18 Décembre 2015

Galileo : lancement des 1ers services en 2016

Jeudi 17 décembre 2015, les 11e et 12e satellites de la constellation Galileo se sont séparés 4h après leur décollage de Kourou à bord d'une fusée Soyouz. Ils sont dorénavant sous la responsabilité d'une équipe conjointe CNES/ESA opérant depuis Toulouse. Objectif : aller encore plus haut !

Jeudi 17 décembre 2015, à 16 h 39 min 56 s, les 11e et 12e satellites de la constellation Galileo se sont séparés — en bons termes — à 22 522 km d'altitude. Ils doivent maintenant rejoindre leur position finale à 23 222 km d'altitude. Pour ce faire, ils vont obéir au doigt et à l’œil du ''CNESOC'', une équipe mixte constituée d'une quarantaine d'ingénieurs du CNES basés à Toulouse et d'une vingtaine d'ingénieurs du Centre européen des opérations spatiales (ESOC) situé à Darmstadt en Allemagne. Chaque centre intervient à tour de rôle pour le pilotage des mises à poste des satellites du système de navigation à couverture mondiale de l'Union européenne. Et cette fois-ci, c'est au tour de Toulouse !

Durant 10 jours, le CNESOC va vérifier le bon fonctionnement des équipements et sous-systèmes vitaux des satellites ; les mettre dans leur configuration nominale de vol en pointant les antennes de la charge utile vers la Terre ; leur envoyer les commandes pour qu'ils se mettent chacun à ''dériver'' afin de rejoindre leur position assignée au sein de la constellation Galileo. Objectif : avoir au final un angle de 40° entre les 2 satellites sur une orbite à 23 222 km d'altitude. 

Le 27 décembre 2015, le CNESOC confiera les ''rênes'' des 2 satellites au centre de contrôle Galileo basé à Oberpfaffenhofen (Allemagne) tandis que le Centre de l'ESA de Redu (Belgique) testera leur charge utile. Mais après 21 jours de dérive, le CNESOC interviendra de nouveau afin de réaliser les manœuvres d'arrêt de dérive puis de positionnement fin (inférieur à 5 m). 

QUOI DE NEUF AVEC CES 2 SATELLITES EN PLUS ? 

Le nombre de satellites en orbite est bientôt suffisant pour offrir un premier niveau de service Galileo

indique Gaël Scot, responsable navigation au CNES.

Les services initiaux de Galileo nécessite en effet au moins 10 satellites opérationnels. Et avec les 11e et 12e satellites, 9 satellites seront bientôt mobilisables – le 4e satellite n'étant plus actif pour cause de défaillance technique, et les 5e et 6e satellites étant positionnés sur une orbite trop basse. Vivement le lancement de ''4 satellites d'un coup'' en octobre 2016 à bord d'une Ariane-5 customisée !



Décollage de Soyouz, jeudi 17 décembre 2015, au Centre spatial guyanais. Crédits : ESA/CNES/Arianespace/Optique vidéo du CSG.



A terme, la constellation Galileo sera composée de 30 satellites disposés sur 3 orbites différentes. Crédits : ESA-P. Carril.



Salle de contrôle Galileo au CNES de Toulouse. Crédits : CNES/GRIMAULT Emmanuel, 2015.

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