Succession de réponses à l’alerte
Le signal est immédiatement capté par un satellite de la constellation européenne de navigation Galileo qui, dans la seconde, alerte les stations au sol. S’en suit comme il est d’usage, une succession de réactions et de réponses de différents services et systèmes. Il n’aura fallu au final que 2 minutes pour répondre à cette urgence vitale.
A 12h46 UTC, la MEOLUT France, station sol dédiée à la réception des signaux des satellites en orbite moyenne, implantée au CNES de Toulouse, reçoit le signal Galileo, puis transmet le message au centre de mission français de Cospas-Sarsat, le FMCC, également installé au CNES de Toulouse.
A 12h47 UTC, le FMCC informe le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage principal français, le CROSS, au cap Gris-Nez (Nord-Pas-De-Calais), qui transmet la coordination des opérations au CROSS de Jobourg (Manche), compétent dans la zone géographique concernée. Les informations utiles au sauvetage ont aussi pu être collectées grâce au registre français des balises de détresse, développé et maintenu par le CNES.
Opérations de secours
S’en est suivi l’organisation d’une opération de secours, comprenant notamment le déroutement de différents navires afin de récupérer rapidement les marins en difficulté. A 13h30 UTC, grâce à la coopération efficace et rapide de plusieurs navires et services, le navire « HYPHOS » aperçoit les 2 pêcheurs rescapés, sur leur radeau de survie. Il est 13h48 UTC, lorsqu’ils sont pris en charge et ramenés sur la terre ferme, sains et saufs. En état de choc et légère hypothermie, les deux marins ont été pris en charge par l’hôpital du Havre.
Il est essentiel de noter que sans balise Cospas-Sarsat, les 2 marins du LAOSK LAVAR n'auraient pas été en mesure d'alerter sur leur avarie, et il n’aurait pas été possible de localiser finement leur position.
Cet évènement permet de souligner l'apport remarquable du nouveau système MEOSAR de Cospas-Sarsat. Celui-ci utilise des satellites en orbite moyenne appartenant aux constellations de positionnement européenne Galileo, américaine GPS, russe Glonass et chinoise Beidu. Le service SAR Galileo, porté par la Commission européene, y contribue significativement.
Ces missions demeurent parmi les temps forts et témoignent de l’importance et du succès de ce programme international au sein duquel la France et le CNES jouent un rôle clé depuis sa création. Toutes les personnes opérationnelles ce 25 juin, peuvent être fières d’avoir contribué au sauvetage de vies humaines.
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