Occitanie/Paca - Le Grau-du-Roi : tourisme, saliculture et protection littorale en milieu terraqué

 

 

Légende de l’image

 

Cette image du Grau-du-Roi en Petite Camargue, a été prise par un satellite Pleaides le 23 mars 2022. Il s’agit d’une image en couleur naturelle, de résolution native à 0,70m, ré-échantillonnée à 0,5m.
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Repères géographiques

 

 

 

Présentation de l’image globale

Le Grau-du-Roi et l’Ouest du delta du Rhône :
une région salicole et touristique au défi de la protection des milieux

Un des plus grands deltas méditerranéens

 

Un immense delta construit par le Rhône. Cette image couvre l’Ouest de l’immense delta du Rhône. Nous sommes bien ici en bassin méditerranéen où le rapport entre les grands fleuves et la mer repose sur de grands deltas fluviaux construits par de puissantes dynamiques d’accumulations sédimentaires pour des raisons climatiques et morphologiques spécifiques : Guadalquivir, Èbre, Rhône, Pô, Vardar, Nil... Le processus très actif d’érosion/ transport/ accumulation s’y traduit sur la longue durée historique par une côte instable et mouvante avançant sur la mer : située à seulement 1 m. d’altitude, le site portuaire d’Aigues-Mortes d’où embarqua le roi Louis IX (St Louis) pour les croisades en 1248 puis 1270 se trouve aujourd’hui à 5,5 km du liseré côtier. Aujourd’hui, l’équipement progressif des grands fleuves, tels le Rhône, en barrages modifie le transport et le dépôt de la charge sédimentaire ; entrainant parfois sur certains sites un recul du liseré côtier sous les effets de l’érosion (cf. portions du littoral languedocien).  

Méditerranée/ Atlantique : deux rapports fleuves/mers. Ces dynamiques générales expliquent que toutes les grandes métropoles portuaires méditerranéens valorisent un site éloigné ou déconnecté partiellement du grand axe fluvial : Cadix (Guadalquivir), Barcelone (Ebre), Marseille (Rhone), Venise (Pô), Salonique (Vadar), Alexandrie (Nil)... Une contrainte très différente du milieu atlantique où les grandes métropoles portuaires – en particulier celles de la Northern Range - sont directement fixées sur le fleuve, en général en fond de grands d’estuaires : Bordeaux (Garonne), Nantes (Loire), Rouen (Seine), Londres (Tamise), Anvers (Escaut), Rotterdam (Rhin), Brême (Weser) et Hambourg (Elbe).     


L’interface entre terre et mer se matérialise ici sur l’image par un paysage singulier. Vu de satellite, l’espace étudié laisse apparaître des formes et des couleurs très diverses, héritées de dynamiques naturelles et d’actions anthropiques. A l’exploitation ancienne du sel s’est ajoutée une mise en tourisme qui a intensément transformé le littoral et l’arrière-pays. Les pressions exercées sur ce milieu rendent d’autant plus vive sa protection, afin de concilier usages économiques et préservation d’écosystèmes à l’équilibre fragile.

Entre terre et mer : un milieu terraqué riche en lagunes et diversement valorisé

Terme de morphologie littorale, « grau » est le nom languedocien donné à la « coupure dans un cordon littoral (…) servant d’exutoire aux eaux d’une lagune », comme le précise le Dictionnaire de la géographie de Pierre George (1984). On comprend d’emblée le rôle essentiel joué par l’eau dans la région du Grau-du-Roi et les enjeux de sa gestion.

Un système bas, plat et amphibie. L’espace littoral étudié se trouve aux portes du Parc naturel régional de Camargue, qui s’ouvre en bordure orientale de l’image. Il présente de multiples lagunes, des étendues d’eau salée (saumâtre) isolées de la mer par un cordon littoral, désignées sur les cartes topographiques plutôt par le terme d’étangs. L’altitude très faible - n’excédant guère cinq mètres - et la platitude du relief expliquent l’emprise hydraulique sur cet espace, les étendues d’eau occupant plus de la moitié de la superficie de l’image.

Révolution sanitaire et environnement. Ces systèmes amphibies sont des milieux propices à la propagation des moustiques, dont la puissance publique s’est efforcée d’en réduire l’ampleur lors de vastes opérations d’aménagement dans les années 1960, afin en particulier de lutter contre la malaria grâce au DDT apporté par les troupes étasuniennes en 1945. Pendant des siècles, le Languedoc – comme nombre de zones littorales basses, marécageuses et paludéennes – s’est en effet construit en tournant le dos à la mer. La littoralisation des activités (cf. création des stations touristiques de Port Camargue, du Grau-du-Roi, de la Grande Motte) est donc historiquement récente et inséparable de cette « révolution sanitaire » du milieu du XXem siècle qui modifia sensiblement l’environnement littoral.  

