ExoMars

À la recherche des traces d’une vie martienne

La deuxième mission du programme ExoMars, ExoMars 2022, a été suspendue par l’ESA le 17 mars 2022. Le lancement de septembre 2022 depuis le cosmodrome de Baïkonour a été annulé. 
En mars 2023, la NASA s’associe à nouveau au projet et la mission RFM (Rosalind Franklin Mission) est prévue pour un lancement en octobre 2028 avec un atterrissage sur Mars fin novembre 2030.

Vue d’artiste du rover Rosalind Franklin
Vue d’artiste du rover Rosalind Franklin © Thales Alenia Space

Informations essentielles

MissionDétecter des traces éventuelles d’une forme de vie sur Mars
Domaine CNESSciences
Date de début1er lancement le 14 mars 2016 (Trace Gas Orbiter de la mission ExoMars 2016)
PartenairesESA, NASA, CNRS-INSU (CBM, CEMHTI, LATMOS, IAS, LISA, IRAP, LMD)
LieuOrbite de Mars et surface de Mars
DuréeTGO : 8 ans, Schiaparelli : 4 jours, Véhicule : 8 mois, Plateforme : quelques jours
Statut du projetPremière mission en exploitation, seconde mission en cours de reconfiguration

Chiffres clés

  • 310 kg masse du rover
  • 8 instruments à bord du rover
  • 3,5 x 2 x 2 m dimensions du rover
  • 6 laboratoires et universités françaises impliquées

 

Dates clés

  • Novembre 2030 : Atterrissage sur Mars du rover Rosalind-Franklin
  • Octobre 2028 : Lancement du rover Rosalind-Franklin
  • Mars 2023 : Retour de la NASA dans le projet
  • Fin 2022 : Reprise du projet par l’ESA sans ROSCOSMOS
  • 17 mars 2022 : Suspension du projet par l’ESA pour raisons géopolitiques
  • 9 novembre 2018 : Sélection d’Oxia Planum comme site d’atterrissage du rover de la seconde mission
  • 19 octobre 2016 : Arrivée de TGO en orbite martienne et échec de l’atterrissage de Schiaparelli
  • 14 mars 2016 : Lancement de TGO (ExoMars 2016) par Proton
  • Décembre 2011 : Retrait de la NASA du projet et entrée de ROSCOMOS dans le projet
  • Juillet 2010 : L’orbiteur de la première mission est nommé Trace Gas Orbiter
  • Octobre 2009 : Entrée de la NASA dans le projet
  • Octobre 1999 : Début du projet ExoMars

 

Le projet en bref

La dénomination du programme, « ExoMars » provient d'exobiologie, la science qui recherche des traces d’une forme de vie extraterrestre, et de l’objet céleste ciblé : la planète Mars. Mené en coopération avec l’agence spatiale Russe Roscosmos, ce programme s'articule autour de 2 missions lancées successivement par deux fusées russes Proton.

Le 19 octobre 2016, la première mission ExoMars 2016 a inséré en orbite martienne un satellite TGO (Trace Gas Orbiter) qui, d'une part, étudie l'atmosphère de Mars ainsi que son évolution, et d'autre part, sert de relais de télécommunications avec la Terre pour les missions en opération à sa surface. Ce satellite étudie, après une longue période requise pour rendre l’orbite circulaire, les gaz présents à l'état de traces dans l'atmosphère martienne tels que le méthane ou d’autres hydrocarbures.

Juste avant son insertion en orbite martienne, TGO a largué un module démonstrateur d'entrée atmosphérique et de descente sous parachute qui devait atterrir en douceur à la surface de la planète rouge. L’ESA lui a donné le nom de Schiaparelli en l’honneur du célèbre astronome italien. Au cours de la descente, la saturation d’un capteur a provoqué une anomalie et la procédure d’atterrissage s’est interrompue à environ 4000 mètres du sol. Cependant le démonstrateur a continué d’émettre jusqu’à l’impact. Les données de tous les capteurs ont pu être recueillies et transmises par les satellites en orbite pour être traitées sur Terre.

La mission ExoMars 2020 déposera le véhicule européen Rosalind Franklin à la surface de Mars. La plateforme d’atterrissage prendra des mesures de son environnement pendant une année martienne (687 jours terrestres). D'une masse de 310 kg, le véhicule sera équipé de 9 instruments scientifiques dédiés à l'étude du sol et du proche sous-sol. Pouvant forer jusqu’à 2 mètres de profondeur, ce véhicule recueillera des échantillons pour les analyser avec ses instruments. À une telle profondeur, la matière organique éventuellement présente est protégée des rayonnements cosmiques et des oxydants qui se forment en surface.

 

Rôle du CNES dans le projet

Le CNES et plusieurs laboratoires français ont la charge des contributions suivantes :

Sur le Rover Rosalind Franklin :

  • Un microscope hyperspectral, MICROMEGA, développé par l’IAS, avec la responsabilité PI, en partenariat avec l’Université de Berne ;
  • Un radar à pénétration de sol (GPR) WISDOM, développé par le LATMOS, avec la responsabilité PI, en partenariat avec l’université de Dresde ;
  • Le chromatographe phase gazeuse (GC) de l’instrument MOMA (Spectromètre de masse associé à un chromatographe phase gazeuse et à une voie de désorption laser), développé par le LISA, avec une responsabilité de Co-I, en partenariat avec le MPS (Institut Max Planck) de Gottingen (PI) et la NASA Goddard ;
  • La carte DC/DC de l’instrument RLS (Spectromètre Raman), la réalisation et l’intégration du boitier électronique ICEU, effectués par l’IRAP, avec une responsabilité de Co-I, en partenariat avec l’INTA/université de Valladolid (PI) et le RAL (Rutherford Appleton Laboratory, UK) ;
  • L’encapsulation et les tests du détecteur de l’instrument Clupi (Microscope visible), sous la responsabilité du CBM/CEMHTI, avec une responsabilité de Co-I, en partenariat Space Exploration Institute (SEI) de Neuchâtel en Suisse (PI) ;
  • Un des deux logiciels de navigation autonome du rover, développé par le CNES.

Sur le module de descente : 3 radiomètres infrarouge bande étroite, appelés ICOTOM, intégré dans l'expérience franco-allemande COMARS+, dans le cadre d'un partenariat CNES-DLR de responsabilité allemande.

Sur l'étude du climat martien : financement des mises à jour de la MCD (Mars Climate Database) sous responsabilité du LMD

 

Contacts CNES

Chef de Projet Contribution française à ExoMars
André DEBUS
Courriel : andre.debus at cnes.fr

Responsable Assurance Qualité du Projet
Xavier PENOU
Courriel : xavier.penou at cnes.fr

Responsable Thématique Exobiologie, Exoplanètes et Protection Planétaire du CNES
Christian MUSTIN
Courriel : christian.mustin at cnes.fr

Le site web du CNES est en cours de refonte et plusieurs pages relatives aux projets sont temporairement indisponibles. Les contenus seront à nouveau disponibles début 2025. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée.