Australie. Perth : un Eldorado minier de l’Australie-Occidentale aux portes du désert

En Australie occidentale, Perth et sa région constituent un pôle démographique, industriel et urbain dynamique en position littorale face à l’immense bush et à l’outback intérieur désertique. Ses richesses minières (bauxite et aluminium…) en font un des Eldorado de ce pays-continent, de plus en plus tourné vers la Chine. Ce territoire est confronté à de nombreux défis environnementaux (aridité, gestion de l’eau et protection des forêts), urbains (étalement, aménagement, ségrégation) et mémoriels (répression envers les Aborigènes).

 

Légende de l’image satellite

Cette image de la capitale de l'Australie-Occidentale, Perth  a été prise le 27 mai 2019 par un satellite Sentinel 2 B. Il s’agit d’une image en couleurs naturelles de résolution à 10m.

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L'image ci-contre indique quelques repères géographiques de Perth, agglomération australienne située à l'endroit où le fleuve Swan rejoint la côte sud-ouest.

 

 

 

 

Présentation de l’image globale

Perth

Un réduit fertile au sud-ouest de l’Australie

L’image satellite donne à voir la région de Perth en Australie-Occidentale. Il s’agit de la capitale de cet immense Etat fédéré, grand comme cinq fois la France. C’est à Perth que se concentre 80 % des 2,6 millions d’habitants de l’Australie-Occidentale, qui est donc très largement désertique (densité : 0,93 hab./km2). Comme a pu l’écrire le géographe Joël Bonnemaison la région de Perth apparaît comme un « réduit fertile » d’exception à la différence de la majeure partie de l’Etat marquée par l’aridité (Bonnemaison, 1995).

A l’instar du reste du pays, on constate sur l’image que l’urbanisation et un grand nombre d’activités se concentrent sur une étroite bande littorale d’une vingtaine de kilomètres à partir du trait de côte. Plus de 77 % des 25 millions d’Australiens se concentrent sur les Etats qui bordent le Pacifique à l’est à savoir la Nouvelle-Galles du Sud, le Queensland et l’Etat de Victoria . Si la colonisation n’est pas étrangère à cette distribution, les facteurs climatiques et géologiques ainsi que la nécessaire insertion à la mondialisation renforcent la littoralisation de cet immense Etat-continent.

La région est soumise au climat méditerranéen et est irriguée par de nombreux cours d’eau comme la Canning River et la Swan River autour desquels l’agglomération de Perth s’est bâtie. Il en va de même pour l’estuaire de la Swan River (au centre de l’image), interface autour duquel se sont développées des activités portuaires (à Fremantle), industrielles et récréatives (zoom 1). L’image satellite fait bien apparaître l’organisation spatiale de la région en trois bandes parallèles, orientées nord-sud.

Une plaine côtière urbanisée, industrialisée et tournée vers le monde

A l’ouest, on trouve une plaine côtière étroite d’une vingtaine de kilomètres qui donne sur l’Océan Indien. On y voit les principales agglomérations de la région : Perth et son avant-port Fremantle sur l’estuaire de la Swan River, puis, plus au sud les deux villes de Mandurah et de Rockingham.

Il s’agit de ce que les acteurs institutionnels australiens nomment la Perth Metropolitan Area, l’aire métropolitaine de Perth.  D’une superficie de 6 100 km2, elle va de Wanneroo au nord à Rockingham au sud, soit une distance de 90 kilomètres du nord au sud, et de l'Océan Indien à l’ouest à Mundaring à l’est, soit une distance de 50 kilomètres d’ouest en est.

C’est là que se concentrent les activités et la population non seulement de la région métropolitaine mais aussi, en grande partie, de l’Etat. Ces différentes villes sont aussi des hubs qui captent les différents minerais provenant de l’intérieur des terres (voir zoom 3 et zoom 4) afin de les transformer et de les exporter vers l’Asie, principalement vers la Chine.

Les Darling Range : espaces forestiers face à des politique d’aménagement parfois contradictoire, entre préservation et mise en valeur

Sur l’image, à une vingtaine de kilomètres vers l’intérieur des terres, parallèle au trait de côte, se dressent les Darling Range, ensemble collinaire au relief escarpé de 320 kilomètres de long du nord au sud.

Il s’agit là d’une véritable rupture ; géologique d’abord, car on quitte la plaine littorale pour le début d’un plateau formé de roches précambriennes riches en minerais, notamment la bauxite. Ces monts du Darling Range culminent à plusieurs centaines de mètres au-dessus du niveau de la mer comme au Mount Dale (plus de 540 mètres) situé à une vingtaine de kilomètres d’Armadale, une suburb du sud-est de l’agglomération de Perth.

Plus largement la rupture est spatiale dans la mesure où les densités humaines contrastes avec celles observables sur le littoral. La couleur verte y domine indiquant la présence de massifs forestiers qui surplombent ce relief. Une partie de ces forêts est exploitée, d’autres sont protégées et particulièrement sensibles aux feux de forêt. Les hommes y sont rares, concentrés dans quelques villes, nœuds routiers et étapes pour les mineurs et travailleurs du « bush » (voir zoom 4 et 5).

