L’agglomération de Manille s’est développée entre la baie de Manille, une des indentations majeures de la côte Ouest de Luçon, la plus grande des îles philippines, et le lac Laguna de Bay. Comme d’autres grandes agglomérations asiatiques (Bangkok, Calcutta, Ho Chi Minh Ville, Jakarta, Shanghai, Tokyo), Manille est très exposée aux risques hydrauliques du fait de sa position dans une région de climat tropical humide de mousson, aggravé ici par des typhons, et en position littorale et deltaïque sujette à la montée du niveau des mers. Elle est aussi, comme Naples, Seattle ou Tokyo, directement menacée par des volcans actifs et le potentiel de séismes et tsunamis.
Légende de l’image
Cette image de la capitale des Philippines, Manille, a été prise par un satellite Pléiades le 19/03/2018. Il s’agit d’une image en couleurs naturelles, de résolution à 10m.
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Image complémentaire :
Le satellite Sentinel-1A a capturé cette image de Manille le 8 octobre 2016. Il s'agit d'une image radar de la capitale des Philippines
La combinaison d’images satellites optique (Sentinel-2) et RADAR (Sentienl-1) permet de résoudre en grande partie la question de l’ennuagement persistant dasn ces zones.
Manille
Présentation de l’image globale
Le Grand Manille : une mégapole dynamique confrontée aux risques hydrauliques, volcaniques et sismiques
Une métropole confrontée à un volcanisme actif
Comme l’illustre parfaitement l’image et comme dans la plus grande partie du pays, les formes du relief sont marquées par le volcanisme, puisque le pays se situe sur la ceinture de feu du Pacifique, à la jonction entre la plaque des Philippines et la plaque eurasiatique. On peut identifier sur cette image plusieurs édifices volcaniques bien individualisés.
Au nord-ouest, la péninsule de Bataan est composée des volcans endormis Mariveles (Sud, 1.388 m) et Natib (Nord, 1.253 m), au nord desquels se trouve le Mont Pinatubo, entré dans l’histoire comme ayant connu la plus violente éruption du monde au XXe siècle, le 15 juin 1991. Cette éruption explosive, de type plinien, dégagea une quantité de cendres considérable (10 km3) dans une nuée ardente qui eut plusieurs effets à court et moyen termes : environ 1.000 morts, dont de nombreux autochtones Aeta, un refroidissement temporaire des températures du globe, estimée à 0,6°, l’accélération de la fermeture des bases militaires américaines de Clark et Subic Bay, dont une partie est visible autour de la ville d’Olongapo, dans le coin nord-ouest de l’image), noyées sous plusieurs mètres de poussière, et la répétition de dangereux lahar – des coulées de boue d’origine volcanique - qui ont par exemple englouti une bonne partie de la ville de Bacolor.
Du côté Sud de l’image, le lac Taal (267 km2, profondeur maximale 160 m) est une curiosité géographique unique au monde : il s’agit d’un lac de caldeira au milieu duquel surgit le volcan Taal, dont le cratère inclut un petit lac où pointe un piton volcanique. C’est donc “une île dans un lac dans une île – la Volcano Island – elle même située dans un lac, le lac Taal – qui se trouve dans une île, celle de Luçon !”. De faible altitude (400 m), le volcan Taal est lui aussi un volcan actif avec 33 éruptions enregistrées depuis 1572, la dernière datant de 1977, qui peut s’avérer meurtrier (1.335 morts en 1911). Les éruptions du volcan Taal peuvent affecter la région de Manille, comme en 1754 (retombées de cendres et tephra). Le lac Taal a connu dans le passé des tsunamis lacustres liés à l’intense activité tectonique locale.
Volcanisme, spiritualité et valorisation touristique
Dominant à l’ouest le lac Taal, un spectaculaire rebord de plateau, le Tagaytay Ridge (la “crête Tagaytay”), abrite une ville touristique très prisée le week-end, Tagaytay, qui a vu se multiplier les établissements hôteliers et restaurants offrant une belle vue sur le lac. C’est là aussi que sont tentées des expériences de viticulture.
À l’est du Taal, on peut également repérer l’alignement nord-sud des volcans Makiling, qui se trouve juste au sud du lac Laguna de Bay (1.090 m), et San Pablo Volcanic Field, ainsi que plus loin encore le Banahaw (2.158 m), dont les dernières éruptions remontent à 1730 et 1843.
Plusieurs de ces volcans ont pour les Philippins une forte dimension spirituelle, mêlant traditions pré-coloniales et croyances catholiques : le Mt Makiling serait la demeure d’une fée/princesse/déesse (diwata) philippine bienveillante, Maria Makiling, et les sources au flanc du Banahaw sont perçues comme donnant de l’eau bénite.
Un parc à thème religieux (Kamay ni Hesus, “la main de Jésus”) a été édifié sur les flancs du Banahaw. Entre le Makiling et le lac Laguna de Bay, des sources chaudes ont donné naissance à la ville de Los Baños et une intense activité de complexes de loisirs (resorts) pour les résidents du Grand Manille, en utilisant la chaleur naturelle des eaux thermales. Le Mt Makiling a été le premier parc national philippin, de 1933 à 1963, avant son transfert à l’Université des Philippines Los Baños, qui en a fait une réserve scientifique et botanique, ouverte cependant aux excursionnistes.
Le lac Laguna de Bay : un ensemble hydraulique exceptionnel pour la métropole
Le lac Laguna de Bay - qui tire son nom de la commune de Bay, située sur ses rives - est un des plus vastes plans d’eau douce d’Asie du Sud-Est. Avec une surface de 911 km2, il mesure près de deux fois le lac Léman franco-suisse. Seuls les lacs Tonlé Sap (Cambodge) et Toba (Sumatra, Indonésie) sont plus vastes. Le lac occupe dans sa partie centrale et orientale une caldeira volcanique qui se serait formée à la suite de deux violentes éruptions, datées d’environ 1 million d’années et 28 000 ans.
Sur sa partie nord, les péninsules de Jala-Jala et Binangonan et l’île Talim sont des prolongations des reliefs de la Sierra Madre orientale, principale chaîne de montagnes de Luçon dominant la mer des Philippines, un secteur de l’Océan Pacifique qui s’étend entre l’archipel philippin et les îles Mariannes, dont Guam. Ce lac de faible profondeur (environ 3 m), à très basse altitude (1 mètre au-dessus du niveau de la mer), communique avec la baie de Manille par la courte rivière Pasig (25 km seulement), qui traverse de part en part l’aire urbaine de la capitale philippine.
Les 228 km de rivages du lac sont partagés entre les provinces Rizal (Nord et Nord-Est), Laguna (Sud-Est, Sud et Ouest) et la région-capitale de Metro Manila (NCR, National Capital Region, au Nord-Ouest), qui sont avec la province de Cavite (entre lac Taal et baie de Manille) les espaces de plus forte croissance démographique et économique des Philippines.
Le destin du lac est fortement lié à celui de l’aire métropolitaine, entre autres pour des considérations hydrauliques. La rivière Pasig est en effet alimentée à la fois par le lac, qui sert de bassin de stockage naturel, et un affluent venu des montagnes de la Sierre Madre, la Marikina. En saison sèche, le lac, qui reçoit l’eau de dizaines de petits cours d’eau grâce à un bassin fluvial de 3.651 km2, permet de maintenir un flux régulier dans la rivière traversant l’agglomération. Et en saison des pluies, le trop-plein d’eau de la Marikina s’y déverse désormais, grâce à un canal inauguré en 1986, la Manggahan Floodway, bien visible sur l’image (trait sombre), conçue pour écrêter les crues dans l’agglomération, en particulier à la confluence entre la Marikina et la Pasig.
Le lac étant peu profond, il tend à déborder en période de pluies intenses et prolongées, créant de gros problèmes pour les communes riveraines du lac, comme Santa Cruz, chef-lieu de la province Laguna. Des projets de creusement d’un déversoir souterrain sous l’isthme entre lac et baie, à hauteur de la commune de Muntinlupa, pour évacuer le trop-plein du lac directement en baie de Manille n’ont pas abouti à l’heure actuelle.
Le lac a aussi un rôle important pour l’aquaculture d’eau douce, avec de nombreux établissements de pisciculture alimentant l’aire métropolitaine en produits frais tels le poisson-lait (Chanos chanos, “milkfish” en anglais, “bangus” en tagalog), le tilapia (Oreochromis niloticus) et la carpe à grosse tête (Aristichthys nobilis). Cette activité est cependant menacée par la surexploitation de la ressource, les épizooties, la pollution d’origine urbaine et industrielle (quantité excessive de métaux lourds) et les effets des typhons répétés. La pisciculture à plus petite échelle du lac Taal est moins sujette à cette pollution anthropique.
La rivière Pasig : crues, mascaret, déforestation et problème de gestion
Enfin, la rivière Pasig, qui avait une forte activité de batellerie au XIXème siècle, comme le montrent les romans de José Rizal, est aujourd’hui peu navigable, car encombrée de jacinthes d’eau et d’algues qui prolifèrent.
Elle est aussi sujette à de fréquentes crues lors des épisodes pluvieux, car les précipitations de la mousson du Sud-Ouest sont intensifiées par les reliefs environnants (effet orographique), les flux de la marée montante viennent parfois créer un mascaret en pleine aire urbaine. Ces crues sont aussi également du fait de la déforestation excessive des montagnes qui favorise les glissements de terrain.
