Brasilia est la capitale politique du Brésil. Sa construction a été décidée en 1955, commencé en 1956, et elle a été inauguré le 21 avril 1960, lors de la passation des pouvoirs de son créateur, Juscelino Kubitschek, à son successeur à la Présidence de la république. Alors qu’elle n’avait donc aucun habitant en 1956, il en a plus de 3 millions en 2017,1 peu plus de 60 ans plus tard. En analysant son image actuelle peut comprendre les principes qui ont présidé à la fondation de la ville planifiée, voir les résultats de se mise en œuvre, mais aussi une partie de l’énorme extension des « villes-satellites » qui l’entourent désormais et le passage de l’utopie d’une ville égalitaire à la réalité d’une très forte ségrégation sociale.
Cette image a été prise par le micro-satellite Venµs (Vegetation and Environment monitoring on a New Micro-Satellite), le 19 aout 2018 (tous droits réservés Venµs © CNES 2018 ).
Légende de l’image
- La ville planifiée, en forme d’avion, insérée dans la péninsule délimitée par les eaux sombres du lac Paranoá,
- Les développements ultérieurs des deux péninsules (nord et sud) et de la rive orientale du lac, les quartiers riches formés de maisons pour la plupart somptueuses
- Les premières villes satellites s’étendant vers le sud-ouest (et continuant bien au-delà de l’image) et à l’est et au nord-est (plus récemment).
- Les étendues de cerrados (savanes arborées) qui entourent la ville, bien préservées au nord-ouest dans le Parque Nacional de Brasilia, bien moins ailleurs ou le mitage les a déjà bien réduites et remplacées par des cultures de soja et haricots ou des lotissements urbains.
Vue cavalière de la ville au décollage de l’aéroport de Brasília en direction du nord. Au premier plan la ville satellite de Paranoá (zoom 4) puis le lac du même nom, puis la ville planifiée en forme d’avion enfin à l’arrière-plan l’axe des villes satellites se développant vers le sud-ouest.
Une vitrine au milieu du pays
L’idée du déplacement de la capitale vers le centre du pays, de manière à arrimer solidement l’intérieur du pays (très peu peuplé) à sa frange littorale (mieux développée), remonte au début du XIXe siècle. Chaque groupe de pression argumentait à sa manière la nécessité d’une nouvelle capitale : pour les politiciens conservateurs, la ville de Rio de Janeiro, trop peuplée, était un foyer insurrectionnel et une menace constante pour le pouvoir. Pour les militaires, placée en bord de mer, sa capitale était vulnérable en cas de conflit armé, alors qu’au centre du pays le siège du pouvoir serait mieux protégé. Une position centrale, ajoutaient géographes et économistes, permettrait de dynamiser l’activité économique du pays et de rééquilibrer la répartition démographique brésilienne.
En plus d’un siècle et demi de nombreux projets avaient donc été établis, depuis le repli à Rio de Janeiro du roi du Portugal, Dom João VI (entre 1808 et 1821, du temps des guerres napoléoniennes. Il a cependant fallu attendre 1956 pour que le projet voie enfin le jour, c'est en fin de compte Juscelino Kubitscheck (Président de 1956 à 1960), qui fait sortir Brasília de terre. Outre les aspects géopolitiques et d’aménagement du territoire, il y ajouta une dimension urbanistique et sociale, car dans le projet des fondateurs, la ville devait être exemplaire à tout point de vue, ils voulaient qu'elle ait un fonctionnement parfaitement logique et fluide, et qu'elle soit un modèle de fraternité entre ses habitants, riches et pauvres.
Brasilia Cerrados et Brasilia
Les principes issus du concours
La construction de Brasília a été menée tambour battant : la publication au Diario Official de l’appel d’offres pour la construction de la capitale date du 30 septembre 1956, et le résultat fut annoncé le 15 mars 1957 : le projet de l’urbaniste Lúcio Costa et de l’architecte Oscar Niemeyer, déposé à la dernière heure du dernier jour, avait été choisi parmi 41 projets présentés par 26 candidats.
