. Le calculateur utilise uniquement des composants commerciaux. Ceux-ci ont été sélectionnés afin de vérifier leur comportement en environnement spatial. Il dispose d'un processeur T805, de 256 Mo de mémoire flash, et de 1 Gbits de RAM.
Le calculateur accueille le logiciel de vol qui assure la gestion de la mission et de ses différents modes, la communication avec le sol et avec la charge utile, les asservissements liés au contrôle d'attitude et d'orbite, la surveillance et la reconfiguration du satellite, le contrôle thermique.
En option une mémoire de masse de capacité 16 Gbits est disponible afin de permettre le stockage des données de la charge utile.
Les systèmes de télémesure et de télécommande utilisent une transmission en bande S et sont compatibles avec les standards établis par le Comité Consultatif pour les Systèmes de Données Spatiales. Les débits utiles sont de 20 kbits/s pour les télécommandes et de 625 kbits/s pour la télémesure.
Une télémesure à haut débit, fonctionnant en bande X, et associée à la mémoire de masse est disponible pour les missions ayant des besoins volumineux en données à transmettre au sol.
Un récepteur GPS équipé d'un navigateur intégré complète les options possibles.
Dans ses utilisations les plus récentes (MicroCarb), la capacité de la mémoire de masse a été portée à 1 Tbits et le débit de la bande X à 150 Mbps.
Le système d'alimentation utilise un générateur solaire constitué de deux panneaux articulés qui sont repliés contre la plate-forme lors du lancement. Une fois déployé en orbite, ce générateur d'une surface de 0,8 m², génère une puissance électrique de 180 watts environ en début de vie, grâce à l'utilisation de cellules AsGA à haut rendement. Il est orientable autour d'un axe au moyen d'un mécanisme d'entrainement. Le système est complété par une batterie Lithium ion et un boîtier électronique assurant la gestion de la charge de la batterie et la distribution de l'énergie vers l'ensemble des équipements du satellite.
Performances offertes aux charges utiles :
Myriade est compatible et qualifié pour des lancements sur plusieurs types de lanceur : le petit lanceur Russo-Ukrainien DNEPR, le lanceur Soyouz, le lanceur Vega et le lanceur Vega-C. L'utilisation d'autres lanceurs reste cependant possible et doit faire l'objet d'analyse au cas par cas.
Le lanceur Soyouz avait la capacité d'emporter jusqu'à 4 microsatellites en position externe. Les 4 satellites de la mission ELISA ont été mis sur orbite par un lanceur Soyouz. Le satellite Microscope a quant à lui utilisé la position auxiliaire interne de Soyuz.
Le lanceur Vega a été utilisé pour la mise à poste de satellite de TARANIS, hélas soldée par un échec. Vega-C sera utilisé pour lancer MicroCarb en 2025.
Le lanceur DNEPR est dérivé du missile "SATAN SS-18 ". L'utilisation de ce missile balistique intercontinental, le plus puissant au monde, comme lanceur a été possible dans le cadre des accords de désarmement internationaux.
Il a été utilisé pour les lancements de Demeter et Picard.
Dans la continuation de Ariane 4, Ariane 5 a permis le lancement de passagers secondaires en mettant à leur disposition la structure ASAP (Ariane Structure for Auxiliary Payload).
Ce plateau était installé au niveau de la partie basse de la coiffe, lorsque le passager principal n'utilisait pas toute la performance du lanceur, et qu'une masse complémentaire pouvait ainsi être embarquée. Ce plateau pouvait recevoir jusqu'à 8 satellites, de masse unitaire 120 kg.
Parasol, ainsi que la constellation des 4 satellites ESSAIM ont été lancés sur Ariane 5 (V 165) le 18 décembre 2004.
Les deux satellites Spirale ont également utilisé Ariane 5.
