Dans l’ouest de l’Océan pacifique, l’île de Guam s’étend sur 549 km2 et est peuplée de 166.000 habitants. Plus grande île de l’archipel des îles Mariannes (Micronésie), elle fut successivement espagnole puis étatsunienne. De par sa position très occidentale, elle joue un rôle majeur dans le déploiement du dispositif militaire naval et aérien des États-Unis en Asie-Pacifique. C’est pourquoi les fonctions militaires y occupent localement une place économique et foncière (1/3 surface) si considérable. L’essor de la Chine et la montée des tensions en Asie lui confèrent un rôle géostratégique majeur, d’importance continentale et mondiale.
Légende de l’image
Cette image de l'île de Guam par un satellite Sentinel-2. Il s’agit d’une image mosaique (27 décembre 2019 / 20 février 2020) en couleurs naturelles avec une résolution native à 10m.
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Repères géographiques
Présentation de l’image globale
Guam, une base aéronavale étatsunienne en position
géostratégique en plein océan pacifique
Une petite île tropicale d’origine volcanique dans l’ouest de l’océan Pacifique
L’image couvre l’île de Guam, qui est longue et assez étroite. Elle est de petite taille puisqu’elle ne couvre que 549 km² et s’étend du nord au sud sur seulement 51 km et d’ouest en est de 6 km, dans sa partie la plus étroite, à 19 km au sud. L’importance des barrières coralliennes sur le littoral s’explique par son caractère tropical.
Sa forme dissymétrique en forme de 8 s’explique par la tectonique. Elle est en effet créée par la fusion de deux volcans aujourd’hui inactifs. La partie nord est cependant moins élevée et plus plane que la partie sud, dominée par le Mont Lamlan qui culmine à 407m. Guam appartient en effet à un archipel insulaire né de la collision tectonique entre deux plaques : celle du Pacifique et celle de la Mer des Philippines. C’est dans cette zone de subduction - au sud-ouest de Guam - que ce trouve l’une des fosses océaniques les plus profondes du monde (- 10 900 m.).
Pour autant, ne nous y trompons pas : même limitée, sa taille est un atout essentiel comparativement aux autres îles voisines. Si l’archipel des Mariannes (Guam, Rota, Siapan, Tinion…) qui s’étend du nord au sud sur 2.500 km, comprend quinze îles couvrant 1026 km², Guam à elle seule représente 54 % de la surface totale de l’archipel. C’est donc de loin la plus grande île de la Micronésie et de l’archipel des îles Mariannes. En conséquence, dans un très vaste espace océanique dans lequel les espaces terrestres insulaires sont rares, son contrôle constitue un enjeu géostratégique majeur.
Juriquement, Guam fait partie des territoires outre-mer dit « non-incorporés et organisés » comme Porto Rico et les îles Vierges des États-Unis dans la Caraïbe et les îles Mariannes du Nord dans l’océan Pacifique. Comme l’étudie le géographe Hervé Théry, le terme « Organisés » signifie que le Congrès des États-Unis a passé une « loi organique » (Organic Act) pour déterminer de manière formelle le système de gouvernement. Ces « territoires des États-Unis », ou « U.S. territories », s’intègrent dans l’archipel des systèmes insulaires conquis au XIXe siècle pour transformer l’océan Pacifique en un « lac américain ».
Une petite île mais un nœud géostratégique majeur dans un océan Pacifique transformé en « lac étatsunien »
Pour bien comprendre l’importance géostratégique de Guam, il faut bien sur changer d’échelle d’analyse et les emboiter.
A l’échelle régionale, Guam occupe une position de verrou et d’interface. Elle est l’île la plus méridionale, la plus importante et la capitale administrative des Iles Mariannes du Nord (Northern Mariana Islands) d’orientation Nord/Sud. Elle est aussi l’île la plus proche de l‘archipel des Iles Carolines qui s’étend au sud selon une orientation Ouest/Est.
