Les équipes engagées depuis le début de l’année universitaire dans le concours « Lance le futur » sont entrées dans la dernière ligne droite. Cette compétition inédite organisée par le CNES invitait des étudiants de tous horizons à imaginer des concepts innovants dans le domaine du transport spatial sur la thématique de leur choix. Après une première sélection, 10 équipes, issues principalement d’écoles d’ingénieurs, mais aussi de formations commerciales ou juridiques, ont présenté leur projet au Ground Based Space Facilities (GBSF) de Marseille, en décembre dernier, devant un jury professionnel qui les a classées de 1 à 10. Depuis lors, les équipes ont retravaillé avec le soutien des experts du CNES, notamment lors de 3 ateliers de coaching et de sessions spécifiques à chacune, pour approfondir leur projet. Elles l’ont à nouveau présenté au comité de sélection avant de rendre leur rapport final le 29 mai. A l’issue de cette étape, 5 équipes seront retenues pour participer au Pitch Day qui se déroulera le 23 juin au Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace du Bourget afin de désigner le vainqueur du concours.
Nous avons rencontré des équipes extrêmement motivées qui ont la volonté de faire progresser les thématiques du spatial, qui se sont amusées à étudier les problématiques techniques et qui, pour certaines, comptent créer une start-up sur la base des travaux réalisés. Leur engagement a donné envie aux experts du CNES de se mobiliser pour les soutenir dans leurs projets.
Ursula Aniakou, sous-directrice adjointe Futur Innovation Systèmes de Transport Spatial au CNES
Une expérience à valoriser
Les sujets que les étudiants avaient choisi d’explorer recoupent les grandes thématiques prospectives du transport spatial, avec une vraie préoccupation pour l’éco-responsabilité. Plusieurs équipes se sont notamment intéressées à la désorbitation des débris spatiaux et à la question du lanceur « vert », c’est-à-dire les technologies menant à une industrie plus durable. « Ces deux thématiques porteuse d’avenir ressortaient plus particulièrement, mais nous avons également reçu des projets sur le transport entre les orbites de la Terre et l’orbite lunaires, sur les rovers lunaires, ou encore sur le lanceur réutilisable SSTO en un seul étage », détaille Ursula Aniakou. Le degré de maturité des différents projets est divers, mais certains ont poussé le curseur assez loin en se rapprochant d’industriels comme ArianeGroup, Infinite Orbits ou The Exploration Company. S’il est trop tôt pour faire un bilan, les premiers retours sont positifs. « Certains étudiants se sont découvert une passion et ont mené leur projet à un rythme soutenu parallèlement à leurs études. Ils ont fait un gros travail de recherche, de questionnement sur les problématiques du transport spatial, qu’ils pourront valoriser par la suite. Certains ont décroché un stage dans le spatial, cela répond à l’objectif de créer de l’émulation et des vocations autour de notre secteur auprès de ce public. De ce point de vue, le pari est réussi », conclut Ursula Aniakou.
Le saviez-vous
L’équipe vainqueur du concours « Lance le futur » sera invitée à participer à une expérience scientifique du CNES et d’Air Liquide en microgravité en embarquant dans l’avion Zéro G de la filiale du CNES Novespace. Au-delà de cette opportunité exceptionnelle, le lauréat, mais aussi les autres équipes finalistes qui ont un projet de création d’entreprise pourront être accompagnées dans leurs démarches pour accéder aux différents dispositifs de soutien à l’entrepreneuriat mis en place par le CNES, via Connect by CNES pour aider les jeunes pousses à gagner en maturité.
série lanceurs
Qu’on les nomme lanceurs ou fusées, cette activité du CNES - qui contribue à garantir l’accès autonome à l’espace de la France et de l’Europe - est en constante évolution. Nous vous proposons de découvrir son actualité via une série d’articles. Vous y lirez tous les détails sur le nouveau lanceur Ariane 6 et sa base de lancement et vous familiariserez avec les innovations et ruptures technologiques qui nourriront les futurs programmes à l’horizon 2030.
