Cette page est dédiée aux élèves pour suivre la course 2024, découvrir les satellites et l'environnement océanique ! (Enseignant-es cliquez ici pour vous rendre sur la page du projet pédagogique).
Une course exceptionnelle !
Le Vendée Globe est à ce jour la seule course à la voile autour du monde, en solitaire, sans escale et sans assistance.
Tous les 4 ans depuis 1989, des navigateurs et navigatrices essaient de réussir cette course extrêmement difficile. Pour l’instant, seulement 114 marins ont réussi à couper la ligne d’arrivée, sur 200 qui ont déjà pris le départ. Ce nombre montre la difficulté extrême de cette course où les skippers sont confrontés au froid glacial, aux vagues démesurées et aux ciels pesants qui balayent le grand sud.
Les satellites sont les alliés des skippers dans cette aventure ! Avec le projet Argonautica et les skippers partenaires, suivez la course et découvrez l’apport des satellites.
Le dixième Vendée Globe s’élancera des Sables d’Olonne dimanche 10 novembre 2024 avec 44 navigateurs et navigatrices au départ !
Port des Sables d'Olonne en 2012 avant le départ de la course :
Un parcours incroyable
Cette vidéo permet de visualiser le trajet que doivent parcourir les skippers, sans escale et sans assistance, pour réussir le Vendée Globe.
Trajet de la course superposé à la carte de la topographie océanique moyenne issue d’observations satellites, avec points de repères géographiques :
Indispensables : les satellites !
En plein océan, un moyen pour se localiser et communiquer : les satellites … Plusieurs dizaines de satellites ou systèmes satellitaires aux missions différentes sont utilisés d’une manière ou d’une autre pendant la course du Vendée Globe :
- le système satellitaire ARGOS et les satellites de positionnement (GPS, Galileo, Glonass, Beidou) permettent de localiser les bateaux et de faire un classement des concurrents,
- les systèmes satellitaires COSPAS SARSAT et ARGOS permettent de recevoir des appels de détresse, et assurent la sécurité des navigateurs et navigatrices,
- les satellites des constellations Inmarsat ou Iridium permettent les appels téléphoniques, les transferts de vidéos, photos ou fichiers météo,
- les satellites d’observation de la Terre et de météo (MetOp, satellites altimétriques dont la filière JASON, les satellites Sentinel, SWOT…) permettent d’établir la météo, l’état de l’océan (vents, courants…) et de localiser les icebergs.
Le vendée globe vu par les satellites :
En savoir plus :
Comment circulent les informations satellites ?
La circulation des informations se fait grâce à l’émission et la réception de messages codés (appelés "données brutes"). Grâce à l’informatique, ces messages sont ensuite décodés et deviennent compréhensibles !
La vidéo "La circulation des informations du système satellite ARGOS" ci-dessous montre comment des émetteurs peuvent être localisés n'importe où à la surface de la terre.
Le bateau à localiser est équipé d’une balise ARGOS qui émet des messages. Quand un satellite (qui tourne autour de la Terre) passe au-dessus de cette balise, il reçoit le message et le renvoie vers une station de réception.
La station de réception retransmet le message au centre de traitement. Dans le centre de traitement, on décode le message, ce qui permet de trouver la position !
Cette position est récupérée par internet par les utilisatrices et utilisateurs qui peuvent localiser le bateau (avec une précision d'environ 150 mètres !).
En savoir plus :
Les satellites autour de la Terre
Les satellites sont envoyés dans l'espace à l'aide de fusées (les lanceurs) et sont suivis par un centre de contrôle au sol.
Envoyer un satellite dans l'espace
Ces deux vidéos montrent comment la fusée européenne Ariane 5 envoie les satellites dans l’espace.
1-Lancement de la fusée Ariane 5, VA 215 du 29/08/2013, vol en plein jour et sans nuages permettant d'observer les différentes étapes du lancement :
2-Animation du lancement de la fusée Ariane 6 permettant bien visualiser les étapes :
Des satellites restent en l'air
Les satellites restent « en l'air » et tournent autour de la Terre, positionnés suivant une courbe appelée orbite. Le centre de contrôle au sol envoie des instructions pour que les satellites soient placés sur une bonne trajectoire.
Ce diaporama sur les orbites (à télécharger) permet de comprendre pourquoi les satellites ne retombent pas sur le sol... C'est une histoire de force et de vitesse !
En savoir plus :
Des skippers avec Argonautica
Pendant la course, les skippers ont besoin de communiquer, d'échanger des fichiers numériques et d'être localisés pour leur classement et leur sécurité. Cela est possible grâce à l'utilisation de satellites et d'équipements embarqués (à télécharger) à bord des voiliers.
Des skippers partenaires d’Argonautica emportent aussi des balises MAR YX pour les mettre à l’eau pendant leur parcours ! (Skippers partenaires pour ce Vendée Globe : Clarisse Crémer et Yoann Richomme)
En savoir plus :
Les portraits des navigateurs et navigatrices sur le site Vendée Globe
Des balises à la mer
Le lieu de largage des balises Argonautica est décidé avec les skippers partenaires en fonction des conditions météo ou océaniques, de la situation à bord et d'une stratégie de largage (à télécharger).
A la différence des bateaux dirigés par la manœuvre des voiles, les balises mises à l’eau dérivent, emportées par les vents et courants marins… Et grâce aux satellites, leurs trajets pourront être suivis sur la plateforme de données Argonautica !
Vidéo 1 parcours, 3 caps !
Balises Argonautica mises à l'eau pour le Vendée Globe 2024 :
Skipper | Bateau | Nom balise | Lieu et infos largage | Date |
Clarisse Crémer | L'occitane en Provence | Dream | zone sub antarctique | |
Yoann Richomme | Paprek Arkéa | Clandestine | Courant circumpolaire, 45°Sud/36°Est | 01/12/2024 |
Suivre les balises à la dérive !
La plateforme de données satellite Argonautica fournit les positions des balises suivies semaine par semaine dans l’océan. Avec les cartes satellites environnementales associées, on peut chercher à expliquer ces trajets.
Découvrez en direct les trajets des balises sur la plateforme de données ArgOcéan / Argonimaux
En savoir plus :
- Analyse de trajets de balises larguées dans une zone de tourbillons de l'Océan : Balises Clipperton et euphémos et Balise "Fille de l'Atlantique"
- Analyse de trajets de balises dans le courant circumpolaire : Balises Carioca et Julius et Balise Joséphine
- Suivi des balises lors des Vendée Globe précédents :
Kito de Pavant | IESO2017 | Equateur | 17/11/2016 |
Conrad Colman | Natural-Energy | Sud Cap de Bonne Espérance | 11/12/2016 |
Bob | Sud de la Nouvelle-Zélande | 12/12/2016 | |
Alan Roura | NavMan | Kerguelen | 14/12/2016 |
Didac Costa | OPOO, ESEA1617 | Océan Pacifique | 13/01/2017 |
Arnaud Boissières | Galaxie | Cap Horn | 16/01/2017 |
Sam Davies | La Joconde | Latitude -44,3; Longitude 57,2 | 21/12/2020 |
Arnaud Boissières | Magellan | Cap Horn, Latitude-54,2° ;longitude -61° | 12/01/2021 |
Clarisse Cremer | Vent de l'espérance | Equateur, Latitude -0,5; longitude _42,25 | 20/11/2020 |
Alexia Barrier | Le Pingouin | Latitude -29.9756; Longitude -26.1912 | 3/12/2020 |
Didac Costa | Vents du Globe | Point Némo Latitude -53.21°, longitude -119.0° | 7/01/2021 |
Sam Davies | La Joconde | Latitude -44,3; Longitude 57,2 | 21/12/2020 |
Des vents et des courants océaniques liés
Les skippers du Vendée Globe naviguent en tenant compte des caractéristiques atmosphériques et océaniques bien connues sur le trajet de la course.
Les zones anticycloniques :
Document sur les vents principaux (à télécharger)
Les grands courants océaniques
Pour élaborer de façon précise leur stratégie de navigation, les skippers utilisent des bulletins de différents paramètres de l’océan mesurés par satellites (courants, vents, température, salinité, ...), ainsi que des prévisions météorologiques obtenues par des modélisations.