Ces crues s’expliquent enfin parce qu’au coeur de l’agglomération de Manille, les nombreux petits cours d’eau adjacents (esteros, ou étiers) qui sillonnent l’espace urbain sont mal drainés et encombrés de déchets mal gérés et parfois d’habitations précaires. Précarité dans le statut foncier, le statut social et face aux risques vont de pair.
La métropole du Grand Manille : contraintes de site et densités exceptionnelles
La ville de Manille a été fondée en 1571 par le conquistador Manuel Lopez de Legazpi, un ancien maire de Mexico, au Sud du débouché de la rivière Pasig en baie de Manille, à proximité de Tondo, la bourgade qui servait de capitale au petit royaume du chef Lakandula. Manille tirerait son nom de l’expression “may nilad” (“il y a des roseaux”) décrivant la végétation des bords de la rivière.
Metro Manila est composée de 17 municipalités : Manille, mais aussi Caloocan, Las Piñas, Makati, Malabon, Mandaluyong, Marikina, Muntinlupa, Navotas, Parañaque, Pasay, Pasig, Pateros, Quezon City, San Juan, Taguig et Valenzuela. Elle se situe sur un isthme étroit de moins de 10 km de large, entre la baie et le lac.
Avec 12,9 millions d’habitants, c’est une des plus grandes agglomérations du monde, et surtout une des plus densément peuplées avec 21 000 hab/km2. Les densités maximales sont atteintes dans la ville centrale de Manille : elle abrite 1,78 million d’habitants sur à peine 43 km2, soit une densité de 41 000 hab/km2, avec plus de 70 000 hab/km2 dans le secteur de Tondo. On ne retrouve guère ailleurs dans le monde de telles densités humaines, si ce n’est à Calcutta ou au centre de Hong Kong.
Longtemps limitée à la ville espagnole fortifiée (Intramuros), plusieurs fois reconstruite après des séismes (1610, 1645, 1677, 1863, 1880), Manille s’est étendue principalement depuis la Seconde Guerre mondiale avec un étalement urbain lié à la diffusion de l’automobile et du transport routier, alors que les chemins de fer de la fin de la période espagnole et du début de la colonisation américaine ont peu à peu cessé de fonctionner.
La diffusion de l’urbanisation vers les provinces périmétropolitaines périphériques
L’urbanisation, qui accompagne le développement de zones industrielles, a dépassé le cadre strict des 17 communes pour s’étendre vers les provinces périmétropolitaines de Bulacan au nord, Rizal à l’est, Laguna au sud et Cavite au sud-ouest. L’image satellitale permet de bien voir le ruban d’urbanisation sur les rives méridionales du lac Laguna de Bay et le long de l’axe autoroutier de la South Luzon Expressway à travers les provinces Laguna et Batangas comme en témoigne l’alignement nord-sud de points verts entre le lac Taal et les volcans mentionnés précédemment : on y trouve les villes de Calamba (Laguna, 455 000 hab.), Santo Tomas (180 000 hab.) et Lipa Batangas (330 000 hab.) qui ressortent clairement.
Dans le coin sud-est de l’image se profile un axe d’urbanisation le long de la route Nationale 1 (Maharlika Highway, “route de la noblesse”) venue de Manille. Ce chapelet urbain mène de San Pablo (266 000 hab.), à Candelaria (117 000 hab.) et Sariaya (150 000 hab.) vers Lucena (275 000 hab.), capitale de la province Quezon, et la ville voisine de Pagbilao (75 000 hab.).
Lucena joue un rôle majeur dans le réseau de transports du pays : c’est un important port de ferries vers les îles Romblon, Sibuyan et Marinduque, et une des principales gares routières provinciales du pays avec le Lucena Grand Central Terminal, terminus de nombreux autocars venant de Manille. On est ici à 100 km de Manille par la route, mais l’encombrement du trafic et les multiples arrêts pour embarquer ou débarquer des passagers, font que le trajet dure 4 à 5 heures !
L’autocar est essentiel dans les déplacements interrégionaux, car il n’y a aujourd’hui que 43 km de voies ferrées en service, à voie étroite d’1 m, pour l’ensemble du pays, bien que le gouvernement actuel ait décidé d’un gros effort d’investissement pour relancer le transport ferroviaire. Un des axes majeurs en cours de réhabilitation est celui décrit précédemment de Manila vers les provinces Laguna, Batangas et Quezon, et au-delà vers la région Bicol du Sud-Est de Luçon, via les villes de Calamba, Santo Tomas, San Pablo et Lucena.
La Baie de Manille : urbanisation, pollution et reconquête touristique
L’urbanisation de Manille déborde en baie de Manille, avec des terrains gagnés sur la mer, tant juste en avant du rivage de Manille proprement dite que dans la péninsule de Cavite au sud-ouest de l’agglomération. La forte pollution de la rivière Pasig contribue à la détérioration de la qualité des eaux en baie de Manille. Celle-ci fait aujourd’hui l’objet d’un nouveau programme de décontamination pour y permettre la poursuite des activités halieutiques et d’aquaculture, et encourager le tourisme littoral.
À l’entrée de la baie on distingue bien la petite île de Corregidor (9 km2, rattachée à la municipalité de Cavite). Elle a joué dans le passé un rôle stratégique de protection de l’accès à la baie (batteries de canons), et lors de la Seconde Guerre mondiale, c’est là que le président philippin Manuel Quezon et le général américain Douglas McArthur tentèrent de résister à l’invasion japonaise, avant d’être obligés de partir. Corregidor cherche aujourd’hui à développer un tourisme historique et mémoriel autour des fortifications espagnoles et des combats sanglants de 1942 et 1945.
L’espace septentrional et la vallée de l’Angat : barrages, régulation des eaux, irrigation et croissance urbaine
Dans la partie nord de l’espace couvert par cette image satellitale, on distingue bien la vallée de la rivière Angat. Un grand barrage dans la partie montagneuse de son cours - le barrage Angat, édifié entre 1961 et 1967 - fournit 90 % de l’eau du Grand Manille. Un deuxième barrage en plaine, situé juste en amont de la ville de Baliuag (150 000 hab), a un double rôle de régulation des crues et de réservoir pour l’irrigation de la plaine centrale de Luçon, une des grandes régions rizicoles du pays (provinces de Bulacan, où se trouve Baliuag, et de Pampanga).
À 35-40 km de Manille, une conurbation est en train de se former dans la partie aval du cours d’eau, associant à Baliuag les villes de Plaridel (108 000 hab.) et Malolos (252 000 hab.), qui se retrouvent peu à peu intégrées dans l’orbite de la capitale. Ce processus pourrait s’accélérer dans les années 2020 avec le projet de nouvel aéroport de Manille situé dans le secteur. La rivière Angat se jette au fond de la baie de Manille, tout comme la rivière Pampanga plus au nord, par un delta fréquemment inondé qui porte de nombreuses exploitations rizicoles et piscicoles.
La côte orientale de Luçon : une marge mal intégrée exposée aux thyphons
La côte orientale de Luçon, donnant sur la mer des Philippines est séparée de l’agglomération de Manille par les reliefs massifs de la Sierra Madre orientale, dont sort la rivière Agos chargée d’alluvions qui lui ont permis d’édifier un delta en avant d’une ligne de rivage rectiligne correspondant à la brutale retombée de la montagne (escarpement de faille) dans la mer.
Très exposée aux typhons venus du Pacifique, la ville principale, Infanta (province Quezon), dont le port permet l’accès par ferries à l’île Polillo (située à l’est juste en dehors du cadre de cette image), est mal reliée à Manille (65 km à vol d’oiseau, 135 km par une route sinueuse, peu de services par autocars). Elle n’a que 70 000 habitants et sa population progresse peu. On est là en dehors de l’aire métropolitaine de Manille.
D’autres ressources
Site Géoimage :
Philippines - Manille : la croissance urbaine du sud de la mégapole face aux enjeux d’un développement durable
Documents complémentaires
Boquet, Yves (2017), The Philippine archipelago, Cham, Springer, 848 p.
Trystram, Jean-Claude (1984), “Une capitale en pleine expansion : Metro Manila”, Archipel, n° 28, pp. 29-52,
Iizuka, Kotaro & al. (2017), “Modeling Future Urban Sprawl and Landscape Change in the Laguna de Bay Area, Philippines”, Land, vol. 6, n°2,
Jago-On, Karen-Ann & al. (2017), “Hot spring resort development in Laguna Province, Philippines: Challenges in water use regulation”, Journal of Hydrology: Regional Studies, vol. 11, p. 96-106
Lagmay, Alfredo & al. (2017), “Street floods in Metro Manila and possible solutions”, Journal of Environmental Sciences, vol. 59, p. 39-47
Mialhe, François & al. (2016), “The development of aquaculture on the northern coast of Manila Bay (Philippines): an analysis of long-term land-use changes and their causes”, Journal of Land Use Science, vol. 11, n°2, p. 236-256
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Saguin, Kritian Karlo (2016), “States of hazard: Aquaculture and narratives of typhoons and floods in Laguna de Bay”, Philippine Studies. Historical and Ethnographic Viewpoints, vol. 64, n° 3–4, p. 527–54
Torio, Philamer & al. (2019), “The rural–urban equity nexus of Metro Manila’s water system”, Water International, vol. 44, n°2, p. 115-128
Contributeurs
Yves Boquet, Professeur de géographie à l’université de Bourgogne-Franche-Comté (Dijon), Professeur invité à l’université des Philippines Diliman (Quezon City) en 2013 et à Lyceum University of the Philippines (Manille) en 2015.