Notre Système solaire héberge 8 planètes d'une incroyable diversité. L'une d'elle, la Terre, offre un climat humide et tempéré, propice à la vie. Alors que certaines, comme Vénus, sont de vraies fournaises, et d'autres, telle que Mars ou Neptune, sont des mondes gelés.
8 planètes aux allures très différentes
La diversité se remarque aussi par la taille. Il y a de petits gabarits, comme Mercure, à peine une fois et demi plus grosse que la Lune. Et des géantes, dont la plus colossale est Jupiter, à elle seule plus massive et volumineuse que les 7 autres planètes réunies ! Toutes bouclent leur périple autour du Soleil en des temps différents, fonction de leur éloignement à notre étoile. 3 mois pour Mercure, la plus proche, contre 165 années pour Neptune, la plus éloignée. Le Système solaire, c'est enfin 5 planètes naines et une multitude de petits corps baladeurs : les astéroïdes et les comètes.
Une formation sous haute pression
Le Système solaire s’est formé en quelques millions d’années seulement. Plutôt rapide quand on sait que l’Univers est vieux de 14 milliards d’années ! Tout commence il y a 4,567 milliards d'années : une étoile explose entraînant l’effondrement sur lui-même d’un vaste nuage interstellaire. Cette sorte de boule qui tourne sur elle-même s’aplatit, formant un disque de grains et de poussières. 1 million d'années plus tard, au cœur de ce disque, c’est l’enfer ! La température et la pression sont si grandes que des réactions nucléaires s’enclenchent et le Soleil s'allume. Autour, les grains de poussières s’entrechoquent et se collent les uns aux autres, formant des grumeaux qui s’agrègent à leurs tours entre eux.
Au bout de 3,5 millions d'années, notre Système solaire a pris forme : avec quatre petites planètes formées dans la région interne du disque. Et quatre autres, plus volumineuses, dans la région externe. Entre ces deux groupes de planètes, les poussières et petits corps qui ne se sont pas agrégés forment une première ceinture d’astéroïdes. Une seconde, la ceinture de Kuiper, s’est formée au-delà de Neptune.
Un parmi des milliards de milliards
Aussi fascinant qu'il soit, le Système solaire n'est qu'un système planétaire parmi tant d'autres ! Il se situe dans l'un des bras de notre Galaxie, la Voie Lactée. Celle-ci héberge des centaines de milliards d'étoiles comme le Soleil… qui elles-mêmes possèdent leur cortège de planètes. Le système stellaire plus proche, Alpha du Centaure, se situe à 4,37 années lumières de nous, soit la distance que parcourt la lumière en 4,37 ans (ce qui fait plus de 40 000 milliards de km tout de même !).
Ces nouveaux mondes sont repérés grâce à de puissants télescopes. Mais de là à y envoyer des sondes… Seules quelques unes ont quitté notre Système solaire. C’est le cas de Voyager 1, devenue en 2012 le premier objet construit par l'homme à franchir cette limite. Notre Galaxie est elle-aussi loin d’être unique. L’Univers en contiendrait 2 000 milliards ! Ce qui fait des milliards et des milliards de systèmes planétaires supplémentaires !
Une étoile aux colères énigmatiques
À lui seul, le Soleil représente 99,9% de la masse totale du Système solaire. Cette sphère brûlante de gaz qui nous prodigue lumière et chaleur n’est pas si constante qu’on pourrait le penser. Tous les 11 ans environ, elle pique des colères qui se traduisent par la multiplication d’explosions géantes à sa surface. Ces éruptions solaires expulsent des quantités colossales d’énergie sous forme de rayonnements et de particules de matière, comme des électrons et des noyaux d’atomes.
Heureusement, le bouclier magnétique de la Terre en arrête l'essentiel. Mais celles qui parviennent à le traverser peuvent blesser les astronautes, perturber le fonctionnement des satellites (dont dépend notamment le système GPS) et engendrer des pannes de courants générales. Comprendre ce qui déclenche ces colères aiderait à les anticiper et à limiter les dégâts. C’est justement le rôle de la mission du satellite français Picard lancé en 2010. La sonde américaine Parker Solar Probe qui s’approche à son tour de notre étoile devrait quant à elle aider à comprendre pourquoi la zone la plus externe du Soleil, la couronne, est bien plus chaude que sa surface.
