Mission Proxima

Un français dans l’espace !

Le 17 novembre 2016, le lanceur Soyouz envoyait, depuis le cosmodrome de Baikonour, un équipage international pour une mission de 6 mois à bord de la Station Spatiale Internationale. Thomas Pesquet, alors ingénieur de bord dans le vaisseau Soyouz embarquait pour la mission PROXIMA, au cours de laquelle il a depuis mené à bien de multiples activités scientifiques et pédagogiques.

Photographie de Thomas Pesquet posant avec le logo de la mission Proxima
Photographie de Thomas Pesquet posant avec le logo de la mission Proxima © ESA

Informations essentielles

MissionPremier séjour de Thomas Pesquet à bord de la Station Spatiale Internationale
Domaine CNESSciences
Date de début17 novembre 2016
PartenairesESA, NASA, JAXA, ASC, Roscosmos
LieuStation Spatiale Internationale
Durée6 mois
Statut du projetTerminé

Chiffres clés

  • 62 : nombre d’expériences scientifiques coordonnées par l’ESA et menées par Thomas Pesquet à bord de l’ISS, dont 7 développées spécifiquement par le CNES
  • 500 000 : nombre de jeunes sur Terre qui ont participé à des expériences éducatives initiées par Thomas Pesquet tout au long de sa mission
  • 5 : nombre d’agences spatiales impliquées pendant cette mission, dans l’ISS : ESA (Europe), NASA (Etats-Unis), JAXA (Japon), Roscosmos (Russie) et ASC (Canada)
  • 3 : nombre de sorties extravéhiculaires

Dates clés

  • 2 juin 2017 : Atterrissage à 16h10 (heure de Paris) à bord de Soyouz
  • 2 juin 2017 : Séparation de l’ISS à 12h47 (heure de Paris) à bord de Soyouz
  • 24 mars 2017 : 2ème sortie extravéhiculaire
  • 13 janvier 2017 : 1ère sortie extravéhiculaire
  • 19 novembre 2016 : Amarrage à l’ISS à 22h58 (heure de Paris)
  • 17 novembre 2016 : Décollage à 21h20 (heure de Paris) à bord de Soyouz

Le projet en bref

Le nom de la mission Proxima a été choisi à l’issue d’un concours organisé en 2015 par l’Agence Spatiale Européenne, où plus de 1300 autres noms ont été proposés.

Il évoque tout d’abord Proxima du Centaure, l’étoile la plus proche du Système solaire (qui, elle-même possède aussi l’exoplanète la plus proche). Mais il rappelle aussi la relative proximité de l’endroit où cette mission a eu lieu : la Station Spatiale Internationale, qui n’orbite qu’à 400 km d’altitude. Il évoque enfin le fait qu’une grande partie des découvertes effectuées là-haut ont des retombés ici-bas et que ces avancées technologiques trouvent des applications sur Terre, jusque dans nos vies quotidiennes.

Ainsi que Thomas Pesquet le dit lui-même : « Si nous partons dans l’espace, ce n’est pas pour nous-mêmes, mais parce que nous croyons que c’est utile pour tout le monde sur Terre. C’est une aventure collective, née des rêves et du travail d’une multitude de personnes. C’est pourquoi je tiens à la faire partager au plus grand nombre. »

Assurer en permanence la présence d’un équipage complet requiert une planification attentive. Environ tous les 3 mois, trois parmi tous les astronautes présents à bord de l’ISS quittent la station et sont remplacés par un nouveau trio.
Ces rotations d’équipage s’appellent des « expéditions ». Chaque astronaute reste dans l’espace pendant environ six mois, terminant les 3 mois d’une expédition et commençant les 3 mois de la suivante.