Un arrière-pays agricole peu dense et isolé de la plaine côtière

Enfin, la bande nord-sud de la partie orientale de l’image satellite correspond à la ceinture du blé, la Wheat Belt, bien visible sur toute la partie orientale de l’image satellite (zoom 5).

Ce front rural s’est d’abord caractérisé par une monoculture de blé très extensive, qui provoqua un appauvrissement des sols, avant le passage à un système mixte « wool and wheat », c’est-à-dire associant céréales et pâturages.

La question de l’eau y est centrale. Si la façade occidentale est plutôt bien dotée en eau avec un réseau hydrographique dense (principalement avec la Swan River et la Canning River), la ceinture du blé est davantage soumise aux aléas météorologiques et parfois à la salinisation des sols (zoom 5)


 

Zooms d’étude

 



Perth : une ancienne colonie britannique devenue la principale métropole de l’Etat et la capitale de l’industrie minière

Fremantle : l’avant-port de Perth en mutation depuis la seconde moitié du XXème siècle.

Lorsque le capitaine Stirling pénètre à l’intérieur des terres du sud-ouest par le fleuve Swan en 1829, il fonde la colonie de la Swan River qui deviendra par la suite Perth. Au même moment, la ville de Fremantle est également créée à l’embouchure de la Swan River, comme principal débouché maritime de la colonie et port de pêche. De nombreux détenus participent à la construction de la ville.

On distingue bien sur l’image satellite, l’ancien centre colonial, notamment la prison de Fremantle. A l’instar de Perth, c’est la découverte des minerais, notamment de l’or, dans les bourgades de l’outback – terme à la définition imprécise, utilisé en Australie pour désigner l’intérieur des terres marquées par l’aridité et caractérisées par une très faible densité de population - comme Coolgardie ou Kalgoorie à la fin du XIXème siècle qui a permis un développement important du port. Kalgoorlie se trouve à plus de 590 kilomètres à l’est de Perth, au cœur du bouclier occidental formé de roches précambriennes, riches en réserves minérales comme le fer ou l’or. La mine à ciel ouvert de Kalgoorlie, Super Pit, exploitée par la firme KCGM est l’une des plus importantes du monde.

Lors de cette seconde phase de la mondialisation, le trafic est surtout orienté vers l’Europe.  Puis, ce sont les échanges avec l’Asie qui s’imposent - d’abord le Japon puis les Dragons et enfin la Chine - avec l’internationalisation dans les années 1960.

Ce processus va s’accentuer lors de la troisième phase de la mondialisation à partir de la fin des années 1980.  Le port a su s’adapter aux impératifs de la maritimisation. La couleur bleu foncé du port intérieur indique que la profondeur est importante, ce qui permet d’attirer des navires à fort tirant d’eau. En 1968, lors de la rédaction d’un article sur Fremantle, Alain Huetz de Lemps parle d’une profondeur de 11 mètres à marée basse pour le port intérieur [Huetz de Lemps, 1968]. Cette profondeur n’aura de cesse d’augmenter depuis la fin des années 1980 pour s’adapter au gigantisme des porte-conteneurs. En 1989, des travaux de dragage permettent d’atteindre une profondeur de 13 mètres mais également de créer un terre-plein sur l’Océan indien où des entreprises de logistique portuaire opèrent et à côté duquel un petit port pour les petits navires a été créé.

Ainsi, on constate, au niveau de l’inner Harbour, le port intérieur, de Fremantle l’adaptation aux conteneurs avec les installations liées aux activités de transbordement (rive droite). De même, la largeur et la longueur des quais ont été redimensionnées pour rendre possible l’accueil de navires de plus en plus grands. De l’autre côté du port intérieur, les quais accueillent les vraquiers, notamment les céréaliers. C’est également là que les passagers embarquent même si aujourd’hui il s’agit principalement d’excursionnistes débarquant du train qui arrivent à proximité de l’embarcadère et partent pour la journée sur l’île de Rottnest (zoom 2).

Au sud du port intérieur, on note la présence du port de pêche et du port de plaisance qui participent de l’attractivité touristique de Fremantle. En effet, les fonctions industrialo-portuaires se sont surtout mises en place au sud de Fremantle notamment autour de Kwinana depuis la deuxième moitié du XXème siècle (cf. zoom 3). Si la fonction portuaire reste importante, Fremantle développe également, à l’instar de Perth, son image afin d’attirer les ménages mais aussi les touristes. Le marché couvert de Fremantle, les ports de pêche et de plaisance ainsi que les nombreux événements culturels participent ainsi au marketing territorial de l’avant-port de Perth.

Perth : la métropole de l’Ouest australien

Avec ces 2 millions d’habitants, la capitale d’Etat concentre l’essentiel de la population de l’Ouest australien. L’agglomération est surtout caractérisée par un étalement urbain important de part et d’autre de la Swan River et de la Canning River. En effet, le centre de l’agglomération, Perth City, ne compte qu’un peu plus de 29 000 habitants et c’est donc dans les villes périphériques, les suburbs que l’on trouve l’essentiel de la population.

Perth City reste pourtant le centre de l’agglomération notamment autour de Saint George Terrace et de ses rues rectilignes, où les gratte-ciels ne cessent de sortir de terre au gré de la demande mondiale en minerais, rendant de plus en plus discrètes les traces du passé colonial. C’est là que se trouvent le centre de commandement économique et le cœur politique de l’Etat. Dans ce Central Business District de Perth, la verticalité est de mise. Des firmes surtout spécialisées dans les activités minières y sont présentes telles que Rio Tinto ou encore Newmont Mining. De même, des entreprises spécialisées dans la finance comme Mc Kinsey&Company sont de plus en plus nombreuses à choisir la capitale d’Australie-Occidentale, pont entre l’Asie et l’Océanie.

L’agglomération se structure autour du binôme Fremantle/Perth.  C’est à Fremantle, que se concentrent les activités portuaires et quelques industries même si cet avant-port est de plus en plus concurrencé par les industries du sud (voir zoom 3). L’industrie est également bien visible dans de nombreuses suburbs de Perth comme par exemple Welshpool au sud de l’agglomération ou encore comme Malaga au nord. C’est autour de ces zones industrielles que se trouvent les quartiers les plus populaires de l’agglomération. On note, par ailleurs que, quel que soit la classe sociale, la maison individuelle reste la norme. L’image satellite donne à voir un étalement urbain important, qui va du trait de côte au piémont des Darling Range.

Les quartiers les plus prisés sont ceux qui bénéficient d’une situation privilégiée sur les bords de la Swan comme Dalkeith, bordé au nord par un golf et des cours de tennis, et au sud-est, par un yacht club donnant sur les rives de la Swan. On peut également observer des quartiers résidentiels cossus sur le littoral notamment à Cottlesloe, où se trouvent des plages prisées par la population métropolitaine.

Métropolisation, aménités environnementales et réseau de transport

Le processus de métropolisation et l’étalement urbain ont poussé les autorités locales à mettre en place de façon précoce des plans d’aménagement notamment liés aux mobilités. Comme, nous pouvons le constater sur l’image, l’agglomération est bien pourvue en transports en commun. Aux nombreuses lignes de bus, s’ajoutent les trains de banlieue très régulier et passant tous par Perth City, au centre de l’agglomération. De la même façon le réseau routier a été pensé pour mettre en lien les banlieues industrielles de la ville de part et d’autre de la Swan River et de la Canning River, aussi on identifie de nombreux ponts à l’est du Narrow Bridges reliant le South Perth à Mount Eliza.

A l’échelle de la région, on constate à la lecture de l’image que Perth concentre la plupart des routes venant de l’intérieur du pays, notamment des mines. Cette position d’interface est partagée par les autres villes du sud de la région comme Rockingham et Mandurah.

Enfin, l’aéroport de Perth, où s’effectue l’essentiel du trafic domestique et international, est un nœud vital pour l’agglomération. En effet, Perth se trouve à environ 4 000 km de Sydney. Aussi, l’avion est d’usage courant dans les mobilités australiennes. Paradoxalement, les habitants de Perth ont coutume de dire qu’ils sont plus proches de l’Indonésie que de la côte est australienne. Il est vrai que Bali n’est qu’à 2600 km à vol d’oiseau. Aussi, l’aéroport se trouve en position centrale dans l’agglomération, il est particulièrement bien desservi notamment par le réseau routier mettant ainsi en lien Perth au reste du pays mais également au monde.

L’image permet également de mettre en évidence l’importance des espaces extérieurs dans la ville qu’ils soient privés (comme nous l’avons souligné, la plupart des maisons sont pourvues de jardins) ou publics. Les loisirs et l’espace vécu collectif sont très importants en Australie et à Perth en particulier où règne un climat méditerranéen. Les bords de la Swan sont aménagés. On y trouve des parcs comme sur l’île d’Heirisson où quelques kangourous sont présents, mais surtout Kings Park et son jardin botanique.

Les terrains de sport sont nombreux notamment autour des universités de l’agglomération qui rivalisent d’infrastructures pour attirer les étudiants australiens et étrangers. On peut penser aux terrains de sport de l’Université d’Australie-Occidentale au nord de Mount Claremount bien visible sur l’image ou encore au département Business School de l’université qui donne sur Matilda Bay où l’on distingue la présence d’une petite marina. Enfin, la quasi-totalité du littoral est aménagée au nord de Fremantle. On y trouve de nombreuses plages où le surf est pratiqué comme à Swanbourne ou à Scarborough, principales banlieues résidentielles de la côte.

