Chili / Bolivie / Argentine - Le Cerro Zapaleri, un tripoint frontalier volcanique dans l’altiplano

L’explorateur du 21e siècle est aussi ce voyageur immobile, qui prête ses yeux novices à l’expérience du satellite Sentinelle pour survoler les confins d’une Amérique qui lui semblait encore inaccessible Hier. Il découvre alors une fresque paysagère essentiellement désertique, ponctuée par un relief particulièrement accidenté ; un royaume d’aridité, isolé et peu peuplé, traversé uniquement par les espèces les plus adaptées aux conditions extrêmes. Perché sur son promontoire spatial, il est le spectateur privilégié d’un rendez-vous géographique étonnant : l’Argentine, la Bolivie et le Chili se rejoignent au sommet du Cerro Zapaleri, un impressionnant édifice volcanique de 5.653 m., qui devient le marqueur physique d’une triple séparation territoriale.

 

Légende de l’image

 

Cette image du Cerro Zapaleri, volcan andin constituant le tripoint entre les frontières de l'Argentine, de la Bolivie et du Chili., a été prise par le satellite Sentinel-2B le 10 septembre 2023.
Il s’agit d’une image en couleurs naturelles de résolution native à 10m. Ci-contre, la même image satelitte présente des repères géographiques de la région.

Contient des informations © COPERNICUS SENTINEL 2023, tous droits réservés.

 


Repères géographiques

 

 

 

Présentation de l’image globale

La région du Cerro Zapaleri : à la fois marge désertique
et marqueur frontalier singulier

Le Cerro Zapaleri, un tripoint volcanique entre des régions peu peuplées

Lorsque trois pays se rejoignent en un point, la géographie lui donne le nom de tripoint. L’un des plus connus est celui situé à la confluence du rio Iguaçu et du rio Paraná, qui marque la triple frontière du Brésil, du Paraguay et de l’Argentine ; dans chacun des pays, elle est alors matérialisée par un obélisque aux couleurs nationales.

Parfois, le tripoint est parfaitement naturel et l’obélisque se transforme en colonne magmatique, comme celui entre l’Argentine, la Bolivie et le Chili, où le Cerro Zapaleri apparaît comme un marqueur frontalier singulier. Il s’agit d’un vertigineux volcan, considéré comme éteint, qui culmine à 5.653 m d’altitude et se situe à 22° 48′ 57″ de latitude Sud, proche du Tropique du Capricorne et à 67° 10′ 48″ de longitude Ouest. A titre de comparaison, 66°33’ correspond au cercle polaire Nord ou Sud depuis l’Équateur.

Cette montagne de lave appartient à la cordillère des Andes, la plus longue chaîne continentale de montagnes du monde, et à la ceinture de feu du Pacifique, cet alignement de centaines de volcans bordant l’océan Pacifique. De cette façon, le climat qui l’environne est directement influencé par sa position dans les Andes centrales et son altitude élevée ; selon la zone, il se définit comme très sec, très aride voire désertique et perpétuellement soumis à des vents, parfois très violents.

Autour de lui, se dessine une physiographie particulière : à plus de 4.500 m d’altitude, des hauts plateaux ont été édifiés naturellement, par la succession de coulées de lave et l’accumulation de cendres, et coiffés de nombreux cônes volcaniques. En outre, le volcan a la particularité d’être partagé par trois régions :

Côté argentin, par la province de Jujuy, l’une des vingt-six provinces autonomes d’Argentine. En 2010, 670.000 habitants étaient recensés sur un territoire de 50.000 km2 (13,4 hab./km2), au relief particulièrement montagneux et au climat aride voire semi-désertique.

Côté chilien, par la province d’El Loa, l’une des trois provinces de la région d’Antofagasta. Elle se situe sur le plateau central et s’étend jusqu’à la frontière argentine. En 2016, ce sont plus de 187.000 habitants qui se partageaient près de 42.000 km2 (4,5 hab./km2), habitués à un climat désertique offrant rarement de la pluie. Pourtant, les journées ne sont pas particulièrement chaudes grâce à l’altitude importante ; de 2.000 m en moyenne. Mais cela ne les préserve pas des gelées nocturnes.

Côté bolivien, par la province de Sud Lípez – aussi appelée Sur Lípez  qui fait partie des seize provinces du département de Potosí. Il s’agit de l’une des moins peuplées, avec un peu moins de 7.000 habitants en 2012 pour 15.000 km, soit une densité de population de 0,46 hab./km2. Cela s’explique, une fois de plus, par son climat désertique.

Ce rapide tour d’horizon nous permet de distinguer un environnement caractérisé par la rigueur de son climat, balayé en permanence par des vents glaciaux et boudé par la pluie. Ses hautes altitudes et sa pente marquée découragent les hommes d’y vivre, préférant, pour la plupart, y créer des lieux de préservation et des réserves naturelles. Ainsi, la triple frontière andine apparaît comme une zone de faible densité.

Une région aux conditions climatiques extrêmes, partagée entre préservation de la nature et niche touristique

Le sommet du Cerro Zapaleri embrasse du regard une région de vastes étendues sauvages où la nature, mosaïque de beauté lunaire et de rudesse, couronne les espèces vivantes capables de s’y adapter. Il convient alors de préserver ces espaces naturels exceptionnels ; c’est pourquoi le volcan est entouré d’aires protégées.

Lagunes et grandes réserves naturelles

Les lagunes de Vilama et la réserve provinciale du Chinchilla. En effet, comme une oasis au milieu du désert, la réserve provinciale alto-andine du Chinchilla – aussi connue sous le nom de lagunes de Vilama  apparaît derrière la frontière argentine et échappe à l’invariable aridité qui semblait définir la région. Mirage chargé d’eau, cet écrin de nature protégée, créé en 1992, est couverte d’une douzaine de petits lacs et lagunes, dispersés sur quelque 1.500 km2 et alimentés par de l’eau de source ou de fonte, qui se charge de sel en descendant les pentes en direction des vallées. Ces eaux ne se déversent pas dans la mer mais dans la terre, par filtration ou évaporation. En outre, les lagunes les plus importantes, à l’instar de celles de Vilama et Palar, sont peu profondes et hypersalines tandis que les plus petites sont profondes et salines. La zone se situe à l’extrême nord-ouest du pays, dans la province de Jujuy, et flirte avec une altitude moyenne de 4.500 m et des températures très fraiches. En effet, le climat y est très froid et sec et connaît une amplitude thermique quotidienne importante : la température moyenne est de 7° C, la maximale atteint 22° C et la minimale - 32° C. Aussi, la rareté des précipitations (moins de 100 mm/an) est aggravée par des périodes de sécheresse qui affectent le niveau des masses d’eau. Enfin, les lagunes de Vilama ont été classées « site Ramsar » depuis le 20 septembre 2000. La convention Ramsar correspond à un traité international, adopté le 2 février 1971, qui vise à assurer la conservation et le développement durable des zones humides. De cette façon, la réserve argentine est un bon exemple de préservation de la nature.

La réserve nationale de faune Eduardo Avaroa. Un autre exemple existe en Bolivie, où s’étend sur 7.000 km2 la réserve nationale de faune andine Eduardo Avaroa, du nom du colonel éponyme (1838-1879), héros de la guerre du Pacifique qui opposa le Chili à une alliance boliviano-péruvienne à la fin du 19e siècle. Rappelons rapidement que la défaite bolivienne la privera de son accès littoral au Pacifique et enclavera durablement le pays. Ainsi, la région étudiée est encore au cœur des enjeux et source de tensions entre la Bolivie et le Chili, transformant presque la réserve nationale en zone-tampon.

Au sud-Ouest du département de Potosí, dans la province de Sud Lípez, la réserve naturelle, créée en 1973, est perchée à 4 000 m d’altitude en moyenne et connaît un climat très sec en hiver (de mai à août, puisque nous sommes dans l’hémisphère sud). Celle qui est reconnue « site Ramsar » depuis 2009 enregistre des précipitations moyennes annuelles de l’ordre de 65 mm, concentrées notamment en été (entre décembre et avril) ; et une température moyenne qui avoisine à peine les 3° C, les mois les plus froids correspondant aux mois de mai, juin et juillet. De cette façon, cet espace préservé et balayé par le vent renoue avec le froid et l’aridité qui dominent dans la région.

La réserve nationale Los Flamencos. Enfin, le Chili partage cette volonté de préservation puisqu’en 1990, il a créé la réserve nationale Los Flamencos, une réserve naturelle qui se trouve en plein désert d’Atacama. Elle est divisée en sept secteurs, situés à différentes altitudes et chacun ayant des conditions climatiques particulières, mais le climat prédominant est désertique. Ainsi, dans les secteurs de Salar de Tara, Salar Aguas Calientes, Salar de Pujsa et Lagunas Miscanti, la température moyenne mensuelle oscille entre 0 et 7°C alors que dans les secteurs de Salar de Atacama, Valla de la Luna et Tambillo, la moyenne se situe plutôt entre 9 et 19° C. Par ailleurs, certains sites ont même une vocation archéologique majeure, puisque nous pouvons y trouver des vestiges de l’époque précolombienne, comme dans le village Tudor. Au total, ce sont 740 km2 qui sont protégés, au cœur de l’immense puna sèche des Andes centrales.

L’immense puna sèche des Andes centrales

La puna est cette écorégion propre à la cordillère des Andes, qui tire son nom des langues quechua et signifie « les hauteurs », pour désigner ces hauts plateaux caractéristiques s’élevant à 3 500 et 4 800 m. Une écorégion est définie par le Fonds mondial pour la nature (WWF) comme : « une unité étendue de terre ou d'eau qui contient un assemblage d'espèces, de communautés naturelles et de conditions environnementales qui se distingue au plan géographique ». Il distingue alors huit écozones, ou régions biogéographiques terrestres.

Ainsi, la puna de notre zone d’étude appartient au biome des prairies des hautes altitudes de l’écozone néotropicale (qui comprend l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale, jusqu’au sud du Mexique). Elle se retrouve dans les trois pays de la triple frontière et se caractérise par des prairies arides de haute montagne. Parmi les différents types de puna, notre puna sèche se distingue par son aridité (moins de 400 mm de précipitations/an), qui s’explique en partie par une longue saison sèche, et présente un couvert végétal situé entre la limite de la flore arborescente et des neiges éternelles. Il est constitué d’herbes tropicales alpines et d’arbustes nains, exemples représentatifs d’une flore et d’une faune exceptionnelles, capables de s’adapter aux conditions extrêmes. Leur remarquable faculté pour apprivoiser le climat régional a d’ailleurs été remarquée par le WWF, qui compte notre écorégion parmi les « Global 200 », une liste des régions écologiques les plus représentatives de la biodiversité planétaire.

Plus précisément, le robuste bouquet végétal se compose de pâturages de graminées, qui s’étendent à perte de vue dans la plaine, accompagnés de bosquets d’arbustes et de végétation rase, perchés à plus de 4.000 mètres sur les pentes et les plateaux couverts d’éboulis rocheux. Mais les plantes ne sont pas les seules à savoir s’adapter au froid et à l’altitude, les aires protégées de la triple frontière constituent un refuge privilégié pour des espèces animalières généralement vulnérables voire menacées d’extinction. D’abord, un trio de flamants coexiste et forment un ballet ailés poudré de rose : le flamant des Andes, le flamant du Chili ou celui de James. Ce tiercé animalier représentant une sorte d’emblème pour ces parcs. D’autres volatiles endémiques survolent le ciel andin, comme le pluvier puna ; la mouette des Andes ; la bécassine puna ; le chola huppé ; le canard puna ou encore l’avocette andine et l’oie guayata. Cette valse à plumes est complétée par des oiseaux migrateurs, à l’instar du bécasseau de Baird ; du phalarope tricolore ; du pluvier des pampas et du grand et petit pic. Enfin, la volière à ciel ouverte compte aussi des nandous de Darwin très sociables mais surtout l’incontournable condor des Andes, un impressionnant vautour drapé dans son manteau de plumes noires, qui est à ce jour le plus grand oiseau terrestre volant au monde. Plus discrets, certains petits rongeurs peuvent être repérés, comme la viscache des montagnes ou le chinchilla des hautes terres, particulièrement chassé ; mais la palme de la discrétion revient au renard de Magellan et au chat des Andes. Enfin, impossible de conclure ce tour animalier sans mentionner les nombreux camélidés qui s’épanouissent dans ces parcs naturels, à l’instar du lama ou de la vigogne, très prisée pour sa laine.

