Jordanie : le désert du Wadi Rum

Image réalisée par un satellite Pleiades le 26 févier 2012

Cette image du désert fait alterner des massifs rocheux très escarpés, souvent taillés à la serpe, semblant posés sur un fond plat de sables jaunes et de dunes orangées ou ocres. Situé dans l’extrême sud-ouest de la Jordanie, le Wadi Rum culmine à 1 854 mètres au Djebel Umm ad Dami, point le plus élevé du pays.

Ce paysage unique est le fruit de l’érosion millénaire des massifs de grès et de granit, sculptés par l’érosion fluviale liée aux rares pluies saisonnières et par le vent, qui façonne des formations spectaculaires comme des arches naturelles et des canyons étroits. Le grès, vieux d’environ 500 millions d’années, témoigne d’une ancienne mer peu profonde, tandis que la présence de failles tectoniques souligne l’activité géologique dynamique de la région.

Le climat désertique impose de fortes amplitudes thermiques, avec des étés très chauds et des hivers frais, ainsi qu’une pluviométrie faible et irrégulière. Cette aridité conditionne une biodiversité adaptée : des plantes résistantes à la sécheresse comme les tamaris et acacias, ainsi qu’une faune discrète comprenant reptiles, mammifères nocturnes comme le renard du désert, et oiseaux migrateurs.

Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2011, le Wadi Rum appartient aux Bédouins, qui y vivent selon des modes de vie sédentaires ou nomades et contribuent à la gestion durable de ce fragile écosystème. Très prisé des touristes pour ses activités de trekking, escalade et spéléologie, ce territoire a également servi de décor naturel à de nombreux films, dont Lawrence d’Arabie (1962), en raison de ses paysages grandioses et sauvages.