Californie - La Silicon Valley : un pôle mondial et étasunien de l’innovation

Au fond de la Baie de San Francisco sur les comtés de Santa Clara et de San Mateo s’étend la Silicon Valley. Sur un espace réduit de 200 km², soit deux fois la surface de la ville de Paris, ce territoire productif fondé sur la science et le développement des hautes technologies est un des pôles étasuniens et mondiaux de l’innovation. Sur la strate des « vieilles firmes traditionnelles » (Hewlett-Packard, Intel, Apple…) sont venues se superposer les nouvelles firmes de l’internet comme Google, Facebook, Yahoo, LinkedIn, Twitter, PayPal, eBay ou Netflix. Mais son dynamisme débouche sur un espace saturé qui est à la fois un des plus riches et un des plus chers au monde.

 

Légende de l’image

Cette image a été prise par le satellite Sentinel-2 le 19 février 2019. Il s'agit de la Silicon Valley, le pôle des industries de pointe et des universités prestigieuses situé dans la partie sud de la baie de San Francisco en Californie. Il s’agit d’une image en couleurs naturelles de résolution native à 10m.

Contient des informations © COPERNICUS SENTINEL 2019, tous droits réservés

 

 

 

Ci-contre est un agrandissement de l'image ci-dessus.
Cette image en haute résolution a été prise par un satellite Pleiades le 28 août 2018. (Il s’agit d’une image de résolution native à 0,70m, ré-échantillonnée à 0,5m).


Contient des informations PLEIADES © CNES2018 Distribution Airbus DS, tous droits réservés.

 


Repères géographiques

 

 

 

 

 

Présentation des images globales

La Silicon Valley : un espace restreint et saturé
au cœur de l’innovation étasunienne et mondiale

Un vaste bassin encadré par des chaînes de hautes terres instables

Comme le montre l’image, nous sommes ici au fond de la très vaste baie de San Francisco (San Francisco Bay Area) dont on n’aperçoit au centre-nord la terminaison (en vert), à environ 80 km au sud de la ville de San Franscisco. Le littoral est composé de marais, vasières ou marais salants, mais aussi de terre-pleins accueillant installations, bâtiments ou parcours de golf.

La Silicon Valley occupe un vaste bassin topographique de 30 à 40 km de long et 15 à 20 km de large sur l’image. Il est compris entre la Diablo Range à l’est et les Santa Cruz Montains à l’ouest, qui appartiennent à la vaste chaîne des Southern Coast Ranges. Ses chainons boisés et le piémont occupent ici un tiers de l’image.  Cette chaîne littorale - assez élevée en culminant entre 1 300 et 1 700 mètres – constitue une barrière par rapport aux influences océaniques de l’Océan pacifique présent quelques dizaines de kilomètres plus à l’ouest.

Cette chaine de montagne présente sur l’image une nette particularité : elle est parcourue par la fameuse faille de San Andreas (San Andres Fault ou Rift), qui appartient à un vaste système de failles très actives de 1 300 km de long et 140 km de large. Elles sont nées de la confrontation entre les plaques tectoniques pacifique et nord-américaine. La vitesse de coulissement nord/sud entre les deux plaques est d’environ 3 à 5 cm par an et se traduit chaque année dans la région par 200 micro-séismes ressentis par les hommes. La faille de San Andréas, la plus importante et la plus active, fait peser sur la Silicon Valley une très forte menace comme le rappel le terrible tremblement de terre qui ravagea, en particulier du fait des incendies qu’il provoqua, San Francisco en avril 1906. Selon certains experts, la probabilité d’un séisme majeur, le fameux Big One, serait de 75 % dans les décennies à venir. Cet aléa naturel se traduit par de fortes contraintes en terme d’aménagement, d’urbanisme et d’architecture et de gestion des risques. Par rapport aux autres espaces urbains métropolitains des Etats-Unis, on est frappé par la faible altitude générale des bâtiments et l’absence de véritable Centre Business District (CBD) avec ses très hautes tours.   

Cette vaste vallée est traversée du sud-est au nord-ouest par l’El Camino Real (chemin royal) qui reliait sur 1 000 km San Diego au sud à San Francisco au nord durant la période coloniale espagnole. Cette période s’achève par le Traité de Guadalupe Hidalgo de 1848 par lequel le Mexique cède, entre autres, la Californie aux Etats-Unis. La Californie devient le 31em Etat fédéré des Etats-Unis en 1850. Fondée en 1777, la ville de San Jose est le premier établissement civil de l’image et fut la première capitale de la Californie avant que la ville de Sacramento, dopée par l’arrivée du chemin de fer de l’est, ne devienne la nouvelle capitale en 1854.