Une ressource : le sel produit par un groupe internationalisé. Cependant, les étendues d’eau salée sont mises en valeur depuis des siècles par la culture du sel. L’image satellitale révèle l’emprise spatiale des marais salants, qui apparaissent sous la forme de polygones de taille variable en dégradés de couleurs verdâtres (présence d’algues), rose-orangées voire rouge vif (concentration en sel la plus élevée). Des chemins viennent quadriller l’espace afin d’en permettre l’exploitation. Une fois retirée l’eau par évaporation, le sel sèche à l’air libre sous la forme de monticules blancs. Une usine, visible au Nord de l’image avec de longs bâtiments de forme rectangulaire, assure son conditionnement et son expédition.

Elle est la propriété du numéro un français de la production de sel de table, la Compagnie des Salins du Midi (maque La Baleine). Avec 1.500 salariés dans le monde, la firme produit du sel de déneigement à Varangeville, en Meurthe-et-Moselle, par pompages de saumures en sous-sol, et du sel de table sur 24 sites, en Camargue (Aigues-Mortes et Salin-de-Giraud, plus Étang de Berre) donc mais aussi en Italie, en Espagne, en Tunisie, au Sénégal et aux Pays-Bas, au Danemark et en Suède.

Créé en 1856, le site d’Aigues-Mortes a une capacité de production de 250.000 tonnes de sel - dit « solaire », tables d’évaporation – de qualité destiné à l’alimentation humaine avec 180 salariés. C’est donc un important employeur régional. Le site de Salin-de-Giraud, qui se trouve 50 km plus à l’est près de Fos-sur-Mer dispose d’une capacité de 340.000 tonnes mais n’emploie que 50 salariés. Le site industriel d’Aigues-Mortes est ouvert aux visiteurs, afin de faire connaître les étapes de fabrication du sel. A double titre, la production de sel est donc une ressource économique importante pour la région.

 

Gestion du littoral 

 

Stratégie de protection 

 

Grandes inondations 

 

Milieux naturels 

 

Maitrise de l’eau : drainer/irriguer. L’eau est une ressource rigoureusement gérée, notamment afin d’irriguer les parcelles agricoles visibles sur l’image mais aussi, bien sûr de drainer les terrains. Des cheneaux d’irrigation se comptant par dizaines se dessinent, permettant d’acheminer l’eau de la source vers les cultures. Céréales, légumes et tournesols sont cultivés dans cette région encore à dominante rurale et relativement préservée de la pression urbaine et de la périurbanisation, à l’exception des bordures de l’image (communes du Grau-du-Roi au Sud et d’Aigues-Mortes au Nord).

Des parcelles de vignes se maintiennent, bénéficiant de plusieurs indications géographiques protégées (IGP) européennes comme le vin du Gard, le Pays d’Oc et le Sable de Camargue. Les surfaces pastorales occupent le reste de l’espace, permettant notamment l’élevage des chevaux et des taureaux composant l’écosystème camarguais. Ces parcelles sont souvent associées à la présence de mas (terme provençal désignant une ferme).

Cette diversité des milieux participe de l’offre agroalimentaire et culturelle régionale et conforte l’identité d’un terroir bien spécifique organisé par la Communauté de Commune Terre de Camargue qui comprend le Grau-du-Roi, Aigues-Mortes et St Laurent-d’Aigouze. On trouve en particulier le syndicat des vins Sable de Camargue, les Salins du midi, le syndicat AOP Taureau de Camargue et l'association des éleveurs de chevaux de race Camargue.

Une pluralité d’enjeux pour la gestion d’un littoral vulnérable, entre anthropisation et protection

L’érosion côtière. L’insertion d’activités anthropiques en milieu littoral pose la nécessaire question de sa gestion durable. S’agissant d’un atout touristique massivement exploité, le littoral graulen est un milieu fragile, à l’instar de l’ensemble du littoral languedocien, dont les cordons sableux sont soumis à d’intenses dynamiques d’érosion et exposés au risque de submersion marine. Au total, Les trois-quarts du littoral entre le Grau-du-Roi et Port-Saint-Louis-du-Rhône sont touchés par l’érosion côtière, et enregistre donc un recul du trait de côte sous les effets de phénomènes hydro-sédimentaires marin. Et ce malgré l’installation de 50 km d’ouvrages de protection. Quatre communes sont au premier plan : le Grau-du-Roi, Les Saintes-Maries-de-la-Mer, Arles (Salin-de-Giraud) et Port-Saint-Louis-du-Rhône.

