D'avril 1998 à mai 2014, l'instrument Vegetation embarqué à bord de SPOT-4 et SPOT-5 a suivi quotidiennement le développement du couvert végétal sur l'ensemble de notre planète. Son successeur était à bord du satellite européen Proba-V.
Informations essentielles
Mission | Suivi du couvert végétal à une échelle régionale et globale, système imageur fonctionnant dans 4 bandes spectrales |
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Domaine CNES | Observation |
Date de début | 1er lancement le 23 mars 1998 |
Partenaires | Belgique, Italie, Suède et Commission européenne, ESA |
Lieu | Orbite terrestre à bord des satellites SPOT-4, SPOT-5 et Proba V |
Durée | SPOT-4 (1998-2013) SPOT-5 (2002-2015) Proba V (2013-2021) |
Statut du projet | Terminé |
Chiffres clés
- 3 satellites ont eu à bord l’instrument
- 4 caméras indépendantes dans l’instrument
- 1,15 à 1,7 km : résolution spatiale des 2 premiers exemplaires
- 100 à 300 m : résolution spatiale du 3ème exemplaire
Dates clés
- 7 mai 2013 : Lancement de Vegetation-3 à bord du satellite PROBA-V par Vega
- 3 mai 2002 : Lancement de Vegetation-2 à bord du satellite SPOT-5 par Ariane 4
- 23 mars 1998 : Lancement de Vegetation-1 à bord du satellite SPOT-4 par Ariane 4
- 1993 : Décision de construire l’instrument Vegetation-2
- 1992 : Décision de construire l’instrument Vegetation-1
- 1986 : Début des études pour la réalisation de l’instrument Vegetation-1
Le projet en bref
Les arbres, les plantes, les cultures poussent au rythme des saisons et des variations climatiques. L'instrument Vegetation du CNES a suivi cette dynamique pendant plus de 16 ans sur les satellites SPOT-4 et SPOT-5 offrant une vision de plus en plus fine de l’occupation des sols et de l'impact du réchauffement climatique.
Comment ? Grâce à 4 caméras indépendantes, chacune dédiée à une bande spectrale bien spécifique : bleu (0,43-0,47 microns), rouge (0,61-0,68 microns), proche infrarouge (0,78-0,89 microns) et moyen infrarouge (1,58-1,75 microns). Le rouge et le proche infrarouge sont particulièrement adaptés à la signature spectrale de la chlorophylle. Le moyen infrarouge est un bon détecteur de l'humidité du sol et de la végétation. Combiné au bleu, il permet de caractériser et de corriger les effets de l’atmosphère sur les réflectances. La fauchée de Vegetation, c'est-à-dire la zone observée au sol par l'instrument, était de 2 200 km de large avec une résolution spatiale comprise entre 1,15 et 1,7 km.
Une version allégée de Vegetation a été installée sur le satellite européen Proba-V lancé en 2013. Ses résolutions kilométrique – 300 m et 100 m – le place, à la fois, dans la continuité de Vegetation et comme précurseur de l'instrument SLSTR (Sea and Land Surface Temperature Radiometer) qui équipe les satellites Sentinel-3. Le programme Vegetation a été développé par la France, la Belgique, l'Italie et la Suède avec le soutien de la Commission européenne.
Rôle du CNES dans le projet
Le CPV (Centre de Programmation Vegetation) a été opéré par le CNES. Il était inclus dans le CMP SPOT (Centre de Maintien à Poste) et permettait de préparer et de télécharger les programmes de prises de vues des instruments Vegetation. Le CMP a effectué également le suivi du bon fonctionnement des instruments en orbite et effectue, si besoin, les reconfigurations nécessaires.
Le QIV (centre de suivi de la Qualité des Images Vegetation) a été opéré par le CNES. Il effectuait régulièrement des contrôles de performance géométrique et radiométrique des instruments Vegetation, réalisait leur étalonnage et fournissait tous les mois au CTIV de nouveaux coefficients pour le traitement des images.
Contact CNES
Responsable thématique Biosphère Continentale du CNES
Philippe MAISONGRANDE
Courriel : philippe.maisongrande at cnes.fr