Des tons bleutés, un tracé fin et délicat : la forme reconnaissable du microsatellite MicroCarb se dessine au-dessus de la Terre, dont il étudie l’atmosphère. Le duo semble flotter au milieu d’un espace infini.

Au premier plan, le cylindre tronqué sert à protéger le radiateur de la chaleur extrême provenant du Soleil et du rayonnement de la Terre. Ce baffle thermique participe au refroidissement de l’instrument, nécessaire à son bon fonctionnement. En arrière-plan, on voit dépasser le panneau solaire unique d’1 m2 qui procure l’énergie indispensable à l'instrument, mais aussi à sa plateforme.
La fiabilité d’une filière française de microsatellites
Visible sur la gauche, la plateforme du satellite est vitale à la mission : elle abrite la batterie, l’ordinateur de bord et le réservoir d’hydrazine. C'est la dernière des 19 plateformes Myriade développées par le CNES depuis 1998. Elle permet d’emporter des charges utiles, entendez instruments scientifiques, de 80 kg. Ce modèle de plateforme a par exemple équipé les missions Demeter, lancée en 2004 pour étudier l'environnement électromagnétique de la Terre, et Picard, qui a réalisé plus d’1 million d'images du Soleil entre 2010 et 2014.
De quoi est constitué un satellite ?
Quelle que soit leur mission, tous les satellites sont composés de deux parties : la plateforme et la charge utile. La première fournit les ressources nécessaires au satellite pour fonctionner. Elle réunit des éléments appelés servitudes, qui assurent la navigation, la propulsion et les communications avec la Terre. La charge utile, elle, comprend tous les instruments, qui représentent un peu les passagers à bord. Dans le cas de MicroCarb, il n’y en a qu’un seul : son spectromètre infrarouge.
Un instrument compact de haute précision
C'est au cœur du satellite, derrière le baffle thermique, que sont réalisées les mesures. Là se cache le spectromètre infrarouge de MicroCarb. Son rôle est d’observer la lumière du Soleil réfléchie par la Terre. En passant à travers l’atmosphère, cette lumière est en partie absorbée par un gaz à effet de serre que l'instrument doit quantifier, le dioxyde de carbone. La mission devrait atteindre une précision de 1 partie par million (ppm), équivalente à compter le nombre exact de grains de sable noirs sur une plage de sable blanc !
Produite par le studio graphique du CNES, l’affiche est téléchargeable sur notre photothèque (en basse, moyenne et haute résolution).
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