Publié le 16 février 2022
Actuellement en intégration chez Thales Alenia Space à Harwell au Royaume-Uni, MicroCarb est un satellite d’observation de la Terre dont l’instrument, défini par le CNES et conçu par Airbus Defence & Space à Toulouse, est basé sur la lecture du spectre de la lumière.
Il analysera plus particulièrement les rayons du Soleil après leur réflexion par la surface terrestre et leur remontée au travers de l’atmosphère, afin d’en extraire la concentration atmosphérique en CO₂.
La mission MicroCarb bénéficie d’un financement de l’Agence Nationale pour la Recherche, via le Plan d’Investissements d’Avenir du gouvernement, ainsi que des participations de l’Union Européenne et de l’Agence spatiale du Royaume-Uni.
Avec sa technologie compacte et sa petite taille, MicroCarb se positionne comme un précurseur du système de suivi du principal gaz à effet de serre qu’est le CO₂. Il fournira des concentrations atmosphériques de ce gaz avec une précision de l’ordre de 1 molécule par million de molécules d’air (une unité de mesure appelée ppm).
Premier satellite européen du genre, il ouvre la voie à la mission CO2M de l’ESA, prévu pour 2026 dans le cadre du programme Copernicus de l’Union Européenne.
Les données qui seront récoltées par le satellite MicroCarb fourniront des informations sur la localisation des lieux d’émission et d’absorption de dioxyde de carbone à la surface de la Terre. Cette analyse permettra d’affiner les modèles des flux saisonniers de CO₂ dans différentes régions du globe où les scientifiques manquent d’informations.
Bien que le dioxyde de carbone soit présent naturellement dans l’air, ses quantités ont considérablement augmenté depuis le début de la période industrielle. Passant ainsi de 240 ppm à 410 ppm sur une période de 170 ans. Une augmentation de plus de 40% liée aux activités humaines et aux conséquences du changement climatique.
Mieux comprendre les échanges de dioxyde de carbone entre la biosphère (terrestre et océanique) et l’atmosphère donnera les moyens aux scientifiques d’améliorer leur compréhension de phénomènes moteurs du réchauffement climatique.
Cela contribuera aussi à guider les décideurs politiques vers des réglementations environnementales efficaces pour protéger l’avenir de notre planète et ses habitants.
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