Satellite et instruments

Le satellite

L'observatoire des rayonnements X de l'ESA est unique. C'est le plus gros satellite scientifique jamais construit en Europe. Ses miroirs sont parmi les plus puissants jamais développés dans le monde, et ses caméras les plus sensibles à ce jour en rayons X.

Vue d’artiste du télescope spatial XMM-Newton
Vue d’artiste de XMM-Newton en orbite terrestre © ESA - D. Ducros

La longueur totale d'XMM-Newton est de 10 mètres, et lorsque ses panneaux solaires sont déployés, le satellite a une envergure de 16 mètres. Le maître d'œuvre, Dornier Satellitensysteme (Friedrichshafen, Allemagne - partie de DaimlerChrysler Aerospace) a dirigé un consortium industriel impliquant 46 entreprises de 14 pays Européens et 1 des Etats Unis. Media Lario, Côme, Italie, a développé les modules miroirs à rayons X. 

Bien que la mission nominale devait durer deux ans, XMM-Newton a été conçu et construit pour fonctionner dix ans. Plus de 25 ans après son lancement, XMM-Newton fonctionne toujours parfaitement.

Photographie de XMM-Newton en salle blanche
Photographie de XMM-Newton en salle blanche © ESA D. Parker

XMM-Newton est un vaisseau stabilisé trois-axes avec une précision de pointage d'une seconde d'arc. Sa masse au lancement était de 3,8 tonnes. Le satellite est composé des éléments suivants : un module de service portant les 3 Modules Miroir à rayons X, les systèmes de propulsion et systèmes électriques, le long tube du télescope et le plan focal comportant les instruments scientifiques.

Schéma du satellite XMM-Newton
Schéma du satellite XMM-Newton © ESA

Les instruments

Le plan focal comportant les instruments scientifiques suivants :

  • Trois caméras EPIC (European Photon Imaging Camera) produits par un consortium composé de dix Instituts de quatre nations : le Royaume Uni, l'Italie, la France et l'Allemagne. Le Principal Investigateur d'EPIC est le Prof. Martin Turner du Groupe Astronomie rayons X de l'Université de Leicester, Royaume Uni. Une des caméras utilise un nouveau type de CCD (PN) développé par le Max Planck Institute of extraterrestrial Physics à Garching, Allemagne.
  • Deux spectromètres RGS (Reflection Grating Spectrometer). Son Principal Investigateur est Jelle Kaastra de la division High-Energy Astronomy du SRON, à Utrecht, Hollande avec comme co-Investigateur Steven Kahn de l'Université de Columbia, à New York USA
  • Un moniteur optique OM (Optical Monitor) co-aligné avec le télescope principal à rayons X. Il donne à la mission XMM-Newton une capacité multi-longueurs d'ondes. Le Mullard Space Science Laboratory (MSSL) du Royaume Uni a fourni ce télescope Richtey-Chretien d'ouverture 30 cm (avec une gamme spectrale de 170 - 600 nanomètre). Le Principal Investigateur d'OM est le Prof. Keith Mason.
  • Un détecteur de particules ERMS (EPIC Radiation Monitor System), développé par le Centre d'Etude Spatiale des Rayonnements (CESR) à Toulouse, France. Son rôle est de mesurer les niveaux de radiation dans la ceinture de radiation de la Terre ainsi que durant les tempêtes solaires, radiations qui peuvent perturber les détecteurs sensibles CCD des principaux instruments scientifiques.

 

Segment sol

XMM- Newton est contrôlé par l'ESOC (European Space Operations Centre, Darmstadt, Allemagne) et utilise les stations sol de Perth (Australie), Kourou (Guyane française) et Santiago (Chili). Le Centre d'Opérations Scientifique d'XMM-Newton situé à VILSPA près de Villafranca, Espagne, gère les requêtes d'observation et reçoit les données d'XMM-Newton. 

Le Centre de Surveillance Scientifique (Survey Science Centre : SSC) d'XMM-Newton, à l'Université de Leicester, Royaume Uni, traite, archive et corrèle toutes les observations d'XMM-Newton avec les données célestes existantes stockées ailleurs dans le monde.

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