21 janvier 2010
Une précision centimétrique

Le système DORIS, c’est une cinquantaine de stations réparties aux 4 coins du globe qui envoient en permanence des signaux radio vers les satellites équipés de récepteurs Doris.
« Le système est basé sur la mesure du décalage Doppler, explique Sophie Coutin-Faye, responsable des missions d’altimétrie au CNES.
Il permet de positionner les satellites au cm près. »

DORIS a été développé par le CNES, en partenariat avec l’IGN*, au début des années 80 mais il a fallu attendre 10 ans pour le tester en vol avec le satellite SPOT-2 en 1990.
Une fois l’efficacité du système avérée, DORIS a pu embarquer pour sa 1ere « vraie » mission à bord du satellite Topex-Poséidon en 1992.
« Le système n’a jamais cessé d’évoluer au fil de ses missions, confie Sophie Coutin-Faye.
La génération actuelle possède un seul boîtier qui est capable de recevoir simultanément les signaux de 7 balises. »
DORIS sur Cryosat-2

Mais ce n’est pas tout. Ce « pilote automatique » a aussi la capacité de localiser avec une grande précision des points au sol toujours grâce à l’effet Doppler mais en sens inverse cette fois-ci.
Une aubaine pour les scientifiques qui travaillent sur la forme et les mouvements de la planète.
Il a donc fallu mettre à disposition les données collectées par DORIS.
« Le service international IDS, basé à Toulouse, a vu le jour au début des années 2000, explique Sophie Coutin-Faye. Il permet de diffuser les produits de DORIS auprès de la communauté scientifique et notamment des géodésiens et géophysiciens. »

Le système DORIS peut souffler ses 20 bougies en toute sérénité car il a encore de beaux jours devant lui.
Il sera notamment à bord du satellite d’étude des glaces de l’ESA, Cryosat-2, dont le lancement est prévu le 25 février prochain.
Et pour la 1ere fois, il sera le seul pilote à bord !
DORIS est aujourd’hui une véritable référence internationale au même titre que les techniques GPS, par exemple.
* Institut Géographique National