Selon la formule d’Hérodote, « l’Égypte est un don du Nil ». Seul fleuve parcourant le territoire dans un axe sud/nord, il organise toute la vie du pays au milieu d’un vaste désert, le Grand Sahara. En effet, 96 % du territoire égyptien est désertique. La vallée du Nil occupe 4 % de sa superficie et concentre 95 % de la population. La ressource en eau est donc ici vitale pour les populations et les activités économiques. Ce fleuve fournit aussi une énergie indispensable au développement du pays depuis la construction du premier barrage d’Assouan. Dès lors, l’Égypte n’est-elle pas devenue « un don du barrage » (Alain Gascon, 2015) ? Outre le développement des surfaces agricoles irriguées dans la vallée, l’hydro-électricité a permis un développement urbain et industriel. Mais ce fleuve se déploie sur un très vaste bassin hydrographique transnational. Et si l’Égypte a pendant longtemps été la seule hydro-puissance de cette vallée, elle doit aujourd’hui faire face aux défis posés par le développement de barrages en amont (Éthiopie) qui jouent sur l’alimentation de ses propres barrages. C’est donc dans un contexte de changement global que l’Égypte s’ouvre à de nouvelles productions énergétiques (solaires) afin de réduire sa dépendance. Le complexe du barrage d’Assouan est aujourd’hui au cœur de cette recomposition de la puissance énergétique égyptienne.
Légende de l’image
Cette image a été prise par le satellite Sentinel-2 le 20 juin 2019. Il s’agit d’une image en couleurs naturelles de résolution native à 10m.
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Repères géographiques
Présentation de l’image globale
Le barrage d’Assouan, symbole d’une hydro-hégémonie aujourd’hui contestée
A travers le Grand Sahara : Le Nil, entre deux déserts
Malgré la luminosité du désert, l’image Sentinelle montre ici le complexe du barrage d’Assouan (ancien barrage et nouveau ou haut barrage) sur le Nil, en Haute Égypte. Dans cette partie nord-est du Sahara, la couleur jaune du désert, à l’ouest du Nil, représente un désert de sable, le Désert Libyque. À l’est du Nil, la couleur orangée renvoie au Désert Arabique, un ensemble de massifs entrecoupés de vallées. Le Nil, sur cette image, est situé entre 80 et 100 mètres d’altitude. Il sépare deux ensembles topographiques bien différents. Le Désert Arabique surplombe la vallée à plus de 200 mètres d’altitude et s’élève vers une chaîne de montagnes dominant la Mer Rouge, alors que le Désert Libyque forme ici une dépression à environ 200 mètres d’altitude.
Entre les deux déserts, les habitants de l’agglomération d’Assouan - qui regroupe 290 000 habitants - connaissent un climat désertique chaud, hyper-aride, où les températures moyennes maximales sont constamment supérieures à 40°C et les précipitations moyennes de 0 mm par an.
Le Nil, long de 6771 km, suit un écoulement Sud/Nord et est issu de la rencontre du Nil Blanc qui apporte 30 % des eaux du débit du Nil égyptien, et du Nil Bleu qui apporte 70 % des eaux. C’est ce dernier, le plus puissant, qui alimente donc essentiellement le Nil égyptien. Le bassin se partage entre onze pays : la Tanzanie, le Kenya, le Burundi, le Rwanda, l'Ouganda, la République démocratique du Congo, l'Éthiopie, l'Érythrée, le Soudan, le Soudan du Sud et l'Égypte. Avec un débit moyen de 2830 m3/seconde à Assouan, le Nil n’est déjà plus un fleuve très puissant du fait des prélèvements effectués par l’évapotranspiration à l’amont de l’Égypte. Il dispose cependant encore d’assez de force pour arriver jusqu’au Caire puis au delta du Nil.
Le premier barrage d’Assouan : un héritage colonial sur le site de la 1ère cataracte
Avant la construction du haut barrage d’Assouan sur le site de la première cataracte, un premier barrage, financé par les Britanniques, a été mis en service (zoom 1) juste en amont de la ville, en 1902. L’objectif était alors de permettre l’irrigation des champs de coton, cultivés par les populations locales, afin d’en exporter la production brute au Royaume-Uni. Une fois le coton tissé, les tissus étaient exportés en Égypte.
Aujourd’hui, ce barrage poids de 36 mètres de hauteur, large de 1950 mètres, est équipé de 11 turbines, produisant 592 MW, pour une production hydroélectrique régionale. Il permet aussi la régulation du haut barrage lors des fortes crues.