Sur celui-ci s’étend les États fédérés de Micronésie. Cet ensemble comporte 607 îles et îlots disposant de 702 km² mais surtout de 2,6 millions km² d’eaux, ce qui en fait la 14e ZEE du monde. Ces îles furent sous contrôle du IIem Reich allemand en 1899, puis du Japon à l’issue de la 1er Guerre mondiale (mandat de la SDN) puis, enfin, des États-Unis en 1945. Si l’indépendance, plus ou moins formelle, est acquise dans la décennie 1990, Washington y garde la responsabilité des questions de défense de cet « État associé » à partir de Guam. Le Quartier Général de l’État-Major des forces militaires de Guam et des Mariannes intègre en effet dans son champ de responsabilité Guam, le Commonwealth des Iles Mariannes du Nord, la République de Palau et les États fédérés de Micronésie, associés aux États-Unis.
A l’échelle continentale de l’Asie-Pacifique, Guam se trouve à 2.000 km des Philippines, à 2400 km des premières îles méridionales du Japon, à 2700 km de Taiwan et à 1.830 km de Papouasie Nouvelle-Guinée. A l’échelle du Grand Pacifique, elle se trouve à 8.600 km de la Californie et à 6000 km d’Hawaï.
Au total, Guam fait partie des nombreux territoires de l’océan Pacifique sous souveraineté étatsunienne, qu’ils soient habités (Hawaï, Guam, Mariannes du Nord, Samoa américaines) ou non habités (îles, récifs ou atolls de Midway, Wake, Howland, Baker, Jarvis, Kingman, Palmyra, Johnston…). Leur prise de contrôle progressive transforme depuis la fin du XIXe siècle cette immense partie de l’Océan pacifique en un véritable « lac étatsunien ». La possession de ces îles explique aussi le fait que les États-Unis disposent de la plus grande Zone Économique Exclusive maritime (12,1 millions de km²) au monde.
Guam : une trajectoire géohistorique exceptionnelle entre systèmes impériaux espagnol, étatsunien et japonais
Au plan géohistorique, l’île de Guam présente une trajectoire assez exceptionnelle puisqu’elle est découverte et colonisée à partir du continent américain. Lors de son tour du monde, Ferdinand Magellan y accoste en effet en mars 1521. Puis, du fait de sa position stratégique, la Couronne espagnole en prend possession en 1528 et s’y installe durablement en 1565. Guam devient alors un site d’escale de première importance sur la route maritime des galions espagnols qui relient régulièrement Manille, aux Philippines, au port d’Acapulco, situé sur la Côte Ouest du Mexique. Ceux-ci utilisent le grand courant marin nord-équatorial d’orientation est-ouest qui circule dans le Pacifique du large de la Californie vers les Mariannes. Guam est en effet un relais indispensable entre la Nouvelle Espagne centrée sur Mexico et les Philippines, ainsi nommées en 1542 en l’honneur de l’infant, futur Philippe II. Cet archipel asiatique est d’ailleurs rapidement colonisé sur le modèle hispano-américain de l’encomienda et soumis à une entreprise de conversion massive au catholicisme, un cas unique en Asie. La Vice-Royauté de Nouvelle Espagne couvre en effet alors le Mexique, toute l’Amérique centrale, le sud des actuels États-Unis (Californie, Arizona, Nouveau Mexique, Texas) et les Philippines.
Mais ce dispositif impérial espagnol s’effondre à partir du milieu du XIXe siècle sous les coups de boutoirs d’une nouvelle puissance émergente en Amérique du Nord, les États-Unis. A l’issue de la Guerre hispano-étasunienne de 1898, Guam passe - comme les Philippines, Cuba et Porto Rico - sous domination étasunienne. Immédiatement, un décret présidentiel place l’île sous l’autorité directe de l’US Navy, elle le restera jusqu’en 1950, date à laquelle un nouveau statut plus autonome lui est accordé. Celle-ci y installe un important dépôt de charbon afin de ravitailler les navires en carburant et une station de télécommunication.Dès 1903, on y installe une station-relais de câbles télégraphiques reliant les États-Unis à l’Asie.
Dans la première moitié du XXe siècle, l’impérialisme japonais remet en cause l’hégémonie étatsunienne sur le Pacifique. L’île de Guam est envahie puis occupée par les troupes impériales japonaises juste trois heures après l’attaque de Pearl Harbor dans le cadre de la Guerre du Pacifique qui se déploie à partir de décembre 1941. Elle ne sera libérée par de rudes combats que durant l’été 1944.
