Lacanau-océan, une station aquitaine entre aménagements, érosion littorale et développement durable

En Nouvelle-Aquitaine, à 50 kilomètres à l’ouest de Bordeaux, Lacanau appartient au chapelet de stations balnéaires de la Côte d’Argent. Entre océan atlantique, dunes et forêt des Landes, cet ancien bourg rural est devenu une petite ville dominée par les fonctions touristiques et résidentielles. Elle cherche à trouver un équilibre conciliant développement touristique, urbanisation, préservation des milieux naturels et gestion des risques (érosion côtière, feux de forêt). Appartenant à un des secteurs littoraux les plus menacés par le recul du trait de côte, la station doit nécessairement prendre en compte les enjeux naturels dans ses stratégies d’aménagement et de développement durable.


 

Légende de l’image

 

Une station littorale du sud de la côte atlantique, au cœur d’une forêt dunaire. Cette image a été prise par un satellite Pléiades le 31/07/2014. Il s’agit d’une image en couleurs naturelles, de résolution.

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Repères géographiques

 

 

 

Présentation de l’image globale

Lacanau-océan, une station littorale entre terre et océan atlantique

La commune de Lacanau d’une superficie de 214 km² se divise aujourd’hui en trois entités urbaines, ou quartiers : Lacanau-ville, chef-lieu historique de la commune, à l’intérieur des terres, les quartiers du lac et, enfin, Lacanau-océan, la station balnéaire.
Sur cette image sont présentés la station de Lacanau-océan et le quartier Carreyre au nord-ouest du lac. Lacanau-ville, non visible sur cette photographie, se situe à environ 8 km à l’est de Lacanau-Océan. Lacanau-océan est une extension ex-nihilo de Lacanau-ville. Elle est reliée à celle-ci à l’origine par un chemin forestier, puis par une voie ferrée (fermée en 1954) et par une route, la RD6 (au nord).

Cette image de Lacanau-Océan peut être divisée en quatre espaces bien différenciés s’étendant d’ouest en est :
•     la façade océanique marquée par une bande continue de plage sableuse ;
•    un linéaire urbain dense en front de mer ;
•    une extension urbaine, vers l’intérieur des terres, au maillage plus aéré, mêlant petits ensembles collectifs et maisons individuelles plus ou moins groupées ;
-    et de part et d’autre de la station, une forêt dunaire.

À ces quatre ensembles, il faut associer, à l’est de Lacanau-océan, une unité pavillonnaire isolée, le quartier Carreyre, qui borde le lac.

Une implantation progressive liée au tourisme

L’attractivité de Lacanau-océan s’explique en grande partie par sa structure littorale qui s’inscrit dans le cordon des grandes plages sableuses du littoral aquitain. Celui-ci s’étend sur un linéaire de près de 240 km, dont 16 km pour Lacanau, un cas exceptionnel en France et en Europe. Ces anciennes zones répulsives, car marécageuses et insalubres, ont été très progressivement domestiquées à partir du XVIIIe siècle, et surtout au XIXe siècle, par l’implantation d’une végétation forestière.

Les premières constructions canaulaises, apparues au début du XXe siècle le long de la plage, répondent alors à la demande touristique d’amateurs de paysages océaniques puis des premiers baigneurs. Commerces, hôtels, chalets (nom donné à des villas souvent de style mauresque) et résidences s’installent et en 1920 Lacanau obtient le statut de station balnéaire dans l’annuaire départementale de Gironde. 

Dans les années 1960, d’importantes opérations d’aménagement, en large partie impulsées par l’Etat, accroissent et répondent à une attractivité de plus en plus grande du lieu. La station s’étend progressivement vers l’est, sur la forêt. L’aménagement côtier est en effet alors encadré par la MIACA, Mission interministérielle d’Aménagement de la Côte Aquitaine. Il s’agit de capter une partie du flux touristique orienté vers l’Espagne en menant des projets immobiliers encadrés, répondant à la fois à la demande touristique et à un respect des espaces naturels.

En 1980, l’inauguration du golf témoigne d’une nouvelle orientation touristique de la station. Elle se tourne vers une offre d’activités récréatives et sportives qui n’a cessé de se développer depuis. Terrains de tennis, gymnases, pistes cyclables (notamment la vélodyssée), parcours de randonnées (le GR8), accrobranche..., essaiment au milieu des lotissements construits au sein de la forêt. Différents logements - du pavillon à la résidence, de la villa standard à celle de haut standing - ouvrent l’accès de la station à différentes classes sociales. L’activité sportive est aussi importante, voire essentielle côté plage. La houle nettement visible sur l’image rappelle que l’Océan atlantique et ses puissants rouleaux font de Lacanau un lieu majeur pour les surfeurs et autres amateurs de sports de glisse.

Une nécessaire prise en compte des enjeux naturels dans un des secteurs littoraux les plus menacés par l’érosion

Si les vagues canaulaises attirent, elles sont aussi les architectes naturels du rivage. L’action des houles, majoritairement d’orientation ouest et nord-ouest, érode le littoral. Cette érosion est un phénomène naturel, mais qui s’est accéléré depuis les dernières décennies. Il se matérialise actuellement par un recul moyen du trait de côte d’un mètre par an. Le phénomène est donc d’importance. Il a un sensible impact sur les dynamiques du trait de côte. Ainsi, les grandes tempêtes de l’hiver 2013-2014 ont entraîné un recul majeur, de 10 à 20 mètres d’ampleur. Si ce recul avait été anticipé, il n’était pourtant prévu qu’en 2040, témoignant ainsi de la fragilité de certaines projections. 

Des travaux de plus en plus conséquents (rechargement de la plage en sable, constructions d’épis rocheux, enrochements longitudinaux...) et de plus en plus couteux ont été entrepris dès 1976 pour prévenir ce recul, sans véritable réussite.

L’étroitesse actuelle de la plage, visible sur l’image, explique que Lacanau-océan est aujourd’hui identifié comme l’un des secteurs les plus menacés du littoral aquitain. Lacanau fait partie des sites pilotes retenus en 2012 par le Ministère de l'Écologie dans le cadre de la stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte mettant en place des scénarios d’anticipation et de prévention.

La politique actuelle de prévention préconise deux directions, l’une traditionnelle visant la protection du site, l’autre de nature exceptionnelle et encore largement inédite visant l’adaptation (cf. opération de relocalisation dans la commune de Vias, dans l’Hérault, en 2017).
Cette dernière repose sur deux piliers.  Premièrement, une lutte active avec la poursuite d’une ingénierie côtière assurant le maintien et la construction d’ouvrages de protection, envisagée à moyen terme (2050).
Deuxièmement, une relocalisation stratégique des biens et des activités, envisagée à plus long terme (2100) sous couvert d’une acceptation de cette solution par les différents publics concernés et d’une évolution nécessaire des dispositions juridiques au plan national qui rendent actuellement impossible une action publique et ce à un coût acceptable.

Plusieurs outils d’information, de communication, de suivi et de réflexion ont d’ores-et-déjà été mis en place dans cette logique prospective visant à croiser les acteurs (comme un forum annuel d’information, un observatoire du littoral canaulais). Il s’agit de protéger un lieu et la représentation de celui-ci, lui assurant son attractivité.

La forêt dunaire, enjeu économique et environnemental

Cette attractivité de Lacanau ne peut plus se réduire aujourd’hui à sa seule plage. Le littoral canaulais se définit au travers du triptyque « océan – forêt dunaire – lac ».

La végétation est une composante majeure de l’image. La forêt occupe en effet 80 % du territoire de Lacanau. Plantée à la fin du XVIIIe siècle, elle assure la fixation du cordon dunaire et participe de l’assainissement des zones marécageuses.

La forêt de Lacanau appartient au vaste massif forestier des Landes de Gascogne qui couvre environ un million d’hectares, ce qui en fait le premier massif forestier d’Europe occidentale. Si la forêt y est ancienne ; elle doit son développement majeur à Nicolas Brémontier, un ingénieur qui encourage la plantation de pins pour maintenir les dunes, puis à Jules Chambrelent, un agronome qui milite pour l’assèchement de la plaine landaise. À partir de 1857, Napoléon III oblige les communes à assainir les terrains en les végétalisant. Le massif forestier s’accroit alors considérablement et devient un véritable atout économique.

L’activité sylvicole canaulaise, traditionnellement liée à l’exploitation de la résine des pins, a aujourd’hui évolué : exploitation pour première transformation locale de sciage, usines de papeterie et de carbonisation (non visibles sur la photographie).

La forêt est davantage aujourd’hui un patrimoine naturel qu’il s’agit d’entretenir et de préserver. Les opérations de reboisement, de dépressage, de coupe ou de débroussaillage sont assurées par la commune ou l’Office National des Forêts (ONF). Le massif reste en effet vulnérable aux intempéries (comme la tempête de 2009) et aux incendies.

Un PPRIF (plan de prévention des risques prévisibles d’incendies de forêt) a été élaboré dès 2004 et approuvé en 2009. Il conditionne certains travaux d’aménagement, l’entretien des massifs forestiers, la mise en place d’un plan de sauvegarde... Il a fait l'objet en 2010 d'une pétition adressée à la commune de la part de nombreux sylviculteurs et propriétaires fonciers impactés dans leurs pratiques et leurs projets.

Sur la station, l’omniprésence de la forêt dunaire et sa protection ont assuré la pérennité de l’attrait de Lacanau-océan à mesure que les représentations du tourisme balnéaire ont évolué. Elle participe aujourd’hui à l’atmosphère de quiétude des lieux, devient un écrin naturel pour les habitations et les activités et offre une attractivité plurisaisonnière à la station.

À une urbanisation en front de mer au maillage dense a donc pu succéder un aménagement maîtrisé, réconcilié et durable avec l’environnement. Lacanau-océan ne se conçoit pas comme une rupture entre un océan-plage touristique et un arrière-pays rural, forestier et isolé, mais davantage comme une interface entre ces deux milieux. De même, il ne s’agit plus de lutter contre les dynamiques naturelles, mais de les accepter et de les intégrer pour repenser les aménagements du territoire et ainsi en garantir sa pérennité.

Zooms d’étude

 



Le front de mer : érosion, adaptation, aménagements

Cette image témoigne d’un front de mer densément bâti où l’artificialisation linéaire du XXe siècle a cherché à domestiquer la nature et qui aujourd’hui se trouve menacé par les dynamiques naturelles.

Au nord-ouest, le centre historique de Lacanau-océan, inauguré en 1906, se reconnait à son plan parfaitement géométrique avec deux carrefours rayonnant en étoile, desservant un bâti mitoyen. Des parkings en front de mer sur le boulevard de la plage jouxtent ce centre historique et commercial. Leur densité, certes maîtrisée, et leur localisation rappellent l’importance d’une population touristique non permanente en saison. Lacanau peut accueillir jusqu’à 100 000 personnes par jour en été - 70 000 en moyenne - alors que la commune ne compte environ que 4 800 habitants permanents.

Au sud de ce cœur historique, toujours en front de mer, apparait l’opération immobilière Océanide. Elle est composée de trois grandes barres d’immeubles, d’une promenade piétonnière et est complétée par quelques résidences au sud. Construite dans les années 1970, cette zone suit le développement d’un tourisme de masse où la vue sur mer est un critère essentiel.

L’extension de la station se poursuit ensuite vers l’est, à l’intérieur des terres, avec notamment des rues aux formes arrondies, épousant la topographie dunaire et un maillage qui se veut de plus en plus aéré.

Face à l’Océan atlantique, l’étroitesse de la bande de plage témoigne du recul du trait de côte. Les épis - ouvrages transversaux de protection, construits dès 1986 au sud du front de mer, en 1992 au centre et agrandis à intervalles réguliers - ont été durement touchés par les tempêtes de 2013-2014 : ils n’apparaissent plus sur l’image actuelle.
 
Les enrochements et perrés successifs, ouvrages longitudinaux de protection, se devinent le long du front de mer sur 1,3 km. Ils côtoient la maison de la glisse (lieu dédié notamment au surf, situé dans le prolongement nord des parkings front de mer) et se prolongent jusqu’au poste de secours (petit rectangle gris à l’extrémité sud de la ligne des parkings). Ces infrastructures publiques en dur pourraient à terme s’effacer pour assurer la mise en place d’ouvrages de protection et être remplacées (le poste de secours et la maison de la glisse) par des structures démontables évolutives. Un périmètre de vulnérabilité de 25,9 hectares, incluant 1 200 logements (soit 20 % des résidences secondaires) et une centaine de commerces a été établi.

Les taches sombres visibles le long du restaurant le kayok (rectangle blanc à côté du poste de secours, autre bâti vulnérable) ainsi qu’aux extrémités sud et nord de l’image (entre les zones urbaines et la plage) témoignent d’une stratégie de protection souple de la dune avec une végétalisation adaptée et la pose de ganivelles pour limiter l’érosion notamment éolienne.

 

 



La forêt dunaire : une large mise en valeur

Autour de Lacanau, la forêt dunaire occupe un vaste espace. Cette image de la dune des Sauviels montre une végétation où la densité des peuplements forestiers, très majoritairement des pins (et plus rarement quelques feuillus), est disparate.
L’ordonnancement principalement calibré et aligné des plantations témoigne d’une forêt anciennement aménagée et toujours exploitée. Un suivi et un entretien régulier réalisés par les particuliers, la commune et l’ONF se poursuivent. Un espace de couverture végétale au centre côtoie des espaces boisés ou en cours de reboisement. Au sud-est, une éclaircie dunaire témoigne de la nature sablonneuse du sol.

Pour pallier au risque majeur d’incendie, différents dispositifs sont visibles sur cette photographie où le PPRIF de Lacanau a défini des zones de danger d’aléa faible ou moyen avec une bonne défendabilité (sud-ouest de la photographie) et des zones d’aléa moyen (centre et est de la photographie). Peuvent notamment être identifiées, en oblique, des percées forestières servant de pare-feu (pare-feu de l’Alexandre au nord-est et pare-feu du Huga au sud). Un réservoir d’eau est également visible (petit cercle) à 500 mètres au nord de l’ensemble bâti, le long du chemin forestier. Enfin, l’héliport (carré clair au sud de la photographie) peut participer au dispositif sécuritaire, sans pour autant être voué à ce seul usage.

L’héliport appartient au quartier du Huga, en partie visible au sud-ouest. Ce quartier constitue l’entrée de la station balnéaire et se trouve en bordure de la RD6. Une petite zone d’activités industrielle et artisanale, reconnaissable aux formes rectangulaires allongées, s’est implantée dès 1976. Elle participe d’une diversification des activités économiques, sans pour autant contrebalancer la dominante touristique de Lacanau-océan. En prolongement, un ensemble de logements mitoyens construit en 2003 permet à une population aux revenus modérés de s’installer à Lacanau. Le camping des jardins du littoral - en partie découvert, en partie en sous-bois - propose environ 180 emplacements. Enfin, une aire de service pour les camping-cars d’une capacité de 125 places est visible au sud-ouest de l’héliport.

 

 



La ZAC de l’Ardilouse

Cette photographie présente la partie sud de la ZAC de l’Ardilouse, zone d’aménagement concertée construite entre les années 1980 et 2000. Ce projet, encadré notamment par la MIACA, répond à la volonté d’établir une activité touristique permanente en cohérence avec le milieu naturel, formant un trait d’union entre l’océan et le lac.

La photographie met en évidence la diversité du parc immobilier : habitat individuel groupé et mitoyen (nord-ouest), résidences (sud-ouest), habitat pavillonnaire plus clairsemé (ouest). Ces hameaux urbains s’entremêlent autour des parcours du golf international qui serpentent au travers de la forêt.

Le golf, dont on distingue ici plusieurs parcours, est une activité praticable à l’année, assurant le maintien d’une activité touristique plurisaisonnière, comme le sont le tennis (terrains de tennis du pôle de l’Ardilouse à l’ouest, non visibles sur la photographie) ou l’équitation. Au sud-ouest de l’image, on distingue en effet un ensemble bâti tronqué formant un fer à cheval. Construit en 1993, il s’agit d’une partie du village cheval, centre équestre, comprenant un hôtel avec restaurant, spa, salles de séminaires, et un hôtel sous forme d’appartements et de maisons. Aujourd’hui, le village cheval est devenu Vital parc et les activités ont été repensées pour répondre à la demande d’une nouvelle clientèle.   

Un peu plus au nord, la résidence de tourisme Pierre et Vacances s’organise en arc autour d’une piscine extérieure. Il est prolongé par un ensemble de petits collectifs et un habitat individuel groupé.

La densité relative du bâti à l’ouest de l’image s’étiole à l’est. Au nord, un ensemble d’habitats individuels - aux plans divers, avec ou sans piscine - forme plusieurs lotissements. Au sud-est, les villas cossues de l’Eden Park - au plan identique, avec piscine privée - forment un des derniers aménagements à Lacanau-Océan. Réalisé au début des années 2000, le projet rappelle le nouvel urbanisme des gated communities américaines et témoigne de la montée en gamme de l’offre résidentielle.  

L’ensemble est relié à l’océan par un réseau de voies accessibles en voiture comme en vélo. La pénétrante, visible au nord de l’image, assure une desserte vers Bordeaux (en rejoignant la RD6) et les autres villes périphériques.

 

 



Le hameau Carreyre

Le quartier Carreyre, un des six hameaux qui bordent le lac de Lacanau, est un territoire essentiellement résidentiel qui doit son existence à la quiétude du lieu et qui entretient un rapport intime avec l’environnement lacustre.

Jusque dans les années 1950, seules quelques maisons-cabanes forestières parsemaient très ponctuellement un espace resté relativement sauvage en bordure du lac.
Les premiers habitats précaires ont laissé place à un habitat en dur embourgeoisé (taille des maisons et des parcelles, présence des piscines) et qui a été autorisé dans un espace limité et étroitement encadré.

Les constructions (groupées ou diffuses) se nichent d’abord autour du lac, structurées par une avenue (la RDE 6) et forment ensuite un lotissement bordé au nord-ouest par le pare-feu du lion. Le PPRIF, les lois littoral et Alur encadrent et limitent fortement les possibilités de densification.

L’habitat est pavillonnaire et forme un ensemble de résidences secondaires à l’ambiance familiale. Les commerces et services sont absents. Les équipements publics sont rares (un château d’eau, le rond blanc le long du pare-feu, au nord-ouest du hameau ; des parkings à bateau sur les rives du lac). La présence de bateaux de taille moyenne sur le lac et accostés sur le rivage témoignent de l’attrait de ce lieu. Il s’agit d’amateurs de pêche, du paysage, de sa faune et de sa flore.

 

Contributeur

Isabelle Crevisy, Professeure au lycée Gustave Eiffel, Bordeaux