La forme du « Plan Pilote » (dénomination officielle de la ville planifiée) est fondée sur le symbole de la croix, expliquaient ses auteurs, et renvoie à l’imaginaire du défricheur et du fondateur : « le geste de celui qui désigne un site ou se l’approprie ». On peut aussi y voir un oiseau aux ailes déployées, ou un avion, et il est vrai que le Plan Pilote se présente sous la forme d’un axe rectiligne est-ouest (l’« axe monumental »), qui peut être comparé au fuselage d’un avion, qui croise un axe nord-sud large et incurvé (l « axe résidentiel »), qui forme les ailes de l’avion. Brasília serait alors la parabole d’un Brésil prenant son envol, sortant de l’âge colonial pour entrer résolument dans l’ère moderne.
Pour Lucio Costa (1973), le point de départ du plan de la ville, comme en témoignent ses croquis est bien le croisement des axes, sur des niveaux différents : « Le centre administratif ne pouvait être absorbé par la ville, de ce fait, la composition urbanistique fut poussée à l’extrême. La localisation de la Place des Trois Pouvoirs à l’extrémité permettait qu’elle demeure toujours une place, où les Trois Pouvoirs de la démocratie sont offerts au peuple, comme la paume ouverte d’une main dont le bras serait l’Esplanade des Ministères ».
Le plan élaboré par Costa portait donc un message : « La ville a été conçue pour exprimer l’entrée du Brésil dans une nouvelle phase de son histoire, celle d’un Brésil entièrement tourné vers le futur » et une innovation, les quadras, des « aires de voisinage, dans lesquelles les habitants doivent être en parfaite sécurité et se sentir déconnectés de la zone urbaine. Pour ce faire, les quadras seront densément arborées, de manière à leur donner un aspect complètement différent de la ville » (Lucio Costa, 1973).
La ville aujourd'hui
Le plan de la ville détermine de manière rigoureuse des zones fonctionnelles dans lesquelles ne se mélangent pas travail et habitation. Les aires résidentielles Nord et Sud sont découpées en quadras résidentielles, carrés des 500 m sur 500 m, accessibles deux à deux par le biais d’une entrée unique et pourvues de différentes infrastructures (éducation, santé, loisir, religion et petits commerces). Les activités économiques et administratives sont localisées le long des axes, on y accède par les voies rapides et l’axe central autoroutier. Les ministères sont disposés dans l’avant du fuselage de l’« avion », alors que les activités commerciales, les hôtels, les banques et diverses autres installations (armée, communications, parc) sont localisés dans sa partie arrière.
Avec le temps, le Plan Pilote s’est rempli petit à petit, passant de 68 000 habitants en 1960 à un peu plus de 200 000 en 2010. Les deux extensions du Lac Nord et du Lac Sud et le quartier de Cruzeiro en ont été détachés administrativement au milieu des années 1980, même en les y réintégrant, le cœur de la ville ne dépasse guère aujourd’hui 300 000 habitants et sa croissance reste moindre que celle des autres parties du District fédéral, les « villes-satellites » qui se sont multipliées, bien plus rapidement que ne l’avaient prévu les concepteurs du Plan Pilote. Leurs origines sont diverses : certaines ont été créées pour loger les ouvriers des chantiers demeurés sur place, comme Cidade Livre, le premier campement de Brasília, légalisée en 1961 sous le nom de Nucleo Bandeirante, tandis que d’autres ont été créées par la suite pour résoudre le problème des « invasions ».
En effet, le succès de la ville a attiré une population importante – et pauvre – dans le District Fédéral. Ne pouvant prétendre à des logements normaux, ces migrants ont créé des quartiers spontanés, ici dénommés invasões. Le rôle de vitrine assigné à Brasília ne permettant pas au gouvernement du District fédéral de tolérer ces poches de pauvreté, plusieurs opérations de déplacement vers des lotissements planifiés ont été réalisées. Ces déplacements ont pu être massifs, dans les années 1970 plus de 80 000 personnes ont été réinstallées en huit mois à Ceilândia (dont le nom dérive du nom de la CEI, Companhia de Eradicação das Invasões (« compagnie d’éradication des invasions », plus le suffixe lândia, « la ville de », comme dans Petrolândia ou Uberlândia) : c’est aujourd’hui la ville la plus peuplée du District Fédéral, elle avait déjà plus de 400 000 habitants en 2010 et près de 490 000 en 2018.
Ces rejetons périphériques du Plan Pilote ont connu une croissance explosive, de 1960 à 1980, alors que la population du Plan Pilote était multipliée par quatre, celle de Taguatinga l’était par huit et Recanto das Emas, plus lointaine, a connu 87 % de croissance moyenne annuelle entre 1991 et 1996. Lorsque le tissu urbain se consolide, l’afflux de population se réduit, et l’on observe une certaine normalisation de la ville et un début de gentrification des zones les mieux équipées, accompagnées de hausses de loyer et d’une modification de la composition sociale.
NomDate de création196019802010Ceilândia
Taguatinga
Sobradinho
Brasilia
Samambaia
Planaltina
Guará
Gama
Recanto das Emas
Santa Maria
São Sebastiao
Cruzeiro
Riacho Fundo
Brazlândia
Paranoá
Núcleo Bandeirante
Lago Norte
Lago Sul
Candangolândia
Total 1989
1964
1964
1964
1989
1964
1989
1964
1993
1992
1994
1989
1993
1964
1964
1989
1994
1994
1994
26.111
8.4708
68.665
2.917
21.033
285.197
196.328
64.067
316.058
40.653
83.904
135.015
19.474
17.778
402.729
361.063
210.119
209.855
200.874
171.303
142.833
135.723
121.278
118.782
100.659
81.075
71.854
57.542
53.618
43.765
41.627
29.537
15.924
2.570.160
Cette métropole en voie de formation, contrairement à la ville planifiée qui a été son point de départ, est donc désormais un territoire fragmenté, marqué par des oppositions de plus en plus fortes entre quartiers. Alors que le plan initial visait à faire cohabiter riches et pauvres dans un ensemble harmonieux et planifié, la réalité d’aujourd’hui révèle une différenciation accentuée entre quartiers riches et quartiers pauvres, que montrent bien les zooms sur l’image initiale.
Zooms d’étude
L'esplanade des pouvoirs
Au centre de l’image satellitaire, l’« Esplanade des ministères » et la « Place des Trois Pouvoirs », qui constituent le cœur de la ville et « carte postale » de la ville. La vue au sol, prise la tour de télévision, permet de mieux comprendre l’organisation : au premier plan, la gare routière, au croisement des deux axes. Au bout de la perspective, les deux tours et les coupoles inversées de la Chambre des Députés et du Sénat, flanquées à droite et à gauche par la Cour Suprême et le Planalto, le palais présidentiel (non visibles sur la photo). De part et d’autre de l’esplanade sont rangés les différents ministères et sur la droite de l’esplanade apparaissent les arcs blancs de la cathédrale.
Mais l’image prise par le satellite révèle ce qui n’apparaît pas sur la « carte postale » : très près de ce cœur du pouvoir subsiste une ancienne petite favela, Vila Planalto, issue du campement des constructeurs de la ville, qui a réussi à s’y maintenir jusqu’à ce que sa situation foncière soit régularisée. On a alors assisté au départ de ses habitants, qui ont alors pu vendre leur propriété et leurs maisons, et ont été remplacées par des commerces et restaurants fréquentés par les milliers de fonctionnaires des ministères tout proches.
Sur la gauche de l’image apparaît le tracé courbe de l’autre axe de la ville, celui des deux ailes résidentielles nord et sud, dont le croisement avec l’axe monumental trace la croix originelle de la ville.
Le lac sud
Le zoom sur cette partie du Lac Sud est centré sur la « péninsule des ministres » où ont été construites des villas somptueuses, comptant en général plus de 1 000 m² de surface habitable. C’est évidemment une rupture avec le plan initial où tout le monde, des travailleurs manuels aux ministres devaient habiter le « Plan Pilote », dans des appartements plus ou moins grands, selon les revenus de chacun, mais à l’architecture homogène.
Un bon indicateur du niveau des revenus dans cette partie de la ville est donné par une carte qui indique la proportion des domiciles dotés de quatre salles de bain ou plus : les deux péninsules nord et sud et la rive sud du lac se distinguent par le fait qu’entre 73% et 97% des domiciles y sont ainsi équipés.
Banheiros Brasilia
On arrive facilement à ce total surprenant si l’on sait qu’en général la chambre des maîtres de maison est une « suite » (sic, le mot a été adopté en portugais), que les autres chambres en ont souvent une privative ou – au pire – partagée, et qu’il en existe au moins deux autres, dont un lave-mains pour les invités, à proximité de la salle à manger. Et une salle de bains (ou au moins une salle d’eau) pour la ou les bonnes, à la fois pour qu’elle soit proche de leur(s) chambre(s) … et pour éviter qu’elle(s) se serve(nt) de celle des maîtres de maison
Le quartier sudoeste
Le quartier Sudoeste (sud-ouest) est de développement postérieur à la construction de la ville planifiée. Celle-ci apparaît l’angle sud-est sous la forme d’un quartier de villas, puis d’institutions d’enseignement ou religieux. Il en est séparé par le Parque da cidade (parc de la ville), de 420 hectares, qui se prolonge jusqu’à l’axe central, marqué sur cette image par le rectangle blanc du palais des congrès et les deux cercles blancs correspondants au stade de football reconstruit pour la Coupe du Monde de 2014 et le gymnase de sports en salle qui en est proche.
Ce nouveau quartier reprend le principe des quadras du plan-pilote, qui laisse beaucoup d’espaces verts. Mais, à la différence de ce qui se passait dans la ville planifiée, les commerces au lieu d’être dispersé entre les blocs sont alignés au long d’une avenue centrale, ce qui permet d’y accéder plus facilement.
Plus au nord-ouest on remarque un cercle de végétation préservée par la présence de l’Institut de Météorologie qui a besoin de cet espace tampon pour garantir la qualité de ses mesures. Plus au nord-ouest apparaissent le quartier du Cruzeiro, beaucoup plus dense et ne répondent pas aux mêmes règles d’urbanisme que le Plan Pilote et cette extension du Sudoeste.
Cette vue aérienne est centrée sur le parc de la ville, avec son parc des expositions (au toit blanc). Au premier plan l’aile sud du Plan Pilote et au-delà du parc le quartier Sudoeste. Plus loin, à l’arrière-plan, se déroule l’axe des autres villes-satellites.
Paranoáo
Vila Paranoá était l'un des camps de travailleurs lors de la construction de Brasilia. Il a été fondé en 1957 pour construire le barrage qui a donné naissance au lac Paranoá. Après l'inauguration de la ville, les habitants sont restés sur place, pour conclure les travaux de la centrale hydroélectrique. Au fil des ans, des quartiers se sont ajoutés à l'ancien camp et dans les années 1980 Vila Paranoá était considérée comme l'une des plus grandes invasions du district fédéral, elle comptait 53 618 habitants au recensement de 2010, et 62 337 en 2016, selon son « administration régionale », les subdivisions administratives du District fédéral.L’image satellitaire et la vue aérienne montre toute deux que l’on est ici bien loin du modèle urbain du Plan Pilote : c’est un lotissement extrêmement dense, de très petites maisons collées les unes aux autres, sans places, sans espaces verts, qui rappelle plus les townships d’Afrique du Sud comme Soweto que les beaux immeubles conformes aux principes de la charte d’Athènes du centre de la ville planifiée.