Un des îles les plus militarisées au monde : un levier majeur pour la projection des forces armées des États-Unis vers l’Asie
Depuis 1945, Guam est l’une des îles les plus militarisées au monde du fait de sa position géostratégique puisque c’est le territoire sous souveraineté directe des États-Unis le plus à l’ouest. L’île joue un rôle considérable durant la Guerre de Corée (1950-1953), l’événement fondateur de l’affrontement entre l’Est et l’Ouest en Asie, puis la Guerre étasunienne du Vietnam (1955 – 1975). Depuis, la « lutte contre le terrorisme », les invasions de l’Irak et de l’Afghanistan, la montée de la puissance chinoise et les tensions avec la Corée du Nord n’ont fait que renforcer son rôle géostratégique pour Washington.
Aujourd’hui, Guam compte 52 sites militaires couvrant 153 km², soit 28 % de la surface de l’ile. Elle accueille environ 7000 militaires permanents, dont 3260 de l’US Navy, 1800 de l’US Air Force et 1300 hommes des Marines, auxquels s’ajoutent les milliers de membres de leurs familles. Au total, les activités militaires jouent un rôle social et économique considérable puisqu’ils représentent environ 40 500 emplois directs et indirects. En échange, l’île est très dépendante des aides sociales et financières américaines, puisque de 45 000 habitants reçoivent une aide alimentaire et bénéficient du système de santé publique.
Son fonctionnement est rattaché à l’USINDOPACOM - ou l’US Indo-Pacific Command – qui couvre tout le Pacifique (îles, Australie, Nouvelle Zélande), l’Asie du Sud-Est (Indonésie, Viêt-Nam, Singapour, Thaïlande…), l’Asie de l’Est (Chine, Japon, Corée) et l’Asie du Sud (Inde, Pakistan…). A côté de Guam, d’Hawaï (51.000 hommes) et de l’Alaska (19.500 hommes), les États-Unis gardent aussi d’importantes bases militaires au Japon et en Corée du Sud et sont présents en Thaïlande, à Singapour et en Australie.
Au plan militaire, Guam appartient donc à l’important réseau mondial des bases aéronavales. Elle permet à l’US Navy, avec la base navale de Guam (NBG), ou à l’US Air Force, avec l’Andersen Air Force Base (AFB), de disposer d’unités pré-positionnées et d’accueillir les forces en transit entre l’Asie et les États-Unis où elles font relâche et se réapprovisionnent. Rappelons en effet que l’US Navy dispose à l’extérieur du Mainland de 45 bases navales dans ses dépendances (Guam, Hawaï, Mariannes, Porto Rico, Iles Vierges) et de 154 bases dispersées dans 17 pays étrangers alliés (Japon, Italie, Australie, Espagne, Golfe persique…).
La possession de Guam donne donc aux États-Unis une capacité de projection militaire aéronavale vers l’Asie tout à fait exceptionnelle. Ce fait est de première importante puisque l’Asie constitue un enjeu économique, géopolitique et géostratégique déterminant pour le rayonnement mondial de la puissance étasunienne. Du fait à la fois de son importance dans les équilibres géoéconomiques et géopolitiques mondiaux et des liens d’interdépendances multiformes tissés avec elle depuis un demi-siècle.
Sur l’image, la présence militaire est localement significative sur la partie septentrionale, centrale et littorale tournée vers l’est du fait des vastes espaces plans disponibles. Les communes de Yigo (base aérienne Andersen) et Dededo (camps des Marines) au nord, Agaga et Barigada au centre et Piti et Santa Rita l’ouest (base navale) sont les plus concernées. Enfin, la petite ile inhabitée de Farallon de Medinilla, située à 296 km au nord de Guam et à 83 km au nord de Saipan est utilisée comme aire d’entrainement par les bombardiers stationnés à Guam.
Zooms d’étude
La vaste conurbation de la zone centrale de l’île, entre administration et tourisme
L’image témoigne de la forte urbanisation de la zone centrale de l’île qui est peuplée de 165 000 habitants (300 hab./km²). Liées à l’urbanisation, les densités y sont sur l’image de 400 à plus de 1000 habitants au km². Le centre historique du peuplement se situe en effet sur la côte ouest entre la capitale administrative d’Agana (Hagåtña), bien identifiable par le petit pointement triangulaire qui s’avance dans la mer, le promontoire littoral d’Oka (de forme ovale) et Tumuning dans la baie de Timon ourlée de plages de sables blancs au nord de l’aéroport international civil d’Agana.
