Segment sol
Le segment sol d’Ariel (Ariel Ground Segment, AGS) est sous responsabilité partagée ESA et AMC (Ariel Mission Consortium). Il comprend :
- le segment sol des opérations, sous responsabilité de l’ESA, composé du centre des opérations mission (Mission Operations Centre, MOC) localisé à l’ESA/ESOC à Darmstadt et des stations de réception des données au sol.
- le segment sol scientifique (SGS), qui applique les corrections aux données instrumentales reçues au sol, construit les produits scientifiques de la mission, les archive et les distribue. Il évalue et optimise les performances du traitement à bord.
Le segment sol scientifique d’Ariel comporte :
- le centre des opérations scientifiques (SOC, Science Operation Center), localisé à l’ESA/ESAC à Madrid, sous responsabilité de l’ESA. Il héberge l’archive de la mission, opère les chaînes de traitement des données de 1er niveau livrées par l’AMC, et assure l’archivage et la distribution des produits à la communauté scientifique.
- le « Instrument Operations and Science Data Center », IOSDC, sous responsabilité du consortium Ariel (AMC) qui fournira l’outil de planning mission qui permettra de choisir les cibles et d’optimiser les pointages pour accéder au plus grand nombre de données. Il fournira ensuite à la communauté scientifique via le SOC les données de haut niveau (spectres) prêtes pour les analyses scientifiques.

Système télécom
Le système de télécommunications fonctionne en bande X.
Deux antennes à faible gain couvrent l'ensemble des secteurs du ciel et garantissent une liaison radio même en cas de perte de contrôle du satellite.
Environ 80 Go de données sont transmis chaque semaine à l'aide d'une antenne parabolique à grand gain et sont réceptionnées par les 3 antennes de 35 mètres du réseau de stations terrestres de l'ESTRACK (Cebreros, Malargue and New Norcia) mis en œuvre par l’ESA. Ces antennes sont dédiées au « deep space » et sont capable de réceptionner des signaux provenant de milliers de kilomètres (par exemple en 2016, Cassini en orbite autour de Saturne était à plus de 1,4 milliards de km).

Pour les opérations de routine de la phase d’observations scientifiques, les opérations de la mission Ariel devraient être réalisées pour la plus grande partie de façon automatique.
Les pointages successifs seront commandés par l’ordinateur de vol et basé sur des positions de cibles définies au préalable. Ils seront ainsi réalisés de façon autonome, ce qui réduit de façon significative le besoin des interventions sol.
Le planning mission sera ainsi téléchargé vers l’ordinateur de vol environ une fois par semaine. Les passages en visibilité des antennes au sol (ce qui correspond à une durée d’environ 14h par semaine) seront principalement utilisés pour la récupération des données scientifiques ainsi que les données nécessaires pour le contrôle d’orbite, en complément des données de bonne santé du satellite.
Actualités du projet
