Toulouse, le 26 juin 2025 : le contrat signé entre le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales) et BWI, dans le cadre du plan d’investissement France 2030, a pour objet la fourniture de services très innovants dans le domaine de l’hydrologie. Ces services, produits grâce à l’intelligence artificielle, exploiteront des mesures de hauteurs d’eau, précises et quotidiennes, sur l’ensemble des bassins mondiaux, grâce à des capteurs embarqués sur une constellation de satellites unique au monde. Ils permettront d’améliorer significativement la gestion de la ressource en eau et l’anticipation des innondations et sécheresses. La conclusion de ce contrat s’inscrit dans le cadre du programme France 2030, piloté par la Direction générale des Entreprises (DGE), la Direction de la Recherche et de l’Innovation (DGRI) et la Direction Générale de l’Armement (DGA), avec le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI).
Le 31 mai 2024, le CNES, opérateur pour le compte de l’État, a initié une consultation publique visant à expérimenter de nouveaux services d’observation spatiale à haute fréquence des niveaux d’eau continentale avec le Ministère de la Transition Ecologique (MTE). L’objectif : répondre aux besoins croissants de la communauté scientifique, des organisations internationales, et des acteurs industriels (énergie, assurance, traitement des eaux) en matière de gestion des ressources en eau douce.
Baptisé H2R- Hydrologie Haute Revisite - ce projet s’inscrit dans une grande ambition : déployer une constellation de satellites équipés d’altimètres miniaturisés, capables de fournir des données inédites sur les débits des fleuves à l’échelle mondiale. BWI assurera la fourniture de données de démonstration à partir de deux premiers satellites. Cette première étape permettra d’améliorer significativement les modèles hydrologiques et favorisera l’émergence d’une filière française de classe mondiale dans le domaine de l’hydrologie spatiale.
Caroline LAURENT, Directrice des systèmes orbitaux et des applications, CNES, commente : « H2R s’inscrit dans la continuité d’une expertise française, soutenue par le CNES, en matière d’hydrologie spatiale. Il matérialise également la volonté de la puissance publique de permettre à des acteurs émergents de développer les technologies d’avenir sur des sujets à fort impact sociétal tels que la ressource en eau. »
Philippe GAUTIER, Président de BWI, complète : « Nous sommes très heureux d’avoir été sélectionnés par le CNES sur le projet H2R. Nous animons un consortium d’industriels français pour lesquels cette commande publique est une opportunité majeure pour développer des technologies uniques et à fort impact économique et politique. Elle permettra en effet de déployer une offre de prévision de hauteur d’eau sur l’ensemble des bassins hydrologiques mondiaux, avec une fiabilité et une profondeur temporelle considérablement accrues. »
A propos du CNES
Le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales) est l’établissement public chargé de proposer au Gouvernement la politique spatiale française et de la mettre en œuvre au sein de l’Europe. Il conçoit et met en orbite des satellites et invente les systèmes spatiaux de demain ; il favorise l’émergence de nouveaux services, utiles au quotidien. Le CNES, créé en 1961, est à l’origine de grands projets spatiaux, lanceurs et satellites et est l’interlocuteur naturel de l’industrie pour pousser l’innovation. Le CNES compte près de 2 400 collaborateurs, femmes et hommes passionnés par cet espace qui ouvre des champs d’application infinis, innovants et interviennent sur cinq domaines d’intervention : Ariane, les sciences, l’observation, les télécommunications, la défense. Le CNES est un acteur majeur de l’innovation technologique, du développement économique et de la politique industrielle de la France. Il noue également des partenariats scientifiques et est engagé dans de nombreuses coopérations internationales. La France, représentée par le CNES, est l’un des principaux contributeurs de l’Agence spatiale européenne (ESA).
A propos de BWI
BWI (Blue Water Intelligence) fournit à des organisations publiques (gouvernements, autorités de bassins) et privées (industries de l’énergie, agro-industries, assurances et réassurance) l’information nécessaire à la gestion de l’eau douce et à la prévention des crises (sécheresse et inondations) accélérées par le changement climatique. Concrètement, BWI permet, partout dans le monde, de créer des stations virtuelles (objets digitaux) capables de fournir des prévisions de débit et de hauteur des cours d’eau d’un bassin versant. Ces données sont produites grâce à une intelligence artificielle propriétaire qui automatise le paramétrage de modèles scientifiques. Ces traitements mettent en œuvre des techniques d’apprentissage profond, sur la base de données mesurées grâce, pour la plupart, à des capteurs embarqués dans des satellites. Fondée en 2022, BWI pourra grâce à ce contrat démontrer et développer la pertinence d’une offre inédite incluant une nouvelle donnée hydrologique à haute revisite temporelle.