Segment sol
Le Segment sol ODIN est composé de 8 entités :
- Un centre de contrôle (Odin Control Center : OCC) développé sous la responsabilité de la SSC, installé à l'Esrange et dont le rôle est de :
- Réceptionner, décommuter et archiver la télémesure
- Prétraiter la télémesure pour fabriquer les fichiers N0
- Surveiller le satellite
- Envoyer les télécommandes
- Un centre de mission développé sous la responsabilité de la SSC, installé à Solna près de Stockholm et qui permet d'établir le plan d'utilisation des instruments en fonction des besoins scientifiques et des contraintes satellite.
- Un centre d'archivage et de diffusion de données (Parallel Data Center) installé à Stockholm sous la responsabilité du Royal Institue of Technology (organisme étatique), dont le rôle est d'assurer :
- L’archive des produits N0, N1A et N1B des deux instruments (SMR et OSIRIS)
- La diffusion des données vers les différents centres de production
- La mise à jour d'un répertoire ou catalogue des produits disponibles dans l'archive, ce catalogue étant accessible à partir d'un serveur Web
- La diffusion des produits vers les utilisateurs
- Un centre de production des N1A et N1B SMR, développé sous la responsabilité de l'université de Chalmers et installé à Chalmers.
- Un centre de production des N1-OSIRIS, développé sous la responsabilité du Canada et installé à l'université de Saskatoon au Canada.
- Un centre de production des N2-OSIRIS, installé en Finlande.
- Un centre de production et d'archivage des N2-SMR/Aéronomie, développé sous la responsabilité du MISU et installé à Stockholm.
- Un Segment sol français, pour traiter des niveaux 2 SMR aéronomie et des niveaux 1 SMR astronomie, qui est composé de :
- Un Système de Gestion des Données ODIN astronomie implanté au Centre National d'Etudes Spatiales (CNES) de Toulouse
- Une chaîne de traitement scientifique pour l'aéronomie implantée dans le service ETHER à l'Institut Pierre Simon Laplace (IPSL)
Organisation scientifique française pour l’aéronomie
Les différents organismes et laboratoires français impliqués dans la composante aéronomie du projet Odin sont :
- Le LATMOS (anciennement : service d'aéronomie de l'université de Paris VI/CNRS)
- Le CNRM (Météo-France) à Toulouse
- L'Observatoire de Bordeaux
- Le laboratoire DEMIRM de l'Observatoire de Paris
L'Observatoire de Bordeaux a eu comme rôle de développer :
- Un prototype de chaîne de traitement des produits N1B-SMR (spectres calibrés) vers des produits N2 (profils verticaux des composés atmosphériques). Ce prototype est basé sur un logiciel d'inversion permettant d'estimer une molécule dont le spectre sera centré par rapport à la largeur de bande du spectromètre (Auto-corrélateur ou SAO) et sur un nombre de canaux défini.
- Des outils graphiques permettant de cartographier les produits N2 (contour pour chaque couche, moyenne zonale de profils verticaux, trajectoire du satellite et localisation des points de mesure...).
Pour chaque espèce à valider, un groupe de scientifiques a été constitué comprenant au moins un scientifique français.
Le groupe aéronomie français a prévu de valider en priorité 5 espèces (ozone(O3), monoxyde de chlore(ClO), acide nitrique(HNO3), protoxyde d’azote(N2O) et eau(H2O)) dans le mode d'observation "basse stratosphère" et de participer à la validation des aérosols à partir de données OSIRIS et des données températures issues des mesures SMR dans la bande 119 GHz. Cette validation consiste à :
- Comparer les profils estimés à des données exogènes provenant de mesures sol, ballons, avions (issues de la campagne THESEO de la CE et du réseau NDSC) ou de satellites.
- Comparer les inversions réalisées par les logiciels suédois et les logiciels français.
- Faire le suivi des différents types de cartographie des données de niveau 2 produites à partir des différents logiciels (retour de l'analyse vers le groupe, identification des problèmes rencontrés...).
- Proposer des améliorations des logiciels.
Organisation scientifique française pour l’astronomie
Les différents organismes et laboratoires français impliqués dans la composante astronomie du projet Odin sont :
- Le LAM
- Le CESR
- Le laboratoire DEMIRM de l'Observatoire de Meudon
- Le LIRA (anciennement laboratoire ARPEGES puis LESIA) de l'Observatoire de Meudon
Le laboratoire ARPEGES a comme rôle de :
- Participer à la définition des produits N0, N1A et N1B ainsi qu'à la définition des traitements permettant de passer du N0 au N1A et N1B.
- Vérifier le fonctionnement du SAO durant une phase d'environ un an incluant la phase de recette en vol. Pour cela ARPEGES a développé des logiciels permettant de :
- Traiter les N0-SMR/SAO pour surveiller le fonctionnement de l'instrument.
- Réaliser le passage des données N0-SMR/SAO vers les N1-SMR/SAO dans le but d'évaluer les performances de l'instrument.
- Développer ou proposer des outils permettant de passer des N1 au N2.
- Définir la configuration informatique (matériel et logiciel) permettant aux scientifiques français d'exploiter dans leur laboratoire les produits N1.
Accès aux données d’aéronomie
L'accès aux donnés et au service de traitement des données Odin aéronomie se fait à travers ETHER (inclus aujourd’hui dans le pôle de données AERIS/DATA TERRA).
Les données de chimie atmosphérique produites par l'instrument SMR d'Odin sont traitées en Suède à partir d'un algorithme suédois et en France à partir d'un algorithme développé par des chercheurs du CNRS avec le soutien du CNES.
L'algorithme français a été installé au Centre de Production et de Service ETHER ou il est accessible à travers internet. Les scientifiques peuvent ainsi traiter les données Odin en fonction de leurs besoins. Les tracés présentés sur ce site sont issus de ces traitements.
Accès aux données d’astronomie
Jusqu'à la fin de l'année 2010, l'accès aux données Odin d'astronomie se faisait par le SGDO situé au CNES Toulouse.
Ce système fournissait à l'utilisateur les moyens :
- D’accéder aux données de niveau 0 du SMR (autocorrélateur et Spectromètre Acousto-Optique),
- De visualiser les spectres,
- De calibrer ces spectres en fréquence et en amplitude (produits de niveau 1),
- De distribuer les spectres bruts (niveau 0) ou calibrés (niveau 1) suivant plusieurs formats (CLASS et FITS), ainsi que les données auxiliaires (données de servitude et données d'attitude du satellite),
- De télécharger des logiciels (IDL) permettant d'utiliser scientifiquement ces données.
Dorénavant, les données N0 et N1 sont accessibles sur le site suédois du SNSB. L'accès aux données nécessite, au préalable, l'obtention d'un compte utilisateur et mot de passe.