Publié le 26 juin 2024

L’ELM-Diamant se prépare à accueillir ses nouveaux utilisateurs

  • Transport spatial

La reconversion du site Diamant en Ensemble de lancement Multilanceurs permettra d’accueillir notamment les expérimentations du véhicule réutilisable Callisto et l’exploitation des microlanceurs.
Vue d’artiste de Callisto
Vue d’artiste de Callisto © CNES/Orbital Dreams, 2023

Publié le 16 décembre 2022

 

Ensemble de lancement Multilanceurs (ELM) : c’est sous cette appellation que le pas de tir historique de la fusée Diamant, au Centre spatial guyanais, s’apprête à démarrer une nouvelle vie. D’ici quelques mois, le site en cours de réhabilitation proposera des services pour accueillir différents types d’opérations : des démonstrations de véhicules expérimentaux comme Callisto et Themis, et des tirs de microlanceurs commerciaux, pour lesquels 7 opérateurs privés ont été sélectionnés. En préparation de ces nouvelles activités, le CNES, chef d’établissement du futur ELM-Diamant, développe des moyens communs à l’ensemble des futurs utilisateurs, tels que les routes d’accès, les arrivées d’énergie sur le site, des infrastructures pour accueillir les stockages d’ergols, un bureau de coordination générale, les moyens de sécurité… 

A côté de ces moyens communs, chaque opérateur développe sur sa zone les moyens sol spécifiques à son activité : bâtiment d’intégration, zone de lancement, dalle de béton avec ou sans carneau. En majorité, ils ont choisi d’en confier la maîtrise d’œuvre au CNES.

Yannick Solana

  • Chef de projet segment sol de l’ELM-Diamant
Portrait de Yannick Solana

Un site cohérent avec 6 zones de lancement

Les moyens spécifiques de Callisto, démonstrateur de fusée réutilisable développé conjointement par le CNES, l’agence allemande DLR et l’agence japonaise JAXA, seront implantés sur la partie historique du site Diamant réhabilitée. Le portique mobile a ainsi été démantelé, et le hall d’intégration rénové, avec l’aménagement d’une salle grise adaptée aux niveaux de propreté exigés. La particularité du véhicule est qu’il reviendra au sol, ce qui a nécessité d’agrandir la zone de lancement pour y adjoindre une zone d’atterrissage. Le pas de tir de Callisto comportera des bras d’avitaillement pour le remplissage des ergols. 

Après l’atterrissage, la reconnexion et la mise en sécurité du véhicule après l’atterrissage seront opérées par des robots. « Callisto est un véhicule expérimental, dont la durée d’opération se limitera à 6 mois et une dizaine de lancements. Nous privilégions des moyens d’accueil simplifiés dans une logique d’investissements optimisés et redéployables ultérieurement », précise Yannick Solana. Par ailleurs, le pas de tir de Callisto s’inscrira dans la cohérence globale de l’ELM-Diamant, qui comporte à ce jour 6 zones de lancement sur une superficie de 60 hectares. « C’est une dimension essentielle, conclut le chef de projet. Au-delà des installations, il y aura une organisation à mettre en place pour coordonner l’activité des différents opérateurs pendant les phases d’exploitation. »

Illustration du démonstrateur Callisto
Illustration du démonstrateur Callisto © CNES

Le saviez-vous

L’ELM-Diamant est le 10e ensemble de lancement construit par le CNES au CSG. Depuis sa création en 1964, la base spatiale a accueilli dans les années 1960 et 1970 les installations Diamant, fusées-sondes et Europa 2, puis les ensembles de lancement d’Ariane ELA-1, ELA-2 et ELA-3, auxquels succédera bientôt l’ELA-4 d’Ariane 6, et ceux de Soyouz et Vega. Ce n’est pas la première fois qu’un ensemble de lancement est reconverti pour une nouvelle utilisation, puisque le site de lancement de la fusée Europa 2 a été transformé à deux reprises : une première fois pour accueillir les lanceurs Ariane 1, Ariane 2 et Ariane 3 entre 1979 et 1989, avant de reprendre du service en 2011 pour les lancements de Ve

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