En bord de mer, Tumon est le principal hub touristique de l’île avec une vingtaine de complexes hôteliers, des galeries commerçantes en duty free, des aquariums et autres attractivités balnéaires et touristiques. A l’intérieur des terres et au nord-est de l’agglomération, la ville de Dededo accueille pour sa part de nombreux centres commerciaux (Micronesia Mall…) et activités de loisir.
Valorisant son image de « paradis tropical », les collectivités jouent à fond la carte touristique (Japonais à 70 %, Sud-Coréens, Philippins, Taïwanais) et tablent sur l’arrivée de deux millions de touristes par an dans les années 2020. Cette stratégie passe par des mesures fiscales très attractives, le renforcement des équipements d’accueil et la patrimonialisation de la culture insulaire des Chamorros, les premiers résidents (Cultural Village, Guam Museum…).
Grâce à 120 stations de pompage installées sur les aquifères de l’ile, la fourniture en eau potable est pour l’instant sans problème dans une île connaissant de fortes précipitations lors de la saison des pluies. La valorisation de la ceinture corallienne, des ressources de la pêche et du tourisme constitue des ressources économiques importantes à côté des activités militaires. Elles sont évaluées à 20 000 emplois directs et indirects et représentent 60 % des revenus annuels du gouvernement local.
Sans pouvoir étudier en détail toutes les installations militaires disséminées sur l’image (hôpital militaire…), il convient de souligner la présence du SPAWAR du fait de la spécificité de ses activités. Le Space and Naval Warfare Systems Center Pacific de Guam est rattaché au siège central de cet organisme situé à San Diégo, le plus grand complexe militaire de la côte Ouest des États-Uni, dans le sud de la Californie. Le SPAWAR est le centre de recherche, de développement, de test et d’évaluation des systèmes de commandement, de contrôle, de communication et de surveillance des océans de l’US Navy. Sa présence vient rappeler le rôle majeur de la recherche et des innovations dans le développement des nouveaux systèmes d’armes et la conduite de la guerre contemporaine
Zoom 1
Cette image a été prise par un satellite Pléiades (résolution native à 0,70m)
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Repères géographiques
La grande base navale d’Apra Harbor dans un site exceptionnel de port en eau profonde
L’image se situe à l’est/sud-est de l’ile. Elle couvre un site exceptionnel : une vaste baie naturelle, plus ou moins profonde et bien aménagée par le surcreusement de bassins. Elle est protégée du large par les avancées de la presqu’île de la pointe d’Orote, au sud, et de la fine barrière de corail de Glass Breakwater au nord, elle-même consolidée par de nombreux terre-pleins.
Cette baie correspond à Apra Harbor, un port en eau profonde en position d’abri. Le site portuaire est lui-même coupé en deux au plan fonctionnel. Dans la partie Nord se trouve le port de commerce, bien repérable avec ses jetées, sa zone de stockage des hydrocarbures et son port de vrac et de conteneurs.
Toute la partie Sud est consacrée aux fonctions militaires. La pointe d’Orote et la vaste baie profonde et bien fermée accueillent la grande base navale de l’US Navy. On y distingue de nombreuses installations : la grande jetée pour accueillir les porte-avions, la base sous-marine avec deux quais (Polaris Point à l’est de l’entrée, de forme quadrangulaire), les cales sèches pour la réparation et la maintenance des navires de surface et les sous-marins, les magasins de stockage couvant 18 000 hectares, les services et les logements…
Rénovée et renforcée à partir de 1944, la base navale de l’US Navy d’Apra Harbor accueille aujourd’hui environ 6500 militaires. C’est l’un des principaux points d’appui de la flotte étatsunienne dans le Pacifique. Elle est le port d’attache de puissantes unités, sous-marines et de surface, dépendants de l’US Pacific Command, de l’US Pacific Fleet et le la 7em Flotte étatsunienne. Son rôle est renforcé par la fermeture de la base de Subic Bay aux Philippines lors de l’éruption du volcan Pinatubo.