Un passé aborigène encore visible ?

Le premier zoom met en évidence l’estuaire de la Swan River. Ce site exceptionnel est celui qui fut choisi par les premiers colons en 1829. De plus, les rives de la Swan River et de la Canning River étaient fertiles et riches en ressources (eau douce, gibier, poissons) permettant à une colonie de peuplement de se mettre en place.

Si l’administration britannique considère, à son arrivée, ces terres comme étant terra nullius c’est-à-dire n’appartenant à personne, plusieurs familles aborigènes habitent les lieux. Les Noongar, nom du groupe tribal vivant dans le Sud-Ouest australien, sont nombreux au début de la colonisation autour de la Swan River. Rapidement, les perceptions et les pratiques de l’espace entre colons et Aborigènes donnent lieu à des affrontements. Si les Aborigènes sont rapidement repoussés en périphérie de la ville naissante et soumis à une politique ségrégationniste, les tensions perdurent aujourd’hui.

Au centre du zoom, on peut noter la présence d’une colline, le Mount Eliza, sur laquelle, un grand parc urbain, Kings Park, bordant la rive droite de la Swan River, a été bâti au XIXème siècle. Ce parc central dans la ville de Perth est révélateur à la fois du passé de la ville, de son attractivité et de la recherche d’aménités supplémentaires pour la principale métropole de l’Ouest mais aussi des rapports complexes entre les autorités et la population autochtone locale. Les conflits d’aménagement récents notamment dus à la mise en place d’un complexe hôtelier sur les flancs de la colline en témoignent.

En effet, la topographie des lieux, les méandres de la Swan River et de la Canning River identifiables sur l’image satellite sont, selon les Noongar, des traces du Dreamtime, c’est-à-dire d’un système complexe de croyances associées à des rites que l'on retrouve dans les différents groupes aborigènes d'Australie. Ainsi un serpent arc-en-ciel nommé le Wagyl (ou Waugal) aurait façonné le lit du fleuve ainsi que les formes du relief de Mount Eliza. A ce titre, l’escarpement de cette colline ne peut être modifié pour les Noongar qui s’opposèrent, sans succès au début des années 1990, à l’aménagement du site et à la création d’un hôtel et d’un restaurant donnant sur la Swan River.



L'image du centre de Perth a été prise par un satellite Pléiades le 25 janvier 2018. Il s’agit d’une image en couleur naturelle, de résolution native à 0,70m, ré-échantillonnée à 0,5m.


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l’île de Rottnest : témoignage d’un passé douloureux qui peine à faire surface.

L’isolement : une ressource pour les acteurs de l’écotourisme

L’île ne se trouve qu’à 18 kilomètres à vol d’oiseau de Fremantle mais les activités qui s’y sont succédées, ont toujours contribué à maintenir l’isolement de ce territoire aujourd’hui touristique. Il s’agit d’une île sableuse et calcaire qui s’est séparée du reste du continent lors de la montée des eaux il y a 7 000 ans. Les lacs salés, qui se trouve au nord-est de l’île, témoignent des variations du niveau des mers et ont été exploités de la colonisation jusqu’aux années 1930.

A la différence d’autres îles australiennes ou du littoral, les infrastructures d’accueil sont volontairement peu nombreuses sur l’île. On constate qu’elles se trouvent à proximité directe de l’embarcadère de l’est de l’île qui la relie à Fremantle en 25 minutes. En effet, on note sur l’image surtout une zone d’hébergement au nord-est de l’île au niveau de Thomson Bay. Si un golf a été construit à proximité des campings, bungalows et hôtels de Thomson Bay, de même qu’un petit train mis en place dans la partie orientale de l’île, les infrastructures sont plutôt peu nombreuses pour limiter l’impact environnemental du tourisme. L’aérodrome bien visible date des années 1930 et si certains riches touristes l’empruntent, il reste surtout utile à des fins médicales permettant une évacuation rapide de l’île. Dans les baies de la partie septentrionale de l’île, comme Stark Bay, Rocky Bay ou encore Marjorie Bay, les petits bateaux sont nombreux permettant aux excursionnistes de faire de la plongée dans des eaux claires et d’une riche biodiversité.

Aussi l’image satellite permet de constater un contraste est/ouest, la partie occidentale étant soumise à un contrôle constant des rangers de Rottnest qui veillent à la bonne conduite des touristes. Les voitures ne sont pas autorisées et les différentes routes visibles sur le pourtour de l’île sont en fait des sentiers et des pistes cyclables.

Une île-palimpseste où la répression envers les populations aborigènes est peu visible.

