Maroc - La vallée du Drâa, un espace en profondes mutations entre monde et désert saharien

A peine perceptible, sur notre image, dans l'immensité rocheuse des paysages du sud de l'Atlas, la vallée du Drâa ouvre un axe de pénétration et de développement dans les périphéries désertiques du Royaume du Maroc. La vaste palmeraie qui s'étire d'Agdz, au nord, à M'hamid, au sud, porte en elle à la fois l'histoire de l'occupation des marges sahariennes et les promesses récentes de la mondialisation. Quand les bus de touristes remplacent les caravanes et les cultures intensives destinées à l’exportation la polyculture traditionnelle, c’est une nouvelle organisation de l’espace qui se dessine et qui entraîne de profondes recompositions et de vifs conflits d'usage.

 

Légende de l’image

 

Cette image de la région de Zagora a été prise par le satellite Sentinel-2B le 13 avril 2022. Il s’agit d’une image en couleurs naturelles de résolution native à 10m.

Contient des informations © COPERNICUS SENTINEL 2022, tous droits réservés

 


Repères géographiques

 

 

 

Présentation de l’image globale

La vallée du Drâa : développement local et promesses de la mondialisation

Un désert : aux marges frontalières du Sahara

L'image offre à voir, au premier regard, un espace désertique dans toute sa dureté et toute sa splendeur. L'aspect minéral des paysages est frappant, des tons ocres du Djebel Sahro et d'El Gaara, dans la partie supérieure de l'image, au jaune aveuglant de la Hamada du Drâa et des étendues sableuses de la partie inférieure. La tectonique, juxtaposant anticlinaux et synclinaux, et la morphologie plissée sont particulièrement visibles.  

Nous sommes ici au sud de l'Atlas, à quelques 200 km de Marrakech et à une soixantaine de km de Ouarzazate, dans la région administrative du Drâa-Tafilalet. Le cadrage de l'image satellite correspond de manière quasi parfaite aux limites de la province de Zagora, du nom de la petite ville qui lui sert de centre administratif. Couvrant 23.000 km2, la province accueille 280.000 habitants, soit une densité moyenne de 12 hab./km2.

Aride, faiblement peuplée, cette province répond davantage à la définition géographique du désert qu’aux représentations qui lui sont traditionnellement associées. Les paysages sont plutôt montagnards et les zones dunaires très réduites : les vastes ergs sahariens se situent bien plus au sud. A quelques kilomètres de M’hamid El Ghizlane se trouve la frontière avec l’Algérie.

Un fleuve - le Drâa - aux ressources convoitées

Long de 1.100 km et drainant un bassin de 29.500 km2 qui s’étend sur le Sud de l’Atlas, la Drâa est le plus long fleuve du Maroc. Trouvant sa source dans l'Atlas, il coule au centre de l’image avant de rejoindre son embouchure sur la côte Atlantique. Depuis l'espace sont bien visibles ses méandres et les terres cultivées de ses rives. Le Drâa est pourtant un fleuve atypique. Tout d'abord, il coule du nord-ouest vers le sud-est, c'est-à-dire vers le désert, avant au sud de l’image de bifurquer à la hauteur de M’hamid El Ghizlane vers le Sud-Ouest pour rejoindre l’Atlantique. Ensuite, il ne coule pour ainsi dire pas réellement. Entièrement à sec durant de longs mois, il prend l'allure, le long de son cours, d'un ensemble disparate de mares et de zones asséchées.

Les eaux du Drâa sont en effet saisonnières et fortement dépendantes des pluies et des chutes de neige des versants sud de l'Atlas. Elles sont aussi largement souterraines et, pour finir, retenues en amont dans le vaste barrage de Mansour Eddahbi, près de Ouarzazate. Le fleuve a néanmoins permis le développement d'une agriculture vivrière autour de la culture du palmier dattier, de céréales, de fruits et de légumes. Depuis une vingtaine d'années, l’eau des nappes est aussi utilisée pour une agriculture intensive, moderne, tournée vers l’exportation.

Un axe de développement, polarisation et croissance

Dans la vallée, les densités sont fortes et l'urbanisation croissante. La palmeraie est ainsi parsemée de villages, de petits bourgs et de villes comme Zagora, qui compte aujourd'hui environ 35.000 habitants. Zagora est un centre administratif, un pôle d'emploi et une ville étape sur la route du désert. Les touristes, marocains ou internationaux, viennent ici profiter de la clarté du ciel, de la solitude des paysages dunaires et de la luxuriance de ceux des oasis.

La présence humaine est ancienne, comme en atteste le riche patrimoine architectural : en plus d’être un espace agricole, la vallée du Drâa est un trait d'union entre le Maroc Atlantique et le Sahara. Cette fameuse “route des caravanes”, dont l'image est exploitée sans retenue par les opérateurs touristiques, semble trouver son apogée au XVIème siècle, en lien avec celui de la dynastie des Saadiens, originaires de Marrakech. Plus tard, avec la dynastie Alaouite, les routes en direction de Fez prennent l'avantage : la vallée du Drâa devient alors un itinéraire secondaire.

Aujourd’hui, la fermeture de la frontière algérienne prive Zagora de sa vocation africaine. La route nord-sud demeure encore aujourd’hui celle du désert, mais ne va pas plus loin que M’hamid : sa fonction est essentiellement touristique et militaire.

Une route comme invitation au voyage.

La vallée est parcourue, sur l’ensemble de notre image, par la Route Nationale 9. Celle-ci vient de Marrakech, qui sera notre kilomètre 0. Après le passage du Tizi n'Tichka, à plus de 2.200 m d'altitude, la route dépasse Ouarzazate et entre alors dans des paysages arides et rocailleux. Après une cinquantaine de km, le paysage s'ouvre sur une vaste vallée en contrebas. Ici coule le Drâa : sur ses rives, la ville d'Agdz marque le début de la palmeraie. 200 km plus loin, le bitume prend fin et les pistes se perdent dans le désert.

Découvrir, vue du ciel, la vallée du Drâa, c'est entreprendre à notre tour le trajet des caravanes ou celui, bien plus contemporain, des touristes en mal d'espaces. Kilomètres après kilomètres, la province de Zagora présente ses beautés, ses défis et ses difficultés.

 

Zooms d’étude

 

Zoom 1. Agdz, km 270 La route, le fleuve, la palmeraie

Le fleuve et la palmeraie : l’eau une ressource vitale

Après le barrage du lac de Mansour Eddahbi, le Drâa s'enfonce dans des gorges que la route ne peut emprunter.  Celles-ci s’élargissent au niveau de la petite ville d’Agdz, bien visible à gauche de notre image. La RN9 rejoint ici le fleuve, et le suivra dorénavant jusqu’à M’hamid.

L’ensemble de ce parcours s’effectue en bordure de palmeraie. D’une longueur de 220 km, celle-ci s’étire du nord au sud de l’image globale. Avec 1,5 million de palmiers et une superficie de 28.000 km ², elle serait la plus vaste au monde et fait partie de la réserve de biosphère des oasis du sud marocain, reconnue par l’UNESCO en 2000.

La palmeraie est un système agricole complexe, à la fois par la variété des cultures pratiquées et par l’organisation sociale qu’elle nécessite. Les palmiers dattiers, par exemple, sont soumis à un régime de propriété disjoint de celui des parcelles, chaque famille connaissant la localisation des arbres qui lui appartiennent. Sur les parcelles, généralement de très petite taille, une polyculture associe culture de céréales, de fourrage ou de légumes. Des arbres fruitiers (grenadiers, figuiers, mûriers) et des roseaux constituent un réseau de haies. Ces derniers sont utilisés pour confectionner des clôtures et du petit artisanat.  

L’eau nécessaire à l'irrigation est gérée à l’échelle des villages et à celle de la vallée tout entière. Depuis la construction du barrage de Mansour Eddahbi, l’eau ne coule dans le lit du fleuve qu’au moment des lâchers d’eau spécifiquement organisés pour les espaces agricoles situés en contrebas. Chaque localité a le droit de capter un temps donné l’eau de ces lâchers, avant de la laisser filer vers celles situées en aval.

A l'échelle des villages, un réseau de canaux appelés séguias irrigue l'intégralité des parcelles. Les communautés organisent de nouveau une répartition équitable de l'accès à la ressource entre agriculteurs, mesurée soit en termes de volume d’eau alloué, soit en termes de durée d’ouverture des canaux.

Agdz : un petit pôle urbain d’encadrement

A Agdz, comme partout dans la vallée, l’agriculture est soumise à des forces contraires. Une modernisation indéniable est d'abord en cours, marquée par l’agrandissement des parcelles, la conquête de nouvelles terres dans le lit du fleuve et l’installation d’un système d'irrigation au goutte-à-goutte. D’un autre côté, la palmeraie est aussi marquée par le déclin de l’activité agricole.

Cette transformation sociale se double d’une recomposition spatiale. Les douars (groupes d’habitations), qui s'égrenaient auparavant tout au long de la vallée sont pour certains abandonnés, les populations préférant se concentrer dans les quartiers d’Agdz les mieux connectés à la route, et donc au reste du Maroc. Le symbole est frappant : tournant le dos à l’agriculture et à la palmeraie, la population regarde désormais vers ailleurs. Les produits alimentaires sont fournis par le souk hebdomadaire, les ressources financières par les banques et les agences de transfert d’argent des migrants situées en ville. A Agdz comme ailleurs, les vieilles kasbahs en pisé s’effritent et les ksour fondent littéralement sur eux-mêmes au milieu de la palmeraie.

Cette désaffection pour la chose agricole est renforcée par les difficultés du secteur. Les sécheresses répétitives, que le réchauffement climatique devrait rendre chroniques, altèrent le fragile équilibre de la palmeraie. Sécheresses, mort des palmiers, abandon des terres cultivées forment un cercle vicieux qui décourage les agriculteurs et les jeunes de la région. Pour ceux-ci, l’envie d’ailleurs est un rêve d’Europe. Si tous n’émigrent pas, beaucoup quittent les villages de la vallée pour les métropoles du Royaume ou, première étape, pour Zagora, la petite capitale régionale.  

 


Repères géographiques

 

 

 

Zoom 2. Zagora, km 350. Les lumières de la ville, les promesses du développement.

Une petite ville dynamique portée par le tourisme
 
L’entrée de Zagora ressemble à celle de n’importe quelle petite ville marocaine. Ronds-points, rangées de lampadaires, contrôle de la gendarmerie et succession de stations-service. L’urbanisation galopante marque le paysage : ici et là, un immeuble trône au milieu d’un terrain vague. D’ici quelques mois, un nouveau quartier sera sorti de terre.

La route nationale 9 avance ainsi entre les lotissements en construction. Sur la gauche de la route, des pancartes indiquent aux visiteurs les différents hôtels et chambres d'hôtes alignés en “front de palmeraie”. Zagora n’est certes pas un haut lieu du tourisme marocain, mais la ville compte néanmoins, d’après Booking.com, une vingtaine de structures hôtelières. Airbnb propose par ailleurs une centaine d'hébergements dans la ville et son immédiate périphérie.

“Ma villa au Sahara", “Le Jasmin du Sud”, "La Kasbah du bout du monde”... la toponymie touristique s’adresse sans détours aux imaginaires occidentaux. Porte du désert, Zagora est en effet une étape obligatoire sur la route des dunes. Les tour-opérateurs abondent et proposent des excursions d’un ou plusieurs jours dans le désert. La récente rénovation de l'aéroport, connecté par des vols réguliers à Marrakech et Casablanca, ouvre de nouvelles perspectives pour la ville. Le trafic reste très limité (20.000 passagers par an avant la crise du Covid), incomparable avec celui des aéroports de Ouarzazate (140.000 passagers/an) ou Marrakech (6 millions), mais connaît une forte croissance.  

Aux côtés de l'aéroport, à la sortie sud de la ville, station d'épuration et centrale solaire flambant neuves complètent le tableau d’une ville en plein développement. C’est ici aussi qu’aboutit la toute nouvelle Nationale 12, qui traverse le Royaume sur quelque 900 kilomètres de Sidi Ifni, sur l'Atlantique, à Sijilmassa, à 200 km au nord-est de Zagora. De simple ville étape sur la RN 9, Zagora devient un carrefour routier et un petit pôle administratif et économique.

L’importance de l’agriculture : le boom de la pastèque dans la vallée de l’Oued Faija

L’agriculture reste un pilier fondamental du développement de Zagora. A la polyculture traditionnelle de la palmeraie, organisée autour des eaux du Drâa, s’est ajoutée une agriculture moderne et ouverte sur le marché mondial, en lien avec les eaux des nappes phréatiques voisines.

