Nord Pas-de-Calais - Boulogne-sur-Mer : une ville portuaire en pleine recomposition, entre gestion durable de la pêche et Brexit

Sur la Manche, Boulogne-sur-Mer est une ville de 40 500 habitants à la tête d’une agglomération de 115 000 habitants sur la Côte d’Opale largement tournée vers la mer. Cette vieille ville littorale et portuaire est en difficulté et à la recherche de nouvelles activités malgré le succès du pôle de Nausicaa. Les activités de son port de commerce et de son port des ferries trans-Manche ont largement basculées dans les décennies 2000/2010 vers ses deux rivales nordistes que sont Calais, située à 30 km, et Dunkerque, située à 65 km. Tout aussi important, les activités du 1er port de pêche français doivent faire face à deux défis majeurs. Le premier a trait à la gestion de la ressource halieutique confrontée à la surpêche depuis des décennies dans les eaux communautaires et qui débouche sur la mise en place de quotas. Le second, plus géopolitique, a trait aux décisions du Royaume-Uni concernant l’accès à ses eaux des
flottes françaises et européennes dans le cadre du Brexit, une véritable l’Épée de Damoclès pour Boulogne et son port.

 

Légende de l’image satellite

 

Cette image a été prise par un satellite Pléiades le 10/04/2014. Il s’agit d’une image en couleurs naturelles, de résolution native à 0,70m, ré-échantillonnée à 0,5m

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Repères géographiques

 

 

 

Présentation de l’image globale

Boulogne-sur-Mer, une agglomération littorale en reconversion

Une ville portuaire et maritime dans un cadre rural et agricole

A l'entrée de Boulogne, sur les hauteurs de la ville, au sommet de la colonne de la Grande Armée, Napoléon, droit et fier, tourne le dos à l'Angleterre. Derrière lui, la mer, grise, parsemée de petites tâches : des navires de toutes sortes empruntant le détroit du Pas-de-Calais, une des grandes "autoroute maritime" qui dessert la Northern Range. A l'horizon, on aperçoit des falaises blanches, les Caps Blanc-nez et Gris-nez, liens entre Boulogne et Calais. Par temps clair, on aperçoit même les falaises de Douvres au Royaume-Uni, de l’autre côté de la Manche. 

Comme le montre bien l’image, Boulogne-sur-Mer est une ville assez compacte, dont l'organisation et les aménagements sont contraints par un relief particulier : deux versants à la pente marquée de part et d'autre de la Liane, et un replat en hauteur, site originel défensif de la ville. L'agglomération boulonnaise s'est étalée et est séparée de son arrière-pays par l'autoroute A 16 qui longe la côte vers la Belgique au nord à la baie de Somme au sud. Boulogne-sur-Mer se situe en effet au nord-ouest du Bassin parisien, sur le littoral de la Manche, à l’entrée méridionale du détroit du Pas-de-Calais et à proximité de la ville de Calais. L'image présente deux espaces différents, mais articulés. 

Un vaste territoire rural entoure agglomération. Il est composé de collines bocagères, orientées majoritairement vers l'élevage bovin. Nous sommes là au plan géologique et topographique dans la boutonnière du Boulonnais qui contraste avec les plateaux calcaires environnant dédiés à la grande culture. Ici, un bombement tectonique à fait émerger des roches sédimentaires favorables à l’herbe et au bocage. Cette spécificité avait débouché sur une spécialisation régionale : l’élevage de chevaux, de monte ou de traits, pour le marché ou pour les armées.

Le littoral est avec Boulogne spécialisé dans les activités halieutiques, l’industrie de transformation et le tourisme balnéaire. Boulogne constitue le pôle structurant de cette interface. Le réseau routier local y converge et la ville, sous-préfecture du Pas-de-Calais, est desservie par l'autoroute qui relie la région parisienne au nord de l'Europe. On distingue nettement les traces de l'étalement urbain de l'agglomération boulonnaise, de la reconstruction de l'immédiate après-guerre, ainsi que des réaménagements plus récents. La ville, centre administratif, présente surtout de nombreuses zones d'activités liées à l'activité portuaire - 1er centre européen de transformation du poisson et logistique - mais aussi des traces de déclin ou de reconversion de ces activités.

Le Boulonnais, un territoire à dominante rurale singulier

Un pays de plateaux plus ou moins humides. L'image montre un paysage de collines et de plateaux, occupé par une mosaïque de champs dont les teintes traduisent la diversité de mise en valeur. A part la Liane, petit fleuve côtier, il n'y a que peu de traces d'écoulements de surface, preuve d'un substrat perméable à dominante calcaire, exploité dans les carrières de l'arrière-pays boulonnais (carrières de Baincthun, de Desvres...)

Un espace rural diversifié et en recomposition.  La ruralité de l'espace dans lequel s'inscrit Boulogne se traduit dans l'occupation du sol. Les espaces naturels et l'activité agricole se caractérisent par un dégradé du vert foncé au brun : le bocage est plus ou moins dense, inégalement remembré. Où le vert domine, c'est-à-dire les prés et pâtures pour l'élevage bovin, les haies sont plus nombreuses, ainsi que les parcelles de forêt résiduelle. On distingue également de nombreuses fermes et bâtiments d'élevage. La région est tournée vers un élevage bovin à la fois pour le lait et la viande, mais il reste également quelques élevages équins - la fameuse race des chevaux de trait boulonnais, mais en déclin du fait de la mécanisation. Les teintes plutôt brunes témoignent de la progression des grandes cultures de l'Artois vers le Boulonnais. Les haies ont presque toutes disparues, le bocage a été remembré. Cette progression de la culture céréalière se fait au détriment des surfaces toujours en herbe. Elle se marque par la présence de silos.

Entre conflits d'usage et déprise. Quelques zones de broussailles témoignent du déclin de l'activité agricole, notamment sur les zones les plus humides ou en pente. De même l'étalement de la ville se traduit par un "grignotage" de l'espace agricole à ses portes, au profit de l'installation et de l'essor des zones d'activités ou d'habitations.

La côte d'Opale, un littoral où alternent falaises et cordons dunaires

L'image laisse entrevoir différentes formes littorales : des côtes rocheuses, composées de falaises vives, de falaises mortes et de platiers, alternent avec des côtes basses, sableuses au modelé dunaire. Cette alternance est due à la position de ce territoire à l'extrémité nord du bassin sédimentaire parisien, plus précisément à la boutonnière du Boulonnais.

C'est une côte très ventée, qui subit une importante érosion sous l'effet conjugué du vent et des pluies principalement. C'est pourquoi des pins maritimes, visibles au sud de l'agglomération surtout, ont été plantés dès le XIXème siècle pour limiter l'avancée des dunes. Les dunes et les falaises tendent à disparaitre à cause des multiples tempêtes et de l'érosion maritime. Des aménagements de protection pour casser la force des vagues sont visibles le long de la côte.

Un tourisme balnéaire présent mais discret

L'image présente une station balnéaire caractéristique de la Belle Époque : des aménagements en front de mer, un plan hippodamien à Hardelot au sud de Boulogne, des villas dispersées dans les pinèdes. Mais le front de mer de Boulogne et d'Hardelot, de Wimereux dans une moindre mesure, ont été reconstruits après les destructions de la Seconde Guerre mondiale, ce qui a fait disparaitre en partie les plans hippodamiens.

Ces stations sont fréquentées par des habitants de la région, beaucoup de lillois, mais aussi par des Anglais, dont la venue risque à terme d’être fragilisée par le Brexit. Les parisiens, malgré une accessibilité aisée par l'autoroute, sont moins représentés, préférant peut-être des stations plus au sud comme Le Touquet. Ce tourisme de proximité se diversifie cependant, preuve en sont les activités - golf d'Hardelot, tourisme sportif lié au vent à Wimereux, tourisme culturel à Boulogne avec la vieille ville, mais aussi Nausicaa, tourisme balnéaire bien sûr - ainsi que l'hébergement (campings à Hardelot, centre de vacances de Wimereux et résidences secondaires).

Boulogne-sur-Mer, une ville moyenne portuaire en recomposition.

Un site d'estuaire étroit et fortement aménagé. Le site originel de Boulogne combine une position défensive - la ville haute encore entourée de remparts - et un site d'abri sur la rive droite de l'estuaire de la Liane, où l'activité portuaire de pêche s'installe dès l'Antiquité romaine (cf. ville de Bolonia). Mais aujourd'hui, ce site étroit pose de nombreux défis : l'image montre des aménagements portuaires denses, avec des parties gagnées sur la mer. Le manque de place semble criant, surtout dans un contexte de concurrence avec les deux ports français régionaux voisins, Dunkerque sans contrainte topographique et Calais plus proche de l'Angleterre. L'étroitesse du site, peu favorable à l'extension des installations portuaires et l'aspect compact de la ville qui semble vite s'effacer au profit de la ruralité expliquent aussi une étendue limitée de l'hinterland du port.

Une ville moyenne multicentrée. L'image de Boulogne montre clairement l’existence de trois pôles de centralité. Le centre-historique formé par la Ville-Haute est bien reconnaissable par son plan hippodamien, mais surtout ses remparts bordés d'une promenade. Boulogne est un centre religieux et politique dès le Moyen-Âge, comme le montre les églises et le beffroi. Ce centre-historique est aujourd'hui un centre administratif, avec un palais de justice notamment, et touristique. La Basse-Ville, située elle aussi en rive gauche du fleuve, présente un autre plan hippodamien, dû à la reconstruction d'après-guerre avec des immeubles typiques par leur architecture et leur disposition. Elle abrite des activités commerciales, mais également culturelles (théâtre) et éducatives (ULCO, Université du littoral de la Côte d'Opale). Sur la rive droit de la Liane, un autre pôle de centralité s’est développé autour activités portuaires dans le quartier de Capécure montre une mise en valeur dense, diversifiée et tournée vers l'ailleurs: des sites industriels liés à la pêche (conserverie, surgélation...), à la logistique (exportation des produits de la mer, plate-forme multimodale incomplète avec le réseau ferré et autoroutier).

Le 1er port français de pêche en difficultés

Le Général De Gaulle, venu à Boulogne en 1945, veut faire du quartier de Capecure un "grand port de pêche moderne". Avant la guerre, c'était un faubourg où cohabitaient des habitations, des commerces, des usines et la gare de voyageurs de la ville. Finalement, ce sont les destructions de la guerre qui permettent de rationnaliser et repenser ce quartier. Le plan en partie hippodamien témoigne de la reconstruction. 

Capecure aura désormais une fonction unique : la pêche et les industries de transformation du poisson, avec le traitement des prises, les salaisons, la congélation, les conserveries. La fonction résidentielle disparait, la gare de voyageurs également au profit d'une gare de marée ; la gare de voyageurs est déplacée sur l'autre rive de la Liane, à la Gare des Tintellerie pour la desserte régionale et à la Gare Centrale pour les trains à grande vitesse). Les quartiers résidentiels se concentrent en rive droite de la Liane, proche malgré toot de Capecure. Les aménagements des rives de la Liane et les viaducs permettent de passer le fleuve et de faire le lien entre les quartiers résidentiels et les lieux d'emplois, canalisant les flux de circulation.

Boulogne est le 1er port de pêche français et un des grands centres européens de traitement du poisson et des produits de la mer. Mais il doit faire face à de nombreux défis. Comme toutes les activités halieutiques, il est confronté à une diminution des prises liée à la surexploitation de la ressource, aux quotas européens et à la diminution de la flotte de pêche dans le cadre de la Politique Agricole Commune, ainsi qu'à la concurrence de plus gros bateaux venus d'Europe du Nord qui y déchargent leurs prises. De plus, la ressource provint pour une large part des possibilités d’accès aux eaux britanniques. Cet accès fut une des grandes questions posées lors des négociations du Brexit avec Londres, qui est devenue une source d'incertitudes quant à l'avenir de la filière toute entière du fait des positions britanniques.

Pour autant, Boulogne s’attache à redessiner ses liens avec la mer autour d'activités scientifiques : ainsi, Nausicaa est à la fois un pôle touristique et scientifique. C'est une tentative de développement de l'activité touristique boulonnaise portée par Guy Lengagne, maire de Boulogne de 1997 à 2003, ancien secrétaire d'Etat à la mer de François Mitterrand. Le projet est poursuivi et élargi ensuite avec l'extension du centre de la mer, de l'aquarium et les installations de recherche de l'Ifremer notamment. Cependant, la construction à Calais du Tunnel sous la Manche et la concentration sur cette ville du trafic ferry avec l'Angleterre a porté un coup terrible au trafic transmanche local. 

 

Zooms d’étude 

 

Zoom 1. Capecure, le 1er port de pêche européen, et l'estuaire de la Liane

La spécialisation de l’espace après la Seconde Guerre mondiale 

Capecure est un quartier économique et industriel important de l'agglomération boulonnaise, sur la rive gauche de la Liane. Il fait la jonction entre la zone industrielle d’Outreau (zoom 3) et le port de Boulogne. 

Capecure a connu une histoire mouvementée : quartier résidentiel dans les années 1930, il a été entièrement rasé lors des bombardements de la Seconde Guerre Mondiale, laissant place à de nouveaux projets. Charle De Gaulle déclare que "Boulogne devait devenir un grand port de pêche moderne", les terrains sont confiés à la Chambre de Commerce et d'Industrie. Aujourd'hui, il n'y a plus d'habitations dans le quartier : c'est un exemple de spécialisation fonctionnelle de la ville. Le viaduc Jean Jaurès construit en 1963 permet de relier cette zone d'activité aux quartiers résidentiels d'Outreau, du Portel et de Boulogne. Du fait de la puissance du jeu des marées qui dégage un marnage de 8 mètres de hauteurs, le port de pêche et le port de plaisance voient leurs bassins équipés d’importantes écluses. Sur cette image prise à marée basse, l’estran littoral - un terme qui définit l’espace alternativement couvert et découvert par le jeu des marées - est très large. 

Un ensemble portuaire tripolaire : plaisance, pêche/marchandise, ferry 

On distingue bien les trois ports sur l’image qui représentent une emprise au sol de 820 hectares. Le port de plaisance est à l'abri sur la Liane, accessible par les deux ponts qui permettent de relier rive gauche et rive droite vers le centre ville (zoom 2). On y distingue nettement les rangées de voiliers amarrés aux pontons. Les opérations de revalorisation urbaine y ont développé de nouveaux bâtiments, abritant en particulier le petit pôle de l’Université du littoral.  

Le bassin du port de pêche et de marchandises de Boulogne, se trouve à l’abri au sud du grand môle d’entrée. Il est inséparable du quartier de Capecure qui abrite aujourd'hui plus d'une centaine d'entreprises spécialisées dans les produits de la mer (merlan, maquereau, hareng, lieu noir...), de la transformation au conditionnement en passant par l'élaboration de produits alimentaires très variés. C'est ce quartier qui inscrit Boulogne comme le plus grand centre européen de transformation des produits de la mer. Il se caractérise par de multiples bâtiments techniques et industriels et représente un important pôle d’emplois. La « marée » y est traitée tous les jours et de très nombreux poids-lourds quittent régulièrement Boulogne pour alimenter la France et une partie de l’Europe occidentale en produits frais ou congelés. 

Enfin, à l’est, s’étendent deux grands bassins séparés par un vaste terre-plein et protégés de la Manche, et de ses houles et tempêtes d’Ouest/Sud-Ouest par la digue Carnot. Le transport de marchandises et le stockage sont des activités traditionnelles en perte de vitesse, car redirigées vers Dunkerque ; tandis que le trafic passager des ferries a été basculé sur Calais. Dans cet espace largement en friche ou sous-utilisé, le projet Capecure 2020 vise à trouver de nouvelles activités. 

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+ lieux repères

 


Premier port de pêche

 

 


Repères géographiques

 

 

 

Zoom 2. La rive droite de la Liane, entre histoire et avenir


projet Axe Liane
Projet Nausicaa

La ville de Boulogne compte neuf quartiers dont huit sur la rive droite, seul celui de Capecure se trouvant sur la rive gauche. On distingue sur l’image certains de ces quartiers par leur morphologie spécifique. Boulogne est une ville chargée d'histoire, entre passé et avenir.

La Vieille-Ville, appelée Ville-Haute car perchée à 60 mètres d'altitude, est entourée de remparts. Les anciennes douves ont été comblées et remplacées par une promenade, agrémentée d'hommages aux "Grands" de la ville, notamment l'égyptologue Auguste Mariette, et un boulevard. On y distingue les deux axes historiques, du cardo et decumanus,  qui relient les quatre portes d'entrée dans les remparts, qui se croisent au niveau de la place de la mairie. La vieille ville abrite la Basilique Notre-Dame, le beffroi, le château-musée, le palais impérial, le palais de justice et l'hôtel de ville. Elle rassemble donc toutes les grandes fonctions historiques.

La Ville-Basse est le centre-ville moderne qui correspond à un ancien faubourg remanié après les destructions très importantes de la Seconde Guerre Mondiale. Elle accueille plutôt des administrations, le théâtre et les rues commerçantes et fait le lien entre la Ville- Haute et la Liane. On y trouve aussi la gare principale de Boulogne.

Le quartier Saint Pierre correspond lui aussi à un faubourg réaménagé et abrite une antenne de l'université du littoral ainsi qu'une gare secondaire, celle des Tintelleries. Le long de la Liane, le long du Boulevard Saint Beuve, se trouvent des immeubles parallèles les uns aux autres et séparés par des maisons mitoyennes. Ces immeubles sont ceux de la reconstruction d'après-guerre, que l'on peut retrouver dans toutes les villes qui ont subi de lourds dégâts (cf. Le Havre...). Ce boulevard aboutit au centre Nausicaa, occupé par l'aquarium, la piscine mais surtout les installations de recherche de l'Ifremer et la seule plage de Boulogne, le reste de la côte étant occupé par le port et les zones d'activités.

Au nord de l'agglomération, le quartier du Chemin Vert rassemble des habitations de grand ensemble, construites dans les années 1950 pour pallier rapidement les destructions de la Seconde Guerre Mondiale. Aujourd'hui le quartier, classé ZUS, est en pleine rénovation dans le cadre de la Politique de la Ville : certains immeubles ont été détruits pour faire place à de nouveaux plus petits, des lieux d'activités ont été réintroduits.  Le quartier est en plein changement.

Le Projet "Axe Liane" amène d'importants travaux le long du fleuve. Les berges sont réaménagées en promenade, un éco-quartier est en cours de travaux pour remplacer des friches autour de la gare, de nouveaux logements ont été construits en bord de Liane, ainsi qu'un stade nautique. La Liane devient un trait d'union entre les différents quartiers qui la jouxtent, des passerelles sont créées pour relier ses deux rives. Le Projet « Nausicaa » a permis l'agrandissement de l'aquarium, la construction d'un immeuble sur un terrain très pentu (en cours sur la photo) et devrait se poursuivre par l'agrandissement du centre de recherche.


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La rive droite de la Liane

 

 


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Zoom 3. En remontant la Liane : un important pôle industriel

La Liane , qui se jette dans la Manche à Boulogne-sur-Mer, prend sa source à Quesques à environ 36 km de là, et traverse toute l'agglomération boulonnaise, ici les communes de Boulogne, Outreau et Saint Leonard. L’image montre clairement l'orientation industrielle de la vallée de la Liane, même si les berges de la Liane font l'objet d'un réaménagement en promenade bordée de quartiers résidentiels sur la rive droite.

Le long de la rive gauche s'étend une vaste zone industrielle s'étalant sur les trois communes, dont les activités sont largerment tournées vers la mer. Les entreprises présentes sont principalement des industries agro-alimentaires et la zone industrielle correspond à un trait d'union entre le foreland et l'hinterland du port de Boulogne. C'est pourquoi on distingue nettement les deux gares de triage et de marchandises de Boulogne, ainsi que le système routier permettant de rejoindre l'A 16 et donc les liaisons routières rapides vers la région parisienne mais aussi le Nord de l'Europe.

L’image présente également les signes de l'étalement urbain de l'agglomération, avec des quartiers résidentiels en lotissement sur les deux rives, à la jonction avec la "campagne" périurbaine et les premières exploitations agricoles. Les liserés forestiers occupent les pentes, souvent trop abruptes ici pour une mise en valeur réelle.

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La Liane

 

 


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Zoom 4. La côte sud de Boulogne, entre plages et falaises : un espace préservé



La côte sud de Boulogne alterne les plages de sable et les côtes plus rocheuses. L’image présente Le Portel, commune située au sud de Boulogne et qui accueille une partie des installations portuaires, Equihen-Plage et l'extrême nord d'Hardelot. Ce sont trois stations balnéaires à la clientèle plutôt régionale.

La grande plage de sable fin du Portel gagne du terrain. Elle est bordée au sud par une petite digue, appelée "Epi" construite à la fin du XIXème siècle. La station du Portel présente un urbanisme assez dense, avec des signes d'étalement urbain plutôt vers l'intérieur des terres, en raison des règles de la loi Littoral qui réglementent et limitent les constructions en front de mer.

On en retrouve aussi les répercussions à Equihen, réputée pour sa côte "sauvage", marquée par de petites falaises, mais surtout par un caractère rural et préservé. Les recommandations de la Loi Littoral se conjuguent ici à l'appartenance au Parc Naturel Régional des Caps et Marais d'Opale, qui freine l'expansion urbaine. La plage d'Equihen est limitée par des dunes végétalisées. On distingue bien un chemin de randonnée qui longe toute la côte.


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Côte sud de Boulogne

 

 


Repères géographiques

 

 

Documents complémentaires 

Site internet de la ville de Boulogne-sur-mer
https://www.ville-boulogne-sur-mer.fr

Site de la Communauté d’agglomération du Boulonnais
http://www.agglo-boulonnais.fr

Contributeur 

Stéphanie Fayolle, professeure en Classes préparatoires, Lycée Mariette,  Boulogne-sur-Mer