Le barrage et le Lac Nasser : une construction « pharaonique » symbole de la Guerre froide
Avant la construction de ce barrage, les crues du Nil permettaient la fertilisation des sols de la vallée et l’agriculture. Cependant, l’augmentation rapide de la population imposa un nécessaire contrôle des crues du fleuve pour protéger les populations, les champs de coton et produire de l’électricité.
En 1954, Nasser décide de lancer la construction d’un nouveau barrage à Assouan (zoom 1) en complément de l’ancien (zoom 2). Pour le financer, il se tourne vers la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et vers les États-Unis. Le Royaume-Uni et les Etats-Unis acceptent d’aider l’Égypte sur le plan technologique et financier afin de conserver leur influence sur le pays. Cependant, le contexte de la crise de Suez en 1956 change la donne rapidement. L’Égypte nasserienne se rapproche de l’URSS et les investisseurs occidentaux se retirent. La nationalisation du canal de Suez et l’aide soviétique permettent alors à Nasser de financer les travaux du barrage, de s’émanciper de l’Occident et de présenter le projet comme une source de fierté nationale, tout comme les constructions pharaoniques. Le barrage est inauguré le 15 janvier 1971, par Anouar al-Sadate et le président du Soviet suprême de l’URSS Nikolaï Viktorovitch Podgorny après 11 ans de travaux.
Une construction « pharaonique » en débat
Les bénéfices du haut barrage sont nombreux, mais de moins en moins perceptibles. Tout d’abord, il a permis la protection du pays contre les crues dévastatrices et les sécheresses, avec pour corollaire, un développement de l’agriculture de + 50 % en 20 ans et un triplement des surfaces cultivées par irrigation. Par ailleurs, une nouvelle industrie de la pêche a pu se développer autour du Lac Nasser. Enfin, la part de la production d’hydroélectricité dans la production totale n’a cessé de décroître en raison des besoins d’une population de plus en plus nombreuse. Si à l’origine le barrage fournissait 50 % des besoins du pays, et permis d’alimenter pour la première fois la plupart des villages égyptiens en électricité, sa part n’est plus aujourd’hui que de 10 %.
Cependant, ce barrage eut et a toujours des répercussions négatives. La mise en eau du lac réservoir a d’abord occasionné le déplacement de 100 000 Nubiens. Face à la menace de submersion de sites archéologiques, une vingtaine de monuments, dont les temples d’Abou Simbel et de Philae, ont été déplacés sous l’égide de l’Unesco. Du point de vue environnemental, le traditionnel processus d’érosion – érosion/transport/accumulation, particulièrement actif en zones désertiques – conduit à une accumulation de limon dans le lac-réservoir, diminuant d’autant sa capacité de stockage des eaux. Le limon demeure au fond du lac Nasser et ne joue plus son rôle de filtre en aval du barrage, laissant pénétrer l’eau salée plus loin à l’intérieur des terres au niveau du delta du Nil, favorisant alors son érosion. De plus, des engrais chimiques sont utilisés à la place du limon pour maintenir la productivité des sols, faisant de la production agricole égyptienne l’une des plus grosses consommatrices de produits chimiques. Par ailleurs, les industries qui se sont installées autour du haut barrage participent à la pollution des eaux du Nil.
Barrages sur le Nil
Bassin du Nil
Quand le contexte environnemental et géopolitique menace l’hydro-hégémonie égyptienne
Le territoire égyptien se caractérise par un climat chaud et désertique avec de faibles précipitations (20mm/an). Le GIEC anticipe un réchauffement de + 3 à + 4°C d’ici 2100 dans la région. Dans un contexte de forte croissance démographique (+ 48 % entre 2000-2021), la population devrait doubler sur la période 2020-2075 pour atteindre les 200 millions d’habitants. Cette hausse des températures exerce une pression forte sur les ressources naturelles, particulièrement sur la ressource en eau. Avec une consommation d’eau moyenne de 560 m3/an/hab., l’Égypte approche le niveau de stress hydrique absolu. Le secteur agricole - qui emploie directement 30 % de la main d’œuvre – mais 55 % en milieu rural et fait vivre 50 % de la population - est très exposé au chagement climatique.
Régionalement, dans ce milieu hyper aride, l’évaporation des eaux du Lac Nasser est forte et le sera de plus en plus. Le volume total d’eau s’écoulant sur le bassin du Nil est de 120 milliards m3 par an dont 50 milliards m3 s’évaporent : 30 dans les marécages du Sud Soudan, 5 dans les barrages du Nord Soudan et 15 dans le Lac Nasser. Ces pertes étaient acceptables jusqu’aux années 1980 quand l’utilisation de l’eau était le seul fait de l’Égypte. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui avec les besoins croissants des pays en amont comme l’Éthiopie, l’Ouganda, la Tanzanie, le Kenya ou le Soudan. La mise en service en 2022 du Barrage de la Renaissance en Éthiopie vient ainsi fragiliser l’hydro-hégémonie égyptienne.
Vers une recomposition de la puissance énergétique égyptienne
C’est pour ces raisons que l’on assiste aujourd’hui à une recomposition de la puissance énergétique égyptienne. Cela passe d’abord par un renforcement de la maîtrise hydraulique, mise en œuvre par le ministère égyptien de l'Électricité et des énergies renouvelables et celui des Ressources en eau et de l'Irrigation. En 2018, un nouveau barrage a été inauguré sur le Nil à Assiout à 250 km au nord de Louxor, en amont de l’espace couvert par l’image. Il est destiné à la régulation du cours du Nil, à l’irrigation, ainsi qu’à la production d’électricité (32 MW produits par 4 turbines de 8 MW). Il permet aussi d’irriguer près de 700.000 hectares de terres jusqu’au Caire.
Par ailleurs, le haut barrage d’Assouan, vieillissant doit être réhabilité. La Banque allemande de développement (KfW) a confirmé en avril 2022 un financement de 26 millions d’euros en faveur de l’Égypte. Le prêt doit permetre la mise en œuvre du projet de réhabilitation de la centrale hydroélectrique d’Assouan. Enfin, l’Égypte a lancé en 2022 la mise en œuvre du projet de barrage de Stiegler’s Gorge sur le fleuve Rufiji en Tanzanie. Le barrage tanzanien est l’une des alternatives pour fournir de l’électricité aux pays d’Afrique de l’Est et contourner l’offre éthiopienne du Barrage de la Renaissance, dans un contexte de fortes tensions hydro-géopolitiques entre l’Égypte et l’Éthiopie.
Ensuite, l’Égypte s’est engagée dans une transition énergétique, alors que les ressources en eau renouvelable sont limitées. L’Égypte vise à atteindre une contribution des énergies renouvelables au mix énergétique égyptien de 20 % en 2022, puis de 42 % d'ici 2035. La mise en service du méga-parc solaire de Benban au nord d’Assouan - et de fermes éoliennes dans le Golfe de Suez - va dans ce sens et a permis à l’Égypte d’augmenter de 83 % la génération d’électricité à partir d’énergies renouvelables au cours de l’année 2019, pour atteindre 9,9 % du mix énergétique du pays. Le parc solaire de Benban, d’une superficie de 37 km², bien visible sur l’image complémentaire, a une capacité de production de près de 1.465 mégawatts répartie sur 32 centrales. A côté du solaire, le gaz naturel extrait des gisements off-shore de la Méditerranée orientale sous souveraineté égyptienne apporte une contribution de plus en plus significative.
Zooms d’étude
Zoom 1. Le barrage d’Assouan : un des grands barrages hydroélectriques du monde
Comme le montre bien l’image, le barrage se situe sur un verrou dans la vallée, à l’amont du site de la première cataracte. Le barrage-poids fait 111m de hauteur pour 3800m de longueur. L’image souligne aussi le contraste topographique et morphologique entre les deux déserts, libyque à l’ouest et arabique à l’est qui témoignent de la grande diversité interne de l’immense désert du Sahara qui s’étend de l’Atlantique à la mer Rouge. L’inondation de la vallée souligne les indentations des reliefs et fonctionne ici comme une courbe de niveau d’une certaine altitude.
La centrale électrique du barrage est dotée de 12 générateurs électriques. De 175 mégawatts chacun, ils développent une puissance totale de 2,1 gigawatts. L'exploitation électrique commença en 1967. C’est l’équivalent de la capacité installée d’un pays comme la Côte d’Ivoire (2200 MW). À l'origine, il produisait 50 % de l'électricité de l'Égypte. Au maximum, 11.000 m³ d'eau peuvent passer chaque seconde au travers des vannes du barrage. De plus, en cas d'urgence, 5000 m³/s. peuvent être évacués par le canal Toshka reliant le réservoir à la dépression Toshka (hors image).
Comme le montre bien l’image, le barrage forme à l’amont un immense lac de retenue : le lac Nasser. Ce réservoir présente une capacité de stockage de 169 milliards de m3 d’eau. Long d'environ 550 km sur 10 km de large en moyenne ; maos 35 km à son maximum, il couvre une superficie de 5250 km² et dispose d’une capacité de retenue de 157 km³ d'eau.