Un développement touristique de niche

Ainsi, la triple frontière brosse le portrait d’une nature préservée, qui peut attirer une certaine catégorie de touristes. Notamment des sportifs ou des amateurs d’aventure, qui peuvent alors étancher leur soif d’ascension en plantant le drapeau de leur détermination sur les monts du Cerro Zapaleri (5 600 m) ou du volcan Licancabur (5 900 m), après une lente et difficile progression d’au moins sept heures en moyenne.

De leur côté, les voyageurs en quête de paysages à couper le souffle seront émerveillés par cette région, qui offre un véritable musée en plein air, dans lequel évoluent des monuments naturels surprenant de beauté. Les lagunes en sont de parfaits exemples : bijoux aquatiques vert émeraude – conséquence d’un fort taux de magnésium, elles essaiment dans un décor qui rappelle Mars. Pour ne citer qu’elles, les laguna Verde ; Blanca ; Kollpa et Hedionda côtoient des sources thermales comme celles de Porques, ou de véritables champs de geysers (sol de Mañana) aménagés en piscines thermales pour les touristes.

Plus surprenant encore, la région regorge de « salar », ces déserts de sel qui prennent la forme de lacs plus ou moins temporaires. A cause du climat aride et des taux élevés d’évaporation, ces sels (chlorures, nitrates, sulfates, borates…) ne sont pas drainés vers l’extérieur du bassin et s’accumulent, jusqu’à former ces couvertures salées. Ces salars sont convoités pour leur richesse en lithium (indispensables pour les accumulateurs électriques des ordinateurs et autres téléphones mobiles). Notre zone d’étude présente le salar de Chalviri, côté bolivien, mais le désert de sel le plus connu est celui Tara, situé à la limite nord de la puna de Atacama. Il s’étend sur près de 50 km2 et alterne entre plaines de sel et une série de lacs, certains permanents et d’autres saisonniers. Le principal d’entre eux est le lac Tara, alimenté par le río Zapaleri. Ainsi, ces déserts de sel abritent de curieuses sculptures de pierre, sculptées par le vent : les monjes (moines) de la Pacana et les catedrales (cathédrales) de Tara.

De cette façon, la région du Cerro Zapaleri est très peu fréquentée mais elle est écumée par des touristes courageux, qui ne reculent ni devant les conditions extrêmes ni devant les sérieuses difficultés d’accès aux différents sites.

Une région à la marge des politiques plurinationales de développement territorial

Notre région d’étude se caractérise par un milieu froid et sec et par de hautes altitudes, des facteurs structurels qui rendent inévitablement plus difficile l’installation des hommes ; c’est pourquoi les densités de population recensées sont très faibles. Par conséquent, il n’y a pas eu de politique volontariste de la part des États de la triple frontière pour développer et relier cet ensemble géographique.

Ainsi, les axes de transport se font rares et concernent exclusivement la route. En effet, du côté de l’Argentine, il existe une unique route nationale qui traverse la frontière chilienne. Située à l’ouest de la province de Salta et au sud-ouest de la province de Jujuy, elle est référencée avec le numéro 52 et présente un revêtement totalement asphalté. Elle permet alors de parcourir 263 km et de rejoindre la route nationale 9 au niveau de la ville de Purnamamarca, en passant par le col Paso de Jama, situé à 4 400 m d’altitude, à la frontière chilienne. Cette route, inaugurée en 2005, fait partie de l’« Axe du Capricorne », l’un des dix « axes d’intégration et de développement » référencés par l’Initiative d’intégration de l’infrastructure de la région sud-américaine (IIRSA).

Il s’agit d’une importante initiative, soutenue par le sommet de Brasilia d’août 2000, et pilotée essentiellement par des fonds privés. Le but de ce projet éléphantesque était d’unir les douze pays d’Amérique latine autour d’un schéma d’intégration commun. Le Brésil a d’ailleurs été la figure de proue de cette nouvelle dynamique, qui hissaient les transports et les voies de communication au rang de priorité du développement continental.