Un satellite est constitué d’instruments d’observation, de télécommunication, scientifiques ou autres, qui constituent ce qu’on appelle la charge utile de la mission. Pour opérer de manière autonome dans l’espace, ils nécessitent des infrastructures assurant leur approvisionnement en énergie, leur contrôle thermique, ainsi que tous les dispositifs permettant leur communication avec le sol. Cela inclut le transfert des commandes à distance, des mesures télémétriques, et la collecte de leurs données.
Toutes ces fonctions de servitude sont les services apportés par ce qui est appelé une plateforme de satellite. Les sous-systèmes de contrôle de l’attitude et de l’orbite via la propulsion sont également deux éléments cruciaux qui font partie de la plateforme. Tandis qu’un instrument est conçu pour une mission spécifique, l’objectif est de rationaliser les plateformes en les regroupant par familles ou filières afin de réduire les coûts de développement. Toutefois, il est possible de les adapter localement à chaque mission si nécessaire, pour en optimiser les performances. C’est ce que vise à faire la filière Myriade de microsatellites : gamme 130-200 kg dont jusqu’à 100 kg de charge utile.
Le développement de Myriade a été décidé par le CNES en 1998, dans la continuité du programme PROTEUS qui adressait le segment des minisatellites : 400-600 kg dont 300 kg de charge utile.
Il s'agissait de permettre à la communauté spatiale de disposer d'un moyen d'accès à l'espace dans des délais et à des coûts réduits, pour des applications prioritairement scientifiques mais aussi technologiques ou démonstratives de services futurs.
Les avancées technologiques et notamment la miniaturisation de l'électronique ont rendu en effet possible la réalisation de missions disposant d'un haut degré de performances dans des volumes réduits et à des coûts plus bas que ceux des missions satellitaires traditionnelles. Myriade a ainsi largement recouru aux composants commerciaux.
Le gain de masse permet alors de disposer de solutions de lancement à des coûts faibles, soit en tant que passager principal sur un petit lanceur, soit en tant que passager auxiliaire sur un plus gros lanceur. Ajouter des microsatellites, des nanosatellites ou des cubesats dans la coiffe d’un lanceur emportant déjà un satellite classique et plus volumineux, afin de bénéficier d’un « covoiturage » orbital, est en effet une pratique de plus en plus courante.
Proposer une plateforme miniaturisée et standardisée
Proposer une solution peu onéreuse
Déléguer une partie de l’intégration des microsatellites
Favoriser la coopération internationale
Myriade met ainsi à la disposition des utilisateurs et partenaires :
L’objectif était de pouvoir proposer des missions satellitaires avec des coûts de l’ordre de 15 millions d’euros (lancement compris mais hors instruments), à un rythme de 2 missions par an, dans la gamme de masse 100 à 200 kg.
L’intérêt de développer une telle plateforme de satellite était de pouvoir proposer aux entreprises et institutions désireuses de lancer un petit satellite, une solution de plateforme standardisée, sûre, miniaturisée et facile à produire pour le CNES, sur laquelle ces clients peuvent ensuite intégrer eux-mêmes leur matériel scientifique et technologique. Les systèmes standardisés de la plateforme Myriade ont conçus pour permettre d’adresser une large gamme de missions orbitales.
Cette architecture permet également de favoriser la coopération internationale, car la plateforme Myriade peut accueillir toutes sortes de charges utiles développées par toutes sortes d’entreprises et d’institutions françaises, européennes et internationales.
La première mission, DEMETER pour l'étude de l'environnement électro-magnétique de la terre et la prévision des séismes, a été lancée le 29 juin 2004 de Baïkonour. Le satellite a été retiré du service en 2011.
La mission Parasol a été lancée le 18 décembre 2004 de Kourou et elle a étudié les propriétés des aérosols et des nuages de l'atmosphère terrestre.
La mission Picard a été lancée le 15 juin 2010 de Baïkonour par un lanceur DNEPR. Son but était l'étude du soleil et de ses impacts sur le climat de la Terre.