Dynamiques d’érosion et protection. C’est le cas notamment de la pointe de l’Espiguette, au Sud de la commune du Grau-du-Roi, formée par accumulation sableuse. Les autorités publiques mettent en place diverses actions afin de maintenir les dunes en place, par l’intermédiaire de ganivelles notamment (barrières en bois plantées dans le sol), qui limitent l’action érosive du vent. Le Conservatoire du littoral est propriétaire d’une partie de cette plage et de plusieurs parcelles de l’arrière-littoral afin d’en assurer la protection.

Le cordon sableux laisse place à l’arrière à des parcelles végétalisées visibles par la couleur gris-vert (formations herbacées) et la texture moutonneuse (formations arbustives), dans la moitié Sud de l’image par exemple. La végétation est ici primordiale pour la fixation des dunes et l’atténuation de l’érosion. Plus au Sud, le littoral accueille des aménagements destinés à lutter contre ce phénomène : une quarantaine d’épis rocheux, perpendiculaires au trait de côte, favorisent la sédimentation sur les plages.

Dispositifs de protection et échelles d’intervention. La région présente une juxtaposition de dispositifs de protection des milieux, faisant intervenir différents niveaux d’action publique. Les zones humides sont inscrites au classement international Ramsar et l’étang du Médard, à l’entrée Est de la commune du Grau-du-Roi, est la zone centrale d’une réserve de biosphère reconnue par l’Unesco. A l’exception notable de l’espace urbanisé entre Le Grau-du-Roi et la Grande-Motte, la région est entièrement inscrite comme site Natura 2000 au titre de la directive Habitats et en grande partie au titre de la directive Oiseaux. Enfin l’on peut trouver divers classements de parcelles en zones naturelles d’intérêt faunistique et floristique (ZNIEFF) 1 et 2 et en zones d’importance pour la conservation des oiseaux. Les surfaces en eaux accueillent en effet une faune et une flore riches, en particulier des flamants roses qui font étape lors de leur migration autour du bassin méditerranéen.

Compenser. La prise en compte environnementale des projets d’aménagement se concrétise par l’imposition de « mesures compensatoires des atteintes à la protection de la biodiversité » par les services de l’Etat aux maîtres d’ouvrage d’un projet dont les actions sur le milieu n’évitent et ne réduisent pas suffisamment son impact. La pointe de l’Espiguette bénéficie de ces mesures, avec plusieurs parcelles agricoles identifiées.

L’expansion urbaine de part et d’autre des lagunes : Le Grau-du-Roi et Aigues-Mortes

La commune du Grau-du-Roi occupe la partie Ouest de l’image. Il s’agit d’un ancien village de pêcheurs, situé sur un grau, devenu station balnéaire au cours des années 1960 à la faveur du tourisme de masse. La commune accueille aujourd’hui plus de 8.500 habitants à l’année, la population croissant fortement pendant la période estivale. L’objectif de la mission d’aménagement mise en place en 1963 par le général de Gaulle (mission Racine) était de capter les flux de touristes longeant la côte languedocienne en direction de l’Espagne. L’aménagement du littoral a donné naissance à des stations balnéaires ex-nihilo - Port Leucate, Le Cap d’Agde, Port Camargue... - et la transformation de villages comme Le Grau-du-Roi.

La croissance démographique de la commune est soutenue depuis le début des années 2000. La rive Sud est plus étendue, en particulier avec les infrastructures d’hébergement touristique et la marina de Port Camargue (zoom 1). De part et d’autre du chenal, la densité et la structure du bâti révèlent le site originel dans lequel on retrouve les principales fonctions urbaines (zoom 2). Depuis Port Camargue au Sud, le littoral est anthropisé de façon continue. Un axe routier parallèle au trait de côte suit l’urbanisation pour relier les différentes stations balnéaires entre elles.

