La mission Gaia de l’ESA a permis un nombre incroyable de découvertes en tout genre. La plus marquante, la dernière, date du 16 avril 2024 : la détection de BH3, un trou noir stellaire dont la masse record déjoue toutes les prévisions théoriques. Le satellite porte bien son surnom d’« arpenteur du ciel » : grâce à son inlassable travail de recherche depuis plus de 10 ans pour cartographier notre galaxie, il a pu recueillir un grand nombre de données astrométriques et spectroscopiques.
Et c'est chez nous, au CNES, que ces données sont traitées. Un travail colossal ! L'équipe, située au Centre spatial de Toulouse, assure la conception, le développement et la validation des algorithmes qui permettent le traitement des données produites.
Encore 10 ans de données à traiter
Il reste ainsi à l’équipe Gaia 10 ans de données à traiter : la fin de vie d’un satellite ne signifie pas la fin de la mission, loin de là ! Toutes les équipes du consortium DPAC (lire encadré) vont continuer à travailler dessus. Le 4e catalogue est prévu à l’horizon fin 2026 et la publication finale pas avant 2030. Le satellite sera définitivement éteint autour du 27 mars, mais les années qui viennent promettent encore, grâce à Gaia, de nombreuses découvertes sur notre galaxie !
Le fruit d'une collaboration hors norme
Ces découvertes sont le fruit du travail du consortium DPAC (Data Processing and Analysis Consortium) en charge du traitement et de l'analyse des données du satellite Gaia de l'ESA et qui comprend environ 450 ingénieurs et chercheurs européens. Dans ce dispositif, la France a joué un rôle prépondérant avec une centaine de chercheurs et ingénieurs du CNRS, des observatoires et des universités et du CNES.