Constituées d'un ensemble de trois chutes d’eau, les chutes du Niagara sont situées sur la rivière Niagara qui relie le lac Érié au lac Ontario. Elles sont à la frontière entre le Canada et les États-Unis

Cette image des chutes du Niagara témoigne à la fois de l’ampleur du site naturel, de sa valorisation urbaine et touristique, ainsi que de son caractère frontalier, la ville transfrontalière de Niagara Falls s’étendant sur les deux États d’Amérique du Nord. Au nord de l’image se trouve le Canada, au sud les États-Unis, reliés par le Rainbow Bridge, bien visible à droite.
Les chutes sont réparties en deux ensembles séparés par une île en territoire étatsunien, Goat Island. Entre cette île et la partie méridionale se déploient les « chutes étatsuniennes », tandis que de l’autre côté s’étendent les célèbres « chutes du fer à cheval », facilement identifiables par leur forme caractéristique. La hauteur maximale des chutes atteint 57 mètres, avec une largeur totale d’environ 945 mètres.
Géologiquement, les chutes du Niagara sont le résultat de processus d’érosion glaciaire et fluviale datant de la fin de la dernière période glaciaire, il y a environ 12 000 ans. La rivière Niagara s’écoule entre le lac Érié et le lac Ontario, deux des Grands Lacs d’Amérique du Nord, creusant au fil des millénaires une gorge impressionnante dans des formations rocheuses composées principalement de calcaire, de dolomie et de schistes. L’érosion continue cause un recul progressif des chutes, estimé à environ 30 cm par an avant les aménagements humains.
Le débit moyen de la rivière Niagara est d’environ 2 800 m³/s, mais peut atteindre jusqu’à 5 720 m³/s en haute saison, ce qui en fait les chutes les plus puissantes d’Amérique du Nord. Ce débit reflète l’immensité du bassin hydrographique drainé par le fleuve Saint-Laurent et ses affluents. Une partie significative des eaux est détournée pour alimenter une centrale hydroélectrique située côté canadien, exploitant ainsi l’énergie hydraulique pour produire de l’électricité renouvelable.
Sur le plan écologique, la région abrite une diversité d’espèces aquatiques et terrestres, avec des zones protégées autour du parc national des chutes du Niagara côté canadien et américain. La végétation riveraine et les habitats naturels contribuent à la richesse environnementale de ce secteur très fréquenté.
Lieu emblématique, les chutes du Niagara sont également un moteur culturel important, inspirant peintures, littérature, photographie et productions audiovisuelles. Elles attirent chaque année des millions de visiteurs, fascinés par la puissance et la beauté de ce spectacle naturel exceptionnel.