« À tous de DDO, attention pour le décompte final » : le compte à rebours vers Noël a commencé ! Pour vous accompagner jusqu’aux fêtes, nous vous proposons un voyage en 24 étapes, de la Terre ferme jusqu’aux confins de l’Univers. Notre désormais traditionnel calendrier de l’Avent célèbre la beauté spatiale à travers des clichés réalisés cette année, miroir de notre actualité. Prêts à nous suivre dans cette nouvelle aventure vers l’infini et au-delà ? 5… 4… 3… 2… 1… Top !
Les photos seront publiées au fur et à mesure dans cet article, mais vous pouvez aussi faire le choix d'ouvrir vous-même les cases en cliquant sur le lien ci-dessous.
6 décembre
Avez-vous déjà vu un nanosatellite en fabrication dans une salle blanche ?
Maintenant, oui !
25 nanosatellites comme celui-ci, de 30 kg chacun, ont été fabriqués par l'entreprise Hemeria pour composer la constellation Kinéis. Cette constellation, du nom de l'opérateur de satellite toulousain Kinéis, représente une révolution pour l’IoT satellitaire : elle sera en mesure de connecter tout objet où qu'il soit dans le monde, et de transmettre des données quasi-temps réel à bas débit avec une faible consommation d’énergie.
Le lancement des cinq premiers satellites par la fusée Electron de Rocket Lab (Nouvelle-Zélande) s'est déroulé le 20 juin dernier. Deux autres lancements lui ont succédé dans la nuit du 20 au 21 septembre et au matin du 25 novembre. Deux autres lancements de la fusée Electron sont prévus d'ici début 2025 pour déployer la totalité des satellites.
Le CNES a développé le centre de contrôle et les moyens de mécanique spatiale pour imaginer de nouveaux concepts opérationnels, puis préparer les opérations de déploiement et d'exploitation de la constellation Kinéis.
À noter que les satellites Kinéis sont dérivés d'ANGELS, le premier nano-satellite industriel français conçu par la société Hemeria en collaboration avec le CNES, qui tirera sa révérence dans quelques jours. Un beau passage de témoin céleste !
5 décembre
Voici BalMan. BalMan n’est pas un super-héros, c’est un ballon stratosphérique aux propriétés étonnantes. Son nom est la contraction de Ballon Manœuvrant : ses opérateurs utilisent les courants de vents à différentes altitudes pour le déplacer de façon horizontale.
Avec sa double enveloppe, l’une gonflée à l’hélium et l’autre à l’air, BalMan aura la capacité de rester au-dessus d’une zone géographique d’intérêt à plusieurs dizaines de kilomètres d’altitude, bien plus longtemps que ne peut le faire un ballon dérivant, un avion, voire un drone. Des capacités qui pourront bénéficier à une multitude d’acteurs, civils comme militaires, et qui trouveront des applications autour de la météorologie ou de la surveillance de zones à risques.
Opérateur historique de ballons stratosphériques en France et à l’international, le CNES pourra aussi proposer ce nouveau type d’aérostat à la communauté scientifique pour l’étude prolongée de sites à forte valeur scientifique, tant dans le domaine de l’observation de la Terre que des sciences de l’univers.
Après des essais au sol à Aire sur l’Adour (notre photo), BalMan a pris la direction de Kourou pour son premier vol le 30 octobre, marquant le retour des activités de lâcher de ballons au Centre spatial guyanais. Un second vol d’essai aura lieu en fin d’année 2025. Il permettra de tester la capacité manœuvrante du ballon et l’emport d’une charge utile avant sa mise en service opérationnelle.
4 décembre
Celle que vous voyez sur cette image, c'est Mercure. Une planète méconnue, difficile à approcher en raison de sa proximité avec le Soleil, dont l'attraction et les rayonnements peuvent être fatals.
Mais BepiColombo est joueur !
Ce vaisseau, lancé en 2018, a réalisé cette année ses 4e et 5e survols de la planète ardente. Il emporte avec lui deux sondes : l'Européenne MPO, chargée de cartographier Mercure, d’étudier sa structure interne et la composition de sa surface, et la Japonaise Mio, qui a pour but d’analyser le champ magnétique et la magnétosphère de la planète. Sous la maîtrise d’ouvrage du CNES, 6 laboratoires français ont contribué aux 16 instruments européens.
Cette 4e image de notre calendrier de l'Avent remonte au 4 septembre, jour où BepiColombo s'est approché de sa destination finale à une distance de seulement 165 km.
