Résultats

Résultats clés

  • Mise à disposition de la base d’image complète SPOT World Heritage

  • L’expérience Take Five a permis de préparer les missions des satellites de la gamme Sentinel-2

  • Utilisation des données du projet SPIRIT pour cartographier les changements dans les grandes régions glaciaires

SPOT World Heritage

Le projet Spot World Heritage a permis de constituer la base d'images la plus complète pour la mission des satellites SPOT 1 à 5, soit environ 23 millions de scènes réparties sur l’ensemble du globe et sur une profondeur temporelle de 30 ans.

Les images d’archives des satellites SPOT 1 à 5, qui étaient jusqu’à lors accessibles via Airbus DS le sont désormais via le site SWH dédié et bientôt GEODES.

Le CNES a travaillé depuis 2013 sur la conservation de ce patrimoine en procédant au traitement en masse de toute l’imagerie SPOT-1 à 5 afin de constituer une base d’images la plus complète possible.

Environ 23 millions de scènes en niveau L1A (correction radiométrique, pas d’orthorectification) ont ainsi pu être produites et cataloguées.

Depuis juin 2021, un catalogue en ligne développé par le CNES permet à tout utilisateur de télécharger gratuitement les images proposées.

Pour ce faire, il suffit de créer un compte et de respecter la licence ETALAB 2.0. La mention du projet SWH – CNES doit accompagner les images récupérées.

Toujours dans l’objectif d’une facilitation d’accès et d’utilisation de la donnée, des évolutions pourront être programmées : un traitement à la demande pourra permettre de retraiter les images au niveau L1C (produit ortho-rectifié exprimé en réflectance au sommet de l’atmosphère).

Aujourd’hui un site connexe est déjà disponible afin d’orthorectifier les images L1A, mais sans recalage géographique. Les produits de type THR, et des corrections atmosphériques pour atteindre le niveau L2A sont également à l’étude

Capture d’écran du site des données SPOT World Heritage
Capture d’écran du site des données SPOT World Heritage © CNES

SPOT-4 et SPOT-5 Take Five

À partir de fin janvier 2013, le satellite SPOT-4, en fin de vie, s’est offert une dernière mission : Take Five.

L'orbite de SPOT-4 a été abaissée de 2,5 km pour le positionner sur une orbite à forte revisite (5 jours), afin de préparer les algorithmes, méthodes et applications de la mission pour la composante optique du programme Copernicus, Sentinel-2.

SPOT-4 a ainsi permis de combiner une répétitivité équivalente à celle de Sentinel-2 avec une large fauchée (120 km en bi-instrument), une résolution du même ordre de grandeur et 4 bandes spectrales.

Ce sont 42 sites dont 16 en France qui ont été systématiquement imagés pendant une durée de 4 mois.

Les niveaux 1A ont été produits par SPOT Image, les niveaux supérieurs ont été produits par le centre de production MUSCATE du CNES.

Suite au succès de l'expérimentation Take Five sur SPOT-4, une nouvelle édition, cofinancée par l'ESA, a été décidée sur SPOT-5.

Cette expérimentation de fin de vie avait pour objectif, comme la précédente, de préparer l'arrivée des satellites Sentinel-2 de l'ESA. Il s'agissait de mettre SPOT-5 sur une orbite à forte répétitivité (5 jours) et d'acquérir environ 150 sites prédéfinis tous les 5 jours pendant 5 mois, soit 30 acquisitions de chaque site, afin de suivre l'évolution de la végétation et des cultures d'été.

Le 2 avril 2015, l'orbite de SPOT5 a été abaissée de 2,5 km afin de rallier une orbite à 820 km avec une répétitivité de 5 jours.

Après une période intense de préparation, les images Take Five ont été programmées par les ingénieurs mission depuis le CMP SPOT pendant toute la durée de l'opération (jusqu'à début septembre 2015). Les premières images ont été rendues publiques le 8 avril 2015.

Un petit film pour expliquer l’expérience Take Five :

Take-5 : l'expérience pour préparer la mission spatiale "Sentinel 2"

 Aujourd’hui les images des expériences Take 5 sont accessibles sur les portails THEIA et  GEODES.

Première image acquise durant l’expérience Take Five par le satellite SPOT-5
Première image acquise durant l’expérience Take Five par le satellite SPOT-5 le 8 avril 2015. Il s’agit d’une vue du lac Victoria et de l’Ouganda © ESA/CNES/Airbus Defence and Space

Projet SPIRIT

Le projet SPIRIT, porté par le CNES, Spot Image, IGN Espace et le LEGOS, visait à approfondir la compréhension du relief dans les zones polaires. À l’occasion de la quatrième Année polaire internationale, l’instrument HRS embarqué sur le satellite Spot 5 a capturé des paires d’images stéréoscopiques couvrant de nombreux glaciers situés dans ces régions. Grâce à ces données, des images en haute résolution ainsi que des modèles numériques de terrain ont été mis à disposition de la communauté glaciologique.

 

Etude de la perte de masse des glaciers

L’analyse des données du projet SPIRIT a permis de recalculer avec précision la contribution des glaciers d’Alaska à l’élévation du niveau de la mer entre 1962 et 2006, et de montrer que la fonte des glaciers d’Alaska a contribué à une élévation moyenne du niveau de la mer de 0,12 mm/an sur cette période. Les données montrent également une forte variabilité régionale : si quelques glaciers comme certains des Chugach Mountains s’épaississent encore, la majorité s’amincissent, avec des cas spectaculaires comme le glacier Columbia, qui a perdu jusqu’à 400 m d’épaisseur depuis 1980.

Carte de l'évolution de l'altitude de la surface dans les montagnes occidentales de Chugach
Carte de l'évolution de l'altitude de la surface dans les montagnes occidentales de Chugach entre les années 1950 et 2007 © Berthier et al. (2010)