Lieux reprères
Zoom 2. Assouan, de la ville du marché à la ville du barrage
Dernière grande ville avant la frontière sud vers le Soudan, la ville d’Assouan est marquée historiquement comme étant un point de rencontre commercial. Assouan, sous son nom pharaonique, « Souanou » est la « ville du marché », des Grecs aux Arabes en passant par les Romains ; la « ville du marché » entre la Nubie et l’Égypte, entre sédentaires et nomades. C’est entre le fleuve et l’actuelle voie ferrée, au pied d’une falaise bien visible sur l’image que le vieille ville, la ville du marché s’est développée et densifiée autour du vieux souk. La mise en service du barrage en 1902 et le début du tourisme hivernal de l’aristocratie et de la bourgeoisie européennes ont alors modifié la structure de la ville.
Mais c’est surtout la construction du haut barrage qui a entrainé une croissance urbaine importante. La population d’Assouan est passée de 27 000 habitants en 1947 à 144 000 en 1976 (X 5) pour atteindre les 290 000 aujourd’hui, attirant diverses catégories d’ouvriers, mais aussi des paysans modestes et des Nubiens revenus sur leur territoire d’origine. La fonction commerciale de la ville s’est alors renforcée avec l’importation d’épices et de produits exotiques alors que nouvelles perspectives se sont développées avec l’exploitation de l’énergie hydroélectrique et les grands chantiers liés à la croissance urbaine. Dès 1958, le site industriel de la Kima produit des engrais azotés (Egyptian chemical industries), encadré par des cités ouvrières et de cadres.
De ville du marché, Assouan est devenue la ville du barrage. Celle-ci, coincée entre le Nil et les falaises, a vu son tissu urbain s’étaler vers l’ancien barrage, vers le nord au-delà de la gare et vers le sud, vers les premiers hôtels. Le quartier du vieux souk, toujours le cœur de la ville, connaît une extension résidentielle aisée vers le nord, proche de la gare. À l’est de la gare et vers le site industriel de la Kima un vaste quartier populaire d’habitat spontané s’est développé et s’étend vers le sud sur plus de 8 km.
Dans la partie sud, vers l’ancien barrage, les classes moyennes ont investi les premières collines alors que les classes plus aisées sont plus proche du Nil. Comme au Caire, le rapport et la distance au fleuve induisent des logiques de nettes hiérarchisation des espaces urbains, au plan fonctionnel et résidentielle, et des ségrégations socio-spatiales très marquées.
Aujourd’hui, l’emploi créé par les barrages renforce la croissance démographique de la ville. Mais dans un site contraint, entre fleuve, falaises, barrages et déserts, l’espace vient à manquer. Ainsi, une nouvelle ville d’Assouan est en cours de développement. La nouvelle ville d’Assouan Al-Gagida (image complémentaire) a été créée par un décret présidentiel en 1999. Située à 12 km au nord d’Assouan, sur la rive gauche du Nil, elle a été inaugurée le 28 décembre 2021 par le président Al-Sissi.
Cette image en haute résolution a été prise par un satellite Pleiades le 20 mars 2018.
Pour une meilleure lisibilité cette image a été tourné (Nord indiqué dans l'image)
Repères géographiques
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Image complémentaire
La ville et le barrage d’Assouan dans leur cadre régional
Repères géographiques
D’autres ressources
Bibliographie
Jacques Bethemont : Les grands fleuves. Entre nature et société, Coll. U, Armand Colin, Paris, 1999.
David Blanchon : Géopolitique de l’eau, Le Cavalier bleu, Paris, 2019.
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https://journals.openedition.org/ema/170
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https://espace-mondial-atlas.sciencespo.fr/fr/rubrique-ressources/carte…
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https://www.pseau.org/outils/ouvrages/unesco_rapport_mondial_des_nation…
Site CNES Géoimages : d’autres grands barrages hydroélectriques dans le monde
Laurent Carroué : Canada - Québec. La Grande - Baie James : un des plus grands complexes hydroélectriques au monde dans les hautes latitudes froides
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Laurent Carroué : Éthiopie / Soudan / Égypte. Le Barrage de la Renaissance sur le Nil bleu, entre développement énergétique et tensions hydro-géopolitiques
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Contributeur
Proposition : Thomas Gangneux, Professeur de Géographie en classes préparatoires, Lycée Descartes de Tours