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Image : Guam-20200106-Z01.jpg
(plus sur le coté : Guam_20170316_PHR_EMax-5000px.jpg)
Repères géographiques
Le Nord : la grande base aérienne Andersen de l’US Air Force, le Camp Blaz des Marines et le naval CTS
L’image couvre tout le nord de de l’île, qui appartient aux communes de Yigo à l’est et de Dededo à l’ouest. Deux ensembles militaires différents y sont présents.
A l’est se déploie, bien visible sur l’image, l’immense base Andersen, du nom du général Roy Andersen (1904/1945), de l’US Air Force. Couvrant une superficie considérable, ce vaste complexe est constitué d’un grand aérodrome doté de deux très longues pistes et de ses nombreux annexes (maintenance et réparation, entrainement, stockage du carburant et des munitions, hôpitaux…). Au sud, cet ensemble intégré – véritable ville autonome - accueille aussi logements, garages, commissariat, magasins d’alimentations, station à essence, théâtre, cinéma…
Construite en 1944, elle constitue un maillon essentiel dans la chaîne des bases aériennes qui relie l’Amérique du Nord à l’Asie, du fait en particulier de la longueur exceptionnelle de ses deux pistes. Elles permettent l’accueil des plus puissants bombardiers stratégiques dont disposent les États-Unis (B-1, B-2, B-52). Guam est ainsi le pendant dans l’océan Pacifique de l’île de Diego Garcia dans l’Océan indien. Ces deux bases peuvent même être utilisées dans les années 1990/2000 comme pistes d’atterrissage de secours pour la Navette spatiale de la NASA en cas de défaillance d’un vol. La base est enfin renforcée en juin 1991 lorsque l’éruption du volcan Pinatubo aux Philippines contraint à la fermeture de la Clark Air Base.
A l’ouest de l’image se déploient deux ensembles différents. A l’ouest se trouve la grande station de télécommunication de la Navy - Naval Computer Telecommunications Station Guam, avec ses grandes installations et ses radomes en bord de mer. Au nord se déploie le très vaste Camp Blaz de l’arme des Marines. Il est rénové dans les années 2000 pour accueillir les importants contingents retirés sous la pression de la population locale de l’île japonaise d’Okinawa. 1300 Marines y sont stationnées en permanence et le camp peut accueillir jusqu’à 3700 hommes par rotation.
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Repères géographiques
Le Sud de l’île : un espace peu dense et protégé
A l’opposé, le sud de l’île présente un visage tout autre. L’ensemble est plus élevé et forestier avec le Mont Lamian qui culmine à 407 m. On distingue nettement les surfaces qui sont touchées par l’érosion, comme l’indique les couleurs orangées des sols à vif. Les densités y sont sensiblement plus faibles et l’urbanisation très limitée en dehors de l’angle nord-est. Dans la pointe sud de l’île, la Cocos Island isole le grand Cocos Lagoon qui est un site naturel et touristique privilégié.
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Image prise par le satellite Sentinel-2A le 27 décembre 2019
Repères géographiques
D’autres ressources
Sur le site Géoimage : les grandes bases militaires des États-Unis dans l’US Indo-Pacific Command
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Sur le site Géoconfluences de l’ENS de Lyon
Catherine Biaggi et Laurent Carroué : Affirmer sa puissance : forces sous-marines et dissuasion nucléaire, enjeux géographiques et géostratégiques
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-thematiques/oceans-et-mondialisation/articles-scientifiques/puissance-sous-marins-nucleaires
Hervé Thery : Les territoires ultramarins des États-Unis au cœur de la première ZEE mondiale
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/etats-unis-espaces-de-la-puissance-espaces-en-crises/articles-scientifiques/territoires-des-etats-unis
Sites et bibliographie
Aire de couverture de l’US Indo-Pacific Command (intégrant Guam).
http://www.pacom.mil/About-USINDOPACOM/USPACOM-Area-of-Responsibility/
Laurent Carroué : Géographie de la mondialisation. Crises et basculements du monde, coll. U. Armand Colin.
Laurent Carroué : Atlas de la mondialisation. Une seule terre, des mondes, coll ; atlas, Autrement
Contributeurs
Proposition : Laurent Carroué, Inspecteur Général de l’Éducation Nationale, du Sport et de la Recherche (IGESR) et directeur de recherche à L’institut Français de Géopolitique de l’Université Paris VIII.