Published on November 29, 2024

Beauté de l’espace : notre calendrier de l’Avent très spatial

  • Transverse

Vous l’attendiez ? Notre calendrier de l’Avent dédié à la beauté du spatial vous accompagnera jusqu'à Noël. Tous les jours, découvrez une (belle) image en lien avec notre actualité 2024 !
© CNES/LANCELOT Frédéric, 2024

« À tous de DDO, attention pour le décompte final » : le compte à rebours vers Noël a commencé ! Pour vous accompagner jusqu’aux fêtes, nous vous proposons un voyage en 24 étapes, de la Terre ferme jusqu’aux confins de l’Univers. Notre désormais traditionnel calendrier de l’Avent célèbre la beauté spatiale à travers des clichés réalisés cette année, miroir de notre actualité. Prêts à nous suivre dans cette nouvelle aventure vers l’infini et au-delà ? 5… 4… 3… 2… 1… Top !

Les photos seront publiées au fur et à mesure dans cet article, mais vous pouvez aussi faire le choix d'ouvrir vous-même les cases en cliquant sur le lien ci-dessous.

Je choisis d'ouvrir les cases !

11 décembre

Décollage du lanceur Vega VV24 vu depuis le lac Bois Diable à Kourou.
© CNES/ESA/Arianespace/Optique Vidéo CSG/P. Piron, 2024

Ciao Vega ! Le lanceur léger européen a tiré une lumineuse révérence dans la nuit du 4 au 5 septembre en prenant son dernier envol depuis le Centre spatial guyanais (CSG). Son ultime mission ? Mettre en orbite le satellite Sentinel-2C du programme européen Copernicus, qui vise à fournir des données fiables sur l’état de notre planète, en quasi temps réel.

Vega laisse sa place à Vega-C, version évoluée et à capacité accrue de cette famille de lanceurs européens. Son objectif, comme celui de Vega, est de placer sur différentes orbites des charges utiles légères, principalement dédiées à l’observation de la Terre et à la science. Plus vite, plus haut, plus fort : Vega-C peut livrer ses charges utiles sur trois orbites différentes lors d’une même mission, au lieu de deux précédemment avec Vega.

Et celui-ci n'a pas eu beaucoup à attendre : lancé ce 5 décembre depuis le CSG, il a placé en orbite avec succès le satellite Sentinel-1C.

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10 décembre

Image prise par la caméra JMC2 de JUICE le 19/08/2024 : on y voit la Lune à gauche et une partie de la sonde JUICE à droite
© ESA/Juice/JMC

Où étiez-vous le 19 août dernier ? Peut-être en train de vous dorer la pilule au soleil. La sonde européenne JUICE, elle, était au plus près de la Lune. L'image du jour a été prise ce jour-là par sa caméra JMC2. Ce jour-là, JUICE a réussi une opération délicate : une double manœuvre d'assistance gravitationnelle. Elle a utilisé la gravité de la Terre et de la Lune pour acquérir la vitesse et la trajectoire nécessaire à son voyage vers Vénus puis vers sa destination finale, Jupiter.

JUICE (Jupiter Icy moons Explorer) a décollé sur un lanceur Ariane 5 le 14 avril 2023 pour étudier Jupiter et trois de ses lunes. Les données recueillies permettront notamment de mieux cerner les conditions nécessaires à l'apparition de la vie. JUICE devrait atteindre Jupiter et débuter l'exploration de ses lunes en 2031.

Le CNES participe au financement du projet JUICE à travers sa contribution au programme scientifique obligatoire de l'ESA et directement, à travers le programme national, via la contribution française aux instruments du satellite. Le CNES est responsable des fournitures françaises. Il assure aussi, pour tous les participants français (CNRS, Universités), la maîtrise d'ouvrage de la contribution française à JUICE.

Vous voulez tout savoir sur Juice, son voyage vers Jupiter et sa future exploration des lunes glacées ? Regardez le replay de notre émission !

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9 décembre

Dans le centre de contrôle de la base spatiale européenne à Kourou pour le premier lancement d'Ariane 6.
© CNES/LANCELOT Frédéric, 2024

Vol inaugural d'Ariane 6. Jour J. Centre spatial guyanais. L'émotion est à son comble.

Le 9 juillet dernier, le nouveau lanceur lourd européen s'est élancé de son pas de tir à Kourou pour accomplir sa toute première mission. Une mission aux objectifs multiples : avant tout valider le nouveau système de lancement, puis mettre en orbite les passagers (emoji satellite) à son bord, et enfin valider le bon fonctionnement des installations sol soutenant le lanceur jusqu'au décollage — en jargon, le H0.