Une région aux importants héritages militaires, aéronavals et spatiaux

La région bénéficie d’un climat méditerranéen, mais échappe aux brouillards littoraux qui envahissent souvent le nord de la Baie à San Francisco, comme le montrent souvent les photos du fameux Golden Gate Bridge dans les nuages. Cette particularité climatique y explique la création en 1931 de la base aéronavale de Moffett (Moffett Federal Airfield), dont l’aéroport est bien visible au nord de l’image au bord de la Baie ; elle assure entre 1931 et 1961 la sécurité et le contrôle de l’espace régional et la protection de San Francisco et de son vaste littoral. L’autre aéroport au centre de la Silicon Valley est l’aéroport international de San Jose, la « capitale de la Silicon Valley », dont le centre-ville se trouve entre les espaces verts en continuité de l’aéroport et l’autoroute A280 qui passe au sud.

Dès 1939, la base accueille un important centre de recherche et de développement militaire, l’Ames Aeronautical Laboratory (AAL), rattaché au NACA (National Advisory Committee for Aeronautics), un organisme souvent présenté comme le précurseur de la NASA. Durant la Seconde guerre mondiale, la région est – comme une large partie de la Californie - dopée par les commandes militaires, expliquant en 1956 l’arrivée à Sunnyvale du siège social de la firme aéronautique Lockheed. En 1960, le STC (Air Force Satellite Test Center) de la base de Moffett est rattaché à l’AFSCN (Air Force Satellite Control Network). On y trouve encore aujourd’hui un des principaux centres de contrôle des satellites militaires des forces armées étasuniennes. Nous sommes donc ici dans un lieu névralgique de rang mondial au plan géopolitique et géostratégique alors que Washington souhaite se relancer dans la militarisation de l’espace.

Si la base aéronavale est déclassée en 1994, l’Ames Research Center de la NASA accueille toujours 2 300 chercheurs et reste aujourd’hui un des grands établissements de la recherche aérospatiale étatsunienne. Cette histoire explique l’importante présence des firmes aérospatiales dans la Silicon Valley (cf. Lockheed Martin Space Systems, Space System Loral…) et les liens étroits entre le complexe militaro-industriel, les universités et les firmes de haute technologies (y compris par ex. Google) qui bénéficient d’importants contrats militaires. Créé en 2002, le Parc de recherche de la NASA regroupe des laboratoires de nombreuses universités (Carnegie Mellon, Université de Californie, Université de Santa Clara…).  

 

La Silicon Valley : un espace restreint, très urbanisé et sous forte pression

Comme le montre l’image, ce bassin relativement limité est très largement urbanisé. A l’échelle régionale, la Silicon Valley appartient à la très vaste conurbation de San Francisco – qui se trouve à 80 km au nord de l’image, et est donc non visible - dont elle n’est que la partie méridionale. La très vaste aire urbaine de la San Francisco Bay Area compte 7,8 millions d’habitants et est structurée par de grands pôles urbains comme San Francisco, Berkeley, Oakland, Hayward, San Jose ou Sunnyvale.

Au plan administratif, l’image couvre pour l’essentiel le comté de Santa Clara (121 km²) et sa « capitale » San Jose et celui de San Mateo (69 km²), dont on ne voit cependant qu’une partie, au nord-ouest. Cette ancienne zone agricole (vergers de prunes, pêches, abricots…) fut progressivement urbanisée à partir des années 1950/1960. Partie du nord ou du pôle historique de Santa Clara, situé comme nous l’avons vu au sud de l’aéroport de San Jose avec son mini-CBD, l’urbanisation gagne dans les décennies 1950/2010 presque tout le bassin. C’est ainsi que furent par exemple créés en 1952 les nouvelles communes de Mountain View, Los Altos ou Campbell. Il est vrai qu’entre 1970 et aujourd’hui, la population des deux comtés explose, en passant de 1,6 à 2,6 millions d’habitants (+ 62 %), du fait de la dynamique technopolitaine. Aujourd’hui, l’urbanisation part à la conquête autant que faire se peut des piémonts, cependant très protégés, et surtout s’accélère vers le sud et l’est.

 

 

Repères géographiques

 

Sur l’image, en dehors du centre de San José, les noyaux urbains initiaux des communes de Santa Clara, Sunnyvale, Milpitas, Mountain View, Cupertino, Los Altos ou Palo Alto sont peu identifiables, car historiquement faibles et aujourd’hui noyés dans la masse urbaine. Eclatée entre une quinzaine de communes farouchement indépendantes et en forte concurrence et sans réelle autorité de gestion et d’aménagement de rang régional, la Silicon Valley demeure un espace-mosaïque. Les deux tiers environ de l’espace urbain sont consacrés aux fonctions résidentielles, comme l’illustre la masse vert grisée du bâti. Une analyse de détail souligne le rôle essentiel de la maison individuelle, du lotissement et d’une organisation souvent très géométrique du parcellaire et des voies d’accès. Par contre, nous sommes ici dans un espace riche, voir très riche. Le cadre urbain est soigné, très aménagé et vert (rangées d’arbres, rôle des parcs et jardins, des golfs…) ; contrairement à bien d’autres métropoles étatsuniennes aucun espace n’est ici en déprise ou à l’abandon, tant le manque de terrain à bâtir est important.

La topographie participe de l’importante ségrégation urbaine et sociale résidentielle qui organise l’espace. Les terrains les plus chers sont souvent ceux des communes du piémont des Santa Cruz Montains tournées vers l’est qui courent de Los Gatos, à Saratoga, Blue Hills, Monta Vista et Los Altos Hills ; ils dominent la cuvette et bénéficient donc selon leur emplacement d’un panorama exceptionnel. Cependant, c’est la commune d’Atherton (7 000 hab.), au nord-est prés de Menlo Park, qui est à la fois la commune la plus riche et la plus chère des Etats-Unis.

On distingue bien sur l’image le quadrillage des grandes autoroutes et des grandes voies urbaines qui renvoient au rôle central de l’automobile individuelle comme moyen de transport. Dans cet espace restreint, la croissance démographique, le dynamisme économique des dernières décennies et l’absence de réelle entité de gestion posent aujourd’hui de redoutables problèmes d’aménagement. Le système de transport routier est totalement saturé alors que les transports en commun sont quasi inexistants. Alimentée par le Hetch Hetchy Canal construit en 1934, l’eau vient de plus en plus loin grâce à des barrages-réservoirs installés à plus de 250 km vers l’est dans la Sierra Nevada qui domine la dépression de la San Joaquin Valley. Enfin, les prix immobiliers explosent de moitié en quatre ans pour atteindre des prix délirants : la Silicon Valley est aujourd’hui une des régions urbaines où les prix fonciers et immobiliers sont les plus chers de Californie, des Etats-Unis et du … monde.

On doit enfin relever l’importance des bâtiments blancs, en particulier au nord et à l’est de l’image qui correspondent aux zones d’activités commerciales et, surtout, aux grandes fonctions productives (bureaux, centres de recherche et de développement, usines, ateliers…). Cette géographie de l’appareil productif s’organise selon trois axes : un vaste croissant entourant le fond de la baie jusqu’au niveau de l’aéroport de San Jose, le vieil axe nord-ouest/sud-est qui relie San Jose au sud de la Californie et, enfin, les linéaires de quelques axes secondaires tracés au cordeau. Cette structure se traduit par la très forte polarisation des entreprises de haute technologie dans le nord de la Silicon Valley sur un territoire en définitive très restreint.  

Da la vallée de Santa Clara à la naissance de la Silicon Valley : le rôle centre de la Stanford University

Fondée en 1891 par Leland et Lena Stanford, l’Université Stanford joua un rôle déterminant dans le développement de la Silicon Valley en étant une des premières universités technologiques des Etats-Unis. Son important parc industriel construit juste à ses portes est considéré comme l’embryon de la Silicon Valley avec la création dès 1951 d’un incubateur industriel (Stanford Research Park), devenu en 1977 le Stanford Research Institute (SRI). Employant aujourd’hui 1 400 salariés, il pilote le rapprochement entre agences gouvernementales, fondations privées et firmes pour financer la recherche-développement, monter des partenariats stratégiques, valoriser les brevets et licences tirés de la recherche et créer des start-up. Il gère ainsi un portefeuille de plus de 4 000 brevets à l’échelle mondiale.

De nombreux créateurs ou développeurs de firmes aujourd’hui emblématiques (Hewlett-Packard, Cisco Systems, Sun Microsystems, Atari, Google, Symantec, Intuit, PayPal, Yahoo…) sont issus de ses laboratoires. L’école a produit au total 83 Prix Nobels, 27 lauréats de la Turing Award considéré comme le « Prix Nobel » des hautes technologies et 8 Médailles Fields considérée comme le « Prix Nobel » de mathématique. Située au nord-est de l’image, la Stanford emploie 15 000 salariés et accueille 16 500 étudiants venant du monde entier.

Comme le montre l’image, elle se déploie sur un très vaste campus de 33 km2. La voie assez large qui passe devant au nord-est est le fameux El Carmino Real historique, bordé par un centre de sport et le Stanford Stadium. L’axe de la Palm Dr. traverse en nord/sud un parc arboré et débouche sur un ensemble de bâtiments rouges et assez resserrés qui constituent le noyau historique de la Stanford University.

A l’ouest de cet axe se trouve toute une succession de bâtiments du campus : grand centre commercial, résidences, grand hôpital (Stanford Medical Center) alliant traitement et recherche, centres de recherche. Au sud-ouest s’étendent des cours de tennis et des parcours de golf, puis à 3,2 km sur la commune de Menlo Park les terrains du SLAC National Accelerator Laboratory tout en bordure de l’autoroute A280. Créé en 1962 en collaboration avec le Ministère de l’Energie, il s’étend sur 172 hectares et emploie 1 700 chercheurs dans la recherche fondamentale et appliquée.

A l’est, organisée par la voie rapide qui permet d’accéder à l’A280 vers le sud, on distingue clairement une vaste zone commerciale et productive qui se continue vers le sud-est. On y trouve le Stanford Resarch Park qui accueille aujourd’hui sur 2,8 km2 environ 150 firmes employant 23 000 salariés. Illustrant le caractère transversal des innovations, on y trouve aussi bien des firmes de l’informatique (Hewlett-Packard), des logiciels (SAP, TIBCO Software, VMware, Microsoft, Infosys…), du web (Skype), du médical et des biotechnologies (Varian Medical Systems, STanford Genome Technology Center), de l’aérospatial - armement (Lockheed Martin Advanced Techonology) que de l’automobile (Tesla Motors, Ford Greenfield Labs). Mais aussi les locaux des grandes banques d’affaires spécialisées dans la gestion des grandes fortunes qui drainent l’épargne des millionnaires, voire des milliardaires pour certains résidents, des hautes technologies.   

Symbolisé très concrètement par cette image, le mariage étroit dans un espace restreint entre recherche, développement et industrialisation d’un côté, entre acteurs publics et privés, entre jeunes entrepreneurs et financiers se traduit par une succession d’innovations majeures, comme le tube sous vide (1912), le circuit intégré (1961), le disque optique (1963), les premiers cristaux LCD, la souris d’ordinateur (1964), le processeur (1971), le premier PC d’Apple (1976), l’imprimante laser (1974), l’internet des années 1995/2000… Ces innovations sont financées par le Pentagone ou le capital-risque dont la Californie en général, et la Silicon Valley en particulier, sont un des premiers pôles étatsuniens et mondiaux. Dans un climat hyperconcurrentiel se multiplie la naissance de jeunes petites et moyennes entreprises innovantes, les start-up.

 

Le territoire des entreprises innovantes de la Silicon Valley

Comme le montre l’image sur laquelle sont portées les noms des grands établissements des principales firmes innovantes, la Silicon Valley accueille les sièges sociaux et les principaux centres de recherche du gotha mondial. Du fait de son dynamisme, la valeur de la production de la Silicon Valley est multipliée par deux en vingt ans grâce au boom de l’industrie manufacturière (informatique, électronique, composants, équipements et machines…), de l’information et des services aux entreprises spécialisés.  Au total, la sphère productive réalise 79 % du PIB régional, un niveau exceptionnel aux Etats-Unis.

La Silicon Valley compte 1,3 million d’emplois. C’est l’une des plus importantes concentrations mondiales de cerveaux et de personnels qualifiés. On assiste ces dernières années en particulier à l’explosion des postes d’ingénieurs, cadres et techniciens des fonctions de direction, de conception et de développement qui portent les innovations. On compte ainsi 132 000 informaticiens et ingénieurs logiciels, 53 000 ingénieurs de l’aérospatiale ou de l’électronique, 46 000 spécialise de la santé, 11 500 cadres des sciences de la vie et de la terre.

 

 

 

On y trouve en effet plusieurs centaines de sites qui sont parfois de gigantesques campus comme Google à Mountain View (25 000 sal.), Apple à Cupertino (15 000 sal.), Facebook à Menlo Park (15 000 sal), ou Cisco à San José (14 000 sal.). Au total, 23 géants des hautes technologies ont leur siège dans la Silicon Valley qui y emploient plus de 112 000 salariés et 1,2 million dans le monde. On y trouve des firmes anciennes bien installées (Hewlett Packard, Oracle, Apple, Intel, Cisco, Applied Materials, Adobe, Nvidia, Western Digital, Seagate Technology, Symantec…), de grands sous-traitants mondiaux (Flextronics, Sanmina), les nouvelles firmes du Net (Google, Facebook, PayPal, eBay, linkedIn, NetApp, Yahoo, Netflix…) ou les entreprises spécialisées dans la cybersécurité (FireEye…).

Plus au nord en allant vers San Francisco, et donc hors image, se déploient sur les communes de San Mateo, San Bruno, San Carlos, FosterCity, Belmont ou San Francisco des firmes comme Oracle, Safeway, Visa, YouTube, L-3 Communication ou Twitter.  

Le tout est complété par un vaste tissu de fournisseurs et de sous-traitants qui participent régionalement de la chaîne de valeur des grandes firmes dans un écosystème territorial très dynamique. En étant à la pointe de l’innovation, la Silicon Vallée attire aussi de nombreuses firmes étatsuniennes originaires d’autres régions (IBM, Walmart Global eCommerce…) et des firmes étrangères (Sony Interactive Entertainment, Nikon, Novartis, Volkswagen Electronics Research Lab….). Ainsi, si Facebook (30 200 sal.) est fondée en 2004 à Cambridge dans l’agglomération de Boston à coté du MIT, elle vient installer son siège à Menlo Parc en 2003 du fait de l’attractivité exceptionnelle de la Silicon Valley.


