Odin

Une moitié du temps tourné vers la Terre, l’autre vers l’Univers

Dédié à l’étude de l’atmosphère terrestre et de certains objets astronomiques tels que les étoiles en formation, le satellite Odin avait une durée de vie initiale de 2 ans. Pourtant, aujourd’hui, le petit satellite est toujours en service !

Vue d’artiste du télescope spatial Odin
Vue d’artiste du télescope spatial Odin © ESA

Informations essentielles

MissionEtudier l’atmosphère terrestre et certains objets astronomiques comme les étoiles naissantes
Domaine CNESSciences
Date de débutLancement le 20 février 2001
PartenairesSwedish National Space Agency (Suède, initiateur), CSA, NSERC, Finnish Funding Agency For Innovation (TEKES), LATMOS, CNRM/Météo France, OASU, LESIA/Observatoire de Paris, ENS, IRAP, LAM
LieuOrbite héliosynchrone à 600 km d’altitude de la Terre
DuréeInitialement 2 ans, mais fonctionne toujours de manière nominale
Statut du projetEn exploitation

Chiffres clés

  • 250 kg : masse du satellite
  • 2 m x 2 m x 3,8 m : dimensions du satellite
  • 2 instruments à bord
  • 7 laboratoires et instituts français impliqués

Dates clés

  • 20 février 2001 : Lancement du télescope spatial Odin par Start-1
  • Eté 2000 : Tests du modèle de vol à Toulouse

Le projet en bref

Odin est un mini-satellite suédois développé en coopération avec le Canada, la Finlande et la France. Lancé en février 2001 par le lanceur russe Start-1, Odin a, durant 6 ans, consacré la moitié de son temps à étudier la composition de l’atmosphère terrestre et l’autre moitié à étudier celle d’étoiles en formation, de nuages interstellaires, de galaxies et de comètes. Depuis 2007, le satellite est exclusivement dédié à des missions d’aéronomie, l’ESA finançant notamment des études en climatologie.

Le petit satellite embarque à son bord un radiomètre micro-onde sub-millimétrique (SMR), couplé à un spectromètre acousto-optique (SAO), ainsi qu’un spectromètre optique (OSIRIS). Le SAO a été développé en France sous la maîtrise d'œuvre du LAM (Laboratoire d'Astrophysique de Marseille), avec l'IRAP (Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie) et le LESIA de l'Observatoire de Paris. Grâce à ses instruments, Odin peut détecter la signature de molécules d’importance telles que la vapeur d’eau, l’oxygène, l’ozone ou encore le monoxyde de carbone.

Côté aéronomie, Odin a permis d’observer la répartition géographique du monoxyde de carbone et de la vapeur d’eau dans notre atmosphère, ainsi que l’impact des vortex polaires sur l’évolution de la couche d’ozone. Côté astronomie, le petit satellite a pu mesurer avec une grande précision la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère de Mars. Il a également détecté de l’eau dans une dizaine de comètes et de nombreuses sources galactiques.

Rôle du CNES dans le projet

Le CNES a contribué à Odin pour :

  • La fourniture d'un Spectromètre Acousto-Optique développé sous la maîtrise d'oeuvre du LAM, avec l'IRAP et le LESIA de l'Observatoire de Paris,
  • L’approvisionnement, chez les industriels français, des senseurs solaires et stellaires et des gyroscopes,
  • Le contrôle et la détermination de l'attitude du satellite, avec en particulier la fourniture d'un catalogue d'étoiles pour le senseur stellaire et le détachement d'un ingénieur du Centre Spatial de Toulouse au sein du groupe projet suédois,
  • Les essais d'environnement satellite chez INTESPACE, sous responsabilité suédoise,
  • Des tests d'alignement du télescope à l'IRAP à Toulouse.

Le CNES a aussi été impliqué dans la mise en place avec les laboratoires français, d'une composante sol utilisateur qui a permis d'assurer la validation scientifique des données. Cette composante sol utilisateur était principalement constituée :

  • D’une chaîne de traitement scientifique pour l'aéronomie (MOLIERE), dont les algorithmes ont été conçus par l'Observatoire Aquitain des Sciences de l'Univers (OASU) et rendue opérationnelle par la société SILOGIC. Cette chaîne a permis de restituer les profils des molécules de l'atmosphère (produits de niveau 2),
  • D’un système de gestion et de traitement des données pour l'astronomie, développé par la société SILOGIC, installé sur les moyens informatiques du Centre Spatial de Toulouse.

Contact CNES

Responsable thématique Astronomie, Astrophysique du CNES
Philippe LAUDET
Courriel : philippe.laudet at cnes.fr

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