Maintenir et renforcer l’autonomie stratégique de la France et de l’Europe
Alors que les activités spatiales jouent un rôle croissant dans le développement économique, la défense et la sécurité, il est essentiel de renforcer la capacité de la France à développer et mettre en œuvre de manière autonome des systèmes spatiaux civils et militaires. Cette autonomie stratégique implique de disposer d’un écosystème industriel performant et compétitif, d’infrastructures souveraines garantissant l’accès à l’espace comme le Centre spatial guyanais et le nouveau lanceur Ariane 6, et de moyens adaptés pour les protéger et assurer notre capacité à mener des opérations spatiales.
Les projets à suivre :
- Ariane 6 : la nouvelle génération de lanceurs Ariane, plus flexible et compétitif
- Vega-C : le plus léger des lanceurs européens pour lancer des satellites en orbite basse
- Callisto, Thémis et Prometheus : des démonstrateurs pour un lanceur réutilisable européen
- Syracuse IV et CERES : la nouvelle flotte spatiale de la Défense française
- AsterX : l’exercice de simulation de menaces spatiales
L’Europe s’est dotée d’un accès indépendant et fiable à l’espace avec le programme Ariane et le Centre spatial guyanais, port spatial de l’Europe. Alors qu’Ariane 6 s’apprête à prendre la relève, l’ambition de la France et de l’Europe est de maintenir un accès autonome et compétitif à l’espace, aux côtés des industriels et de tous nos partenaires.
Le CNES modernise le Centre spatial guyanais pour renforcer la cadence de lancement et attirer de futurs opérateurs privés. Le CNES développe également des briques technologiques nécessaires pour relever le défi de la prochaine génération de lanceurs réutilisables.
Le CNES apporte une contribution essentielle à la montée en compétences des armées et du Commandement de l’espace installé à Toulouse. En quatre ans, 3 flottes de 8 satellites au total ont été déployées pour renforcer les moyens spatiaux militaires français. Au sein de l’Union européenne, la France promeut l’élaboration d’une stratégie spatiale européenne de sécurité et de défense.
Disposer d’un accès indépendant à la donnée spatiale est un enjeu de souveraineté fort pour la France et l’Europe. Le CNES, grâce à sa vision complète et systématique des projets spatiaux, apporte une contribution essentielle dans ce domaine, notamment sur les principales constellations de l’Union européenne Galileo, Copernicus et bientôt Iris 2.
Soutenir et faire rayonner l’excellence scientifique française
Le spatial est au cœur des avancées scientifiques dans de nombreux domaines : connaissance de l’Univers et du système terrestre, science de la matière ou science de la vie, mais aussi recherches appliquées au service de l’économie et de la société.
Grâce à ses compétences techniques et transverses, le CNES participe à des missions ambitieuses avec l’ESA, la NASA et l’ensemble des agences spatiales.
Le CNES anime la communauté scientifique spatiale, accompagne les laboratoires sur leurs instruments, propose des solutions technologiques, organise les coopérations entre les acteurs français et structure leur participation aux programmes de recherche et d’exploration européens et internationaux.
Les projets à suivre :
- Juice : pour explorer les lunes glacées de Jupiter, mieux comprendre la vie et le système solaire
- EUCLID : pour percer le mystère de l’énergie sombre et étudier la structure de l’Univers
- MMX : pour explorer les lunes de Mars et rapporter des échantillons sur Terre
- Gaia : pour cartographier la galaxie en recensant plus d’un milliard d’objets célestes (étoiles, exoplanètes…)
S'engager pour un monde durable
Les satellites sont devenus incontournables dans tous les pans de notre vie quotidienne, y compris ceux de la transition énergétique : environnement, mobilité, gestion des territoires, suivi des catastrophes naturelles, etc.
Le CNES réunit des expertises techniques et scientifiques indispensables pour développer de nouvelles missions d’observation de la Terre, seul ou dans le cadre de coopérations internationales, afin de mieux comprendre le changement climatique.
Nous engageons par ailleurs le secteur spatial dans la réduction de son empreinte environnementale, de la conception des lanceurs du futur à l’utilisation de nouveaux ergols, en passant par la gestion des opérations spatiales.
Les projets à suivre :
- SWOT : pour cartographier les eaux de surfaces et les océans
- Biomass : pour cartographier les forêts du globe
- MicroCarb : pour cartographier les puits et les sources de carbone
- MERLIN : pour étudier le méthane atmosphérique
- Tech For Space Care (T4SC) : pour lutter contre la prolifération des débris spatiaux
- Loi sur les Opérations Spéciales (LOS) : pour définir les règles de bonne conduite dans l'espace
Grâce au CNES, la France est un partenaire majeur des grandes missions spatiales indispensables à la compréhension et au suivi des crises environnementales. En développant des satellites d’observation de la Terre et des ballons stratosphériques, le CNES est pleinement impliqué dans la conception d’instruments indispensables pour recueillir les données qui viendront nourrir les études scientifiques. Pour exemple : 26 des 50 variables essentielles utilisées par les experts du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) sont observées depuis l'espace.
Notre pays se mobilise également dans l’action collective contre les effets du changement climatique, au travers notamment du Space for Climate Observatory, qui rassemble 36 agences et organismes internationaux.
Le CNES favorise aussi les nouveaux usages des technologies spatiales au service de la transition écologique, par exemple dans le domaine des mobilités ou de la ville durable.
Le CNES recherche des technologies plus respectueuses de l’environnement spatial. Il met également en œuvre la Loi sur les opérations spatiales, qui définit des obligations strictes pour tout opérateur spatial français et vise à limiter le nombre de débris spatiaux en orbite et garantir la sécurité de nos opérations spatiales. Un dispositif à l’avant-garde que la France promeut auprès de ses partenaires internationaux.
La politique RSE du CNES recouvre les 3 piliers du développement durable : social, sociétal et environnemental dans le respect de la feuille de route RSE de la France et des Objectifs du développement durable de l’ONU.
Stratégie bas carbone, sobriété énergétique, préservation de la biodiversité, optimisation des déplacements professionnels, plan immobilier… Pour atteindre ses objectifs, le CNES agit sur toute la chaîne de valeur permettant de réduire son empreinte environnementale.
Soutenir la compétitivité de l’écosystème spatial
Moteur d’innovation et gisement de croissance économique, le spatial se transforme sous l’effet de l’émergence des nouveaux acteurs du New Space et de la révolution numérique. Dans ce nouveau contexte, le volet spatial du plan France 2030, doté de 1,5 milliard d’euros et dont le CNES est l’un des deux opérateurs, vise à accompagner la transformation de la filière spatiale française.
En outre, le CNES met à disposition des industriels son expertise technique pour structurer des filières d’excellence, facilite l’accès aux technologies spatiales et à l’espace des nouveaux entrants, soutient le développement de nouveaux services basés sur l’utilisation des données spatiales.
Par de nombreuses initiatives telles que Connect by CNES, il stimule cette nouvelle économie spatiale de l’innovation et encourage le développement de services et applications dans tous les domaines d’usage en aval (environnement, secteur maritime, agriculture, santé, etc.).
Chiffres-clés :
- 70 000 emplois directs au sein de l’écosystème spatial global en France
- 1,5 Mds € budget consacré par l’Etat français à l’innovation dans le secteur spatial, dans le cadre de France 2030
- 163 entreprises accompagnées par le CNES en 2022 (startups, PME, ETI ou grands groupes)
« Notre rôle est fondamental : nous intervenons avec Bpifrance pour identifier les bons sujets et opérer le volet spatial de France 2030. Il faut imaginer des modes de coopération qui seront gagnant-gagnant : les entreprises qui le souhaitent peuvent monter en compétence très rapidement et nous obtenons en échange de nouveaux services, ou de nouveaux outils dont nous bénéficierons demain. » - Philippe Baptiste, Président directeur général du CNES
Le spatial est pleinement intégré à la révolution numérique : grâce à des satellites de plus en plus nombreux, qui pourvoient et transportent un flux croissant de données spatiales, celles-ci ont un effet de levier pour le développement d’écosystèmes économiques nouveaux.
Le secteur spatial aval constitue notamment un réservoir de croissance important, avec le développement de nouvelles applications et de nouveaux services utilisant des données spatiales dans des domaines d’avenir, notamment au profit du développement durable (croissance verte, santé, mobilité, aménagement du territoire, gestion des ressources en eau, gestion des risques naturels, agriculture, foresterie, pêche, etc.).
Le spatial a fait irruption dans votre vie quotidienne par les télécommunications. Aujourd’hui, pas d’émission de télévision qui n’ait transitée par un satellite, pas de SMS qui n’ait fait le détour par l’orbite géostationnaire. Avec les acteurs de la filière, le CNES développe des innovations qui permettront de véritables ruptures technologiques ou commerciales, à l’image de la constellation de nanosatellites Kineis qui connectera des millions d’objets dans des domaines comme l’agriculture, la logistique, le transport ou l’énergie et qui viendra enrichir le système Argos.
Le CNES en action
Le CNES, c’est plus de 160 missions spatiales mais aussi des dizaines de projets pour les entreprises, les collectivités, l’éducation et la culture.