 

Zooms d'études

 

Le NASA Ames Research Center et ses périphéries

L’Ames Research Center (ARC) de la NASA : un des plus importants centres de recherche et d’innovation de la Silicon Valley

Nous sommes là dans l’angle nord-ouest de la Silicon Valley. L’image est centrée sur le Nasa Ames Research Center, ou Ames Research Center (ARC), qui - bien que moins connu à l’étranger que les grandes bases de lancement (Cap Canaveral…) - constitue un des dix centres de recherche et d’innovation de la NASA. Créé en 1939, l’ARC symbolise historiquement le fameux « triangle de fer », qui a été un des piliers du développement de la Silicon Valley ; un terme qui définit les liens fonctionnels très étroits noués entre l’université, les firmes privées et le Pentagone.  

Disposant d’un budget annuel de plus de 800 millions de dollars, il emploie directement plus de 2.300 salariés ; ce qui en fait un des plus importants centres de recherche et d’innovation de la Silicon Valley. Posté au bord de la lagune du sud de la baie de San Francisco, il constitue une importante enclave de 2,8 km ouest/est et 3,2 km nord/sud.

Cette vaste enclave urbaine est en fait spécialisée en deux espaces différents. A l’est se déploie le Moffett Federal Airfield, un aérodrome civil et militaire des administrations étasuniennes géré par l’ARC qui accueille des avions de la Garde nationale de Californie. On repère très bien ses deux pistes de 2.400 et 2.800 m de longueur. Construits à partir des années 1930, les grands hangars, bien visibles, sont pour partie classés au patrimoine historique.

Mais c’est surtout la partie ouest qui retient l’attention puisque s’y déploie l’ARC. On relève l’importance et la diversité de ses infrastructures de recherche (souffleries, superordinateurs pour les calculs complexes…). Il a joué et joue encore un rôle considérable dans de nombreuses missions spatiales. Il est aujourd’hui spécialisé dans la conception et le développement de systèmes de rentrée dans l’atmosphère, les aérosciences, l’usage de l’espace dans les sciences de la terre, l’astrobiologie et la mobilisation de l’informatique et l’électronique (modélisation, simulation, systèmes autonomes…).

Largement connecté à la Silicon Valley, l’ARC a ouvert en 2002 le NASA Research Park qui regroupe sur un même campus les départements de plusieurs universités (Carnegie Mellon, Universités de Californie ou de Santa Clara, Singulary University). Au nord-ouest du terrain, on repère sur l’image deux vastes terrains en bordure de la clôture de sécurité. Ils correspondent aux 400 hectares que la NASA loue par un bail de 60 ans à Google depuis 2014. Sur cette image de 2018, les nouveaux bâtiments sont alors en pleine construction. Ceci reflète et confirme les liens étroits tissés entre la NASA et Google depuis le mémorandum conjoint de 2005.

De nombreuses zones d’activités

Sur l’image, l’ARC est au contact avec deux communes, Palo Alto à l’ouest et Mountain View à l’est. Pour rappel, la commune de Palo Alto et l’université Stanford (15 500 sal.) sont trés proches, au sud-ouest. Le site de l’ARC est entouré de chaque côté par d’importantes zones d’activités accueillant des firmes prestigieuses.

A l’ouest, un vaste parc, le Shore Line Technology Park, est bien visible, tout comme l’emprise occupée par Microsoft. A l’est se déploie le très important établissement spatial de Lockheed Martin (4000 sal.), une des principales firmes du complexe militaro-industriel étatsunien, qui est issue de la fameuse Loughead Aircraft Manufacturing créée à San Francisco en 1912, alors que Boeing voyait le jour à peu près à la même époque bien plus au nord à Seattle. On trouve aussi des sites d’Amazon (3800 sal.), Facebook et Microsoft (1700 sal. et 1400 sal.). Le siège social de Yahoo, hors image, se trouve juste au contact de Lockheed Martin, au bord de l’eau.

Alors que le siège social et les principaux laboratoires de Microsoft se trouvent dans la grande agglomération de Seattle dans l’État de Washington, au nord-ouest du pays, la présence de plusieurs sites de Microsoft dans la Silicon Valley (cf. ici sur l’image) témoigne des effets d’attraction exercés par celles-ci à l’échelle nationale, tout comme la présence du site du coréen Samsung (1.000 sal.) pour l’échelle mondiale.  

Google : un des grands géants de la Silicon Valley

Mais la principale firme de cet espace Nord-Ouest de la Silicon Valley est le géant mondial Google, qui y emploie 35 700 salariés. A l’ouest de l’ARC sur Palo Alto se trouve depuis 2003 son siège social, le fameux Googleplex (hors image), qui se déploie sur une vaste opération immobilière lancée en 1994 sur une des dernières exploitations agricoles de la région. Ce vaste campus sert de modèle et de carte de visite à la firme.

Il ne constitue pourtant qu’une petite partie du très vaste potentiel foncier et immobilier dont s’est doté à coût de centaines de millions de dollars Google ces dernières décennies dans la région afin d’assurer son développement. La firme a en effet racheté des dizaines d’immeubles ou de parcelles sur lesquelles elle a construit de nouveaux bâtiments. A l’ouest, sur Palo Alto, Google emploie 25.000 salariés ; l’image identifie au moins trois grands sites, dont celui situé dans l’ARC. A l’ouest, sur Mountain View, Google emploie 10.700 salariés dans des dizaines de sites.

Comme pour beaucoup de très grandes entreprises de la haute technologie dans la Silicon Valley, la structure technique de Google présente au total une double logique : d’un côté de très grands campus, qui accueillent le siège social mondial de la firme et servent de vitrine ; de l’autre une multitude d’établissements acquis ou créés au fur et mesure des besoins de la firme. Cet éclatement technique et spatial témoigne des fortes contraintes foncières et immobilières, de la rareté des espaces disponibles et des prix exorbitants atteints dans la région. Cet éclatement spatial des lieux de commandement, gestion et de conception pose en retour de redoutable problème de sécurité et d’efficacité du fait des déséconomies d’agglomération engendrés, de nombreux salariés devant sans cesse circuler entre les sites.

Zoom 1.

 


NASA - ARC

 

 


Repères géographiques

 

 

 

Le Nord-Est : un pôle dynamique en forte croissance

Nous sommes ici dans le Nord-Est de la Silicon Valley, à cheval sur les communes de Santa Clara, San José et Milpitas dont les limites sont localement fixées sur les cours d’eau (Coyotte Creek…). Ces terrains en fond de baie sont de faible altitude, humides et drainés par une série de petites rivières ; nous avons là un front pionnier urbain progressivement conquis par des terre-pleins et des fonctions répulsives (station d’épuration, centrale électrique…).

Pour autant, comme en témoigne bien l’image, l’urbanisation venant du sud a conquis progressivement des espaces de plus en plus larges, soit sous forme résidentielle, soit sous forme de campus et zones d’activités alors que la région est aussi organisée par les grandes autoroutes ouest/est (South Bay Fwy) et nord/sud (A880). Cette poussée vers le nord et le nord-ouest s’effectue au détriment des fonctions économiques les plus banales et, surtout, des populations les plus pauvres, qui sont progressivement évincées par un processus de gentrification en voie d’accélération.

Au nord-ouest sur les terrain conquis en bord de baie se trouve NetApp (1700 sal.). La présence d’antennes locales de Fedex et d’UPS - très nombreuses dans toute la Silicon Valley - vient rappeler l’importance des firmes de transport de colis et de fret rapide dans le fonctionnement des firmes high-tech et l’insertion logistique de la Silicon Valley dans le système productif étasunien et mondial. De même, au sud-est, la présence des taiwanais TSMC (composants) et Foxconn (sous-traitant) vient rappeler les liens productifs très étroits noués entre les firmes étatsuniennes et est-asiatiques, soit comme fournisseurs, soit comme sous-traitants qui employent des millions d’ouvriers peu ou pas qualifiés pour la fabrication et le montage des produits informatiques et électroniques.  

On doit cependant surtout relever au centre et à l’est la présence de très grandes firmes d’importances mondiales. Dans cet espace urbanisé plus tardivement, celles-ci ont pu globalement bénéficier de grandes emprises au sol pour développer des sites de taille importante, fonctionnant souvent comme de véritables campus fermés et intégrés comportant de nombreux bâtiments répartis dans des parcs paysagers très soignés. Au sud se trouve Oracle, au nord-est Intel (7800 sal.), Western Digital (2700 sal.), KLA Tencor (2300 sal.) ou FireEye (530 sal.). Le géant des grandes surfaces WallMart y a installé son WallMart Money Center (systèmes de paiements, sécurité des transactions…). Mais c’est bien sur les deux sites de Cisco - fondée en 1984 par L. Bosack et S. Lerner, deux anciens de Stanford de respectivement 10 000 et 3400 salariés - qui retiennent l’attention.

Zoom 2.

 


Silicon Valley (nord-est)

 

 


Repères géographiques

 

 

 

La Silicon Valley : une nette coupure fonctionnelle Nord/Sud

Nous sommes ici presque au centre de l’image à cheval sur les communes de Santa Clara et Sunnyvale, dont les territoires sont organisés nord/sud. L’image zoom met bien en lumière la véritable césure spatiale et fonctionnelle que représente la voie ferrée, qui traverse le centre de la Silicon Valley selon un trait général sud-ouest/nord-est.

Au sud : l’affirmation dominante de la fonction résidentielle

Globalement, au sud de la voie ferrée prédominent très largement les fonctions résidentielles. Comme dans toute la Silicon Valley, l’espace y est organisé par la nette hiérarchie des grands axes autoroutiers et routiers ; très largement congestionnés par des embouteillages structurels du fait de la faiblesse des transports collectifs et de la domination absolue de l’usage de la voiture individuelle.

Le tissu urbain est composé d’une masse pavillonnaire organisée par quartiers et îlots ; dont la structure et la forme dépendent des anciens héritages fonciers et agricoles d’un côté, des stratégies des opérateurs immobiliers de l’autre. Dans cette masse assez uniforme s’affirment quelques opérations collectives, les emprises des groupes scolaires et les activités commerciales ou de service répondants aux besoins de la population. Une étude de détail - taille des parcelles, formes et qualités de l’habitat, taux de verdissement, présence de piscines … - permet de distinguer assez rapidement les différents types de populations résidentes et leur statut socio-économique.  

Au nord : l’affirmation dominante des fonctions économiques et productives

Globalement, au nord, si l’habitat n’est pas absent, ce sont bien les fonctions économiques et productives qui jouent un rôle déterminant, en particulier dans la bande urbaine comprise entre la Bayshore FWY au nord et la voie ferrée au sud. On y trouve en particulier de grandes firmes de hautes technologies, spécialisées dans les composants et les équipements, qui y disposent de véritables campus, mais dont la fonction productive est très marquée : Intel (7800 sal.), Nvidia (2000 sal.), Qualcomm, Applied Materials (8500 sal.) et AMD (3000 sal.). Bien repérable au plan architectural par ses trois tours blanches, un important établissement du géant Apple (4500 sal.) annonce déjà sa stratégie d’isolement méridionale.

Zoom 3.

 


Silicon Valley

 

 


Repères géographiques

 

 

 

Apple et Cupertino : l’Apple Park, une stratégie d’isolement et d’affirmation spatiale spécifique

L’image porte sur l’espace centre-sud de la Silicon Valley dans la commune de Cupertino. Dominé par la fonction résidentielle et le modèle pavillonnaire traditionnel des immenses banlieues étasuniennes, cet espace est organisé par deux axes ouest/est - le vieux Stevens Creek Bld au sud de l’image et l’autoroute A280 - et un axe nord/sud, la Lawrence Expy. à l’est de l’image. Ces axes cristallisent - comme souvent - les grandes fonctions commerciales et hospitalières (cf. Santa Clara Medical Center).

L’intérêt de l’image est surtout de couvrir l’immense site de 71 hectares d’Apple, qui se situe administrativement à l’extrême limite de la commune de Cupertino dans son angle nord-est. Au total, en employant 25 000 salariés, Apple - qui est présent sur la commune depuis 1977 - est de très loin 1er employeur et 1er contribuable de celle-ci et un des géants avec Google de la Silicon Valley.

Dans un espace de 1000 m de large et 2500 m de long se déploie l’Appel Park, le vaste campus qui accueille le siège mondial d’Apple, conçu en 2006, lancé en 2013 et ouvert en 2017. Construit sur neuf propriétés jointives acquises à prix d’or, dont un ancien terrain d’Hewlett-Packard parti pour Palo Alto, il remplace l’ancien siège social de la firme - Infinite Loop, qui se situe à 1500 m plus à l’ouest (hors image) et qui demeure un site Apple de première importance. Cette opération de prestige fait appel à l’urbaniste et architecte mondialement connu Norman Foster et coute dans les cinq milliards de dollars.  

Comme on l’identifie bien sur l’image, l’Apple Park contient sur un immense anneau faisant presque 500 m de rayon. Largement alimenté par énergie solaire avec les panneaux solaires installés sur son toit, il offre sur plusieurs étages 260 000 m² de plancher aux 12 000 salariés qui y travaillent. Il est complété par le Steve Jobs Theater, un auditorium de 1000 places portant le nom du fondateur de la firme, deux grands bâtiments au sud abritant des fonctions de recherche-développement occupant 2000 salariés, des parkings offrant 14 200 places de voiture et un fitness center au nord-ouest. Mais comme le montre bien l’image, afin de faire face à ses considérables besoins immobiliers, Apple s’est entouré au sud et à l’ouest de nombreux bâtiments annexes accueillant les fonctions de conception et de développement des produits de la firme.

Au total, le développement d’Apple à Cupertino répond à une opportunité foncière et immobilière exceptionnelle, que seul le rayonnement et le succès international de la firme a pu financer, à une volonté d’affirmation de prestige et à une logique partielle d’exurbanisation par rapport à la partie centrale ou septentrionale la plus dense et la plus saturée de la Silicon Valley. Dans le sud de la région, des firmes comme Netflix, Western Digital ou IBM ont souhaité elles aussi s’éloigner dans les périphéries de l’aire métropolitaine.   


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Cupertino

 

 


Repères géographiques

 

 

 

L’ouest chic de la Silicon Valley : évitement et ségrégation

Cette image couvre la partie occidentale de la Silicon Valley et couvre les pentes de la retombée orientale des Santa Cruz Mountains. La région est traversée par les autoroutes A85 et A280 bien visibles sur l’image. Comme souvent, le tissu urbain pavillonnaire est polarisé et organisé par les axes routiers, les centres commerciaux et les établissements scolaires. Mais ces pentes sont tournées vers l’est et le soleil levant, le cadre de vie y est plus soigné, les densités moindres, la verdure plus présente, les parcelles des propriétés plus larges, les piscines plus nombreuses.

Nous sommes là dans une banlieue fort aisée, en lien avec la grande opposition sociale et fonctionnelle Ouest/Est qui organise la région depuis sa création. La commune de Sunnyvale a globalement un revenu annuel moyen par famille de 25 % inférieur à celui de Cupertino, qui a elle-même un revenu inférieur de moitié à celui de Los Altos Hills, située plus au nord-ouest de l’image. Dans la Silicon Valley, les oppositions sociales et de richesses, les processus de ségrégation, de rejet et d’évitement entre riches, classes moyennes et pauvres y sont parmi les plus fortes des États-Unis et du monde sur un espace au total très restreint.  



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Silicon Valley (ouest)

 

 


Repères géographiques

 

 


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Au sud-ouest de la commune, au pied des Santa Cruz Mountains, les quartiers aisés

 

 

 Santa Clara : le vieil héritage hispanique californien

Cette image couvre le centre-est de la Silicon Valley, avec dans le coin nord-est le cône de bruit des pistes d’envol de l’aéroport de Santa Clara dont les sols dénudés apparaissent bien sur l’image. On repère bien les vastes coupures urbaines causées par les sillons des autoroutes A880 et A280 qui rappellent l’omniprésence de l’automobile dans les mobilités urbaines. Au centre-nord de l’image, on distingue l’université de Santa Clara, fondée par les Jésuites en 1851 et qui est donc une des plus vieilles institutions de Californie. Elle rappelle les puissants héritages hispaniques de la Californie dès le XVIem siècle avant son rattachement aux États-Unis en 1848/1850, puisque - par exemple - San José correspond à la première colonie installée par des Franciscains en 1769. On trouve plus au sud le Santa Clara Mission Cemetery et le Mission City Memorial Park qui viennent en complément.  

Si les zones d’activités, les entrepôts et les ateliers occupent une place importante au nord-est, la marée pavillonnaire est clairement organisée par le réseau secondaire (cf. Stevens Creek Bld) qui fixe les grandes zones commerciales et les services à la population. On retrouve ensuite la graduation des établissements d’enseignement (écoles, collèges…) avec leur cadre plus aéré et leurs stades de sport. Le Golf Club vient rappeler le haut pouvoir d’achat et la recherche de l’entre-soi d’une partie des habitants.

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Santa Clara

 

 


Repères géographiques

 

 

D’autres ressources

Ouvrages

Gérard Dorel : Atlas de la Californie, Autrement, 2008

Laurent Carroué : Atlas de la mondialisation. Une terre, des hommes, Autrement, coll. Atlas, 2em édition, 2020.

Laurent Carroué : Géographie de la mondialisation. Crises et basculement du monde, collection U, Armand Colin, 2019


Ressources en ligne

Laurent Carroué : La Silicon Valley : un territoire productif au cœur de l’innovation mondiale et un levier de la puissance étatsunienne, Site Géoimage, ENS de Lyon.
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/etats-unis-espaces-de-la-puissance-espaces-en-crises/articles-scientifiques/silicon-valley-territoire-productif-innovation
`
Laurent Carroué : Paris-Saclay, une Silicon Valley à la française ?,  Site Géoimage, ENS de Lyon.
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/eclairage/paris-saclay

Sur le site Géoimage : les lieux de la puissance étatsunienne :  

Laurent Carroué : Boston : une métropole étasunienne et mondiale de l’innovation avec Harvard et le MIT
 /geoimage/boston-une-metropole-etatsunienne-et-mondiale-de-linnovation-avec-harvard-et-mit

Laurent Carroué : San Diego : une des plus grandes bases militaires navales sur l’Océan pacifique (plus Qualcomm, un géant des composants pour les télécommunications et internet, et Illumina, le spécialiste mondial du séquençage du génome humain)
 /geoimage/californie-san-diego-une-des-plus-grandes-bases-militaires-navales-sur-locean-pacifique

Olivier Ricard : Washington DC : une ville façonnée par et pour le pouvoir, un concentré de puissance.
/geoimage/washington-dc-une-ville-faconnee-par-et-pour-le-pouvoir-un-concentre-de-puissance

 Jean-Louis Bonnaure et Arthur Plaza : Manhattan Sud : entre mondial et local, les mutations d’un espace urbain plurifonctionnel.
/geoimage/etats-unis-manhattan-sud-entre-mondial-et-local-les-mutations-dun-espace-urbain

Vincent Doumerc : Floride. Cap Canaveral, les enjeux de l’accès à l’espace pour la 1er puissance mondiale.
/cap-canaveral-les-enjeux-de-lacces-lespace-pour-la-1ere-puissance-mondiale

Traduction

 [Accéder à la traduction de ce dossier en espagnol]

Contributeur

Laurent Carroué, Inspecteur Général de l’Education Nationale