La mission Microscope a été lancée le 25 avril 2016 pour tester le Principe d'Équivalence.
De plus 3 missions ont été financées par la Direction Générale de l'Armement :
Enfin 4 missions ont été le fruit de contrats industriels directs entre Astrium et des pays à l’export :
Deux dernières missions utilisent le standard Myriade :
Une version plus récente de la plateforme Myriade, appelée Myriade-Evolutions, est en cours de développement. Elle inclut les avancées technologiques accumulées depuis le projet Myriade, et vise à proposer une nouvelle solution d’architecture de microsatellites pour la période 2015-2030, dans la gamme de masse 350 à 400 kg. Le satellite MERLIN l’utilisera (lancement prévu en 2029). Deux satellites à l’export ont eu recours chez Airbus à cette plateforme : Perusat et Theos2.
Le CNES pilote le référentiel Myriade, notamment en gérant les contrats long terme d’approvisionnement des équipements constituant la plateforme et aide les entreprises et institutions clientes à concevoir leurs microsatellites et leurs missions satellitaires. Le CNES met également à leur disposition un segment sol dédié. Pour le développement de ce référentiel, le CNES s’était appuyé sur les 2 partenaires Airbus (Astrium à l’époque) et Thalès Alenia Space (Alcatel à l’époque) sous forme de partenariat. Ces maîtres d’œuvre ont ensuite pu utiliser le référentiel pour leurs propres missions.
Pour ses propres missions, le CNES avait la maîtrise d’œuvre des satellites utilisant la filière et s’est appuyé sur des PME pour en faire réaliser l’assemblage, intégration et tests AIT dans ses murs.
Pour aller plus loin, voici des liens vers des sites externes que vous pouvez consulter :
Huit instruments scientifiques équipent le satellite MAVEN :
L’instrument SWEA (Solar Wind Electron Analyzer) est un des 8 instruments à bord de MAVEN. Il a pour objectifs scientifiques de mesurer le taux d’ionisation d’impact des électrons, de déterminer la topologie du champ magnétique (avec MAG), le régime du plasma, les spectres d'énergie des photoélectrons, les caractéristiques des électrons auroraux et l’interaction du vent solaire avec Mars (avec MAG, SWIA, STATIC, SEP, LPW).
L’instrument mesure la distribution en énergie et la distribution angulaire du vent solaire des électrons de la magnétogaine ainsi que des photoélectrons ionosphériques :
Il effectue des mesures en continu tout au long de l'orbite avec une résolution de 10 secondes (20-40 km), résolution pour résoudre les cornets polaires (zones coniques présentes au niveau des pôles magnétiques où s’engouffrent les particules des vents solaires, pour former des aurores boréales) et l'onde de choc.
Les caractéristiques techniques de l’instrument sont les suivantes :
Mars Atmosphere and Volatile EvolutioN (MAVEN) est une mission du programme Scout d'exploration de la planète Mars de la NASA, dédiée à la caractérisation de l'échappement de l'atmosphère de Mars.
Le programme Mars Scout (missions de reconnaissance de Mars) est un programme d'exploration de la planète Mars lancé par l'agence spatiale américaine en 2010, comprenant le lancement de plusieurs sondes spatiales à coût modéré. Une mission "Scout" est une mission intermédiaire, relativement légère et peu coûteuse effectuée entre deux missions lourdes (comme MSL lancée fin 2011) pour ne pas perdre d'opportunité de lancement.
Chaque mission est développée et sélectionnée par la communauté scientifique autour d'un objectif fondamental découlant des découvertes les plus récentes. Ces missions peuvent être très diverses et utiliser des orbiteurs, des atterrisseurs, des planeurs et/ou des ballons. Deux missions ont alors été prévues : la sonde Phoenix a été lancée et a rempli sa mission en 2008, et MAVEN a été lancée le 18 novembre 2013.
Étudier les interactions entre l’ionosphère martienne et le vent solaire
Déterminer le rôle de la perte des composés volatiles dans l’évolution de l’atmosphère martienne
Reconstituer l’histoire de l’eau sur Mars
Reconstituer l’histoire de l’habitabilité de Mars
Mars a eu dans le passé une atmosphère plus dense propice à la présence d'eau liquide sur sa surface. Lors d'un changement climatique important, la majeure partie de l'atmosphère de Mars a été perdue. La mission MAVEN explore l'atmosphère supérieure de la planète rouge, sa ionosphère ainsi que les interactions avec le Soleil et le vent solaire.
Les scientifiques utilisent les données de MAVEN pour déterminer le rôle que la perte des composés volatils, tels que le dioxyde de carbone, le diazote et l'eaude l'atmosphère de Mars, dans l'espace, a joué au cours du temps. Ceci donne un aperçu de l'histoire de l'atmosphère et du climat de Mars, de l'eau liquide et de l'habitabilité de la planète.
La sonde MAVEN a été lancée le 18 novembre 2013 par un lanceur Atlas V. Sa croisière a duré 10 mois et la sonde a été insérée en orbite martienne le 21 septembre 2014. Après une première orbite de capture d’une période de 35 h, la sonde a été placée sur l’orbite qu’elle garde ensuite pour sa mission scientifique. Cette orbite a une période de 4h30. La campagne scientifique a commencé en novembre 2014. Après une mission scientifique primaire d’un an, la mission a été prolongée plusieurs fois. La cinquième extension de mission prend fin en septembre 2025. Une 6ème extension de 3 années est en préparation.
Cette mission est maintenant sous la responsabilité d'un Principal Investigateur du laboratoire SSL (Space Sciences Laboratory) de l’Université de Berkeley.
Le CNES assure, pour le compte de l'ensemble des partenaires nationaux (laboratoires), la maîtrise d'ouvrage de la contribution instrumentale française à MAVEN.
Les laboratoires impliqués sont :
Pour aller plus loin, voici des liens vers des sites externes que vous pouvez consulter :
Sites des instruments :
Sites des institutions et laboratoires partenaires impliquées dans le projet :
La mission InSight a une conception similaire à celle de l'atterrisseur martien de la mission Phoenix qui a été utilisé avec succès en 2007 pour étudier le sol glacé près du pôle nord de Mars. La réutilisation de cette technologie, développée et fabriquée par Lockheed-Martin Space Systems à Denver, Colorado, fournit une voie à faible risque sans coût additionnel de conception et de test d'un système repartant de zéro.
L'atterrisseur InSight emporte trois instruments à la surface de Mars pour regarder en détail pour la première fois les "statistiques vitales" de la planète :
Ensemble, ces données permettent de fournir des indices essentiels sur l'évolution non seulement de la planète Mars, mais aussi de toutes les planètes telluriques.
Un quatrième instrument est dédié aux mesures météorologiques de vents et de températures de l’air, le Temperature and Winds for InSight (TWINS), intégré à la station météorologique APSS (Auxiliary Payload Sensor Suite) comprenant également des sondes de pression et température, ainsi qu’un magnétomètre.
En plus de ces 4 instruments, lnSight emporte également 4 systèmes :
Le sismomètre SEIS est basé sur un instrument hybride de six axes qui est composé de:
Sa masse est d'environ 3 kg. Sa consommation varie autour de 1W selon les modes.
Les principales performances du sismomètre SEIS sont :
La sphère abrite les capteurs très large bande VBB (Very Broad Band, VBB, en anglais). C'est le cœur de l'instrument. Elle comporte des servitudes pour permettre le meilleur fonctionnement possible des capteurs VBB.
Les capteurs large-bande (VBB) sont des pendules obliques.