Les petites rocheuses
Les 4 planètes les plus proches du Soleil : Mercure, Vénus, la Terre et Mars, sont composées de roches et de métaux. Ce sont les planètes telluriques. Parmi elles, notre voisine, la planète Mars, intrigue beaucoup. Parce qu’elle a perdu son champ magnétique sans que l’on en connaisse précisément la cause. La mission InSight, dont l’atterrisseur s’est posé à sa surface le 26 novembre 2018, étudie sa structure interne à la recherche d’indices. Mais elle intrigue surtout parce qu’elle n'a pas toujours été cette planète froide et aride que l’on connaît aujourd’hui. Il fut un temps où ses températures étaient tropicales et où l’eau y coulait à flots. Des conditions propices à la vie. D’où la question : a-t-elle été habitée ? La mission ExoMars recherchera les traces d’une vie microbienne dans le sol martien.
Contrairement à Mars, Mercure possède un champ magnétique. Plutôt étonnant pour une si petite planète. La sonde BepiColombo scrutera sa surface et sondera ses entrailles pour lever le voile sur ce mystère. Arrivée prévue en 2025.
Les balaises de gaz et de glaces
Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune sont plus massives et volumineuses que les planètes telluriques. D’où leur nom de planètes géantes. Jupiter et Saturne sont essentiellement composées de gaz accumulés autour de leur noyau : ce sont des géantes gazeuses. Uranus et Neptune sont quant à elles des géantes glacées, leur manteau étant essentiellement composé de glaces.
La plus proche de nous, Jupiter, affiche dans sa haute atmosphère de curieuses taches sombres : de très violentes tempêtes au sein desquelles les vents peuvent atteindre 400km/h, bien plus que dans un ouragan terrestre ! La plus imposante, la Grande Tache Rouge, serait présente depuis le XVIIe siècle. Mais on ignore les mécanismes qui créent ces tempêtes phénoménales.
Autre mystère : les anneaux de Saturne. On en dénombre 7 principaux, composés de milliards de petits grains de glace d’eau, probablement formés par la dislocation d’un gros corps glacé qui a eu le malheur de s’approcher trop près de la planète. Les dernières données de la sonde Cassini permettront d’en savoir plus.
Une multitude de lunes
Une multitude de satellites naturels gravitent autour des planètes du Système solaire. On en dénombre plus de 220. Certaines de ces lunes cachent sous leur croûte glacée des océans d’eau parfois salée. C’est le cas d’Europe et Ganymède, deux satellites de Jupiter que la sonde JUICE étudiera à partir de 2030. La plus connue de toutes les lunes reste LA Lune, notre satellite naturel qui se serait formé suite à une gigantesque collision entre un corps de la taille de Mars et la Terre.
Des corps baladeurs et des planètes naines
Les astéroïdes sont des corps constitués de roches, de métaux et de glaces. La majorité réside dans les deux ceintures d’astéroïdes, ces résidus du vaste nuage qui n’ont pas formé de planètes. Mais certains croisent parfois l’orbite de la Terre. Comme Ryugu, à qui la sonde japonaise Hayabusa-2 et son atterrisseur MASCOT ont récemment rendu visite. Les astéroïdes cohabitent avec des planètes naines : ces corps sont à peu près ronds mais pas assez massifs pour avoir incorporé à leur masse les astéroïdes voisins. C’est le cas de Pluton.
Des astres chevelus
Lorsqu’elles s’approchent du Soleil, une partie des glaces dont sont constituée les comètes se vaporise et forme une majestueuse chevelure. Si certaines proviennent de la ceinture de Kuiper, d’autres viennent de bien plus loin encore, d’une immense région que l’on appelle le nuage d’Oort. Comme les astéroïdes, les comètes se sont formées en même temps que le Système solaire. Leur étude est donc l'occasion de mieux comprendre son histoire. Mais aussi de s’intéresser à l’origine de l’eau sur Terre, qui pourrait avoir été en partie apportée par leurs glaces, et à l’apparition de la vie. Les comètes auraient en effet aussi apporté les molécules nécessaires à son émergence. La mission Rosetta, partie à l’assaut de la comète Churyumov-Gerasimenko, a permis d’affiner les hypothèses des chercheurs.
Si les missions en cours livreront une importante masse de données qui aideront les scientifiques à mieux comprendre le Système solaire, il restera sans aucun doute suffisamment d’énigmes à résoudre pour occuper les futures générations !
Quizz
Quelle est la plus petite planète du Système solaire ?
A - La Terre
B - Vénus
C - Mars
D - Mercure
D : Mercure est la plus petite planète du Système solaire et la plus proche de notre étoile autour de laquelle elle tourne à toute vitesse. Cette proximité fait régner une température extrême à sa surface… et complique son exploration.