En bordure Nord de l’image, dans l’arrière-pays, se trouve la commune d’Aigues-Mortes (8.500 habitants), une ancienne cité fortifiée qui s’est fortement développée depuis les années 1980. Le site originel apparaît de manière franche dans le quadrilatère au bâti très dense entouré de remparts, érigés sous le règne de Saint-Louis, toujours intacts. Cet ancien site portuaire médiéval est aujourd’hui largement à l’intérieur des terres, témoignant ainsi de la puissance des processus d’érosion/ transport/ accumulation qui se déploient en milieu méditerranéen en lien avec son cadre montagnard.

 La cité médiévale n’est, en réalité, qu’une partie de la commune, dont le développement est marqué par un habitat essentiellement individuel. L’activité économique, outre les marais salants, repose sur un processus de patrimonialisation (la tour et les remparts sont ouverts aux visites par le centre des monuments nationaux) et l’économie résidentielle.

Deux axes routiers se dégagent nettement, reliant le littoral à l’arrière-pays à travers les lagunes. Ils sont essentiels pour l’activité touristique de la région et rendent accessibles les stations balnéaires depuis l’autoroute A9 (axe Nîmes-Montpellier). Une ligne de TER se maintient entre Le Grau-du-Roi et Nîmes, préfecture du département du Gard, longeant le chenal principal, bien que les aller-retours quotidiens soient très réduits (deux à trois départs seulement).

 

Zooms d’étude

 

Zoom 1. Port Camargue : une marina emblématique de la touristification du littoral

Ce zoom est centré sur la marina de Port Camargue, au Sud de la commune du Grau-du-Roi. Emblématique du tourisme de masse des Trente Glorieuses, il s’agit d’un « ensemble architectural construit sur le littoral, composé de logements et services de loisirs construits autour d'un port de plaisance » (définition du site Géoconfluences). Le port de plaisance a été aménagé à la fin des années 1960 dans la poursuite de la Mission Racine. Sur les quais qui l’entourent et les deux presqu’îles centrales sont stationnés près de 5000 bateaux, faisant de Port Camargue le premier port de plaisance d’Europe et le deuxième au monde derrière celui de San Diego aux Etats-Unis.

La fonction de stationnement maritime est complétée par une fonction résidentielle très marquée. Les presqu’îles accueillent elles-mêmes des logements et l’on retrouve de nombreux ensembles résidentiels caractéristiques de l’anthropisation touristique des années 1970 en bordure du port. La vue satellitale permet de distinguer des immeubles aux formes courbes par exemple, certaines résidences étant équipées d’une piscine. Plus en périphérie (au Sud et à l’Est), la mise en tourisme de l’espace se traduit par l’aménagement de terrains de camping et de villages de vacances. L’organisation de ces sites touristiques obéit à des logiques de rationalisation de l’espace : le sol est divisé en plusieurs centaines d’emplacements sur lesquels prennent place toiles de tente, caravanes, camping-cars et mobile-homes, souvent séparés par des rangées d’arbres.

Divers équipements récréatifs ressortent à l’image, en particulier des terrains de tennis et des espaces aquatiques composés de piscines et toboggans. Lieux emblématiques du tourisme balnéaire, deux plages de sable délimitent ce port, l’une à l’Ouest, l’autre au Nord.

Flux touristiques obligent, Port Camargue est un quartier très accessible, relié au Grau-du-Roi et à l’autoroute A9 par une rocade routière ceinturant l’espace du Sud à l’Est et ponctuée de ronds-points permettant l’accès aux différents sites. La présence d’une station d’épuration dans l’angle Sud-Est de l’image, légèrement en retrait des sites touristiques, rappelle les enjeux de gestion d’une ressource en eau parfois source de tension, notamment en période estivale.

 

 

 

Repères géographiques 

 

Port camargue

 

 

 

Zoom 2. L’embouchure du chenal : des pêcheurs aux touristes, l’évolution du tissu urbain

Ce zoom est centré sur l’embouchure du chenal reliant les étangs à la mer Méditerranée. Il s’agit d’un grau dans un sens de morphologie littorale. L’on y trouve le vieux port du Grau-du-Roi, dédié à la pêche, séparant de fait la commune en deux rives. La rive Nord (rive droite) et la rive Sud (rive gauche) sont peu connectées l’une à l’autre. Seuls deux ponts assurent la traversée : un pont tournant à proximité du littoral (permettant alternativement aux automobilistes et aux bateaux de circuler) et un pont fixe à l’Est, marquant la limite navigable du chenal.

