Publié le 16 décembre 2022
Ensemble de lancement Multilanceurs (ELM) : c’est sous cette appellation que le pas de tir historique de la fusée Diamant, au Centre spatial guyanais, s’apprête à démarrer une nouvelle vie. D’ici quelques mois, le site en cours de réhabilitation proposera des services pour accueillir différents types d’opérations : des démonstrations de véhicules expérimentaux comme Callisto et Themis, et des tirs de microlanceurs commerciaux, pour lesquels 7 opérateurs privés ont été sélectionnés. En préparation de ces nouvelles activités, le CNES, chef d’établissement du futur ELM-Diamant, développe des moyens communs à l’ensemble des futurs utilisateurs, tels que les routes d’accès, les arrivées d’énergie sur le site, des infrastructures pour accueillir les stockages d’ergols, un bureau de coordination générale, les moyens de sécurité…
Un site cohérent avec 6 zones de lancement
Les moyens spécifiques de Callisto, démonstrateur de fusée réutilisable développé conjointement par le CNES, l’agence allemande DLR et l’agence japonaise JAXA, seront implantés sur la partie historique du site Diamant réhabilitée. Le portique mobile a ainsi été démantelé, et le hall d’intégration rénové, avec l’aménagement d’une salle grise adaptée aux niveaux de propreté exigés. La particularité du véhicule est qu’il reviendra au sol, ce qui a nécessité d’agrandir la zone de lancement pour y adjoindre une zone d’atterrissage. Le pas de tir de Callisto comportera des bras d’avitaillement pour le remplissage des ergols.
Après l’atterrissage, la reconnexion et la mise en sécurité du véhicule après l’atterrissage seront opérées par des robots. « Callisto est un véhicule expérimental, dont la durée d’opération se limitera à 6 mois et une dizaine de lancements. Nous privilégions des moyens d’accueil simplifiés dans une logique d’investissements optimisés et redéployables ultérieurement », précise Yannick Solana. Par ailleurs, le pas de tir de Callisto s’inscrira dans la cohérence globale de l’ELM-Diamant, qui comporte à ce jour 6 zones de lancement sur une superficie de 60 hectares. « C’est une dimension essentielle, conclut le chef de projet. Au-delà des installations, il y aura une organisation à mettre en place pour coordonner l’activité des différents opérateurs pendant les phases d’exploitation. »
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