Exemple de bulletin météo analysé :
En savoir plus :
- Magnifiques modélisations animées réalisées à partir de systèmes de prévision globale NOAA, OSCAR… (Cliquer sur « earth » en bas à gauche, pour choisir : vitesse/direction des vents à différentes altitudes, température… Faire tourner le globe, zoomer,…)
- Modélisations océaniques avec le système Mercator global PSY4Q : cartes et animations des courants, hauteur de mer, salinité, concentration de glaces selon les régions. Mise à jour quotidienne.
Zoom sur le Pot au noir
Le Pot au noir, ou Zone de Convergence InterTropicale (ZCI), est la région située près de l'équateur vers laquelle convergent les vents alizés. Les satellites et modélisations permettent de caractériser cette zone.
Formations nuageuses (Image satellite Hexasat) :
Courants (Exemple du modèle Mercator) :
Températures (Exemple de prévision du modèle Mercator) :
C'est une zone difficile pour les navigatrices et navigateurs !
Le pot au noir présente une alternance de pluies diluviennes, de grains d'orage et de calme plat pendant lesquels les bateaux sont quasiment arrêtés. Cette vidéo explique ces caractéristiques : Comprendre le Pot au Noir - Météo facile
« Le Pot au Noir, c'est vraiment un endroit où il ne fait pas bon naviguer à la voile ! » : Kito de Pavant, skipper, raconte "son" pot au noir lors du Vendée Globe 2016. Découvrez ses messages : Le pot au noir de Kito et sa vidéo :
En savoir plus :
Etudier le trajet de la balise IESO2017, mise à l’eau par Kito au passage de l'équateur : étude pour classes du secondaire et animation sur l'influence des courants marins lors de l'approche des côtes. Trajet de IESO2017 à retrouver sur la plateforme de données Argonautica. > sélectionner Argocéan/Argonimaux > Bouées > IESO
Une dynamique mondiale
Le soleil chauffe de façon inégale la surface terrestre :
Cela entraîne des mouvements de l’atmosphère et des courants marins selon une dynamique mondiale. Atmosphère et océan permettent ainsi d’une redistribution de l’énergie de la zone équatoriale vers les hautes latitudes et jouent un grand rôle sur le climat de notre planète :
Mouvements atmosphériques
L'air chaud augmente de volume et devient plus léger. Il se met alors en mouvement, s'élève et entraîne la formation d'une « cellule de convection ».
A l'échelle terrestre, l'air chaud (en rouge) s'élève, les masses d'air froides (en bleu) descendent; au sol cette circulation s'appelle « vents » (Alizés par exemple) :
Dans les différentes régions du globe, il existe de nombreux phénomènes météorologiques saisonniers.
Modélisation de la circulation atmosphérique mondiale sur une année (couverture nuageuse généralement en blanc, zones de précipitations en orange) :
Mouvements océaniques
De la même façon, l’océan est animé par des courants de surface, en relation avec les vents qui soufflent sur l’eau. Les courants de surface vont plonger en profondeur dans les zones polaires où le froid et la salinité augmentent la densité de l’eau. On parle de circulation thermohaline.
Schéma de la circulation thermohaline (En rouge : courants chauds de surface, Bleu/Violet : courants froids profonds (2 000 à 4 000 m), Points jaunes : zones de formation des eaux froides profondes) :
Des embûches glacées !
Au sud, les skippers peuvent rencontrer des icebergs, de taille très variée : certains sont immenses (d’une surface supérieure à la Corse !) mais beaucoup sont très petits, issus de la dislocation et de la fonte des plus gros. Ces icebergs constituent un grave danger pour les bateaux naviguant à grande vitesse, surtout que 90% de leur masse est cachée sous l’eau !
Origine des icebergs antarctiques
Les icebergs sont issus d’immenses plateformes de glace alimentées par l'écoulement des glaciers antarctiques. En fonction de leur plateforme "de naissance", on attribue à chaque iceberg une lettre A, B, C ou D. Les icebergs sont ensuite entraînés par différents courants marins (flèches en bleu, rouge et marron sur le schéma).
Schéma représentant le déplacement des icebergs
Détectés par satellite !
Les satellites équipés d’un radar permettent de détecter les icebergs d’une taille supérieure à une centaine de mètres, de jour comme de nuit, même avec une couverture nuageuse importante comme celle des zones des quarantièmes rugissants et cinquantièmes hurlants.