D’autres villes-satellites se situent hors de l’image. Taguatinga s'appelait initialement « Villa Sarah Kubitschek » (du nom de la femme du Président) mais plus tard elle est devenue « Santa Cruz de Taguatinga », puis « Taguatinga » et il n'est pas rare que ses habitants l'appellent simplement « Taguá ». Elle est devenue un important centre commercial du District Fédéral et un pôle d'attraction pour la population des villes voisines, abritant de grands centres commerciaux, c’est actuellement une de ses régions les plus riches et elle est considérée comme sa capitale, elle comptait 361.063 habitants en 2010.
Un peu plus loin vers le sud-ouest Santa Maria faisait partie de la zone rurale de Gama jusqu'en 1992. Sa création est liée au programme d’installation de familles à faible revenu sur des lots semi-urbanisés, où le gouvernement du District Fédéral a transféré les habitants des invasions de Gama et d’autres localités proches. Elle comptait déjà 118.782 habitants en 2010.
Brasília a donc, en quelque sorte, été dépassée par son succès, attirant des migrants bien au-delà de sa capacité à les absorber et à leur procurer de bonnes conditions de vie, et les voit s'accumuler dans d'immenses périphéries peu et mal planifiées, ce qui fait de plus en plus d'elle une métropole comme les autres. On peut le regretter, parce que son projet original s’est affadi et parce qu’elle connaît désormais les mêmes tensions sociales que les autres métropoles brésiliennes. On peut aussi penser que, de ce fait, elle revient dans la norme et devient plus représentative de la nation brésilienne.
Paranoa
Taguatinga
Banlieues
Documents complémentaires
Du même auteur :
• « Brasília, de la vitrine à la métropole », 2017, Géoconfluences, le site expert ENS/DGESCO de géographie,
• « Brasília 55 ans après », In « Utopies et géographies imaginaires » La Géographie: Terre des hommes, juillet-août-septembre 2015 n°. 1558, p. 33-37.
• Brasília, quarante ans après, avec Neli Aparecida de Mello, François-Michel Le Tourneau et Laurent Vidal, Éditions électroniques de l’Institut des Hautes Études de l’Amérique Latine, 2004,
• « Brasília, de la capitale à la métropole ? », Vingtième siècle, revue d’histoire, n° 81, janvier-mars 2004, pp 93-105.
• « L’évolution du “modèle” de Brasília, vers une métropole banale ? », Cahier des Amériques latines, n° 41, 2002/3, pp123-136
Dans Braises
• Les Indiens manifestent à Brasília : images et enjeux 5/5/2017
• Défilé du 7 septembre à Brasília 17/10/2015
D'autres auteurs :
• Lúcio Costa, « Considerações em torno do Plano Piloto de Brasília », in Atas do Seminário de Estudos dos Problemas Urbanos de Brasília, Revista de Arquitetura, Planejamento e Construção, n° 6, agosto - setembro 1973, pp 11-16.
• Márcio de Oliveira, « Brasília, entre le mythe et la nation », L'Harmattan, ISBN 978-2-343-02964, 2014.
• Laurent Vidal, De Nova Lisboa à Brasilia. L'invention d'une capitale, XIXe-XXe siècle, IHEAL Éditions, 2002
• Aldo Paviani, plusieurs livres sur Brasília, dont Urbanizacao e Metropolizacao - A gestao dos conflitos em Brasilia, UnB, 1987, Brasilia: moradia e exclusão, UnB, 1996, Brasília: gestão urbana: conflitos e cidadania, UnB, 1999, Brasília: controvérsias ambientais, UnB, 2003, Brasília, a metrópole em crise: ensaios sobre urbanização, UnB, 2010, Brasilia, ideologia e realidade, espaco urbano em questao, UnB, 2010
• Elias Manoel da Silva, Wilson Vieira Júnior, Goiás, guia de cartografia histórica, Brasília, Arquivo Público do Distrito Federal, 2018, 271p. et en ligne,
Ce dossier contient des informations :
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Contributeur
Hervé Théry, Directeur de recherche émérite au CNRS-Creda, professeur à l'Université de São Paulo-USP