Dans notre photo du jour, nous nous trouvons au Centre de contrôle de la base spatiale européenne à Kourou. Ici, les équipes du CNES assurent la chronologie du lancement, c'est-à-dire les dernières étapes avant le décollage, ainsi que les premières opérations une fois que le lanceur a pris son envol. On peut imaginer le CDC, pour Centre de contrôle, comme une "bulle" où les experts du CNES, aux côtés des clients satellites et des responsables du lanceur, opèrent quelque chose de magique. (emoji magicien)

Les yeux rivés à la fois sur leurs écrans et sur le grand écran installé dans la salle, restituant les premières données acquises, ils interagissent les uns avec les autres, car un lancement est un travail collectif. Ce jour-là, le CDC regorgeait d'émotions. C'était l'apogée d'un projet d'envergure, porteur de nombreux enjeux internationaux. La satisfaction pour le travail accompli était contagieuse !

8 décembre

Le satellite MicroCarb en salle blanche au CST.
© CNES/GRIMAULT Emmanuel, 2024

Ce 8 décembre marque la journée mondiale du Climat. Notre image du jour vous dévoile une de ses sentinelles !

Il s'agit du satellite MicroCarb, photographié le 30 juillet en salle blanche au CNES à Toulouse, à la suite de son intégration au Royaume-Uni.

MicroCarb se distingue comme pionnier dans le suivi du dioxyde de carbone (CO₂). Sa mission ? Fournir des données sur les concentrations atmosphériques de CO₂ sur Terre et cartographier, à l'échelle planétaire, les sources et les puits du principal gaz à effet de serre. Car, aussi surprenant que cela puisse paraître, on ne connaît pas aujourd'hui les quantités de CO2 absorbées ou émises dans certaines régions par manque de stations de mesures terrestres. On ignore aussi comment elles varient au fil des saisons !

La mission MicroCarb a un objectif démonstratif : il s'agit d'un programme précurseur des futurs systèmes opérationnels de mesure des gaz à effet de serre.

Côté technologique, les ingénieurs du CNES ont réussi la prouesse de concevoir, en collaboration avec Airbus Defence and Space, un instrument optique compact et léger. Ils sont ainsi parvenus à obtenir une masse de 180 kg pour le satellite, neuf fois moindre que certains satellites de mesure du CO2 !

Premier satellite européen de ce type, MicroCarb ouvre la voie à la mission CO2M de l'ESA, prévue pour 2026 dans le cadre du programme Copernicus de l'Union Européenne.

Son lancement est attendu en 2025 sur Vega-C.

7 décembre

Face cachée de la Lune, acquise par la sonde chinoise Chang’e 6 lors de sa phase d’alunissage au mois de juin 2024.
© CNSA, 2024

On vous avait parlé de beauté spatiale, mais l’image que vous découvrez aujourd’hui ressemble à la photocopie en noir et blanc d’une crêpe en gros plan… La réalité de cette photo est pourtant d’une beauté sans pareille : il s’agit de la face cachée de la Lune, acquise par la sonde chinoise Chang’e 6 lors de sa phase d’alunissage au mois de juin. Chang’e 6 a rapporté sur Terre les premiers échantillons de cette mystérieuse région lunaire, au terme d’un voyage aller-retour de 53 jours.

Si Chang’e 6 figure dans ce Calendrier de l’Avent, c’est parce qu’il embarquait DORN, le tout premier instrument français actif à la surface de notre satellite naturel. Conçu et réalisé à l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie (CNRS / IRAP) sous maîtrise d’ouvrage du CNES, DORN a eu pour objectifs d’étudier à la fois l’origine et la dynamique de l'atmosphère de la Lune, et les propriétés thermiques et physiques de son sol. Pour cela, il a mesuré le radon et le polonium, deux traceurs radioactifs présents à la surface de la Lune.

Au-delà de l’activité de DORN, Chang’e 6 a effectué des prélèvements dans le but d'obtenir environ 2 kg de régolithe, la matière qui compose le sol lunaire. Les données et la matière collectées devraient permettre de mieux connaître la composition globale de la Lune, de mieux comprendre les différences entre sa face visible et sa face cachée, et d’améliorer la méthode de datation des surfaces planétaires.

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6 décembre

© CNES/GRIMAULT Emmanuel, 2024

Avez-vous déjà vu un nanosatellite en fabrication dans une salle blanche ?

