Le 5 novembre 2015, le barrage en remblai d'une mine de fer située au nord de la ville de Mariana, dans le sud-est du Brésil, cède pour une raison inconnue. Plus de 60 millions de m3 de déchets se déversent en contrebas et entraînent la rupture d’un second barrage. Situé à 2 km dans le bas de la vallée, le village de Bento Rodrigues est englouti par la coulée de boue. Le bilan humain est de 13 morts, 11 disparus et plus de 50 blessés.
Le torrent de déchets a ensuite rejoint l'un des fleuves le plus important du Brésil, le Rio Doce ou ''douce rivière'', puis l'océan, tuant au passage des milliers de poissons et privant d'eau un demi-million d'habitants. Selon les autorités brésiliennes, il faudra
au moins dix ans pour récupérer les conditions environnementales basiques du Rio Doce
Le gouvernement brésilien a d'ailleurs annoncé le 27 novembre qu'il allait réclamer en justice 5,2 milliards de dollars aux compagnies minières responsables de
la catastrophe écologique la plus grave de l'histoire du pays.
Le village de Bento Rodrigues sera englouti par la coulée de boue. Crédits : CHRISTOPHE SIMON/AFP.
Exemple de produit de la Charte réalisé à partir d'une image Pléiades post-catastrophe.
La Charte en action
Ce diaporama a été réalisé à partir d'une des images acquises par les satellites Pléiades dans le cadre de l'activation de la Charte internationale ''Espace et catastrophes majeures'' le 8 novembre 2015. Celles-ci ont permis la réalisation de 6 produits cartographiques par le CENAD, l'organisme national brésilien de gestion des risques et catastrophes. Co-créée par le CNES en novembre 2000, la Charte fête cette année ses 15 ans d'existence.
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