Les temporalités du développement urbain apparaissent aisément sur l’image satellitale : la densité du bâti et les toits en tuiles orange délimitent un habitat ancien. Une campagne de photographie aérienne de 1920 révèle une extension urbaine très limitée, de part et d’autre du chenal. Le développement de la commune s’accélère dans les années 1950-1960 sur les rives droite et gauche, avec des constructions résidentielles accueillant quelques logements. L’urbanisme des années 1970 marque son emprise spatiale avec de vastes copropriétés occupant de plus grandes superficies, avec plusieurs centaines de logements, des parkings et parfois des équipements de loisirs (terrains de tennis par exemple). La rive gauche présente une urbanisation de ce type, parallèle au trait de côte. C’est lors de la décennie 1970 que naissent également plusieurs lotissements pavillonnaires, notamment sur la rive droite, à l’extrémité Nord de notre image. Plusieurs espaces non bâtis sont visibles sur l’image, occupés par de la végétation, posant la question de la pression foncière exercée dans cette commune.

Si la fonction résidentielle est dominante, le tissu urbain intègre aussi, majoritairement dans ses périphéries, des équipements de loisirs. On observe une arène reconnaissable à sa forme circulaire et un vaste complexe sportif (au centre-Est de l’image), des surfaces commerciales (extrémité Sud) et un aquarium situé proche du bord de mer, sur la rive gauche. Destinés à la fois aux résidents et aux touristes, ces équipements assurent une activité économique au-delà de la période estivale. Le réseau des voies de communication vient ceinturer l’espace urbain. Un chapelet de ronds-points (six sur la seule voie extérieure) assure la desserte des différents quartiers de la ville et la relie à Aigues-Mortes puis à l’autoroute A9 à l’Est et à La Grande-Motte au Nord-Ouest.

L’interface terre-mer comporte des aménagements relevant d’une gestion technique, destinés à protéger le littoral de l’érosion marine. Le Nord de l’image présente plusieurs épis rocheux qui favorisent la sédimentation et l’engraissement des plages. Au Sud, on trouve plutôt des brise-lames (enrochements parallèles au trait de côte) qui cassent la force des vagues et limitent ainsi l’érosion du trait de côte. On aperçoit également des surfaces végétalisées entre le cordon sableux et les constructions, assurant une fonction environnementale (fixation des dunes et protection contre les inondations) et limitant l’urbanisation au-delà d’une bande non constructible (loi Littoral de 1986).

DOC 10. Code image : ZOOM 2

 

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Embouchure du chenal 

 

Images complémentaires

Le Grau du Roi dans son cadre régional

 

 

 

Repères géographiques

 

 

Références ou compléments bibliographiques

TAULELLE François, « Chapitre 11. Occitanie », in Laurent Carroué (dir.), La France des 13 régions. Armand Colin, 2017, pp. 268-293

Géoportail :
-    Carte topographique au 1/25000
-    Photographie aérienne
-    Registre parcellaire graphique 2021
-    Occupation du sol – usages
-    Espaces protégés
-    Mesures compensatoires des atteintes à la protection de la biodiversité

Site IGN “Remonter le temps” : https://remonterletemps.ign.fr  

Site du Port de Plaisance Port Camargue
https://www.letsgrau.com/le-port-de-plaisance-port-camargue.html

Site de Port Camargue
https://www.portcamargue.com/

Site des Salins d’Aigues-Mortes
https://www.letsgrau.com/salin-d-aigues-mortes.html

Site du SYMADREM. Syndicat Mixte interrégional d’aménagement des digues du delta du Rhône et de la Mer
https://www.symadrem.fr/

A propos du retrait du trait de côte :
https://www.symadrem.fr/actualites/2023/03/30/recul-du-trait-de-cote/

Contributeur

Anthony Clément, professeur agrégé de géographie, Lycée Raynouard, Brignoles

Dans la Camargue gardoise ou « petite Carmargue », La station du Grau-du-Roi est une destination touristique connue. Proche de Montpellier et au débouché de la vallée de Rhône, cet ancien village de pêcheurs devenu station balnéaire apparaît isolé dans un milieu camarguais composé essentiellement d’eau, au bord de la mer Méditerranée et à l’Ouest du delta du Rhône. Les aménagements conduits afin de soutenir l’activité touristique à partir des années 1960 ont profondément transformé cet espace littoral amphibie, dont les enjeux de protection des écosystèmes sont essentiels. Entre standardisation du bord de mer et maintien d’activités agricoles, cet espace offre l’opportunité d’interroger la dialectique entre sociétés humaines et dynamiques environnementales.