Lors de Proxima, Thomas faisait partie des Expéditions 50 et 51. Il a voyagé dans le Soyouz MS-03 en tant qu’ingénieur de bord, aux côtés du commandant russe du Soyouz Oleg Novitsky et de l’astronaute américaine de la NASA Peggy Whitson

Proxima marque le grand retour d’un astronaute français dans l’ISS, 8 ans après Léopold Eyharts qui a participé à l’installation du module Colombus où Thomas Pesquet a mené un grand nombre de ses expériences scientifiques.
Il a en effet contribué à 62 expériences coordonnées par l’ESA et le CNES. Ces expériences avaient pour objet de faire progresser les connaissances dans des domaines aussi divers que le fonctionnement du cerveau humain, les courants océaniques et les rayonnements dans l’espace ou le comportement des atomes. L’astronaute européen a également testé de nouveaux matériaux destinés aux vaisseaux spatiaux et de nouvelles technologies à bord de la Station.
Comme lors des missions françaises précédentes à destination de la station spatiale russe Mir et de la Station spatiale internationale, l’accent a été mis sur la physiologie humaine. Les scientifiques souhaitaient améliorer leurs connaissances sur les compétences cognitives et motrices, ainsi que sur les os et la santé musculaire, dans la perspective des futures missions d’exploration de l’espace.

Mais Thomas n'a pas uniquement contribué à la science européenne. Pendant sa mission Proxima, il a pris part à près de 55 autres expériences des agences spatiales américaine, canadienne, japonaise et russe.

Outre l’exécution et le suivi de toutes ces expériences, il a aussi effectué deux sorties extravéhiculaires qui visaient à changer des batteries, inspecter une légère fuite du système de refroidissement, s’occuper du grand bras robotisé Canadarm, entretenir la Station et la doter de nouveaux équipements.

Rôle du CNES dans le projet

Lors de son séjour sur l’ISS, Thomas Pesquet a réalisé 7 projets pilotés par le CNES, visant principalement à faciliter la vie à bord, améliorer le suivi médical des astronautes et faire avancer la recherche scientifique :

Perspectives : Test d’un casque de réalité virtuelles en vue de futures expériences scientifiques sur l’adaptation du cerveau en micropesanteur
Partenaires : CNRS, Université Paris Descartes, INSERM, Virtual-IT, Oculus, MEDES, Comat, Codamotion Charnwood Dynamics, Tecnalia

Fluidics : 3 sphères contenant des fluides, mises en rotation ou en vibration par une petite centrifugeuse à des gravités variables pour mieux comprendre le comportement des ergols liquides dans les satellites.
Partenaires : Airbus Defence and Space, ENS Ulm, Université Paris 7

Aquapad : mesure rapide et efficace de la contamination de l’eau et analyse d’urine ou de sang par injection au travers d’une capsule étanche de réactifs pour identifier germes et bactéries présents dans le liquide.
Partenaires : MEDES, NASA, Biomérieux

EveryWear : Acquisition facile et rapide des données issues d’expériences sur la santé des astronautes via des capteurs implantés sur un vêtement et un bracelet connectés.
Partenaires : MEDES, INSERM, ESA-EAC, Bodycap, Cityzen Science, ESIEE Paris, Université de Caen, Faculté de médecine Paris Descartes

Matiss : plaques innovantes empêchant les bactéries de se poser et de proliférer, installées à des endroits de forte contamination puis retournées sur Terre pour analyse.
Partenaires : ENS de Lyon, CNRS, CEA Tech-LETI, Saint Gobain

Echo : un échographe comportant des sondes motorisées téléopérées depuis la Terre.
Partenaires : CHU de Tours, ESA, Agence Spatiale Canadienne, EREMS, Sonoscanner, Vermon, Teamviewer, Optimalog, Airbus

EXO-ISS : Plusieurs expériences pédagogiques pour mobiliser la communauté éducative autour des thématiques spatiales dont CERES (études de la croissance des graines), CRISSTAL (la croissance des cristaux à l'épreuve de la micropesanteur) et CATALISS (influence de la micropesanteur sur la réaction enzymatique)

Contact CNES

Chef de projet de la mission PROXIMA au CNES
Sébastien BARDE
Courriel : sebastien.barde at cnes.fr

Le site web du CNES est en cours de refonte et plusieurs pages relatives aux projets sont temporairement indisponibles. Les contenus seront à nouveau disponibles début 2025. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée.