En plein océan Pacifique, Nuku Hiva appartient aux îles du Nord de l’archipel des Marquises. Avec ses 339km² de superficie, elle est la 2ème plus vaste île de Polynésie française après Tahiti située à un peu plus de 1.400 km au sud-ouest. Cette île haute, rude, sans lagon et d’origine volcanique est le chef-lieu de la circonscription administrative de la terre des hommes (« Henua Enana »). Son développement est lié à ses infrastructures portuaires, aéroportuaires, touristiques, numériques et à l’amélioration de son réseau routier.
Légende de l’image
Cette image de l'île de Nuku Hiva, située dans l’archipel des Marquises en Polynésie française, a été prise le 28 juillet 2019 par le satellite Sentinel 2A. Il s’agit d’une image en couleurs naturelles de résolution à 10m.
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L'image ci-contre présente quelques repères géographiques de l'île de Nuku Hiva.
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Repères géographiques
Présentation de l’image globale
Nuku Hiva : Une île de l’archipel des Marquises en Polynésie française
Une île habitée du bout du monde
Isolée au sein de l’immense Océan pacifique, Nuku-Hiva se situe dans l’hémisphère Sud (140° de longitude ouest et 10° de latitude sud). Elle appartient au territoire de la Polynésie française, qui comporte un ensemble d’archipels (Marquises, de la Société, des Tuamotu, des Gambier, des Australes) couvrant au total un territoire maritime équivalent à l’Europe.
Nuku-Hiva appartient à l’archipel des Marquises qui est le plus septentrional de la Polynésie française. Celui-ci est composé de deux groupes d’îles. Au nord se trouvent Nuku Hiva, qui avec 339 km2 est la seconde plus grande île de la Polynésie française après Tahiti, et les îles de Ua Pou, Ua Huka, Hatu Iti, Eiao, Hatutaa et Motu One. Au sud se trouvent les îles d’Hiva Oa, Tahuata, Fatu Hiva, Motane, et Fatu Huku.
Dans cette Polynésie orientale, Nuku-Hiva se trouve à 3.800 km de l’île de Pâques au sud-est, à 4.400 km d’Honolulu au nord (Hawaï), à 5.200 km de Los Angeles (Californie) au nord-est, à 5.500 km d’Auckland (Nouvelle Zélande) au sud-ouest et à 9.400 km de Tokyo (Japon) au nord-ouest. Éloignée, elle reste néanmoins proche - relativement, 1.000 km - de Rangiroa et de Hao, deux futurs pôles majeurs des Tuamotu-Gambier et de Tahiti, située à 1.400 km et capitale de l’archipel de la Société et de toute la Polynésie Française.
Du fait d’un peuplement récent, les paysages sont encore loin d’être anthropisés. Les dernières recherches estiment la découverte de l’archipel entre 800 et 850 après J.C., ce qui permet raisonnablement d’envisager la présence et l’occupation humaine sur l’île entre 850 et 1.000 après J.C. (site fouillé de Haatuatua au nord-est). L’anthropisation s’est ensuite poursuivie avec l’essor de sa société entre 1100 et 1400. L’arrivée d’étrangers à la fin du XVIIIème et au XIXème siècle a finalement modifié les logiques spatiales d’autrefois en installant plus durablement les hommes et les activités près des littoraux.
Au dernier recensement, l’île comptait 3.120 habitants, soit une densité moyenne de 8 hab./km2. Du fait des fortes contraintes des reliefs, ils sont répartis dans les cinq vallées principales : Taiohae au sud (2.183 hab.), Taipivai et Hooumi au sud-est, Hatiheu au nord-est et Aakapa au nord. Après avoir connu une sensible croissance démographique de + 11,5 % entre 2007 et 2012 du fait des migrations de « retour dans l’île », Nuku Hiva connaît depuis une stagnation (- 0,5 % entre 2012 et 2017). La moitié des émigrants marquisiens correspond à la classe d’âge 15-29 ans. Ce sont surtout les jeunes diplômés qui quittent l’archipel pour poursuivre leurs études à Tahiti (lycée et supérieur) et, ou pour y trouver un emploi. Si sa population est jeune avec 26 % de moins de 15 ans, le vieillissement de ses habitants accroît les besoins en services à la personne, notamment en infirmiers libéraux.
Une île tropicale volcanique entre terre et mer
Nuku-Hiva est marqué par une saison chaude et très humide durant l'été austral, qui s’étend de novembre à avril, et par une saison « fraîche » et plus sèche durant l'hiver austral, de mai à octobre. Les précipitations annuelles y sont importantes avec 1.200 mm par an, mais avec de grandes variations entre les versants au vent et sous le vent. Comme dans beaucoup d’îles, orientation, reliefs et étagements conjuguent leurs effets pour y multiplier les microclimats.
Posé sur un fond océanique de 4.000 m de profondeur, l’île est le sommet émergé d’une chaîne volcanique sous-marine longue de 350 km et orientée nord-ouest/sud-est. Son point culminant est le Mont Tekao qui atteint 1.224 m. D’une configuration globalement rectangulaire, elle est le résultat d’éruptions successives, la seconde ayant eu lieu dans le cratère de la première.
Comme le montrent très bien l’image et l’organisation des grandes lignes des reliefs, l’île est formée en fait de deux volcans emboités l’un dans l’autre mais dont il manque toute la partie méridionale. Nuku-Hiva est en fait un demi-volcan dont toute la partie sud a disparu. Cet effondrement produit une grande caldeira bordée au nord par d’importantes hauteurs mais ouverte vers le sud, là où s’implante Toovii - bien visible au centre de l’île - et se déploie la vallée principale de Taiohae, au sud-est de l’île.
Sur cette île volcanique tombant dans la mer, le littoral est très déchiqueté et ses falaises escarpées. Les bons sites littoraux et portuaires y sont donc rares (Taiohae, Baie du contrôleur), tout comme les plages d’ailleurs ; alors que les plaines littorales sont absentes. Ces contraintes expliquent largement les modalités de l’occupation et de la mise en valeur du territoire et des terroirs.
Ici, les planèzes et vallons qui parcourent ce paysage de montagne sont riches en espèces végétales, indigènes et introduites, et en volatiles avec en particulier le upe, ou carpophage des Marquises, et le kuku, ou ptilope de Dupetit-Thouars). Du fait de son isolement, l’île a généré un endémisme exceptionnel pour un grand nombre d’espèces marines (poissons, mollusques, crustacés). Les baies profondes sont parcourues par des raies mantas et léopards, des dauphins d’Électre, des orques pygmées et des requins-marteaux à festons.
Une île économiquement dépendante au développement touristique
Dans l’archipel des Marquises, Nuku-Hiva est l’île qui concentre le plus d’actifs et détient le taux d’activité le plus élevé, dans les secteurs public et privé. Mais l’essentiel des revenus de la population provient des transferts financiers publics : salaires, retraites et allocations d’un côté, chantiers publics, aide à la coprahculture... de l’autre
Parmi les secteurs économiques traditionnels représentés sur l’île, la pêche, l’agriculture, et l’artisanat garantissent des revenus satisfaisants. La pêche est réalisée en haute mer (thons obèses, bonites, espadons), près du rivage (poissons et langoustes) et sur les rochers (crabes, limaces de mer et oursins). L’agriculture est réalisée dans les fa’a’apu (potagers) de Terre Déserte et dans les vallées fertiles, permettant à l’île d’être le premier producteur de denrées agricoles de l’archipel. Enfin, son artisanat (sculpture sur bois et sur os, bijoux en graines, pani (mono’i marquisien), bouquet de kumu hei) est de plus en plus plébiscité par les visiteurs. La culture du coprah et la chasse sont quant à elles des activités qui font plus difficilement vivre ses habitants.
Aujourd’hui, des activités plus modernes – administrations publiques, construction, petite industrie, commerce, sylviculture - dynamisent son économie. Mais, c’est surtout le tourisme - nautique et vert - qui constitue une manne financière non négligeable pour l’île. D’ailleurs, elle reste la mieux équipée des Marquises en structures d’accueil avec dix pensions de famille et un hôtel classé.
Cependant, cette dynamique économique ne profite pas à tous. Le taux de chômage a pu atteindre 25,5 % en 2012, soit un des taux les plus élevés en Polynésie française (22 % en moyenne). C’est pourquoi, la Communauté de Communes des Îles Marquises (CODIM), créée en 2009, doit établir de nouveaux programmes d'actions pour que chaque habitant puisse y réaliser l’essentiel de son parcours de vie. Malgré tout, l’archipel des Marquises et ses élus pèsent peu dans des décisions d’aménagements prises à Tahiti, et Nuku-Hiva reste donc fortement dépendante de la capitale régionale.
Schéma d’Aménagement et réflexion prospective
Nuku-Hiva et son schéma d’aménagement de l’archipel des Marquises s’intègrent au Schéma d’Aménagement Général de la Polynésie française (SAGE). Les défis auxquels elle doit répondre à l’horizon 2040, sont ambitieux. Le premier consiste à positionner l’île dans son environnement régional au cœur du Pacifique, comme un acteur-clé - ou pour le moins influent - entre l’Asie et les Amériques.
Le second défi doit favoriser le développement économique de l’île à partir de ses atouts locaux pour lui permettre d’être plus autonome, de créer de l’emploi et d’inverser les flux migratoires vers Tahiti. Le dernier défi, repose sur le renforcement de Taiohae en équipements publics pour qu’elle devienne une véritable capitale d’archipel mieux articulée avec Tahiti.
Des projets structurants : liaisons aériennes et tourisme
Le premier projet d’envergure concerne les liaisons internationales aériennes de l’île. D’abord envisagé comme un aéroport de dégagement lors des alertes tsunamis et ou cycloniques, le projet définitif prend l’aspect d’une ouverture à l’international sous un format « régional » axé sur Hawaï, les États-Unis, et le Japon. Les travaux d’aménagements concerneront l’agrandissement de la piste existante et la création de bâtiments pour les services administratifs de l’État (Police aux frontières…) et du Pays (Douanes, Phytosanitaire, Direction des ressources marines…). La contrainte liée à la proximité immédiate de l’océan qui provoque une corrosion rapide des installations aéroportuaires sera bientôt résolu. L’archipel des Marquises et Nuku-Hiva sera aussi mieux desservi à partir de Tahiti grâce à l’augmentation des rotations permises par l’arrivée d’une nouvelle compagnie aérienne. L’utilisation occasionnelle d’un hélicoptère pour les évacuations sanitaires urgentes et les tournées administratives est également envisager.
Le second projet structurant concerne le tourisme, dont le potentiel est encore sous-exploité comparativement aux Îles Sous-le-Vent. Actuellement, il s’agit de développer un tourisme culturel et un écotourisme capable de valoriser la biodiversité, tout en intégrant une dimension éthique et éco-citoyenne. Mais le tourisme balnéaire représente aussi un vrai potentiel comme à Anaho au nord-ouest de l’île. De manière générale, il reste beaucoup à faire pour la promotion et le coût de la destination, la formation des prestataires locaux et l’amélioration de la qualité de structures d’accueils familiales. La maîtrise des impacts liés à la fréquentation touristique doit devenir une priorité : aménagements optimisés des points d’entrée touristiques, hôtellerie à faible impact paysager et environnemental, gestion des flux dans les villages et sur les routes et sentiers.
Par contre, le projet industriel « Marquesas Fisheries Project », qui devait créer à l’horizon 2020 une filière de thon frais via la mise en place d’une flottille de pêche, l’aménagement du port et une zone de carénage à Taiohae n’a pas abouti.
Une île entre préservation et valorisation de son patrimoine
Le projet de candidature des îles Marquises sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO est en cours et bien avancé. Souhaité depuis 1996, ce projet est porté de manière collective par les Marquisiens, la CODIM, le gouvernement de la Polynésie française et l’État. Il vise à la reconnaissance du patrimoine naturel et culturel de l’archipel des Marquises et à son rayonnement à l’échelle mondiale. Ce futur « bien mixte » à retenu trois sites de qualité sur l’île de Nuku-Hiva : le site archéologique de Paeke à Taipivai, le centre culturel de Kamuihei-Tahakia-Teiipoka à Hatiheu et l'ensemble terrestre de Nuku Hiva dont les monts Tekao-Oomu.
En attendant celui de l’UNESCO, certains acteurs souhaitent déjà obtenir pour l’île un label de qualité pour souligner son patrimoine matériel (artisanat) et immatériel (langue, tatouage, chants, danses, art oratoire) d’exception. La création d’une «marque collective», capable d’identifier l’origine géographique de l’archipel marquisien serait plus judicieuse et moins contraignante.
De même, le projet de créer une Aire Marine Protégée ("Te Tai Nui a Hau") qui couvrirait 430.000 km², soit plus de 60 % des eaux de l'archipel est en débat. Envisagée depuis 2012, cette AMP deviendrait la plus grande zone de protection de Polynésie française. Ayant pour objectif de mieux gérer et exploiter le milieu maritime des Marquises pour les générations futures, elle devrait faire cohabiter la pêche artisanale, la pêche industrielle et la ressource halieutique.
Concrètement, les eaux de Nuku-Hiva s'étendant jusqu’à 50 milles marins des côtes seront dédiées à une pêche artisanale exclusive (embarcations de moins de 12 mètres) pour préserver les pêcheurs d’une concurrence inéquitable. À l’avenir on pourrait donc voir définis des sites côtiers protégés, des sites classés au code de l’environnement, des Zones de Pêche Réglementée (ZPR), voir des sites de kahui (réserve). Déposé en juin 2018, le dossier - en attente d’une réponse gouvernementale - était déjà inscrit au Plan de Développement Économique Durable des Îles Marquises.
La faible pression touristique et démographique d’un côté, l’application des cinquante pas géométriques (anciennement « 50 pas du Roy ») de l’autre font que le littoral de Nuku-Hiva et des Marquises est très peu artificialisé. De ce fait, la protection de ce milieu naturel insulaire est une évidence. On rappelle que les îles des Marquises sont le troisième site d’endémisme du Pacifique, après Hawaii et l’île de Pâques, d’après l'Agence française de la biodiversité (AFB).
Zooms d’étude
Les marges du nord-ouest de l’île
Terre Déserte : un environnement rude au nord-ouest de l’île, entre dynamiques agricoles et modernisation du pôle aéroportuaire
Terre Déserte : un environnement rude. Nous sommes sur le demi-volcan bouclier de l’île. Les planèzes séparées par des ravins profonds sont identifiables. Une ligne de crête basaltique datée entre 4,52 et 3,83 millions d’années trace un arc de cercle qui fixe la limite Est de Terre Déserte. Culminant à 1.224 m., le mont Tekao fait figure de point de repère dans ce paysage de montagne. Ici, le relief est tourmenté, les canyons très abrupts et les vallées étirées.
Sous les effets d’un climat équatorial chaud et venté, les landes et brousses laissent entrevoir des sols latéritiques rouges. En nous éloignant du littoral et en gagnant de l’altitude, on découvre des prairies et une forêt sèche avec des toa, èva, puàtea. La vie sur le domaine territorial de Terre Déserte couvrant 9.000 hectares est rude, mais pas impossible. Aujourd’hui, 35 exploitants agricoles y sont installés et travaillent la terre - en moyenne 46 hectares - pour fournir des produits agricoles aux consommateurs de l’île. Une subvention allouée par l’État en novembre 2018 au projet de réhabilitation du réseau hydraulique de Terre Déserte garantit déjà un approvisionnement pérenne en eau. La mise en valeur des terres exploitables portant sur plus de 4.600 hectares, la promotion d’une agriculture durable et le développement de l’énergie éolienne sont les nouveaux défis de ce secteur géographique.
L’aéroport de l’île. Bien visible sur l’image, la piste d’aviation de 1.826 m de l'aérodrome territorial de Nuku A Taha, s'étale le long d’un littoral quasi-rectiligne. Valorisant un des rares espaces plans, c’est la porte d’entrée et de sortie de l’île. Inauguré en décembre 1979 et situé à l’opposé de la ville principale (Taiohae), il est desservi par Air Tahiti, l’unique compagnie aérienne locale pour les îles.
Comme dans de très nombreuses îles tropicales, les liaisons aériennes jouent un rôle majeur dans la connexion de ces territoires très isolés. Elles fonctionnent à deux échelles distinctes, celle de la Polynésie française et celle de l’Archipel des Marquises. Pour la première, l’aéroport organise le décollage et l’atterrissage de quatre vols par jour en direction de Papeete, située à 3 heures de vol, et d’Hiva Oa, via des avions de transport régional (ATR) d’une capacité de 48 à 68 places. Pour la seconde, l’aéroport de Terre Déserte organise aussi des vols domestiques pour les îles voisines comme Ua Pou et Ua Huka. Dans ce cas, les correspondances se font en Twin Otter de 19 places plus adapté à des pistes courtes. L'avion n’est donc pas aux Marquises un moyen de transport comme les autres, mais un lien inter-île essentiel permettant le désenclavement.
En augmentation, les flux de marchandises sont nombreux à transiter par ce spoke aéroportuaire régional, que ce soient les colis postaux, les fleurs, les produits réfrigérés, les produits vétérinaires, les médicaments ou les prélèvements biologiques. Les flux humains sont, eux aussi, en constante augmentation. Pour y répondre, l’extension de l’aérogare – réalisée en février 2019 - était devenue nécessaire. Les visiteurs locaux et étrangers - Européens et Nord-Américains principalement - ainsi que les rapatriés sanitaires (EVASAN) utilisent aussi cet équipement aéroportuaire. Vers 2040, avec le nouveau statut de l’aéroport, les liaisons régulières passagers et fret inter-îles seront également renforcées. D’ici là, les moyens liés aux Services de Sauvetage et de Lutte contre l’Incendie des Aéronefs (SSLIA) vont devoir s’améliorer.
Toovii : un vaste plateau d’altitude au centre de l’île, entre filière bois, élevage
Un espace forestier plus humide. Toovii, bénéficiant d’un climat plus humide, est identifiable par sa forêt de nuage qui décline toute la palette des verts. Cette dépression, issue d’un effondrement caldeirique, s’abaisse progressivement de l’ouest (900-800m) vers l’est (700m). Disséqué par les rivières, ce plateau de sédiments lacustres évoque plus un paysage suisse qu’un paysage tropical. Ici, l’hygrométrie moyenne est de 80 %, la pluviométrie très élevée (3.000 mm/an), les températures tropicales fraîches (19°C) et la brume fréquente.
Au nord du plateau, une flore « primaire » s’est installée. Cet écosystème forestier correspond à des plantes endémiques (makee, pimata, pua ènana) et indigènes (santal, bois de rose, noyer). Ces dernières espèces sont d’ailleurs exploitées par les artisans sculpteurs en bois d’ébénisterie. Des menaces pèsent sur cette biodiversité locale. Elles sont liées aux espèces envahissantes - animales (rats, insectes) et végétales (lantana, miconia) - et aux activités humaines comme l’a rappelé l’incendie de 2012 qui à brûlé 350 hectares à Moku Toto. Il semble donc fondamental de sauvegarder et de gérer de façon durable cette réserve forestière pour les générations futures.
Au sud du plateau, qui apparaît bien en vert foncé sur l’image, les falcatas, les jambosiers et les pins de caraïbes représentent la flore « secondaire ». Introduits dans les années 1970, les pins se sont naturalisés et s’étendent aujourd’hui sur près de 5.900 hectares. La canopée est assez haute (10-15 m de haut) et un sous-bois riche en fougères épiphytes, orchidées, mousses, lichens et fougères arborescentes se dresse devant l’homme.
Un important potentiel forestier. La mise en exploitation des pins de Toovii, le plus grand massif domanial du fenua, est inévitable. Mené depuis 2018 par un opérateur industriel privé, un grand projet consiste à structurer l’intégralité de la filière bois, depuis la coupe de l’arbre jusqu’à la distribution des produits finis. Le potentiel en matière d’agroforesterie sera ainsi valorisé (1.462 ha). Une production annuelle d’environ 4.000 m3 de bois d’œuvre et 9.000 m3 de bois de chauffe est attendue alors qu’actuellement moins de 1.000 m3 de bois sont sciés chaque année. Des constructions récentes en pin sont visibles à Tahiti : hangars (poutres, armatures), séchoirs à coprah, fare (charpentes, murs, planchers), poteaux ou palettes.
L’activité sylvicole représente donc pour l’île un réel potentiel avec le développement d’entreprises annexes et d'emplois (170 prévus). Il permettra de satisfaire les besoins du marché intérieur de la Polynésie française en bois et de limiter ainsi les importations en provenance de Nouvelle-Zélande, des États-Unis ou du Chili. Face à ce projet ambitieux, la population devra rester attentive aux actions de reboisement nécessaires pour restaurer les sols érodés par la déforestation, et les feux volontaires ou accidentels.
Un plateau d’élevage encore sous-exploité. Sur l’unique route de Toovii, l’homme cède parfois le passage aux bovins en liberté. La divagation de troupeaux sur la chaussée et dans les vallons rappelle l’économie traditionnelle de subsistance de certains propriétaires marquisiens. À Nuku-Hiva, l’élevage n’est pas organisé en filière du fait de l’absence d’abattoir aux normes sanitaires actuelles. Les animaux ainsi tués ne pouvant être vendus dans le circuit officiel (commerces, cantines scolaires), ils sont alors distribués dans les familles des éleveurs ou cédés à des clients demandeurs.
D’un point de vue environnemental, la question du surpâturage par les animaux herbivores et de l’érosion des sols se pose. Les layons et les pentes escarpées de Toovii sont également empruntés de jour comme de nuit par des chasseurs pour compléter leur garde-manger en chèvres et en sangliers. Les accidents pouvant arriver, des chemins d’accès doivent être mieux entretenus.
Un enjeu d’avenir : le tourisme vert. Au centre-est de l’image, on peut apercevoir une prairie avec une ferme et cinq bungalows qui servaient de pension de famille dans les années 2000. Ruinée par une mauvaise gestion et dévastée par de multiples pillages, cette friche touristique est symptomatique de l’instabilité touristique dans les archipels éloignés. Seul, l’élevage extensif d’équidés a survécu, se donnant ainsi le nom de « ranch ». Les chevaux utilisés comme moyen de transport sont vendus aux habitants et aussi achetés par des prestataires qui organisent des randonnées éco-touristiques dans la forêt. Cette localité reste encore le point de départ de nombreux trekking permettant de découvrir les falaises basaltiques d’Aakapa au nord et le cratère en trachyte de Keiaki au sud-ouest.
L’aménagement de chemins de randonnée d’intérêt communautaire et de pistes cavalières permettra aux amateurs d’astronomie et de nature de bivouaquer plus souvent autour du Grand Z, le chemin éponyme. Face à l’essor de la pratique du motocross, du quad et de l’E-bike, vélos à assistance électrique, dans la zone forestière, l’île devra aussi fixer les périmètres des espaces naturels à sanctuariser, bénéficiant d’une protection stricte, ou à préserver avec gestion des accès sous surveillance.
Un site de montagne à désenclaver. Dans les années 1980, il fallait 5 heures en moyenne par la route pour relier l’aéroport de la ville de Taiohae. Aujourd’hui, l’itinéraire de 46 km est parcouru en une heure à peine grâce à l’aménagement d’une traversière qui a nécessité quatorze années de travaux.
Cette route bétonnée et asphaltée est une réussite (virages en lacet), car elle a su s’adapter à la topographie difficile de l’île qui présente des pentes de 12 % à 16 % en moyenne. Toutefois, les 33,5 millions d’euros investis n’ont pas résolu les obstacles concernant la sécurisation des bordures par temps de pluie avec des risques d’éboulements et des glissements de terrains fréquents.
Les villages isolés et oubliés du Nord de l’île
Ces villages desservis par une piste-route plus ou moins praticable sont encore très peu peuplés. Ils sont situés dans des vallées sculptées par d’anciennes coulées de lave refroidies.
Aakapa : une population en attente d’aménagements. Le village est reconnaissable à la vue des aiguilles et des pics de basalte noir. Ici, les services sont rares : un bureau de poste, une salle polyvalente, un dispensaire, une centrale hydraulique qui fournit 80% de la consommation du village, une école primaire avec une classe unique à 7 niveaux et une église. Aucune construction n’est visible en bord de mer, à l’exception d’un débarcadère rudimentaire. Le paysage est plutôt dominé par l’impressionnante cocoteraie qui s’élance sur les flancs du fond de la vallée.
Le schéma d’aménagement des Marquises 2040 prévoit d’y consolider le débarcadère, qui subit régulièrement une forte houle, et de poursuivre la route reliant Aakapa à Hatiheu à l’est. Le bitumage de la voie, trop coûteux en entretien, a été abandonné au profit du bétonnage. Au niveau des équipements, la modernisation du matériel informatique scolaire est attendue pour que le principe d’égalité des chances soit respecté. Enfin, des opérations de régénération de la cocoteraie et une mise en valeur des vestiges archéologiques doivent se réaliser dans les années à venir pour fixer la population exerçant la coprahculture et permettre à ce lieu de devenir une destination touristique.
Pua : un hameau qui survit. À l’ouest d’Aakapa - passées les baies de Haapapani et de Hakaea, bien identifiables par les sables blancs sur l’image, et le plateau dénudé de Pahaatea à 309 m d’altitude - se trouve Pua. Habitée par seulement quatre familles, cette vallée étirée adjacente à Terre Déserte cumule des handicaps de développement. Toutefois, des améliorations en matière de communications maritimes et téléphoniques sont prévues.
Repères géographiques
Le Sud-Est de l’île et sa capitale, Taiohae
Une ville regroupant 75 % de la population de l’île, une baie au centre de flux maritimes dynamiques
Site portuaire, fret, pêche et croisiéristes. Au cœur d’une caldeira effondrée, la ville de Taiohae fait face à Ua Pou, une île distante de 50 km au sud. Sa large et profonde baie est protégée par deux îlots rocheux : Motu Nui à l’ouest et Mata Ua Puna à l’est. Son ouverture directe sur l’océan Pacifique lui permet d’être reliée aux flux humains et de marchandises de la région et du monde entier. Son site de mouillage idéal a vu au fil du temps plusieurs types de navires jeter l’ancre : santaliers, baleiniers, navires militaires, cargos, paquebots, bateaux scientifiques, voiliers et yachts privées bien visibles sur l’image.
Sur le terre-plein du grand quai, remblayé en 2011 à l’est de la baie sur l’image, on décharge deux fois par mois des conteneurs remplis de produits secs et frigorifiques en provenance de Tahiti. L’entrée au quai de navires de fret comme l’Aranui V et le Taporo IX est ainsi très appréciée des habitants comme des professionnels du commerce et des hydrocarbures. La question de la baisse du coût du transport maritime se pose car l’acheminement du fret depuis Tahiti a une forte répercussion sur le prix des marchandises en magasin. Avec l’Aranui, qui est aussi un navire de tourisme, c’est plus de 5.000 visiteurs par an qui viennent découvrir l’île avec 20 voyages annuels). L’Aranui VI, d’une capacité de 300 passagers et dont l’arrivée est prévue en 2022, sera quant à lui un navire uniquement de croisière.
À 16 mètres, en contrebas du promontoire de Fort Collet, le petit quai – ou « quai des pêcheurs » - voit débarquer chaque année des marins venus faire escale en Polynésie Française après avoir traversé le canal de Panama. Il est aussi le lieu où une vingtaine de paquebots - comme le Norwegian Jewel (2.376 passagers), le Ms Oosterdam (1.848 passagers) - font régulièrement escale lors de la saison touristique entre octobre à août. 17.000 croisiéristes américains, australiens, néo-zélandais débarquent chaque année le temps d’une journée. Ce tourisme nautique génère donc un besoin grandissant en transports touristiques et en personnel qualifié (individus en « polyactivité »). Quoi qu’il en soit, le commerce de détail, la petite restauration et les prestataires touristiques profitent ainsi des retombées économiques.
Des activités plurielles et des équipements structurants. Taiohae - qui concentre 75 % de la population de l’île - continue d’attirer les personnes venant des vallées et des îles proches (Ua Huka et Ua Pou). La construction de logements répond à cette croissance démographique et à la décohabitation des familles. Ici, l’emploi y est plus développé qu’ailleurs, et la concentration des activités est importante dans les quartiers de Hoata à l’ouest, Pakiu au centre et Patoa à l’est. La centralité urbaine de Taiohae est renforcé par le cumul des diverses fonctions indispensables au fonctionnement de l’économie et de la société insulaire : fonctions administratives, fonctions économiques et commerciales, fonctions sociales et éducatives, fonctions culturelles et de loisirs. Entre l’ouest et l’est de la baie apparaît une sensible spécialisation fonctionnelle des espaces.
Outre l’hôtel classé de 20 chambres, l’entrepôt de pirogues et le collège de Taiohae, l’ouest de la baie est principalement dédié à l’habitation et à la randonnée, avec la proximité de la vallée voisine d’Haeotupa. Le centre de la baie est dédié quant à lui aux services à la personne (épiceries-quincailleries, agence aérienne, d’assurance et bancaire, coiffeur, papeterie) aux activités sociales (salle polyvalente). On y trouve aussi la cathédrale Notre-Dame et une maison d’arrêt qui est la plus petite prison de France (5 détenus).
À l’est, sur le site de Tematapuaua au niveau du petit quai, on trouve un marché d’artisanat, une restauration locale et des étals où sont vendus les poissons, crustacés et mollusques frais. Mais surtout les principales fonctions administratives : résidence de l’Administrateur d’État, section détachée du Tribunal de première instance, bâtiments de la Subdivision administrative des îles Marquises, gendarmerie. Et le pôle médical de tout l’archipel. L’extrémité sud-est de la baie enfin concentre les activités plus industrielles : ancienne hélisurface, centrale thermique, industries, constructions et de réparations, centre d’éducation aux technologies appropriées au développement (CETAD), et le grand quai qui est un point névralgique de l’île.
Les nouveaux aménagements : internet par grand câble océanique, déchets. Avec l'augmentation des activités, des aménagements sont devenus essentiels. Depuis décembre 2018, Nuku Hiva est relié au câble sous-marin numérique et domestique (Natitua), qui lui-même est branché sur le grand câble océanique principal (Honotua) reliant Tahiti à Hawaï, branchée sur les Etats-Unis. Il assure à la population et aux visiteurs, et à neuf autres îles de Polynésie française, une navigation Internet haut débit après de nombreuses années de raccordement uniquement par satellite. Représentant un investissement de 55 millions d’euros, il permet de rompre le handicap de l’insularité et réduit la fracture numérique avec l’île de Tahiti. On peut dès lors envisager l’usage du numérique qui en sera fait : e-administration, télémédecine, télé-enseignement, espaces publics numériques (EPN), couverture téléphonique en 4G.
La commune s’inscrit aussi dans une politique volontariste de tri des déchets. La fin du ramassage traditionnel des détritus correspond à la mise en place de la trame verte souhaitée par la CODIM. L’ouverture du centre d’enfouissement technique (CET), crée en 2006 mais inauguré en 2019, ainsi que le projet de construction d'une déchetterie et de points d’apports volontaires (PAV) souligne les changements opérés.
Enfin, la Mairie continue ses aménagements récréatifs qui profitent à la population et aux visiteurs. À l’est de la baie, par exemple, le sentier de randonnée Tehaatiki permet d’accéder en toute sécurité à la Sentinelle, une vue panoramique sur toute la caldeira, Taiohae et l’océan Pacifique. Depuis 2016, un parcours de santé de 3 km - identifiable par ses statues en béton de 12 m de hauteur - est en voie va jusqu’au Fort Collet. Des pistes de marche à pied le long du front de mer devraient aussi s’aménager. De même, la réhabilitation du site ancestral de Koueva, déjà restauré en 2011 lors du festival des Arts des Marquises, est lancée, car ce haut lieu de l’histoire de l’île de Nuku-Hiva est aujourd’hui dégradé et envahi par la végétation.
Des projets ambitieux : économie bleue, économie verte. Les premiers concernent l’économie bleue. La ville réhabilite son petit quai et son front de mer afin d’accueillir des visiteurs de plus en plus nombreux. Les créations d’un terminal de croisières et d’un espace vert vont voir le jour. Le dispositif d'infrastructures de défense contre la mer avec enrochements le long de la côte va être renforcé. Cet aménagement conciliera protection du littoral et développement économique. D’autres projets liés à la mer sont en suspens comme le développement d’une filière semi-hauturière via des infrastructures portuaires plus performantes, et la création d’un pôle d’excellence pour valoriser le savoir-faire des Marquisiens dans le domaine de la réparation navale. La mise en place d’une navette maritime publique pour les îles du Nord des Marquises est aussi en réflexion.
Les seconds, concernent l’économie verte. Il faut que la ville songe à être moins dépendante des hydrocarbures importés et à innover dans les domaines de la transition énergétique. De même, la mairie doit s’efforcer d’assainir les eaux usées, de distribuer de l’eau potable de meilleure qualité (fontaines publiques) et d’appliquer une politique de protection des ressources en eau potable pour éviter des problèmes sanitaires majeurs. L’anticipation du changement climatique, annoncé par le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), doit aussi permettre à l’île d’envisager l’arrivée de potentiels réfugiés climatiques venant des îles des Tuamotu-Gambier.
Taipivai et Hooumi : des villages intégrés par l’étalement urbain de Taiohae
À l’est, la baie du Contrôleur est reconnaissable à ses trois anses. La première a servi de cadre à l'émission américaine de télé-réalité "Survivor" en 2001. La seconde, abrite le village de Taipivai habité par 416 personnes. La dernière anse à l’extrémité sud-est accueille le village de Hooumi.
Taipivai face au défi de la croissance démographique. Les habitations situées le long de la rivière, cohabitent avec le tohua inauguré en 2011 et les cultures plantées plus en amont de la vallée. La mairie et les services du village ne suffisent plus à satisfaire des jeunes attirés par l’animation de la ville voisine. Elle a d’ailleurs perdu 10 % de sa population entre 2012 et aujourd’hui au profit de Taiohae. Les 256 croisiéristes de l’Aranui, qui accostent au débarcadère chaque mois, sont pourtant une possibilité d’emploi. C’est ici, à Taipivai à 2 km au nord du village, caché par la forêt, que le site lithique de Paeke avec son meae - ou sanctuaire religieux - doit être classé par l’UNESCO. La valorisation de ce patrimoine de 3,2 hectares passera par une meilleure signalétique et la mise en place d’un sentier de découverte.
Hooumi et la nature sauvage. A l’extrémité sud-est de l’île, le village de Hooumi - enfermé par des falaises hautes de 50 à 200 m - fait face au cap Tikapo. La cinquantaine de villageois sont sculpteurs, tatoueurs, tresseurs de paniers, coprahculteurs, et parfois guides touristiques lorsqu’ils parcourent les crêtes du Nord pour rejoindre les baies d’Haatuatua et d’Anaho. Le cheval est le principal moyen de transport contrairement à Taiohae où l’automobile s’est imposée. Les futurs travaux d’aménagements du village portent sur le rehaussement des passages à gué, qui avec le temps deviennent dangereux.
Hakaui : une vallée encore sous-exploitée au sud-ouest de l’île
Ce hameau situé à 8 km à l’ouest de Taiohae est difficilement accessible. Pour s’y rendre il faut emprunter pendant cinq heures un sentier de randonnée plus ou moins tracé par des chasseurs à cheval ou bien louer un speed boat qui longe le littoral découpé. À Hakaui, la déprise démographique y est forte, le vieillissement de la population sensible, le travail à temps partiel fréquent.
Des parcelles permettent la production de denrées agricoles et une récolte de fruits tropicaux tels les citrons, pamplemousses, noni, mangues, bananes, papayes, pistaches, mape qui sont ensuite vendues au marché urbain. Développer une filière fruits et légumes par la mise en place d’un label AOP des Marquises et une certification bio des produits serait envisageable. Il serait possible également, dans les années à venir, de développer dans cet espace rural un agrotourisme avec des hébergements à proximité du fa’a’apu (potager). À Hakaui, la pêche est aussi pratiquée par certains Marquisiens du village. Alors que les toetoe (crabes), mama (limaces de mer), hatuke (oursins) se ramassent dans les creux des rochers, les langoustes et cigales de mer sont quant à elles pêchées à la main, de nuit, et souvent exportées à Tahiti pour la restauration des chaînes hôtelières de luxe.
Ce territoire est également fréquenté hebdomadairement par une centaine d’écotouristes. Ces derniers viennent admirer les aménités environnementales de la cascade de Vaipo située à 5 km au fond d’une vallée encaissée. Mesurant 350 m de haut, elle descend du plateau forestier de Toovii et est une des plus hautes chutes d’eau dans le triangle polynésien et dans le monde (202ème). C’est une chute d’eau temporaire en forme de queue de cheval situé au fond d’une faille et qui prend fin dans une vasque. L’écoulement qui prend fin dans une vasque comme les chutes de pierres sont aléatoires, dans cette ancienne vallée des rois. Des efforts d’aménagements sont attendus pour sécuriser le sentier impraticable lors de chutes de pierres ou de blocs et de fortes pluies.
Repères géographiques
D’autres ressources ou compléments
Dans le Pacifique Sud, vue générale sur la partie Nord de l'archipel des Marquises en Polynésie française (1400 km au Nord-Est de Tahiti).
Nuku Hiva est la deuxième plus grande île de Polynésie Française après Tahiti
Image en couleurs naturelles de résolution à 10m prise par le satellite Sentinel-2 le 28 juillet 2019.
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Cerveau M.-P., 2001, Les îles Marquises : insularité et développement, Bordeaux, Collection «Îles et archipels » n°31.
CODIM, Plan de développement économique et durable des îles Marquises (2012-2027), 2012.
Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF).
JOPF, Plan général d’aménagement révisé de la commune de Nuku-Hiva, arrêté du 22 décembre 2016.
Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) du fenua et le schéma d’archipel des Marquises, 2019.
René C. Maury, Gérard Guille, Hervé Guillou, Catherine Chauvel, Christelle Legendre, et al.. Géologie des Marquises : des volcans boucliers intra-océaniques effondrés issus d’un point chaud atypique. Géologie de la France, BRGM, 2014, pp.111-135.
Contributeur
Yoann Rottier, professeur d’Histoire-Géographie-EMC, Lycée Paul Gauguin à Papeete (Tahiti), Polynésie française