Le ressort et le poids du pendule s'équilibrent parfaitement. Lorsque le sol bouge, le pendule se met en mouvement. Ce mouvement est capté par le capteur DCS. Le mécanisme d'équilibrage permet d'ajuster l'équilibre du pendule aux conditions d'utilisation réelles (gravité mal connue, défaut de nivellement, influence de la température sur l'équilibre du pendule). Le pivot doit permettre la rotation de la partie mobile autour de son axe sans exercer le moindre frottement.
Le capteur de déplacement est constitué d'électrodes placées sur la partie fixe et sur la partie mobile. Les caractéristiques électriques de l'ensemble ainsi constitué (la capacité) forment une image de la position de la partie mobile du capteur.
L'électronique de proximité permet de transformer ces caractéristiques en une tension facilement mesurable. C'est cette tension qui est transmise à l'électronique d'acquisition. La bobine de contre-réaction permet l'asservissement du pendule pour en améliorer les performances (augmentation de la bande-passante). L'intensité qui parcourt la bobine est délivré par la carte de contre-réaction "SEIS-FB" située dans l'e-box. Cette intensité est générée en fonction de la mesure de déplacement du pendule.
Les trois capteurs courte-période enregistrent l'accélération du sol le long de leurs axes de sensibilité. Le mouvement d'une masse mobile est détecté par un capteur à détection synchrone. Pour étendre la bande passante, la masse mobile est verrouillée sur zéro grâce à la boucle de contre-réaction, qui agit sur un actionneur magnétique de type bobine-aimant. La boucle de contre-réaction contrôle le courant injecté dans la bobine, elle-même plongée dans un champ constant.
La structure de déploiement est composée d'un cadre portant trois pieds déployables et la sphère. Le support de la sphère doit assurer une inclinaison de ±18° à l'intérieur du lander. Deux approches sont envisagées pour le système de déploiement : un système cardanic (composé d'un anneau de cardan et de deux moteurs) et un système à trois axes (vis-écrous). Enfin, un système permet de faire descendre le sismomètre au sol.
C'est l'un des logiciels qui est exécuté sur l'ordinateur de bord du lander (CDMS). Il interagit avec le sismomètre et le lander afin de stocker les données dans la mémoire de masse et les communiquer à la terre.
Ses fonctions principales sont les suivantes :
Le logiciel reçoit et interprète les commandes envoyées depuis le sol (TC). C'est lui qui déclenche le déploiement de l'instrument et permet toute la séquence d'installation (nivellement de la sphère, recentrage des sismomètres VBB) du sismomètre à la surface de Mars.
Une fois SEIS installé et prêt pour l'expérience de sismologie, le logiciel passe en mode opérationnel. Il a alors pour rôle la gestion de l'instrument et la récupération des données.
La gestion de l'instrument consiste à passer d'un mode à un autre pour ajuster le fonctionnement du sismomètre aux ressources disponibles (ex : mode "winter" lorsque la puissance électrique disponible est faible, ou mode "campaign" pour maximiser le retour scientifique lorsque cela est possible).
Pour récupérer les données, le logiciel effectue plusieurs tâches :
La complexité du logiciel de vol provient de l'automatisation de toutes les opérations sur le sismomètre, de la faible puissance électrique disponible et enfin du volume de données à stocker. En effet, la sismologie nécessite d'enregistrer des mesures en continu, du fait de l'impossibilité de prévoir à l'avance les séismes. Le volume de données ainsi enregistrées est donc bien supérieur aux capacités de transmissions entre Mars et la Terre.
Les planètes rocheuses comme la Terre, Vénus ou Mars se forment par un processus très lent que l'on appelle accrétion gravitationnelle, à partir des corps rocheux. Avec l'accroissement de la taille du corps, son intérieur se réchauffe et fond. Lorsqu'ensuite il refroidit et recristallise, il évolue vers ce que nous connaissons maintenant comme étant une planète tellurique, composée d'un noyau, d'un manteau et d'une croûte. Bien que toutes les planètes telluriques aient des structures similaires et que leurs compositions générales soient grossièrement les mêmes que les matériaux météoritiques à partir desquels elles se sont formées, elles ne sont en aucune manière uniformes. Chaque planète tellurique atteint sa formation et sa structure actuelle à travers un processus de différentiation, qui est mal connu.
