1. Les agences spatiales allemande et française renforcent leur coopération
Lundi 16 juin, jour de lancement du salon, plusieurs moments forts ont réuni le DLR, l’agence spatiale allemande, et le CNES. Nos deux agences ont notamment signé une déclaration d’intention jetant les bases d’un nouveau chapitre dans leurs relations. Au programme, la mise en place de plusieurs projets communs dans le champ des technologies critiques et des technologies de rupture, au service de la souveraineté spatiale européenne. Le DLR a également profité de cette journée pour devenir membre de la Space4Ocean (S4O) Alliance, alliance mondiale de préservation des océans, lancée lors de la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC3) à l’initiative du CNES.

2. Top départ pour un projet de moteur réutilisable à très forte poussée européen
ASTRE s'apprête à propulser nos fusées européennes vers les étoiles. Cette initiative ambitieuse, dont le CNES a annoncé le lancement mardi 17 juin, vise à révolutionner la propulsion spatiale européenne pour répondre aux besoins futurs des lancements lourds et des missions d’exploration spatiale. Nous avons signé un contrat avec ArianeGroup pour préparer et valider les briques technologiques de cette nouvelle génération de moteur à très forte poussée. Les start-ups SiriusSpace et Pangea sont également impliquées dans le projet, illustrant l’engagement du CNES pour la combinaison d’expertises au service de l’innovation.
Plus précisément, le projet ASTRE (pour Advanced Staged-combustion Technologies for Reusable Engines) se concentre sur le développement d’un moteur à cycle de combustion étagée full flow (débit total), capable de délivrer une poussée de 2000 à 3000 kN, avec des capacités de régulation, de rallumage en vol et de réutilisation. Ce moteur vise à doter l’industrie spatiale française et européenne de nouvelles compétences pour des applications stratégiques.

3. Epsilon : le nom et l’écusson de la mission de la spationaute Sophie Adenot dévoilés
La première mission de la spationaute française de l'ESA Sophie Adenot à bord de la Station spatiale internationale, qui doit intervenir au printemps 2026, a désormais un nom : εpsilon. Le nom de la mission et son écusson ont été annoncés vendredi 20 juin au Salon du Bourget par le président de la République française Emmanuel Macron, le directeur général de l'ESA Josef Aschbacher, et Sophie Adenot, qui est intervenue à distance depuis les États-Unis, où elle effectue actuellement son entraînement. Le nom εpsilon et le patch reflètent la puissance des contributions petites mais impactantes, et la manière dont plusieurs parties s'unissent pour créer un tout.
Au cours de cette mission, Sophie Adenot mènera à bord de l’ISS de nombreuses expériences scientifiques, technologiques et éducatives portées par le CNES et la communauté spatiale française, contribuant à la recherche scientifique et inspirant les jeunes générations. Nous vous en disons plus très bientôt !

4. L'accélérateur européen de start-ups SpaceFounders dévoile ses lauréats
SpaceFounders est un programme d'accélération européen pour les start-ups du spatial, ouvert aux meilleures entrepreneuses et entrepreneurs européens (incluant l'Angleterre et la Suisse). Dans l’écosystème spatial européen, l’annonce des lauréats sa 6e promotion était donc très attendue ! Dévoilée lundi 16 juin, la sélection comprend 15 start-ups, dont quatre françaises. Les lauréats développent des technologies innovantes pour des usages aussi variés la surveillance de l’espace, les prévisions de tremblements de terre ou la fabrication de produits pharmaceutiques dans l’espace, entre autres.
L’accompagnement se tiendra de septembre à décembre dans trois villes avec un écosystème spatial riche en Europe : Toulouse, Munich et Turin. Au programme pour les 15 start-ups : structuration de la croissance de l’entreprise, stratégies de financement, visites industrielles et rendez-vous d’affaires en Europe grâce aux partenaires de SpaceFounders. Parmi ces partenaires se trouve ArianeGroup, qui a signé le 16 juin avec SpaceFounders un MoU (Memorandum of Understanding) augurant un partenariat pour le soutien des startups européennes.

5. PLD Space, premier opérateur de lanceurs privés au Centre spatial guyanais
C’est une signature dans la marche l’histoire spatiale qui est intervenue mardi 17 juin ! En signant avec le CNES un contrat autorisant le développement de son complexe de lancement, PLD Space est devenue la première entreprise privée à développer et à exploiter sa propre infrastructure dans le port spatial européen historique, propriété du CNES et de l'Agence spatiale européenne (ESA).
Le CNES a signé avec cette société internationale de services spatiaux un contrat autorisant le développement de son complexe de lancement au Centre spatial guyanais (CSG) d'où la fusée MIURA 5 de PLD Space sera lancée en 2026. Ce contrat valide la mise en œuvre du projet d'infrastructure conçu par PLD Space avec l'appui technique du CNES et confère l'usage légal des terrains de la zone ELM-Diamant, où seront implantées la zone de préparation et la zone de lancement de MIURA 5. PLD Space ouvre la voie au déploiement d'opérateurs de lanceurs privés au Centre spatial guyanais, en se positionnant comme la société de services de lancement la plus avancée y opérant.

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L'ELM-Diamant, un pas de tir dans la marche de l'histoire spatiale
6. La feuille de route de décarbonation de la filière spatiale française, une première mondiale
La première feuille de route décarbonation de la filière spatiale française a été présentée mercredi 18 juin par le CNES, la Direction générale des entreprises (DGE) et le GIFAS. C’est fin 2023 que le ministère de l'Économie et des Finances a demandé au CNES de piloter l'élaboration d'une feuille de route commune à l'ensemble de l'industrie spatiale, visant à mesurer l'impact environnemental de la filière à l'échelle nationale et s'engager dans la réduction de cette empreinte. Il s'agit d’une première mondiale, fruit d'une collaboration volontaire et constructive entre les acteurs de la filière, reposant sur l'état actuel des connaissances disponibles. En effet, aucune évaluation rigoureuse de l'empreinte carbone de la filière spatiale n'avait été menée jusqu’à présent.
2023 constituera l’année de référence pour le calcul de l'empreinte carbone et la définition d'une trajectoire de décarbonation. L’ambition est d’atteindre des objectifs significatifs d'ici 2040, avec une vision à long terme pour 2050.

7. Le CNES et les sapeurs-pompiers de Paris s'allient pour développer des technologies de pointe
Le CNES et la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) ont annoncé mercredi 18 juin un partenariat inédit. Le but ? Accélérer ensemble le développement de technologies de pointe, partager des expertises disruptives et tester des solutions dans des conditions réelles, intenses et exigeantes. Cette collaboration unique combine l’expertise spatiale du CNES et le savoir-faire opérationnel de la BSPP en situations extrêmes. L’objectif affiché est d’explorer de nouveaux horizons, de la gestion du feu en milieux confinés à la robotique autonome, en passant par la miniaturisation d’outils médicaux et l’optimisation des performances humaines.
Plusieurs initiatives seront lancées en 2025, comme le test de résistance au feu des nouvelles combinaisons spatiales, la démonstration de dispositifs médicaux miniaturisés par le CNES, la mise en place de chambres de repos pour des opérations prolongées, l’étude de la propagation du feu en milieu enfumé et l’utilisation de la brumisation diphasique pour l’extinction, et enfin la présentation des résultats d’un projet qui stimule le champ visuel périphérique pour améliorer la communication tactique.

8. Le discours d’Emmanuel Macron sur la stratégie spatiale française et européenne
Dans un contexte international fait de menaces, le président de la République Emmanuel Macron a souligné l’importance pour la France et pour l’Europe d’innover et de développer leurs capacités souveraines dans le domaine spatial.
Visionner la déclaration sur le site de l’Élysée
Dans un discours consécutif à l’annonce du nom et du patch de la mission de Sophie Adenot, vendredi 20 juin, Emmanuel Macron a ainsi annoncé pour fin octobre une « stratégie spatiale nationale » française, qui s’articulera avec la stratégie européenne, et l’organisation début 2026 d’un Space Summit en France pour « consolider cette stratégie et mobiliser nos partenaires publics et privés à travers la planète ».
Emmanuel Macron a exhorté l'Europe à mener une « reconquête à marche forcée » dans le domaine du spatial, sur fond de concurrence grandissante des géants américains et chinois, et une forte dépendance aux constellations de SpaceX. Il a également souhaité que l'Union européenne se donne les moyens de devenir une « puissance spatiale ». Il a ainsi promis de « se battre » pour une « préférence européenne » en la matière. « On ne peut pas accepter que nous, nos partenaires, devions passer ou dépendre de constellations non européennes en orbite basse », a ainsi martelé le président français.

9. Le CNES et la région Île-de-France lancent un challenge IA doté d’1 million d’euros
Le CNES et la Région Île-de-France se sont alliés pour lancer un challenge autour de l’intelligence artificielle (IA) au service de l’exploitation des données satellitaires. Doté d’un million d’euros, ce concours a pour ambition de révolutionner les analyses des données satellitaires et des services applicatifs qui les utilisent, en s’appuyant sur le potentiel des technologies IA de pointe.
Découvrir les deux sujets de projet à développer dans le cadre du concours
Ce challenge sera publié sur le site de la Région Île-de-France, première région d’Europe à s’être dotée d’une stratégie IA, au deuxième semestre 2025. En tant que partenaire technique, le CNES a construit avec elle les deux sujets à traiter, sélectionnera les candidats, mettra à disposition les données utiles aux lauréats et suivra le déroulement du développement technique des démonstrateurs.
Ce projet illustre la complémentarité entre deux secteurs d’excellence : le spatial et l’intelligence artificielle, filières essentielles pour renforcer la souveraineté technologique et économique de la France.

10. L'anniversaire des 25 ans de la Charte internationale « Espace et catastrophes majeures »
Le 20 juin 2025, la Charte internationale « Espace et catastrophes majeures » a fêté ses 25 ans d’engagement au service de la gestion des crises. Le CNES a marqué le coup au Salon du Bourget en invitant l’ESA et en réunissant ses partenaires français pour une rétrospective des actions menées.
L’idée de la Charte avait été proposée par le CNES et l’ESA en 1999. Officialisée le 20 juin 2000, cette initiative regroupe aujourd’hui 17 agences spatiales et 9 fournisseurs de données. Leur mission ? Fournir gratuitement et rapidement des images satellites et des données dérivées (cartes, statistiques) pour appuyer l’organisation des secours lors de catastrophes naturelles ou technologiques. Ces images viennent répondre aux besoins des pays touchés, des autorités locales et des Nations Unies.
Exemple unique d’une coopération internationale réussie, fonctionnant toute l’année continuellement, la Charte comptabilise, depuis sa mise en application, près de 1000 activations dans le monde entier. Elle sera présidée par le CNES d’octobre 2025 à avril 2026, marquant également une célébration avec ses partenaires internationaux en fin d’année.

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Le Bourget en images
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