Le GEIPAN ouvre ses dossiers

Publié le 27 décembre 2006

Après 30 ans de collecte de témoignages et d’enquêtes sur le terrain, le Groupement pour l’Etude et l’Information sur les Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés (GEIPAN) publie aujourd’hui ses archives sur Internet. Une volonté de transparence qui vient parachever la nouvelle dynamique imprimée à ce service depuis plusieurs années. En 1977, la direction générale du CNES crée un service chargé de prendre en compte les témoignages au sujet de phénomènes prétendument anormaux observés dans le ciel, ce que l’on appelle couramment des « ovnis ».

En fait d’ovnis, l’écrasante majorité des témoignages se rapporte à des phénomènes parfaitement normaux, mais mal interprétés par les témoins :

  • Levers de Lune
  • Nuages insolites
  • Effets de brume
  • Aurores boréales
  • Phénomènes liés à la foudre
  • Rentrée dans l’atmosphère de débris spatiaux
  • Trace laissée par le lancement d'un missile balistique

Les sources de confusion ne manquent pas.

Photographie d’un phénomène aérospatial
Photographie d’un phénomène aérospatial © CNES

Des cas inexpliqués

Pourtant, parmi les quelque 1 600 cas présents dans les dossiers du GEIPAN, certains restent de véritables énigmes. C’est ce que le GEIPAN qualifie de « phénomènes aérospatiaux de type D », c’est-à-dire inexplicables en dépit de la précision des témoignages et de la qualité des éléments matériels recueillis.

En publiant aujourd’hui ses archives complètes, le GEIPAN espère attirer l’attention de la communauté scientifique sur ces phénomènes inexpliqués derrière lesquels se cachent peut-être de véritables révolutions scientifiques. De fait, la matière ne manque pas, puisque les archives du GEIPAN représentent l’équivalent de quelque 100 000 pages au format A4.

Croquis de témoins parvenus au Geipan
Croquis de témoins parvenus au Geipan © CNES/, 1970

30 ans d'enquête

Empilées les unes sur les autres, ces 100 000 pages atteindraient sans peine la hauteur d’un 3e étage. Cette impressionnante masse de documents représente le fruit de 30 années d’enquête.

On y trouve entre autres procès-verbaux de gendarmerie, rapports d’expertises, croquis réalisés par les témoins, mais aussi séquences vidéo et audio. D’ici quelques mois, ce sont au total plus de 1 600  cas d’observations qui seront présentés sur le site, ayant fait l’objet de près de 3 000 procès verbaux regroupant quelques 6 000 témoignages.

Pour la direction générale du CNES, la mise à disposition de ces archives sur Internet est aussi une manière de souligner la place centrale que l’information du grand public doit désormais tenir dans les activités du GEIPAN.

Image d'archives d'un enquêteur du GEIPAN
Enquête sur le cas appelé "trou normand" en 1989 © CNES

Pour aller plus loin :

Site web du GEIPAN

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