La grande affaire, depuis une quinzaine d'années, est la culture de la pastèque. Le climat aride et chaud de la région permet en effet aux plants d’arriver à maturité très tôt dans l’année, soit dès les mois de janvier-février, bien avant leurs concurrents d’Espagne ou du nord du Maroc. Cette situation de « monopole saisonnier », associée à une réelle perce des fruits à l’exportation, a généré quelques “success stories” locales, qui ont convaincu de nombreux agriculteurs à franchir le pas et éveillé l’intérêt d’investisseurs d’Agadir ou du nord du Royaume. Aujourd’hui, 20.000 ha seraient ainsi mis en culture d’après les acteurs de la protection de l’environnement. Situées à l’ouest de la ville, de vastes parcelles rectangulaires - organisées autour d’un point de pompage et d’un bassin - sont bien visibles depuis l’espace.

La vallée de l’Oued Faija, à l’ouest immédiat de Zagora, présente ainsi un paysage d’agriculture intensive assez inattendu pour cet espace désertique, et la culture de la pastèque se diffuse vers l’ouest le long de la nationale 12. Les créations d’emplois et les apports de devises générés par cette culture sont à mettre en regard de ses impacts environnementaux et sociaux. Épuisement des nappes au détriment des palmeraies, surconsommation d’engrais et de produits phytosanitaires, clôture des terres traditionnellement ouvertes à l’élevage extensif des groupes nomades, pollution plastique par la dégradation des serres utilisées pour protéger les jeunes plants du vent…

La culture des pastèques en plein désert semble contraire à la rationalité et aux impératifs de durabilité, ce qui a conduit l’État à davantage encadrer et à limiter son développement. Les conflits d’usage sont par ailleurs vifs autour de la ressource en eau, convoitée par les agriculteurs de la palmeraie, les habitants de Zagora, les cultivateurs de pastèques et les structures touristiques.

 


Repères géographiques

 

 


Vue plus détaillée de la ville et de l’ouest

 

 


Vue générale plus régionales

 

 

 

Zoom 3. M'hamid, km 470. Le Sahara, les dunes de l’erg Chigaga, la frontière

Au bout de la route goudronnée, la petite ville de M’hamid el Ghizlane tient à la fois de la ville frontière et de la station touristique. Petit bourg du “far south” marocain, signalé par quelques palmiers sur la droite de notre image, M’hamid profite de sa situation de terminus sur la route nationale 9.

Le tourisme dunaire de l’erg Chigaga

La population du village sert d'intermédiaire entre les désirs des touristes et la réalité du désert. C’est ici que s'arrêtent les véhicules de tourisme : pour continuer vers les dunes, un guide, un 4x4 ou quelques dromadaires sont nécessaires. L’attraction principale de la province est en effet située une cinquantaine de km plus à l’ouest, et tout à gauche de notre image : c’est l’erg Chigaga, plus vaste ensemble dunaire du Maroc ; qui “mérite un détour”, d’après le guide vert Michelin.

D’autres sites d’intérêt s'éparpillent dans le désert alentour : l’erg Lihoudi, ou “dunes des juifs”, à 10 km au nord de M’hamid (une étoile au guide Michelin : "intéressant"), la « source sacrée » et son camping, sur la piste des dunes, le lac Iriki, fleuri au printemps… Les visiteurs composent leur séjour et leur trajet en fonction de leurs désirs, du temps et du budget dont ils disposent.

Si quelques hôtels et pensions existent à M’Hamid, l’essentiel de l'hébergement est réparti dans le désert, au pied des dunes. Simples lieux de bivouacs, campements permanents ou structures touristiques complexes avec eau et électricité, ils accueillent les visiteurs toute l’année. L’essor du tourisme à M’hamid n’est pas nouveau, mais il s’est accéléré depuis les « Printemps arabes » qui ont donné au Maroc, aux yeux des touristes occidentaux, un quasi-monopole sur l’offre touristique dunaire en Afrique du Nord.

