Gaia

Le « mètre » de la Galaxie ou l’arpenteur de la Galaxie

Cartographier en 3D plus d’un milliard d’objets de notre galaxie avec une précision inégalée. Tel est l'ambitieux objectif du satellite Gaia, lancé en décembre 2013 par l'Agence Spatiale Européenne (ESA). A la clé, la compréhension des mécanismes de formation des galaxies.

Vue d’artiste du télescope spatial Gaia
Vue d’artiste du télescope spatial Gaia © ESA/DUCROS David, 2013

Informations essentielles

MissionCartographie 3D d’une partie de la Voie Lactée, avec évaluation de la vitesse propre des corps célestes recensés
Domaine CNESSciences
Date de débutLancement le 19 décembre 2013
PartenairesESA, Airbus Defence & Space
LieuOrbite au point de Lagrange L2 (situé à 1,5 millions de km de la Terre)
DuréeMission étendue jusqu'en 2025
Statut du projetEn exploitation

Chiffres clés

  • 7 microsecondes d’arc résolution spatiale
  • 106 capteurs CCD
  • 2030 kg masse du satellite
  • 1,8 milliards d’étoiles observées
  • 10 000+ d’articles scientifiques publiés

 

Dates clés

  • 2030 : Publication du 5ème et dernier catalogue Gaia
  • 2026 : Publication du 4ème catalogue Gaia
  • 2025 : Fin de vie du satellite
  • 10 octobre 2023 : Publication d’un catalogue hors-série avec des données inédites (Focused Product Release)
  • Mars 2023 : L’ESA prolonge la mission jusqu’au 2ème trimestre 2025
  • 13 juin 2022 : Publication du 3ème catalogue Gaia
  • Fin 2020 : L’ESA prolonge la mission jusque fin 2022
  • 25 avril 2018 : Publication du 2ème catalogue Gaia
  • Fin 2017 : L’ESA prolonge la mission jusqu’au 31 décembre 2020
  • 14 septembre 2016 : Publication du 1er catalogue Gaia
  • Juillet 2014 : Début de la mission scientifique
  • 8 janvier 2014 : Insertion en orbite du point de Lagrange L2 de la Terre
  • 19 décembre 2013 : Lancement de Gaia par Soyouz-Fregat
  • 25 mai 2007 : La gestion du traitement des données est confiée au consortium DPAC (Data Processing and Analysis Consortium)
  • 9 février 2006 : La maîtrise d’œuvre est confiée à Airbus Defence & Space (ex-EADS Astrium)
  • 12 octobre 2000 : Adoption du projet Gaia par l’ESA

 

Le projet en bref

Lancé le 19 décembre 2013, le satellite Gaia a un objectif pour le moins ambitieux : cartographier une partie de notre galaxie. Un travail colossal puisqu'il s'agit en pratique de recenser pas moins d’un milliard d’objets célestes (étoiles, exoplanètes…), en estimant la distance qui les sépare de la Terre ainsi que leur vitesse propre. Et ce n’est pas tout. Car si le nombre d'objets à observer par Gaia est exceptionnellement élevé, la précision avec laquelle ils seront localisés le sera tout autant. Et pour cause, puisque cette précision pourra aller jusqu’à 7 microsecondes d’arc (une seconde d’arc équivaut à 1/3600e de degré).

Grâce aux observations de Gaia, les astronomes lèveront le voile sur la formation, la structure et de l’histoire de la Voie Lactée.

Pour réaliser ses mesures, Gaia dispose de deux télescopes optiques, lui permettant de déterminer précisément la position des corps célestes observés et d'analyser leur spectre lumineux. Trois instruments scientifiques sont présents à bord : le photomètre BP/RP (Blue Photometer, Red Photometer), chargé d'analyser les propriétés des étoiles observées (température, masse, âge…), le spectromètre RVS (Radial Velocity Spectrometer) dédié à l'évaluation de la vitesse des objets célestes, et enfin un astromètre, un instrument permettant de mesurer la position des objets célestes.

Prévue pour une durée minimale de 5 ans, et prolongée depuis, Gaia est la sixième mission phare du programme scientifique de l'Agence Spatiale Européenne (ESA).

Le satellite a été réalisé par Airbus Defence & Space (ex-Astrium).

Le traitement des données scientifiques recueillies est effectué par 430 scientifiques et ingénieur.e.s réparti.e.s dans 24 pays au sein du DPAC (Data Processing and Analysis Consortium), dans lequel le CNES a engagé des moyens techniques et humains très importants.

 

Rôle du CNES dans le projet

25 femmes et hommes à Toulouse ont participé au travail colossal de traitement de données. L'équipe au CNES assure la conception, le développement et la validation des algorithmes qui permettent le traitement des données produites.

Leur rôle : faire parler les données brutes récoltées par Gaia, et les rendre exploitables. Pour ce faire, ils s'appuient sur plus de 15 ans d'expertise en astrométrie (héritage de la mission Hipparcos) et un travail de codage informatique titanesque.

En 2010, le CNES est entré dans l'ère du Big Data en faisant le choix audacieux d'utiliser les technologies des géants du web pour traiter efficacement la très grande quantité de données.

Le troisième catalogue, publié en juin 2022, incarne la détermination, l'esprit de collaboration et la fierté du CNES, des laboratoires français et des sociétés de service toulousaines ayant participé à la mission.

YouTube Lien vers la page YouTube

Contacts CNES

Cheffe de Projet Gaia
Angélique BARBIER
Courriel : angelique.barbier at cnes.fr

Responsable thématique Astronomie, Astrophysique du CNES
Philippe LAUDET
Courriel : philippe.laudet at cnes.fr

Le site web du CNES est en cours de refonte et plusieurs pages relatives aux projets sont temporairement indisponibles. Les contenus seront à nouveau disponibles début 2025. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée.