Publié le 28 juin 2024

Point de situation conjoint relatif à Ariane 6 | 21/09/2023

  • Transport spatial

Ariane 6 sur son pas de tir. Court essai du moteur Vulcain 2.1 le mardi 05/09/2023 au Centre Spatial Guyanais.
Court essai du moteur Vulcain 2.1 le mardi 05/09/2023 au Centre Spatial Guyanais. © CNES/ESA/Arianespace-ArianeGroup/Optique Vidéo CSG/S Martin, 2023

Publié le 21 septembre 2023

Le groupe de travail sur le lanceur Ariane 6 comprend des représentants de la Direction générale de l’ESA, du CNES, maitre d’œuvre de la base de lancement, d’ArianeGroup, maître d’œuvre du système lanceur, et d’Arianespace, fournisseur de services de lancement. Ce groupe rend compte régulièrement des progrès réalisés en vue du vol inaugural du nouveau lanceur Ariane 6.

Étapes clés vers le vol inaugural

1er septembre 2023 : Essai à feu de l'étage supérieur, Lampoldshausen, Allemagne

Les données du test effectué au banc d’essai de l’agence spatiale allemande DLR sont désormais analysées et montrent d’excellents résultats. L’essai réalisé incluait plus de 11 minutes (680 secondes) de fonctionnement du moteur ré-allumable Vinci en deux allumages, avec en parallèle deux allumages de l'unité de puissance auxiliaire (APU). Les analyses ont montré un très bon fonctionnement simultané des deux moteurs, ce qui est essentiel dans la polyvalence et la capacité de ré-allumage de l'étage supérieur d'Ariane 6.

5 septembre 2023 : Essais combinés, essai à feu court de l'étage principal avec Vulcain 2.1, Kourou, Guyane française

Une répétition générale s’est déroulée avec succès avec un spécimen fonctionnel du lanceur installé sur le pas de tir à Kourou, en Guyane française. Le moteur Vulcain 2.1 a fonctionné pendant quatre secondes avant d'être éteint comme prévu par le logiciel de bord.

Ce test a permis de valider la séquence de vérifications effectuées avant l'allumage des propulseurs à poudre et un décollage d'Ariane 6.

Ce test constitue une étape majeure dans la campagne des essais combinés. Il contribue à la qualification des opérations de lancement et d'allumage du moteur sur la zone de lancement, ainsi qu'à la qualification du lanceur. Le test a ainsi démontré l'excellente maturité de l'organisation opérationnelle et des moyens sol.

Prochaines étapes

Essais combinés, essai à feu long de l'étage principal avec moteur Vulcain 2.1, Kourou, Guyane française

Semblable au précédent, ce test se terminera par environ huit minutes (470 secondes) de fonctionnement du moteur Vulcain 2.1, représentant la phase complète de vol de l'étage principal.

Au cours d'une procédure normale de préparation de l’étage pour son prochain essai, une anomalie a été détectée affectant le groupe hydraulique du système de contrôle vecoriel de poussée de l’étage central. Son rôle est de maintenir l'attitude du lanceur par le braquage de la tuyère du moteur Vulcain 2.1 pendant le vol. Des investigations complémentaires sont nécessaires avant de procéder à cet essai à feu long, qui ne pourra donc plus avoir lieu le 3 octobre. Le groupe de travail Ariane 6 fera un nouveau point lorsque les conclusions des investigations seront connues.

Conformément au plan actuel, l'estimation de la période de lancement du vol inaugural d'Ariane 6 ne sera communiquée que lorsque les essais à feu long auront eu lieu et que les résultats auront été analysés.

Fin 2023 : Essai à feu de l'étage supérieur, Lampoldshausen, Allemagne

Un autre essai à feu de l'étage supérieur est prévu pour examiner le comportement de l'étage dans des cas dégradés.

Ariane 6 est de conception entièrement nouvelle, créée pour succéder à Ariane 5 en tant que système de lancement européen de charges lourdes. Grâce à la capacité de redémarrage de l'étage supérieur d'Ariane 6, la capacité de lancement de l'Europe sera adaptée aux besoins des missions à charges utiles multiples, comme la mise en orbite de constellations de satellites. Cette capacité autonome d'atteindre l'orbite terrestre et l'espace lointain soutient les programmes européens de navigation, d'observation de la Terre, de science et de sécurité. Le développement continu des capacités de transport spatial de l'Europe est rendu possible par le dévouement constant de milliers de personnes talentueuses travaillant dans les 22 États membres de l'ESA.

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