Ces activités touristiques visibles sur l’image masquent en fait, à l’image d’autres territoires en Australie, un passé douloureux. En effet, pour les populations aborigènes du Sud-Ouest appelées les Noongar, cette île est le symbole de l’arbitraire, de la répression et du déracinement. En effet, Rottnest fut utilisée comme prison pour les Aborigènes à partir de 1838. Ce furent d’abord des Noongar, puis des Aborigènes de toute l’Australie Occidentale qui connurent l’enfermement et bien souvent la mort dans cette prison. Beaucoup des infrastructures de l’est de l’île sont en fait le fruit du travail forcé des Aborigènes, de même que l’exploitation des lacs salés. C’est donc dans la partie aujourd’hui « résidentielle » de l’île que des milliers d’hommes aborigènes subirent un sort funeste.

Les traces de ce passé ne sont pas mises en valeur par les acteurs touristiques qui ne souhaitent pas faire de l’île un haut-lieu de recueillement aborigène mais uniquement une destination écotouristique. Des cérémonies commémoratives peu médiatisées ont pourtant eu lieu sur l’île comme en juin 1994 à l’occasion du Rottnest-Wadjemup Ceremonial Meeting organisé par la communauté aborigène de Perth. A cette image satellite à laquelle on associe des représentations occidentales, il est intéressant d’opposer d’autres représentations, on peut ici reprendre les mots de Rosemary van den Berg, femme noongar qui décrit l’île ainsi :

« Many hundreds of Aborigines lost their lives while being imprisoned on this island, which is now a tourist resort. The Aborigines who visit Rottnest Island today are reminded of their ancestors’inhuman treatment at the hands of the colonists. The spirits of their dead cry out to them and it is a hair-raising experience spending a night on Rottnest Island for many contemporary Nyoongar people, because one can hear the spirits crying in the wilderness with no redress for the wrongs committed against them. It’s eerie, but it happens. Perhaps Nyoongar people are susceptible to those cries for help, knowing the cruel history this island holds for our people, but they feel the restlessness of the spirits which is sad as well as frightening.» [Van den Berg, 2002]
 
Si la nature est préservée et même érigée au rang de « patrimoine », il n’en est rien du passé carcéral sombre de l’île. Ce cas d’étude est l’illustration même du malaise australien face à son histoire coloniale et à la difficulté des différents gouvernements successifs et aux Australiens en général à réellement prendre au sérieux les souffrances des Aborigènes. Certes, il existe un cimetière et quelques mots sont écrits au sujet du passé carcéral de l’île dans le musée de Thomson Bay mais ce passé est noyé dans une histoire plus globale, notamment celle de l’île pendant la Seconde Guerre mondiale, et une présentation de la faune et de la flore locale.

 

 



un littoral sud caractérisé par le dynamisme de ces zones industrielles

La zone industrielle de Kwinana : un territoire structuré par l’industrie lourde et les raffineries, fruit de choix politiques.

Comme on peut l’observer sur l’image, au sud de Fremantle, de Henderson à Mandurah se succèdent sur le littoral les zones industrialo-portuaires où l’on trouve principalement des raffineries, les industries lourdes et les installations pétrochimiques. A Henderson, au nord du zoom, on note ainsi la présence sur le littoral de l’Australian Marine Complex spécialisé dans la construction navale et à quelques dizaines de kilomètres du trait de côté, une immense cimenterie.

Le site industriel majeur au sud de Fremantle se trouve au centre de l’image. Il s’agit du site de la raffinerie d’alumine de Kwinana qui couvre plus de 1 500 hectares. La raffinerie appartient au groupe Alcoa, leader sur le marché de l’alumine en Australie. La couleur ocre rouge domine au niveau de la raffinerie mais surtout au niveau des mines de bauxite d’où provient le minerai (zoom 4).

A Kwinana, on trouve aussi des industries chimiques comme CSBP bien visible au sud de la raffinerie de pétrole. Ces industries chimiques sont en grande partie tournées vers l’élaboration d’engrais et de pesticides utilisés notamment dans les espaces agricoles de l’arrière-pays (zoom 5). On trouve aussi des carrières calcaires, au nord des mines de bauxite de Hope Valley.

Ces zones industrielles sont en fait le résultat d’une politique d’aménagement du territoire du sud-ouest. En effet, dans les années 1950, le Parlement de l’Etat décide de développer et de concentrer l’industrie au sud de Fremantle en créant la Kwinana Industrial Area. Il s’agit d’un espace caractérisé par une mosaïque industrielle, du sud d’Henderson jusqu’au nord de Rockingham, soit 8 km du nord au sud et de 2 à 3 kilomètres à l’intérieur des terres en partant du trait de côte. Si le site était au départ majoritairement dévolu aux activités sidérurgiques et pétrochimiques avec notamment la présence de British Petroleum, les activités industrielles se sont ensuite diversifiées autour des raffineries d’alumine (1961) et de nickel (1970).

En parallèle, au sud-est de la Kwinana Indutrial Area, les villes de Kwinana et de Médina se sont développées autour des activités résidentielles, commerciales et récréatives. Aussi, l’image donne à voir un zonage particulièrement net entre zones d’habitation pavillonnaires, zones récréatives, zones commerciales au centre de Kwinana et bien sur les zones industrielles qui structurent l’essentiel du territoire visible sur l’image.