D’abord perçu comme une extériorité perturbante, le tourisme s’est progressivement affirmé comme levier de développement avant de devenir, aujourd’hui, une nécessité vitale à l’équilibre de la région. L’activité fait bien entendu vivre les acteurs du tourisme (tour-opérateurs, structures hôtelières, restaurants), mais aussi tous ceux qui profitent, souvent de manière très ponctuelle, du ruissellement journalier des devises apportées par les visiteurs : vendeurs de fruits et légumes, guides touristiques, chameliers, petits artisans, gardiens de parking…

L’extension spatiale de la dynamique touristique dans les marges sahariennes marocaines

M’hamid n’est pas la seule localité à tirer profit du tourisme dunaire au Maroc. A quelques centaines de kilomètres à l'est, la petite ville de Merzouga a elle aussi connu ces dernières années un essor considérable autour de l’erg Chebbi. Les bénéfices tirés du tourisme dans les périphéries désertiques du Royaume sont en fait extrêmement variables. Politique facilitatrice et bienveillantes des autorités locales, proximité des dunes ou des oasis, bilinguisme des populations et culture de l’accueil sont autant de facteurs qui expliquent l’expression ponctuelle de l’activité touristique ou, au contraire, la marginalisation de certaines localités.

Les lieux du tourisme dépendent aussi des stratégies des touristes eux-mêmes. Un cycle se dessine : mise en valeur pionnière par un tourisme d’aventure, en recherche de calme et d’authenticité, récupération des mêmes lieux par le tourisme de masse piloté depuis Marrakech, altération des ressources touristiques par leur surexploitation, déplacement du tourisme d’aventure vers de nouveaux ergs ou oasis, et ainsi de suite. Ce cycle est aussi conflictuel : les groupes de yoga, en voyage organisé depuis l’Europe ou les Etats-Unis, se heurtent au bruit des quads et à celui des festivals de musique électronique.

 


Repères géographiques

 

 

Images complémentaires

 

 


A l’est, entre Jbel Rhart et Jbel Sarhro, la dépression de Tissemoumine

 

Images complémentaires en couleurs naturelles prises par le satellite Sentinel-2

 


Image complémentaire. La dépression du Drâa et la région de Tagounite

 

 


Image complémentaire. Au sud d’Agdz autour de la mine de cuivre de Bleïda

 

 

 

 


Composition colorée fausses couleurs

 

 


Indice d'humidité normalié (NDWI)

 

Le satellite Sentinel-2 possède des capteurs capables de produire une image de la Terre dans différentes partie du spectre électromagnétique ou bandes spectrales. L'image composition colorée en fausses couleurs utilise une longueur d'onde du spectre invisible (bandes infrarouge) ainsi que des longueurs d'ondes dans le vert et le rouge.
La végétation réfléchit le proche infrarouge et la lumière verte; cette composition colorée permet ainsi d'évaluer la densité et la santé des plantes chlorophyliennes qui apparaissent en rouge. Les sols artificialisés et les sols nus sont gris ou ocre, et l'eau apparaît en bleu sombre ou en noir.

L'indice d'humidité normalisée (NDMI) est utilisé pour déterminer la teneur en eau de la végétation et surveiller les sécheresses. Cet indice utilise des bandes spectrales dans l'infrarouge. L'échelle des couleurs indique des surfaces avec un indice d'humidité élevé en bleu.

 

D’autres ressources

Ressources complémentaires sur le site GéoImages



Mathias Lachenal : Contraintes, défis et potentialités d’un espace désertique marocain en bordure du Sahara : Ouarzazate
/geoimage/maroc-contraintes-defis-et-potentialites-dun-espace-desertique-marocain-en-bordure-du


Bibliographie – Sitographie

Articles

Larbi Aziz et Imane Elquaoumi : « Analyse des stratégies d’adaptations des agriculteurs de Skoura (Ourzazate) aux changements climatique », Alternatives rurales, oct. 2016.  
http://alternatives-rurales.org/wp-content/uploads/Numero4/AltRur4Adapt…

Asmae Bouaouinate et Ahmed Aît Moussa : Les oasis du Maroc face au tourisme, quelles chances pour le développement durable? https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01721559v2/document

Approches pédagogiques

Mathieu Merlet et Mathias Lachenal : Les espaces ruraux, multifonctionnalité ou fragmentations ? Étude de cas – agriculture et tourisme dans un espace désertique : l’exemple de Zagora. Février 2022.
https://storymaps.arcgis.com/stories/79b11e93afc34742b29f62f2eccf19aa

Contributeur

Proposition : Mathias Lachenal, Professeur au Lycée Lyautey, Casablanca.