Maintenant, oui !

25 nanosatellites comme celui-ci, de 30 kg chacun, ont été fabriqués par l'entreprise Hemeria pour composer la constellation Kinéis. Cette constellation, du nom de l'opérateur de satellite toulousain Kinéis, représente une révolution pour l’IoT satellitaire : elle sera en mesure de connecter tout objet où qu'il soit dans le monde, et de transmettre des données quasi-temps réel à bas débit avec une faible consommation d’énergie.

Le lancement des cinq premiers satellites par la fusée Electron de Rocket Lab (Nouvelle-Zélande) s'est déroulé le 20 juin dernier. Deux autres lancements lui ont succédé dans la nuit du 20 au 21 septembre et au matin du 25 novembre. Deux autres lancements de la fusée Electron sont prévus d'ici début 2025 pour déployer la totalité des satellites.

Le CNES a développé le centre de contrôle et les moyens de mécanique spatiale pour imaginer de nouveaux concepts opérationnels, puis préparer les opérations de déploiement et d'exploitation de la constellation Kinéis.

À noter que les satellites Kinéis sont dérivés d'ANGELS, le premier nano-satellite industriel français conçu par la société Hemeria en collaboration avec le CNES, qui tirera sa révérence dans quelques jours. Un beau passage de témoin céleste !

5 décembre

Le ballon manoeuvrant BalMan au petit jour à Aire sur l'Adour.
© CNES/QUIGNAUX Frédéric, 2024

Voici BalMan. BalMan n’est pas un super-héros, c’est un ballon stratosphérique aux propriétés étonnantes. Son nom est la contraction de Ballon Manœuvrant : ses opérateurs utilisent les courants de vents à différentes altitudes pour le déplacer de façon horizontale.

Avec sa double enveloppe, l’une gonflée à l’hélium et l’autre à l’air, BalMan aura la capacité de rester au-dessus d’une zone géographique d’intérêt à plusieurs dizaines de kilomètres d’altitude, bien plus longtemps que ne peut le faire un ballon dérivant, un avion, voire un drone. Des capacités qui pourront bénéficier à une multitude d’acteurs, civils comme militaires, et qui trouveront des applications autour de la météorologie ou de la surveillance de zones à risques.

Opérateur historique de ballons stratosphériques en France et à l’international, le CNES pourra aussi proposer ce nouveau type d’aérostat à la communauté scientifique pour l’étude prolongée de sites à forte valeur scientifique, tant dans le domaine de l’observation de la Terre que des sciences de l’univers.

Après des essais au sol à Aire sur l’Adour (notre photo), BalMan a pris la direction de Kourou pour son premier vol le 30 octobre, marquant le retour des activités de lâcher de ballons au Centre spatial guyanais. Un second vol d’essai aura lieu en fin d’année 2025. Il permettra de tester la capacité manœuvrante du ballon et l’emport d’une charge utile avant sa mise en service opérationnelle.

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4 décembre

© JAXA/ESA/BepiColombo

Celle que vous voyez sur cette image, c'est Mercure. Une planète méconnue, difficile à approcher en raison de sa proximité avec le Soleil, dont l'attraction et les rayonnements peuvent être fatals.

Mais BepiColombo est joueur !

Ce vaisseau, lancé en 2018, a réalisé cette année ses 4e et 5e survols de la planète ardente. Il emporte avec lui deux sondes : l'Européenne MPO, chargée de cartographier Mercure, d’étudier sa structure interne et la composition de sa surface, et la Japonaise Mio, qui a pour but d’analyser le champ magnétique et la magnétosphère de la planète. Sous la maîtrise d’ouvrage du CNES, 6 laboratoires français ont contribué aux 16 instruments européens.

Cette 4e image de notre calendrier de l'Avent remonte au 4 septembre, jour où BepiColombo s'est approché de sa destination finale à une distance de seulement 165 km.

Ces premiers survols ont permis à la communauté scientifique de faire d'importantes découvertes, notamment la redécouverte d'électrons de Mercure provoquant des aurores boréales, 50 ans après Mariner 10. BepiColombo a également détecté les premières ondes électromagnétiques haute-fréquence dans l'environnement de Mercure grâce aux instruments de la sonde Mio.

Début janvier, BepiColombo réalisera un dernier survol avant d'entrer dans la zone d'influence de la planète et de débuter la phase scientifique principale de la mission.

Et pour en savoir plus sur BepiColombo, ne manquez pas le prochain rendez-vous des Mardis de l'Espace qui lui sera consacré, ce 17 décembre !