Du côté du Chili, cette route 52 se prolonge par la route numéro 27, jusqu’à la ville d’Antofagasta. A partir de cet endroit, la route 27-CH permet de parcourir 156 km entre San Pedro de Atacama et Calama, en passant par le poste-frontière de Jama, à la frontière argentine. Cet axe est entièrement goudronné et peut atteindre une altitude de 4 831 mètres, ce qui correspond à l’une des routes les plus hautes d’Amérique du Sud. Elle traverse de nombreux cols vertigineux, tels que ceux de Paranal, Quepiaco, Sico et Purico. En outre, elle passe par un flot de lagunes, une nuée de salines puis franchit la réserve nationale de Los Flamencos. De cette façon, elle intègre, avec les routes 23-CH, 25 et 5 Panamericana, le Corridor Bi-Océanique de l’Axe du Capricorne.

Enfin, en partant de cette route 27, il existe une petite route au nord, la B243 au Chili. Elle guide vers la frontière bolivienne et la franchit en devenant la Ruta de las Joyas Altoandinas, puis s’engouffre dans la réserve Eduardo Avaroa. A ce point précis, elle relie les grands lacs salés, situés à une hauteur moyenne de 4 100 m.

Par conséquent, il est difficile de se déplacer dans notre région d’étude et il n’y a pas d’alternative à la route, qui n’est pas très développée. Malgré tout, aussi rares soient-elles, elles permettent de suturer cet espace andin et de relier l’Atlantique et le Pacifique. Plus encore, elles sont les seules portes d’accès au développement d’un tourisme de niche, tourné vers le sport et l’aventure. Toutefois, la région du Cerro Zapaleri reste fortement enclavée voire ignorée des projets de modernisation des territoires.

En définitive, le Cerro Zapaleri a jailli des entrailles de la Terre tel l’enfant turbulent de la tectonique des plaques. Progressivement, il s’est redressé sur son poussiéreux lit de cendres et de magma pour former un cône volcanique vertigineux. Du haut de ses 5 600 m, il domine un paysage désertique harcelé par le vent et un relief accidenté jonché de lagunes. Imperturbable, il s’impose comme le spectateur privilégié d’une scène floristique et faunistique redoutablement adaptée aux conditions climatiques extrêmes. Surtout, il symbolise le nœud singulier qui attache les cordons frontaliers de l’Argentine, de la Bolivie et du Chili. Ces espaces andins forment alors un ensemble géographique difficile d’accès, peu fréquenté et à la marge des politiques d’aménagement territorial. Cependant, la triple frontière se valorise par la création d’aires protégées et parvient à attirer un tourisme de niche (aventure, sportif).

 

Image complémentaire :

La partie occidentale de la région : l’ALMA, ou l’aridité comme atout scientifique international pour l’observation de l’espace

 

 


Vue régionale

 

Une autre image couvrant la partie plus occidentale de la région du tripoint frontalier que constitue le Cerro Zapaleri montre dans l’altiplano chilien la présence de grandes installations scientifiques et techniques internationales au sud-est du Cerro Toco. On y trouve le Grand réseau d’antennes de l’Atacama, le Cerro Chainantor Atacama Telescope (CCAT) posé à 5.612 m. qui est un projet international porté par les Etats-Unis, l’Allemagne et le Canada construit entre 2013 et 2017 et l’APEX dans l’ALMA - « Atacama Large Millimeter/Submillimeter Array », ou « grand réseau d'antennes millimétrique/submillimétrique de l'Atacama. C’est un radiotélescope géant composé de 66 antennes de 7 à 12 m. de diamètres qui permet d’étudier la formation des étoiles et des trous noirs. C’est le fruit d’une coopération scientifique entre les pays européens, les Etats-Unis et le Japon.

 


Repères géographiques

 

 

Ressources et bibliographie

Changements climatiques de l'altiplano nord-chilien
https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers10-07/…

Intégrer le développement, développer l’intégration entre le Chili etl’Argentine
https://www.sciencespo.fr/coesionet/sites/default/files/ppt%20A.%20Arti…

Contributrices

Marie-Françoise Fleury, MCF Géographie, Université de Lorraine-Metz,
Claire Weishar, Professeur, Lycée François Arago de Villeneuve-St-Georges.