Enfin, il faut noter l’importance des axes de transports développés conjointement à l’émergence de cet immense complexe industriel. On peut ainsi observer des axes routiers majeurs mais aussi des voies ferrées destinées au fret qui longent et desservent les zones industrielles. Enfin, le site choisi donne sur un chenal, le Cockburn Sound, qui a été dragué dans les années 1950 puis dans les années 1960 permettant d’ancrer résolument la Kwinana Industrial Area vers l’exportation dans un contexte d’augmentation des échanges.

Ce chenal permet, comme l’atteste le bleu foncé sur l’image, un accès au eaux profondes et a rendu possible l’aménagement d’embarcadères et de pontons spécifiques pour chaque industrie comme celui de la raffinerie d’Alcoa pour l’exportation de l’alumine ou encore celui de la raffinerie de pétrole de Kwinana plus au sud.

Face à l’étalement urbain et industriel : des forêts et des espaces agricoles en recul

Si l’image du zoom 3 donne à voir de nombreux sites industriels, on note aussi la présence de zones protégées à faible distance d’activités polluantes. C’est le cas de la réserve de Thomsons Lake à deux kilomètres au nord de Mandogalup. Il en va de même au sud avec l’aire protégée de The Spectacles détenue par le groupe Alcoa, spécialisé dans la production d’alumine. Si le groupe avait d’abord envisagé cette zone comme un espace de stockage pour les stériles, le statut de zone humide et la nécessité pour le groupe de faire du greenwashing a poussé Alcoa à soutenir financièrement la préservation de la faune et de la flore tout en laissant le lieu accessible au public, médiatisant ainsi son action positive sur l’environnement.

Par ailleurs, on note un net recul des activités agricoles dans l’arrière-immédiat de Kwinana et Rockingham. L’étalement urbain s’est souvent fait au détriment de l’activité agricole qui reste néanmoins présente mais beaucoup moins que par le passé. Ainsi on peut noter le maintien de fermes à l’est du zoom comme à Oldburry. Ces espaces, tout comme la Wheat belt à l’est (zoom 5), sont en lien direct avec les ports du littoral notamment le terminal à grains de CBH - Cooperative Bulk Handling, un des principaux groupes agro-industriels australiens, au nord de Rockingham et au sud de Kwinana, qui centralise une grande partie de la production du sud-ouest acheminée par train ou par la route avant de l’exporter vers le reste du monde.

L’île de Garden : base navale de l’armée australienne pour l’Australie-Occidentale

Comme on peut l’observer sur l’image satellite, cette île étroite de 1,5 kilomètre et longue d’une dizaine de kilomètres du nord au sud, qui fait face à Kwinana, est reliée au continent par un pont. A la différence de Rottnest Island, Garden Island est donc en lien direct avec le reste du territoire notamment de Rockingham, le pont permettant d’accéder très rapidement au centre de la ville. On observe sur l’île de nombreuses infrastructures militaires notamment navales avec la HMAS Stirling, la principale flotte de l’Ouest australien, port d’attache de frégates et sous-marins australiens et centre d’entraînement de l’armée australienne.

Rockingham et Mandurah : des pôles urbains en plein développement du sud autour des économies touristique et résidentielle

Avec plus de 144 000 habitants à Rockingham et près de 85 000 habitants à Mandurah, ces deux villes sont les principaux pôles urbains du sud de la région métropolitaine de Perth.

Leur émergence est consécutive au développement des axes routiers le long du littoral au début du XXème siècle. Mais c’est surtout à partir des années 1950 avec la création des zones industrielles à Kwinana et au sud de Perth que ces villes connurent une croissance exponentielle. En effet, les aménités de Rockingham et Mandurah sont nombreuses et attirent touristes et ménages. On note ainsi une densité importante du bâti à proximité des plages particulièrement valorisées et prisées. On peut penser aux banlieues du sud de Rockingham à la toponymie évocatrice comme Waikiki qui donne sur des plages de sable blanc qui entoure une baie aux eaux translucides, nommée Safety Bay. De même, les classes supérieures sont nombreuses notamment dans les marinas de Mandurah, comme celle de Halls Head au sud de l’image.

 

 



l’aluminium, principale ressource minière de la région : les mines de bauxite d’Huntly et de la raffinerie d’alumine de Pinjarra

La mine d’Huntly, la deuxième plus grande mine de bauxite du monde

C’est aujourd’hui, la mine d’Huntly qui fournit en bauxite les raffineries de Kwinana (zoom 3) mais aussi de Pinjarra dont on aperçoit une partie dans le quart sud-ouest du zoom. Il s’agit de la deuxième plus grande mine de bauxite du monde. Elle fournit plus de 26 millions de tonnes de bauxite par an. Cette mine et celle de Willowdale à une dizaine de kilomètres au sud en dehors de l’image, permettent de produire près de 45 % de l’alumine australien et 13 % de son aluminium. Ce pôle intégré appartient au puissant groupe Alcoa.

Ce minerai est ensuite acheminé par route vers les raffineries de Kwinana (voir zoom précédent) avant d’être exporté vers l’Asie, principalement vers la Chine. De ce fait, la région est très dépendante de la bonne santé de l’économie chinoise. La firme Alcoa qui exploite le site estime que la demande chinoise en bauxite devrait doubler entre 2015 et 2024, offrant encore de beaux jours à l’industrie minière du sud-ouest australien.

L’aspect tentaculaire de la mine visible sur l’image permet de prendre la mesure du gigantisme de l’exploitation qui génère au-delà des 560 personnes présentes sur le site, de nombreux emplois indirects dans toute la région. L’image satellite de la mine d’Huntly laisse imaginer la vie des mineurs notamment des conducteurs d’engins qui opèrent dans des conditions climatiques difficiles. On distingue quelques préfabriqués, camps de base éphémères où logent les équipes qui se relayent souvent toutes les 3 semaines. Il s’agit d’un travail pénible et qui nécessite de vivre éloigné de sa famille, cependant il s’agit d’une activité lucrative qui attire de nombreux actifs. Aussi, dans l’agglomération de Perth, les filières professionnelles sont très valorisées, compte tenu de la demande du secteur minier.

Préservation, greenwashing et conflits d’usage pour l’eau

L’analyse révèle la présence de forêts tout autour de la mine. Les conflits d’aménagement ne se posent pas réellement, tant l’activité minière est vitale pour l’économie du Sud-Ouest. Pourtant, l’impact environnemental est important. La déforestation d’abord est nécessaire pour permettre l’exploitation de la mine et le reboisement même s’il est parfois financé par les firmes reste difficile. On observe ainsi une tâche rouge au travers du couvert végétal sur le zoom au niveau de Jarrahdale, il s’agit là d’une ancienne mine de bauxite fermée en 1998 et sur laquelle les arbres du bush ont repris leurs droits.

La question de la gestion de l’eau se pose. Les conflits d’usage potentiels autour de cette ressource nécessaire aux activités agricoles présentes à l’ouest de l’image mais aussi pour les villes du littoral et enfin pour le fonctionnement des mines illustrent cette préoccupation. Ainsi la retenue d’eau du barrage de Serpentine visible au centre du zoom, au nord de la mine d’Huntly, retient une partie importante de la Serpentine River qui ne s’écoule pas vers la plaine littorale. Il en va de même pour le North Dandalup Dam, à l’ouest de l’image. Dans la situation que donne à voir l’image satellite du zoom, c’est la mine d’Huntly qui utilise l’essentiel de l’eau de surface disponible.

 

 



le « bush » : un territoire rythmé par les flux des roadtrains et les activités agricoles.

L’est de la vallée de la Swan River, terres viticoles et maraîchères

A l’ouest de l’image, on aperçoit au nord la rive gauche de la vallée de la Swan River, domaine des viticulteurs de la région de Perth. De la même façon, au sud-ouest de l’image, au niveau de la vallée de la Canning River, l’activité viticole se développe. Il s’agit là d’un marché international, et même si les vallées de la Swan et de la Canning sont moins réputées que d’autres régions viticoles australiennes comme celle de Margaret River au sud-ouest de l’Etat, elles permettent de diversifier le tissu économique local et apparaît comme une aménité supplémentaire pour les communes de banlieues et périurbaines de la région de Perth.

Les parcelles de vignes sont bien visibles sur l’image notamment au nord-ouest dans la ville de Baskerville où l’on cultive surtout du cabernet-sauvignon. A proximité des domaines viticoles, on trouve aussi des activités maraîchères, notamment spécialisées dans certains fruits comme les fraises ou les myrtilles.

Les bourgades du bush : nœuds essentiels à la vie de l’arrière-pays de la région de Perth

L’image permet surtout d’étudier un espace difficile à définir celui du « bush ». Luc Vacher le définit comme un « espace considéré comme vide » que les Australiens considèrent comme partie intégrante de l’identité nationale. En effet, ce dernier montre dans ses travaux que le bush se définit comme « un espace en dehors de la ville et des lieux qu’elle organise » tout en précisant que ses limites sont floues. Aussi, les images des zoom 4 et 5 correspondent en grande partie - sauf pour les marges occidentales du zoom 5- d’espaces du bush.

En effet, le zoom 5 permet de mettre en évidence un espace peu attractif comparé au littoral. C’est celui des espaces forestiers, des taillis et des grands domaines agricoles où les densités humaines sont très faibles. Quelques bourgades sont néanmoins visibles et apparaissent comme des nœuds essentiels pour les habitants du bush. On peut penser à Northam, petite ville de 6 000 habitants au nord-est du zoom, ville-étape pour les routiers venus des mines de l’est de l’Australie-Occidentale et les fermiers de la Wheat Belt. En effet, Northam est traversée par des voies ferrées mais surtout la route principale menant à Kalgoorlie, la Great Eastern Highway.

Les routes est-ouest sont donc vitales pour l’économie de l’arrière-pays qui ont besoin d’un accès à la mer pour exporter. Plus surprenant encore, l’image nous permet de voir la présence d’un tronçon du pipeline d’eau douce entre Perth et Kalgoorlie, ville qui manque cruellement de cette ressource naturelle. Cette canalisation est en grande partie parallèle à la Great Eastern Highway et est particulièrement bien visible sur l’image à proximité de Northam, véritable nœud du bush.

Les espaces forestiers : préservation, exploitation et risque

Les forêts d’Etat de Mundaring et de Jarrahdale sont le cœur forestier de l’arrière-pays de Perth. La forêt de Jarrahdale est particulièrement intéressante dans la mesure où le jarrah est un type d’arbre de la famille des eucalyptus poussant sur les sols latéritiques du sud-ouest australien. Son exploitation a été très importante surtout au XIXème siècle pour son utilisation comme matériel de construction.

Les forêts sont parfois rasées au profit des projets miniers (zoom 4) comme la mine d’aluminium de Beechina Hill qui donne sur la Great Eastern Highway. Aussi les forêts protégées le sont dans les zones où les ressources du sous-sol sont peu importantes.

Par ailleurs, il s’agit de forêts très surveillées dans la mesure où les feux y sont fréquents. Les différentes couleurs du couvert forestier de l’image permettent de constater l’évolution différenciée de certaines parcelles forestières. La population est particulièrement vigilante aux feux de bush à proximité des communes périurbaines de l’est de l’agglomération de Perth (visible à l’ouest du zoom), de la même façon les routes, comme la Great Eastern Highway qui longent des forêts en traversant les Darling Range, sont autant de lieux d’observation pour les Australiens qui permettent de signaler d’éventuels départs de feu.

Les espaces agricoles structurés par le maillage des homesteads mais soumis à des risques

Comme le note J. Bonnemaison, la ceinture du blé se caractérise par une organisation spécifique de l’espace : « la ferme (homestead) et ses quelques bâtiments épars semblent une oasis perdue dans un désert de céréales ». On note de nombreuses formes rectangulaires, délimitations des différents lots, les fermes sont ainsi clairsemées au milieu des domaines.

Comme nous l’avons signalé précédemment, dans une telle organisation spatiale, les bourgades et les routes sont des nœuds et des synapses essentiels à la vie du bush. Les fermes présentes sur l’image sont pour la plupart des fermes mixtes c’est-à-dire à la fois d’élevage, principalement d’ovins, et de production céréalière. Les sols sont ainsi fortement sollicités dans un environnement où les pluies sont peu importantes et les épisodes de sécheresse estivale récurrents. L’amélioration des sols par apport d’engrais chimiques a permis d’intensifier les activités agricoles jusqu’à une certaine limite qu’impose le manque d’eau.

En effet, on constate par exemple au nord de la Great Southern Highway dans le comté de York, des traces de salinisation des sols. Si la salinisation des sols peut être naturelle en Australie-Occidentale notamment liée au manque de pluies, elle peut être aggravée par les activités agricoles. En effet, les cultures de céréales et les pâturages nécessitent d’utiliser beaucoup d’eau notamment à très faible profondeur. Avec les variations du volume des pluies entre les saisons et les étés rudes pendant lesquels l’évaporation est très importante, les sols se salinisent et deviennent impropres aux activités agricoles comme c’est le cas sur l’image.

 

Ressources complémentaires

Bibliographie indicative
Bonnemaison Joel, « L’Australie, le “ pays chanceux “ », in Géographie universelle. Asie du Sud-Est, Océanie (dir. Brunet R.), Belin/Reclus, Paris, p. 246-319, 1995.

Huetz de Lemps Alain, Le port de Fremantle, in Cahiers d’outre-mer, N° 84 – 21 année, octobre-décembre 1968, p. 414-420.

Vacher Luc, « Le bush, espace du mythe australien ou comment l’Australie rêve son territoire » in Mappemonde 60, 4, p. 18-23, 2000.

Van den Berg Rosemary, Nyoongar People of Australia. Perspectives on Racism and Multiculturalism, International Studies in Sociology and Social Anthropology, Brill, Boston, 2002.

Silvia Flaminio, 2017, « L'eau en Australie : de l'exploitation des ressources à la gestion des milieux ? L'exemple du bassin versant du Gordon en Tasmanie », Géoconfluences, février 2017.

Principaux sites utilisés
Department of Mines, Industry Regulation and Safety 
Department of Biodiversity, Conservation and Attractions
Department of Primary Industries and Regional Development
Site du recensement australien (Australian Bureau of Statistics)
Site officiel du groupe Alcoa

Contibuteur

Benjamin Leclère , agrégé et docteur en géographie, professeur en CPGE au lycée Pontus de Tyard de Chalon-sur-Saône.