Ces premiers survols ont permis à la communauté scientifique de faire d'importantes découvertes, notamment la redécouverte d'électrons de Mercure provoquant des aurores boréales, 50 ans après Mariner 10. BepiColombo a également détecté les premières ondes électromagnétiques haute-fréquence dans l'environnement de Mercure grâce aux instruments de la sonde Mio.
Début janvier, BepiColombo réalisera un dernier survol avant d'entrer dans la zone d'influence de la planète et de débuter la phase scientifique principale de la mission.
Et pour en savoir plus sur BepiColombo, ne manquez pas le prochain rendez-vous des Mardis de l'Espace qui lui sera consacré, ce 17 décembre !
3 décembre
En matière de rêve d’enfant, le Père Noël possède un sérieux concurrent : l’espace ! Au CNES, nous avons eu la chance de faire briller quelques yeux le 30 avril en accueillant sur notre site de Toulouse l’opération Rêves de Gosse, joliment illustrée par ce 3e cliché de notre calendrier de l’Avent.
Organisé par la Jeune chambre économique de Toulouse, le projet pédagogique Rêves de Gosse a permis à 134 enfants de visiter nos locaux et de prendre part à des activités en lien avec le spatial, comme la construction d’une fusée en carton. Ils ont ensuite pu réaliser un baptême de l’air au départ de l’aéroport de Toulouse-Francazal et 14 d’entre eux ont même réalisé un vol en micropesanteur à bord de l’avion Zéro G de Novespace, filiale du CNES !
L’une de nos missions est de promouvoir la culture du spatial de l’école primaire à l’enseignement supérieur : nous proposons des projets éducatifs pluridisciplinaires, des opérations de sensibilisation, des actions de formation pour les enseignants et mettons à disposition de nombreuses ressources pour découvrir, expérimenter et (se) former à l’espace !
Curieux de nos ressources à destination des jeunes ? C'est par ici !
2 décembre
Vous avez des étoiles plein les yeux ? C’est normal. C’est l’effet que produit cette image détaillée de Messier 78, une pouponnière d’étoiles très lumineuse enveloppée de poussière interstellaire, située à 1300 années-lumière de la Terre dans la constellation d’Orion. Cette image, la 2e de notre calendrier de l’Avent, fait partie des époustouflants clichés pris cette année par le satellite européen Euclid.
Les images obtenues par Euclid sont au moins quatre fois plus nettes que celles des télescopes terrestres. En combinant lumière visible et infrarouge, Euclid peut observer de grandes étendues du ciel avec une profondeur inégalée. Une compétence essentielle pour remplir sa mission : comprendre comment notre Univers s’est formé et a évolué au fil de l’Histoire cosmique, ainsi que les plus mystérieuses de ses composantes fondamentales, l’énergie et la matière noires. Mais Euclid ne fait pas que prendre des clichés d’une précision inégalée : l’objectif de sa mission est de réaliser la carte 3D la plus précise de l’Univers !
Pour réaliser ce travail colossal, Euclid est équipé de deux instruments : NISP, un spectrophotomètre proche infrarouge, et VIS, un imageur travaillant dans le domaine visible. Tous deux sont développés par un consortium international dirigé par la France, plus précisément par l’Institut d’Astrophysique de Paris (IAP/CNRS). Le CNES contribue au financement des activités de 13 laboratoires ou instituts français impliqués dans le consortium et est en charge du traitement des données au sein du segment sol de la mission.
1er décembre
Quoi de plus naturel que de lancer ce calendrier de l’Avent 2024 depuis le pas de tir ELA-4 du Centre spatial guyanais ? On revit ici le vol inaugural d’Ariane 6, le 9 juillet, depuis Kourou. Un moment chargé d’émotions pour nos équipes et, au-delà, pour tous les passionnés d’espace ! Ce premier vol est venu démontrer les capacités du nouveau lanceur lourd européen et a fait entrer le transport spatial européen dans une nouvelle ère. Au cours de cette mission de qualification, Ariane 6 a lancé plusieurs nanosats, déployeurs et expériences pour le compte d’acteurs publics, privés et universitaires.
Le jour J, au Centre spatial Guyanais, nos équipes ont réalisé les dernières opérations avant le décollage, mis en sécurité la zone de lancement et, last but not least, suivi la trajectoire de la fusée. La protection des populations et de l’environnement ont aussi constitué l’une de leurs plus grandes priorités : c'est l'équipe "sauvegarde vol" du CNES qui assure, pour chaque lancement, cette mission essentielle.
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