Exemple d'icebergs de différentes tailles vus par radar, près de la Géorgie du Sud (Image RADARSat) :
La détection par radar permet de délimiter la ZEA (Zone d’Exclusion Antarctique), interdite à la navigation lors du Vendée Globe pour raison de sécurité. Même si les petits icebergs ne peuvent pas être détectés, cette zone indique où se situe la grande majorité des icebergs.
Vidéo sur la détection d’iceberg par satellite (à visionner jusqu'à 1'47") :
Détection d'icebergs (en gris) au cours d’un été Austral :
En savoir plus :
Animation montrant la trajectoire d'un iceberg superposé sur la température de surface : https://youtu.be/6yeZmeULesA
Observer et prévoir la dérive des icebergs
L’observation des cartes satellites permet de visualiser les déplacements des icebergs sous l’effet des vents et des courants.
Exemple avec l'observation du déplacement d’A23a, un des plus grands icebergs au monde, de novembre 2023 à fin janvier 2024 :
On peut également anticiper la dérive des icebergs grâce à des calculs intégrant de nombreuses données : forme et taille des icebergs détectés, prévisions de vent, de courant, de température de surface de l’océan, … Les modèles numériques permettent ainsi de prévoir le déplacement, la dislocation et la fonte des icebergs et d’établir des bulletins des zones de risque jusqu’à 3 jours de prévision et de dérouter si besoin les skippers.
Exemple de carte de prévision (Petits ronds bleus : icebergs observés à la date J, Triangles oranges : simulation de la position des icebergs observés à la date J+1, Petit trait en pointillé bleu : lien entre les différents symboles pour plus de commodité visuelle) :
En savoir plus :
- Détecter des icebergs par satellites (image optique, radar ou par altimétrie )
- Le satellite altimétrique SWOT permet d’observer les mini-tsunamis liés au chavirement des icebergs.
- SWOT observe de gigantesques icebergs
Ça fond !
Le climat de la Terre varie constamment, localement ou globalement, très lentement (longues périodes glaciaires et interglaciaires). Mais depuis quelques dizaines d’années, on observe un réchauffement climatique rapide, en relation avec l’activité humaine qui libère des gaz à effet de serre comme le CO2 dans l’atmosphère.
Ce réchauffement modifie la superficie et l’épaisseur des glaces formées d’eau à l’état solide (la cryosphère : banquise, neige, glaciers, icebergs) ce qui a des conséquences sur l'environnement et la biodiversité.
L’Antarctique se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne planétaire. Ses glaciers se déplacent plus rapidement vers l’océan, ce qui accélère la formation des icebergs et contribue à l’élévation du niveau des mers.
Vidéo sur la fonte des glaces en Antarctique (visionner de 22" à 45") :
En savoir plus :
Une vidéo pour comprendre le réchauffement climatique en 4 minutes
Des animaux équipés par balises Argos !
Pendant la course, les skippers peuvent croiser des animaux marins qui sont également équipés de balises Argos !
Avec ses scientifiques partenaires, Argonautica met à disposition des localisations d’animaux et des cartes satellites environnementales pour découvrir l’environnement océanique et ce qui influence le déplacement des animaux.
Découvrez les animaux équipés de balises Argos et suivis par satellite : > ArgOcéan /Argonimaux lien hypertexte
Le suivi des animaux par satellites :
En savoir plus :
Bientôt en ligne !
Vivre en Antarctique et subantarctique
La navigation autour de l’Antarctique révèle un environnement océanique très hostile pour les skippers : vagues démesurées, températures froides, icebergs et vents très forts ! Cependant, les eaux froides australes, chargées en nutriments, permettent un développement important du phytoplancton, base des chaînes alimentaires.
La vie en Antarctique/subantarctique est ainsi importante !
Permettant l’observation de la surface terrestre et le suivi d’animaux équipés de balises Argos, les satellites aident à étudier cette zone ainsi que les conséquences du réchauffement climatique sur la vie océanique qui s’y développe.
- Document à télécharger : Antarctique
- Schéma du réseau trophique en antarctique :
En savoir plus :
Bientôt en ligne !