Comptant plus d’un million d’habitants, le Merapi fait partie des volcans indonésiens les plus peuplés. Les populations s’y fixent pour bénéficier de conditions optimales pour l’agriculture (sols fertiles, ressource en eau, complémentarité des terroirs permise par l’étagement). Situé au nord de Yogyakarta, agglomération située au centre de l’île de Java dont elle apparaît comme le carrefour historique, le Merapi est aujourd’hui marqué par l’urbanisation de son versant sud. Cette mise en valeur des versants est fonction du degré d’urbanisation ou des orientations agricoles dépendant de l’exposition et de l’altitude, ce sont les multiples facettes d’un volcan actif habité que l’on analysera ici. En particulier, l’équilibre entre le risque et la ressource sera étudié à partir de l’image et de ses quatre zooms. La présence d’un autre volcan, le Merbabu, situé juste au nord du Merapi, permettra de bien montrer les différences de morphologie et de mise en valeur entre un volcan endormi depuis plusieurs siècles et un volcan aux éruptions fréquentes, dont la dernière, survenue en 2010, a laissé des traces visibles encore en 2019.
Légende de l’image
Cette image du Merapi, volcan indonésien situé sur l'île de Java, au nord de la ville de Yogyakarta a été prise le 11 septembre 2019 par le satellite Sentinel 2B. Il s’agit d’une image en couleurs naturelles de résolution à 10m.
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L'image ci-contre indique quelques repères géographiques de la région du volcan indonésien
Présentation de l'image globale
Le Mont Merapi : un des volcans actifs en Indonésie et au monde parmi les plus peuplés et les plus mise en valeur
Un volcan actif aux nombreux aléas : nuées ardentes, coulées pyroclastiques et lahars
L’image représente l’alignement volcanique des édifices du Merbabu (3.145 m) et du Merapi (2.965 m) le long d’une faille nord-sud qui traverse l’île de Java en son centre. Très proches puisque leurs sommets sont à moins de dix kilomètres l’un de l’autre, ces deux volcans présentent néanmoins des paysages très contrastés liés à une activité volcanique d'intensité et de fréquence différentes.
L’aspect ocre du dôme sommital du Merbabu, au nord, est lié à l’altération de la lave qui le compose, le volcan n’ayant plus été actif depuis le XVIIIe siècle. En revanche, les tons gris du Merapi, au sud, correspondent aux dépôts laissés par des éruptions fréquentes qui ont été d’une grande régularité tout au long du XXe siècle et qui se manifestaient essentiellement par une phase de croissance d’un dôme de lave, dont les effondrements produisaient des écoulements pyroclastiques (nuées ardentes).
Le dernier épisode éruptif du Merapi eut lieu en 2010 mais fut d’une intensité supérieure, produisant des coulées pyroclastiques et des retombées aériennes cendreuses (fragments < 2 mm) plus étendues. L’image montre que les dépôts sont aujourd’hui surtout visibles dans le fond des vallées radiales qui segmentent les flancs du volcan. Les blocs et les cendres issus des nuées ardentes sont effectivement remobilisés par les pluies de mousson et transportés dans les rivières. On appelle « lahars » ces coulées boueuses très concentrées, qui se sont produits pendant plusieurs années après l’éruption, menaçant directement les parties les plus basses de l’édifice.
Il existe donc plusieurs aléas volcaniques au Merapi, dont les processus fonctionnent sur des temporalités et des espaces différents. D’abord les coulées pyroclastiques pouvant survenir dans un rayon d’une dizaine de kilomètres sur les versants occidentaux et méridionaux du volcan pendant les quelques semaines que dure une éruption. Ensuite les lahars, qui eux diffusent le danger bien plus en aval pendant plusieurs années à chaque saison des pluies, soit d’octobre à mai, jusque dans le centre-ville de Yogyakarta qui est situé une trentaine de kilomètres au sud du volcan.
Les lahars jouent un grand rôle dans la géomorphologie volcanique en contribuant à redistribuer les dépôts éruptifs sur les flancs de l’édifice. Ces processus morpho-sédimentaires forment ainsi une plaine annulaire autour du volcan. Sur l’image, on repère nettement la limite occidentale des plaines annulaires du Merbabu et du Merapi qui s’arrêtent au niveau d’un fleuve d’orientation nord-sud appelé Progo.
Les matériaux apportés par les récents lahars du Merapi ont été effectivement évacués par ce fleuve. La plaine annulaire s’élève en pente douce en formant un vaste tablier volcanoclastique (surfaces en vert, vert-gris et jaune sur l’image) jusqu’à la partie centrale de l’édifice directement construite par les coulées et dômes de lave, dont elle est séparée topographiquement par une forte rupture de pente.
Un territoire densément peuplé qui s’urbanise
Le volcan Merapi est un volcan densément peuplé : on y compte plus de 1.000 habitants au km2 dans la plaine annulaire, pour une population totale de 1,3 million d’habitants dont près de 200.000 résident à moins de 10 km du cratère.
Le sud du Merapi est par ailleurs de plus en plus urbanisé par l’étalement de l’agglomération de Yogyakarta qui compte elle-aussi plus d’un million d’habitants. La partie de Yogyakarta représentée ici est celle des quartiers nord, qui accueillent de vastes campus universitaires. On repère au-delà de ce dense tissu urbain la diffusion de l’urbanisation en doigts de gants le long des axes routiers, notamment vers le nord-ouest, rejoignant la ville de Magelang située juste à l’ouest du volcan. La route continue vers ensuite vers le nord, au-delà du cadre de l’image, vers Semarang, l’une des principales métropoles de Java.
Un autre grand axe routier, ouest-est celui-ci, permet de rejoindre les grandes métropoles de Java-Est : Solo puis Surabaya, deuxième plus grande ville indonésienne. La région du Merapi est donc un carrefour à l’échelle de l’île de Java.
Etagement des cultures, micro-climats et dynamique des espaces ruraux
La prise de vue verticale permet de visualiser l’organisation presque concentrique des espaces ruraux, révélant l’étagement des cultures. Les sols, formés sur des roches-mères volcaniques et/ou enrichis par des formations superficielles volcaniques, sont propices à l’agriculture et sont donc très recherchés.
Les couleurs de l’image montrent d’ailleurs différents terroirs sur les deux volcans, associés à des expositions et à des altitudes différentes. Les tons les plus verts correspondent aux rizières, avec des nuances tirant vers le gris correspondant aux différents stades de la croissance et de la récolte.
Les parties du sud et du sud-est du volcan, moins bien arrosées pendant la saison sèche (mai à octobre), apparaissent également beaucoup plus grisâtres car ces versants font face à des déficits hydriques chroniques qui s'accroissent depuis plusieurs années et qui affectent considérablement la riziculture et les autres cultures irriguées. Les versants orientaux et septentrionaux, naturellement plus abrités, sont eux traditionnellement plutôt dévolus à la culture en terrasses sèches de piment ou de tabac.
Enfin, les dômes et coulées de lave sommitaux sont majoritairement recouverts par la forêt, surtout composées d’espèces sempervirentes et de conifères, qui est protégée par des Parcs nationaux depuis 2004. La délimitation du parc national du Merapi ne s’est d’ailleurs du reste pas faite sans heurts car les dépôts laissés par les coulées pyroclastiques et entraînés loin en aval dans les vallées par les lahars font l’objet d’une exploitation intense désormais interdite à l’intérieur du parc (De Bélizal, 2017).
L’utilisation des roches volcaniques pour la construction est très ancienne, comme en témoignent les temples et palais de l’ancien royaume javanais de Mataram au premier millénaire. La mise en valeur des volcans est donc ancienne et leur occupation obéit à un arbitrage entre les multiples ressources disponibles et le risque encouru. Cet équilibre est néanmoins remis en question par la densification et l’urbanisation rapide du Merapi, qui renforcent l’exposition aux aléas et amènent à repenser la vulnérabilité.
Enjeux de vulnérabilité, gestion des crises et culture des risques
Grâce à une gestion de crise efficace et à une diffusion rapide de l’information, la catastrophe a été évitée lors de la précédente éruption de 2010. En particulier, les lahars n’ont quasiment pas fait de victimes humaines car ils étaient détectés en amont des vallées par des équipes de volontaires munis de radios et signalés plusieurs dizaines de minutes à l’avance aux populations en aval.
Les personnes travaillant dans les carrières ont été, de ce point de vue, des maillons essentiels de la prévention des risques une fois terminée l’éruption, lorsque les lahars toutefois menaçaient encore les populations (De Bélizal et al., 2013 ; De Bélizal, 2017). Ces dernières ont bénéficié d’une information régulière pour les aider à identifier les situations pouvant produire les lahars, comme les fortes pluies sur le Merapi. Cela a porté ses fruits en particulier au centre de Yogyakarta, pour les populations vivant sur les rives de la rivière Code, que l’on voit sur l’image traverser la partie centrale de l’espace urbain.
Ces populations sont doublement vulnérables car d’une part elles sont très éloignées du volcan dans leur vie quotidienne et, d’autre part, elles sont souvent pauvres et habitent des maisons fragiles situées aux abords immédiats de la rivière. Ces quartiers, qui ne sont pourtant pas nécessairement informels, sont mal reliés au reste du tissu urbain, qui lui est bâti sur les terrasses les plus élevées. L’alerte doit arriver suffisamment tôt pour permettre aux habitants de parcourir le dédale des petites rues.
Cette question de la capacité à évacuer est primordiale pour l’ensemble du volcan. La densification et l’urbanisation s’accompagnent d’un encombrement croissant des routes. Ces dernières sont de plus en plus endommagées et rendent parfois la circulation difficile voire impossible dans les parties les plus élevées des flancs occidentaux et méridionaux du volcan. Par ailleurs, les lahars du Merapi ont fréquemment débordé et détruit l’axe Semarang-Yogyakarta, cette grande route sud-est – nord-ouest visible sur l’image, entre décembre et mars 2011, nécessitant de profondes réorganisations du réseau. Des parties entières du volcan se sont retrouvées isolées pendant de longues semaines.
La question des ressources en eau
Enfin, la question des ressources soulève elle-aussi de nombreuses interrogations. La sécheresse chronique du flanc sud affecte depuis plusieurs années un espace qui dépend traditionnellement d'une abondante ressource en eau utilisée pour l'irrigation. La gestion de l'eau joue d'ailleurs un rôle important dans le fonctionnement social des villages situés le long des rivières du sud-est du volcan, la Gendol et la Woro notamment (Sarrazin et al., 2019).
L'intensification de l'agriculture, les impacts des éruptions et des lahars qui modifient la localisation des sources mais aussi les extractions intenses de sable volcanique accusées d'abaisser le toit des nappes souterraines sont les causes les plus communément identifiées d'une sécheresse qui inquiète de plus en plus d'agriculteurs.
Espace volcanique habité depuis longtemps, le Merapi connaît ainsi aujourd'hui des mutations profondes qui nécessitent de réinventer la manière dont les sociétés peuvent s'adapter à un environnement dont les menaces produisent aussi des ressources convoitées.
Zooms d’étude
Une zone directement exposée aux aléas volcaniques du Merapi
Ce zoom représente la partie sommitale et méridionale du volcan. On remarque en particulier que le cratère est largement ouvert vers le versant sud qui a connu de très abondantes coulées pyroclastiques en 2010, en particulier la vallée Gendol directement connectée au cratère. Les dépôts y sont particulièrement visibles ; c’est là que l’on trouve désormais les carrières les plus productives du volcan.
Dissymétrie des flancs et espace très densément occupé
Le tablier volcanoclastique du volcan est très densément occupé : les champs et habitations se font jusqu’à la rupture de pente (transition brusque entre le vert foncé des forêts et le vert plus gris des espaces cultivés), montrant une très forte exposition des biens et des populations à moins de 4 km du cratère, pour lesquels l’évacuation rapide en cas d’alerte est absolument vitale.
Tout cet espace a été entièrement recouvert par les cendres émises pendant l’éruption de 2010, la végétation y avait complètement disparu. L’image montre la rapide capacité de reconstruction des populations qui sont venues repeupler les villages détruits dès 2012.
Le zoom permet d’ailleurs d’insister sur la dissymétrie entre les flancs ouest et sud, exposés aux aléas, et les flancs orientaux et septentrionaux, protégés par la topographie de la caldera d’effondrement sommitale prenant la forme d’un amphithéâtre largement ouvert vers l’ouest et le sud. On peut repérer sur ces versants abrités une très dense occupation, visible en particulier par les petites parcelles des terrasses structurées perpendiculairement au sens de la pente.
Tourisme, golf, eau et gestion des risques
Sur le versant sud, on peut repérer le dessin caractéristique d’un parcours de golf à destination des populations urbaines qui viennent profiter d’un remarquable panorama sur le volcan. Cela traduit la mise en valeur du Merapi en tant qu’espace de loisir : le volcan devient désormais un objet paysager, qui n'est pas sans soulever quelques réticences.
Le coût en eau nécessaire à l'entretien d'un terrain de golf dans une partie du volcan pouvant connaître des déficits hydriques marqués en saison sèche amène l'incompréhension des agriculteurs qui peinent à irriguer leurs champs... Et qui du reste ne profitent pas eux-mêmes de cet équipement de loisir destiné à une catégorie de population urbaine et aisée qui n'habite pas sur le volcan.
Par ailleurs, la localisation du parcours de golf, très haut en altitude, n'est pas sans danger : les coulées pyroclastiques de 2010 l'ont considérablement endommagé. Il a néanmoins été reconstruit à l'identique, dans une zone pourtant reconnue comme fortement exposées aux aléas.
Surveillance et opérations d’aménagement
Ces derniers font toutefois l’objet d’une surveillance accrue ainsi que d’opérations d’aménagement destinées à en limiter les effets. Au bas de l’image, de part et d’autre de la vallée Gendol, se remarque une infrastructure en U qui a pour effet de renforcer les berges pour canaliser le flux des lahars afin d’en limiter les débordements dans les zones bâties.
Les deux digues se rejoignent ensuite sur la rivière et forment un barrage qui sert aussi de pont, permettant de bloquer les matériaux transportés par les lahars et d’en briser la dynamique. Ces aménagements inspirés de l’ingénierie japonaise sont cependant souvent contestés : très chers, ils ont une durée de vie limitée sur un volcan très actif et peuvent parfois s’avérer contre-productifs.
Un patrimoine ancien (Borobodur…)…
Ce zoom représente la limite de l’extension de la plaine annulaire du Merapi, arrêtée brutalement par le fleuve Progo. La transition brutale entre les deux domaines structuraux est marquée par les couleurs : la fertilité des sols volcaniques du Merapi s’oppose aux tons jaunâtres des monts Menoreh, qui sont un massif majoritairement sédimentaire ayant été brièvement volcanisé.
Les sols reposant sur des sédiments sableux et gréseux y sont donc plus secs et plus pauvres que ceux du Merapi. On repère au centre-ouest de l’image le site de Borobudur, vaste stupa bouddhiste bâti en lave (andésite) du Merapi, qui est l’un des hauts-lieux du tourisme en Indonésie.
Des études ont montré qu’au moment de sa construction, le temple aurait probablement été bâti sur un lac, aujourd’hui disparu, qui aurait été formé par une coulée de débris du Merapi ayant bloqué le fleuve Progo (Gomez et al., 2010).
… potentiellement menacé
Le troisième zoom représente la partie située une dizaine de kilomètres en aval du zoom 1. La plaine annulaire du Merapi y est largement dévolue à la riziculture dont on remarque ici les petites parcelles en forme de minces rectangles, bénéficiant d’une ressource en eau très abondante, comme en témoigne le dense réseau hydrographique issu du volcan.
Ce dernier est rendu visible grâce à la végétation ripisylve vert foncé qui borde les lits mineurs. C’est en rive gauche du fleuve Opak, dont la rivière Gendol est un affluent, que l’on trouve sur la partie nord de l’image un autre grand site religieux et touristique javanais : le complexe shivaïte de Prambanan. Composé de trois grands prangs (tours) d’andésite, ce site est directement exposé aux lahars du Merapi. Il a également été considérablement endommagé par plusieurs séismes, dont celui de 2006.
La plaine annulaire du volcan est brutalement interrompue au sud par le massif calcaire de Gunung Kidul, dont les paysages apparaissent particulièrement secs. Les reliefs y sont particulièrement découpés en arêtes aiguës et en versants raides à cause de l’intense érosion qu’y produisent les pluies chaque année. Les calcaires y sont du reste karstifiés : on y observe (invisibles à cette échelle) des lapiés et surtout des gouffres et des grottes. Ils ont été aussi localement métamorphisés puisque l’on y extrait du marbre : une carrière est notamment visible au nord du massif.
Le contraste est saisissant avec le reste de l’image : les densités de population y sont beaucoup plus faibles et l’occupation des sols est dévolue à des cultures adaptées à la sécheresse. On y trouve notamment des plantations de teck ; l’arbre perd ses feuilles pendant la saison sèche, ce qui renforce l’impression dénudée de cette partie de l’image, en opposition avec la plaine annulaire.
L’espace agricole sur cette dernière est toutefois largement concurrencé par l’étalement de l’agglomération de Yogyakarta, dont on voit ici sur les marges orientales. L’axe routier principal visible ici, d’ouest en est, est emprunté par un trafic très dense de deux-roues devant composer avec de lourds camions et de rapides autocars en direction de Surabaya voire de Bali.
Yogyakarta, une métropole qui s’étend dans l’ombre portée du volcan Merapi
L’image que représente ce zoom est centrée sur la route reliant Yogyakarta à Magelang puis Semarang, passant au sud-ouest du Merapi. Elle constitue l’un des principaux axes de déploiement actuel de Yogyakarta, dont on voit ici la partie septentrionale qui limite considérablement l’étendue des surfaces agricoles.
La ville visible dans la partie nord de l’image est Sleman, passée en quelques années du statut de petit satellite de Yogyakarta à celui de banlieue dynamique. Sur la route la reliant à la ville-centre, on remarque de nombreux commerces, petits bâtiments industriels et entrepôts qui ont été les moteurs de sa rapide croissance depuis une dizaine d’années. Le parc immobilier y explose, accueillant aussi bien des résidences fermées à destination de riches investisseurs que des logements étudiants.
L’agglomération de Yogyakarta est effectivement réputée pour ses universités, dont on peut voir le quartier principal dans la partie centre-sud de l’image. On y repère notamment le campus de la grande et prestigieuse université Gadjah Mada, avec ses toits rouges, son parc et son stade. Le bâtiment central est construit précisément dans l’axe du Merapi, situé juste au nord.
Le volcan ne se borne toutefois pas à un simple arrière-plan paysager : le lien qu’il a avec Yogyakarta est également à comprendre en termes de risque. Sur l’image, on peut remarquer juste à l’est du campus de Gadjah Mada une rivière qui traverse l’espace urbain. Il s’agit de la rivière Code, qui a été traversé par des lahars en 2010 et 2011. Ces derniers, heureusement fortement dilués, n’ont pas causé plus de dégâts qu’une inondation modérée, mais ils ont rappelé que l’agglomération dans son entier demeure exposée aux éruptions du Merapi et à ses lahars.
Références ou compléments
Bibliographie et sources
De Bélizal E., 2017. "Vivre avec le volcan : un modèle de résilience menacé en Indonésie". Métropolitiques.
URL : https://www.metropolitiques.eu/Vivre-avec-le-volcan-un-modele-de.html
De Bélizal, E, Lavigne F., Hadmoko D.S., Degeai J.P., Dipayana G.A., Mutaqin B.W., Marfai M.A., Coquet, M., Le Mauff, B., Robin, A.K., Vidal, C., Cholik, N., Nurnaning, A., 2013. "Rain-triggered lahars following the 2010 eruption of Merapi volcano, Indonesia: A major risk". Journal of Volcanology and Geothermal Research n°261, 330-347.
Gomez C., Janin M., Lavigne F., Gertisser R., Charbonnier S., Lahitte P., Hadmoko D.S., Fort M., Wassmer P., Degpixel-cnes-migration V., Murwanto H., 2010. "Borobudur, a basin under volcanic influence: 361,000 years BP to present". Journal of Volcanology and Geothermal Research n°196, 245-264.
Sarrazin C., Gautier E., Hollé A., Grancher D., De Bélizal E., Hadmoko D.S., 2019. "Resilience of socio-ecological systems in volcano risk-prone areas, but how much longer? Assessment of adaptive water governance in Merapi volcano, Central Java, Indonesia". GeoJournal n°84-1, 183-213.
Sur le site Géoimage
Indonésie. Semarang : une grande ville littorale face à des défis multiformes, entre croissance et résilience
Image complémentaire en téléchargement
Le site des temples de Borobodur
Contributeur
Edouard de Bélizal agrégé et docteur en géographie. Classes Préparatoires aux Grandes Écoles du Lycée public de Saint-Just (Lyon), membre du laboratoire Mosaïques, UMR 7218 CNRS