3 décembre

Enfants assemblant une fusée en carton lors de l'opération Rêves de gosse
© CNES/OLLIER Alexandre, 2024

En matière de rêve d’enfant, le Père Noël possède un sérieux concurrent : l’espace ! Au CNES, nous avons eu la chance de faire briller quelques yeux le 30 avril en accueillant sur notre site de Toulouse l’opération Rêves de Gosse, joliment illustrée par ce 3e cliché de notre calendrier de l’Avent.

Organisé par la Jeune chambre économique de Toulouse, le projet pédagogique Rêves de Gosse a permis à 134 enfants de visiter nos locaux et de prendre part à des activités en lien avec le spatial, comme la construction d’une fusée en carton. Ils ont ensuite pu réaliser un baptême de l’air au départ de l’aéroport de Toulouse-Francazal et 14 d’entre eux ont même réalisé un vol en micropesanteur à bord de l’avion Zéro G de Novespace, filiale du CNES !

L’une de nos missions est de promouvoir la culture du spatial de l’école primaire à l’enseignement supérieur : nous proposons des projets éducatifs pluridisciplinaires, des opérations de sensibilisation, des actions de formation pour les enseignants et mettons à disposition de nombreuses ressources pour découvrir, expérimenter et (se) former à l’espace !

Curieux de nos ressources à destination des jeunes ? C'est par ici !

2 décembre

Nébuleuse M78 capturée par le télescope spatial Euclid
Dans cet immense nuage de poussières interstellaires, appelé nébuleuse M78, des dizaines d’étoiles sont en train de naître. Image réalisée par le télescope Euclid © ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA/CUILLANDRE J.-C. (CEA Paris-Saclay), ANSELMI G., 2024

Vous avez des étoiles plein les yeux ? C’est normal. C’est l’effet que produit cette image détaillée de Messier 78, une pouponnière d’étoiles très lumineuse enveloppée de poussière interstellaire, située à 1300 années-lumière de la Terre dans la constellation d’Orion. Cette image, la 2e de notre calendrier de l’Avent, fait partie des époustouflants clichés pris cette année par le satellite européen Euclid.

Les images obtenues par Euclid sont au moins quatre fois plus nettes que celles des télescopes terrestres. En combinant lumière visible et infrarouge, Euclid peut observer de grandes étendues du ciel avec une profondeur inégalée. Une compétence essentielle pour remplir sa mission : comprendre comment notre Univers s’est formé et a évolué au fil de l’Histoire cosmique, ainsi que les plus mystérieuses de ses composantes fondamentales, l’énergie et la matière noires. Mais Euclid ne fait pas que prendre des clichés d’une précision inégalée : l’objectif de sa mission est de réaliser la carte 3D la plus précise de l’Univers !

Pour réaliser ce travail colossal, Euclid est équipé de deux instruments : NISP, un spectrophotomètre proche infrarouge, et VIS, un imageur travaillant dans le domaine visible. Tous deux sont développés par un consortium international dirigé par la France, plus précisément par l’Institut d’Astrophysique de Paris (IAP/CNRS). Le CNES contribue au financement des activités de 13 laboratoires ou instituts français impliqués dans le consortium et est en charge du traitement des données au sein du segment sol de la mission.

1er décembre

Décollage du lanceur Ariane 6 depuis le Centre spatial guyanais.
© ESA/CORVAJA Stéphane, 2024

Quoi de plus naturel que de lancer ce calendrier de l’Avent 2024 depuis le pas de tir ELA-4 du Centre spatial guyanais ? On revit ici le vol inaugural d’Ariane 6, le 9 juillet, depuis Kourou. Un moment chargé d’émotions pour nos équipes et, au-delà, pour tous les passionnés d’espace ! Ce premier vol est venu démontrer les capacités du nouveau lanceur lourd européen et a fait entrer le transport spatial européen dans une nouvelle ère. Au cours de cette mission de qualification, Ariane 6 a lancé plusieurs nanosats, déployeurs et expériences pour le compte d’acteurs publics, privés et universitaires.

Le jour J, au Centre spatial Guyanais, nos équipes ont réalisé les dernières opérations avant le décollage, mis en sécurité la zone de lancement et, last but not least, suivi la trajectoire de la fusée. La protection des populations et de l’environnement ont aussi constitué l’une de leurs plus grandes priorités : c'est l'équipe "sauvegarde vol" du CNES qui assure, pour chaque lancement, cette mission essentielle.

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