Published on July 02, 2025

Des étudiants remportent un contrat de 5 000 € pour faire voler leur fusée

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Au Salon du Bourget, des associations étudiantes ont pitché leur projet de transport spatial devant un jury de pros. Une initiative du CNES pour susciter des vocations et repérer les potentiels.

Annonce du groupe lauréat du challenge étudiant Qui veut être mon partenaire au Salon du Bourget 2025.
© CNES/PEUS Christophe, 2025

« Non, c’est pas vrai ! C’est nous ? » À l’énoncé des résultats, Maxime, Pierre-Alexandre et Victor peine à en croire leurs oreilles. Ces trois étudiants de l’ISAE-Supméca viennent de remporter un contrat avec le CNES doté d’un financement de 5 000 € pour leur projet de fusée étudiante. Leur dossier, comme leur présentation orale, a convaincu un jury de professionnels composé de membres du CNES, de l’ONERA et de Planète Sciences. En remportant le challenge « Qui veut être mon partenaire ? », le 20 juin, dans le cadre du Salon du Bourget, leur projet VBSR (pour Very Big Supméca Rocket) s’est assuré un bel avenir.

« Susciter des vocations »

Lancé au printemps, ce concours offrait aux associations étudiantes une occasion unique de mettre en lumière leur projet innovant de transport spatial ou de fusée dépassant les 5 km d’altitude. En deux ans, c’est le 2e challenge de ce type organisé par la Direction du transport spatial du CNES à l’attention des étudiants. « À travers ces concours, nous voulons donner à des jeunes l’envie de se lancer dans des projets spatiaux, de susciter des vocations en lien avec l’industrie spatiale », souligne Ursula Aniakou, sous-directrice adjointe Futur et innovation des systèmes de lancement au CNES. Mais aussi de leur permettre d’acquérir de la visibilité pour obtenir des sponsors, voire l’appui de partenaires techniques. « Nos moyens sont limités et obtenir ce prix renforcera la visibilité et la crédibilité de notre projet », témoignent les étudiants de Supméca. 

Pour le CNES, de tels challenges visent aussi à « repérer des projets menés par des étudiants dans leur école et les technologies de transport spatial qu’ils développent », explique Titouan Riou, chargé d'affaires Innovation à la Direction du transport spatial. L’initiative vient en complémentarité du projet Perseus, dans lequel le CNES guide et encadre des projets ambitieux defusées et de démonstrateurs réalisés par des étudiants. « C’est intéressant de voir ce qu’ils accomplissent en dehors de Perseus. Les projets présentés à la finale de « Qui veut être mon partenaire ? » étaient de bon niveau, ils nous ont surpris et convaincus. »

Découvrir les 5 projets pitchés en finale

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Industriels, partenaires techniques : vous souhaitez apporter un coup de pouce à l’un de ces projets ? Contactez les associations étudiantes : 

« Assurer l’essai moteur »

L’équipe lauréate a présenté un projet de fusée à propulsion liquide ultra low cost visant à atteindre 40 km d’altitude, ce qui constituerait un record français pour une fusée étudiante. VBSR a débuté il y a 3 ans, en 2022, mais « c’est la première fois qu’on l’exposait à des personnes du milieu », notent Maxime, Pierre-Alexandre et Victor. Leur budget modeste, entre 3000 et 5000 € par an, rend cette récompense d’autant plus cruciale pour la suite de leur projet. « Les 5000 € vont nous aider à assurer l’essai moteur, qui s’apparente à un tir statique à la verticale, puis, si tout se passe bien, à réaliser le vol. »

Arrivé 2e, le projet Aether de l’ISAE-Supaéro a également suscité un vif intérêt du jury avec son moteur hybride qui combine les atouts de la propulsion solide et de la propulsion liquide. Pour Nikolai et Joan Miquel, les deux étudiants venus le présenter, le challenge du CNES répondait « à notre besoin de visibilité pour la R&D et la recherche de partenaires industriels. » S’ils n’ont pas remporté le challenge, les encouragements du jury leur permettent « de voir que le travail qu’on a fait a du sens. »  Et leur objectif reste inchangé : lancer leur fusée au Portugal lors de l’European Rocketry Challenge (Euroc) en 2027.

Au-delà de la compétition, les participants soulignent également l’opportunité de pouvoir échanger avec d’autres équipes. Cinq projets issus de quatre écoles et université (ISAE-Supaéro, ISAE-Supméca, IPSA Toulouse et EPFL) étaient représentés en finale au Bourget. « C’était intéressant de suivre les autres présentations, de voir ce qui se fait ailleurs », notent Maxime, Pierre-Alexandre et Victor.  « Et c’est une belle occasion de pouvoir échanger avec d’autres équipes ! », renchérissent Nikolai et Joan Miquel.

Finale du challenge étudiant Qui veut être mon partenaire ? au Salon du Bourget 2025.
© CNES/PEUS Christophe, 2025

Un nouveau challenge lancé à la rentrée

Le CNES prévoit de lancer un nouveau challenge en septembre, axé sur des technologies de fusée en lien avec les enjeux environnementaux, avec un accompagnement par des ingénieurs du CNES. Cette nouvelle initiative continuera de promouvoir l’innovation dans l’idée de faire naître vocations et collaboration entre étudiants et professionnels du secteur spatial. Nous vous en dirons plus en temps voulu, restez connectés !

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