Mieux comprendre l’évolution des planètes telluriques
Découvrir comment les corps rocheux se forment
Résoudre le mystère de la différentiation dans la formation planétaire
Étudier l’activité tectonique de Mars et les impacts de météorites sur Mars
L'objectif scientifique principal de cette mission est de mieux comprendre l'évolution des planètes telluriques à travers l'étude de la structure interne de Mars.
L'objectif scientifique principal d'InSight est de découvrir comment les corps rocheux se forment et évoluent pour devenir des planètes en étudiant la taille, l'épaisseur, la densité et la structure globale du noyau, du manteau et de la croûte de la planète rouge, ainsi que du taux de dissipation de la chaleur depuis l'intérieur de la planète.
Le but d'InSight est de résoudre le mystère de la différentiation dans la formation planétaire - et de combler les lacunes de connaissance entre les étapes suivantes : l'accrétion, la formation finale du noyau, du manteau et de la croûte d'une planète tellurique.
Un autre objectif consiste en l'étude approfondie de l'activité tectonique et de l'impact de météorites sur Mars. Cette analyse permet de fournir des indices sur des phénomènes équivalents ayant lieu sur la Terre.
Pour répondre à ses objectifs scientifiques, InSight doit clarifier le processus de formation et différentiation en menant les investigations suivantes :
La mission InSight bénéficie de l'héritage de la mission Phoenix de la NASA pour son atterrisseur sur Mars. Cet atterrisseur descend plus profondément sous la surface que toutes les autres missions - pour investiguer la structure et la composition de la planète ainsi que son activité tectonique et ses rapprochements avec les autres planètes telluriques, y compris la Terre.
Dates clés pour la mission InSight :
Les institutions ayant majoritairement participé à la mission InSight, en collaboration avec le CNES, sont les suivantes :
Les participations selon les instruments sont les suivantes :
Cet instrument est dédié à la mesure de séismes martiens.
Son développement a été supervisé par le CNES avec la participation de l’Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP), le Swiss Federal Institute of Technology in Zurich (ETHZ), le Max Planck Institute for Solar System Research (MPS), l’Imperial College, l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace (ISAE), et le Jet Propulsion Laboratory (JPL).
Cet instrument est dédié à la mesure de la température souterraine. Son développement a été assuré par Space Research Centre de la Polish Academy of Sciences, l’entreprise polonaise Astronika en coopération avec l’Agence Spatiale Allemande, le DLR.
Cet instrument fonctionne dans le domaine des micro-ondes pour effectuer des mesures précises de la rotation de la planète. La maîtrise d’œuvre a été assurée par le JPL.
Station météorologique composée d’un magnétomètre, d’un capteur de vent, d’une sonde de température et de pression.
L’instrument, intégré à la station météo APSS, est dédié aux mesures de vent et a été développé par le Centro de Astrobiología (CAB).
Il s’agit d’un ensemble de coins de cubes destinés au repérage laser de l’atterrisseur depuis l’orbite une fois mis à la retraite. Son développement a été assuré par l’Agence Spatiale Italienne (ASI).
Il s’agit du bras robotique qui a déployé l’instrument SEIS sur le sol martien, il a été développé par le JPL et MDA US Systems, LLC.
C’est une caméra montée sur le bras IDA servant à visualiser le déploiement de SEIS et à acquérir des vues stéréoscopiques de l’environnement autour de l’atterrisseur. Elle a été développée par le JPL, et dérivée des caméras des rovers Spirit, Opportunity et Curiosity.
Cette autre caméra, placée sous l’atterrisseur, a été utilisée de façon complémentaire à l’IDC pour visualiser le déploiement des instruments. Elle a été également développée par le JPL, et dérivée des caméras des rovers Spirit, Opportunity et Curiosity.