La Terre est la seule planète du Système solaire à contenir de l’eau sous ses 3 formes (liquide, solide et gazeuse), et en grande quantité. Et la seule, également, à abriter la vie. Mais à quoi ressemble exactement ce gros caillou, unique dans l’Univers.
Distance au Soleil | 149 597 870 km |
Volume | 1,083 21 × 1012 km3 |
Masse | 6 X 1024 kg |
Diamètre | 12 756 km |
Gravité | La pesanteur terrestre « g » a été mesurée à 9,81 m/s2. Elle sert de référence pour comparer la gravité des planètes. |
Inclinaison de l’axe de rotation | 23,4° |
Durée de révolution | 365,25 jours |
Durée de rotation | 23 heures, 56 minutes et 4 secondes |
Température | 15°C en moyenne en surface (mais avec une tendance à la hausse à cause du réchauffement climatique !) |
Nombre de lunes | 1 |
Une très grosse pêche toute dure
La Terre est l’une des 4 planètes rocheuses (ou telluriques) avec Mercure, Vénus et Mars. La plus grande des 4, avec un diamètre de 12 700 km. La Terre est structurée comme… une pêche ! Au centre se trouve le noyau, entouré d’une couche épaisse appelée le manteau, elle-même recouverte d’une fine pellicule, la croûte. La peau de pêche !
- Le noyau
Le noyau comprend le noyau interne, solide, composé de fer et de nickel et affichant 6 000°C au thermomètre, et le noyau externe. Celui-ci est fait de 89% de fer liquide à environ 3 500° C. Le noyau externe fonctionne ainsi comme une gigantesque dynamo de vélo : les mouvements du fer liquide (conducteur d’électricité) génèrent de l’énergie électrique, qui entrainent la formation d’un champ magnétique.
- Le manteau
Le manteau est composé de roches. Il est solide, mais aussi visqueux. Il se déforme lentement sous l’effet de la chaleur du noyau, ce qui provoque des courants qui font circuler toute cette chaleur. A l’image de l’eau qui bout dans une casserole : les courants chauds du manteau sont transportés vers l’extérieur, où ils refroidissent, avant de replonger vers les entrailles de la Terre. Et ainsi de suite : c’est le mécanisme de convection, qui provoque, en surface, le déplacement des plaques continentales.
- La croûte
La croûte peut être océanique (roches volcaniques, 6 km en moyenne d’épaisseur) ou continentale (granites, entre 25 et 70 km). Des volcans, des montagnes, des déserts, des océans… la surface terrestre offre des paysages variés. Durant son évolution, les nombreux et violents bombardements météoritiques, puis l’érosion et les mouvements des plaques tectoniques ont modifié son aspect. Et elle change encore : les plaques continuent de se déplacer, les océans érodent les côtes, certaines zones s’assèchent…
- L’atmosphère, une couche protectrice
La Terre possède une atmosphère, une enveloppe de gaz qui englobe la planète, retenue par la gravité. Elle se compose principalement de diazote (N2 78%) et de dioxygène (O2 21%). L’atmosphère laisse pénétrer une partie des rayons du Soleil pour réchauffer la surface de la Terre, et empêche une grande partie de la chaleur émise par la Terre de repartir dans l’espace. Cet effet de serre assure une température favorable au vivant. L’atmosphère protège aussi notre planète des rayonnements nocifs du Soleil et des chutes de météorites.
Terre et Lune : à la vie, à la mort
La Terre est indissociable de son unique satellite naturel : la Lune. Sans elle, la planète bleue serait bien différente aujourd’hui. Par exemple, la Lune a peu à peu ralenti la rotation de la planète, ce qui a conduit à des journées de 24 heures. Notre satellite stabilise également l’axe de rotation terrestre, dans une inclinaison de 23,4°C par rapport au plan dans lequel elle tourne autour du Soleil. Une inclinaison à l’origine des saisons.
La Terre mise à nu
Taille, masse, forme, structure interne… Les scientifiques, de disciplines très variées, étudient la Terre depuis sa surface. Mais également grâce aux données fournies par les instruments spatiaux.
- Etudiée sous toutes les coutures
La Terre fait partie d’un système, d’un ensemble où tout est imbriqué et fonctionne ensemble : les sols, les océans, les lacs et rivières, la neige et la glace, l’atmosphère, les organismes vivants… Autant d’éléments étudiés spécifiquement mais aussi globalement. Pour cela, les scientifiques utilisent notamment les données issues des missions spatiales d’observation du « système Terre ».
Depuis l’espace, les satellites étudient également la forme et la structure interne de la planète.
- Ronde… ou presque
N’en déplaise aux « platistes » (les hurluberlus qui pensent encore que la Terre est plate), dès l’Antiquité, des savants comme Aristote avancent l’idée que la Terre est une sphère. Il lui a suffi de regarder une éclipse de Lune pour en avoir la preuve : quand notre satellite passe dans l’ombre de la Terre, on peut clairement voir le contour, circulaire, de notre planète.
Et pourtant… notre planète n’est pas tout à fait ronde : elle est aplatie aux pôles. Cette forme de la Terre, appelée « géoïde », est due à la rotation de la planète qui génère une force centrifuge (la même que celle qui vous éjecte du tourniquet !). La forme de la Terre a été confirmée grâce aux satellites, qui ont aussi même montré qu’elle était couverte de bosses et de creux.
- Magnétisme sous surveillance
Le champ magnétique de la Terre, bouclier contre les particules nocives du Soleil, est lui aussi étudié. On sait que les mouvements de convection dans le noyau terrestre sont à l’origine de ce champ magnétique, en partie en tout cas. La croûte, les océans, ou encore la partie la plus haute de l’atmosphère y contribuent également. Lancée en 2013, la mission SWARM de l’agence spatiale européenne (ESA), composée de 4 satellites, mesure précisément les champs magnétiques générés par ces différents éléments terrestres, leur intensité, leur direction…
Quizz
La distance de la Terre au Soleil est devenue une référence pour les astronomes. Elle correspond à 1 unité astronomique : la Terre gravite à 1 ua du Soleil, alors que Neptune se trouve à 30 ua de notre étoile. Mais à combien de kilomètres correspond 1 unité astronomique ?
A - 150 millions
B - 15 millions
C - 150 000
D - 1,5 milliard
A : Notre planète se situe à 150 millions de km du Soleil, soit 1 UA (1 unité atronomique).