Publié le 12 juin 2024
La NASA a annoncé la sélection de la mission Ocean DYnamics and Surface Exchange with the Atmosphere, ODYSEA, pour la phase A de son nouveau programme Earth System Explorers. Ce programme vise à développer la prochaine génération de missions scientifiques innovantes pour l’observation de la Terre. Cette annonce marque le début d’un an d’étude de concept pour l’équipe ODYSEA.
Un instrument unique
Le satellite ODYSEA repose sur l’utilisation d’un seul instrument, un diffusiomètre Doppler construit conjointement par la France et les Etats-Unis. Celui-ci devra permettre de mesurer pour la première fois les courants océaniques de surface à l'échelle mondiale ainsi que les vents à la surface des océans de façon simultanée.
Ces mesures sans précédent permettront un suivi journalier des courants de surface, aujourd’hui très mal connus. Les courants de surface jouent un rôle important dans le transport de la chaleur et du carbone. Associés aux vents de surface, ils permettent de comprendre les échanges entre l’atmosphère et l’océan.
Les courants de surface sont aussi responsables du transport du plancton, des algues ou encore des plastiques. C’est pourquoi leur étude doit permettre de nombreuses applications telles que la gestion des écosystèmes et des pêcheries, la recherche et le sauvetage en mer, le suivi des plastiques et polluants marins ou encore la recherche autour des énergies renouvelables.
Un nouveau projet franco-américain
Ce projet, proposé en coopération internationale entre le CNES et le Jet Propulsion Laboratory, laboratoire de la NASA, se place dans la continuité de 30 ans de coopération en altimétrie spatiale à travers les programmes TOPEX-Poseidon, Jason et plus récemment SWOT.
Cette possible future mission est donc composée d’une équipe internationale franco-américaine, menée par le Dr Sarah Gille de la Scripps Institution of Oceanography pour les Etats-Unis et le Dr Fabrice Ardhuin du Laboratoire d'Océanographie Physique et Spatiale pour la France.
A travers cette mission, le CNES embarque la communauté scientifique et l'industrie françaises (LOPS, LEGOS, IGE, MIO, IETR, DATLAS, ODL, CLS, TAS, …) sur l’année à venir pour la poursuite des activités.
Grâce à l’excellence scientifique et technique française, reconnue internationalement en océanographie, une forte contribution sur cette éventuelle mission est attendue de la part des laboratoires et des industriels tels que Thales Alenia Space Toulouse et Airbus Defence and Space.
La phase A de la mission a aujourd’hui démarré au CNES et devrait se terminer en juillet 2025.
Elle a pour objectif de fournir un dossier intermédiaire à la NASA en février 2025. La NASA a sélectionné trois autres missions pour des études de concepts et, après la conclusion de ces études, sélectionnera jusqu'à deux missions à mettre en œuvre.
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