L’objectif de Skyhopper est de démontrer la récupération puis la réutilisation en vol du premier étage, directement sur un mini-lanceur opérationnel, lors d’un de ses vols commerciaux. C’est ArianeGroup et MaiaSpace qui ont été retenus pour mener à bien ce projet dont les vols seront réalisés depuis le CSG.
Mission | Démontrer la récupération et la réutilisation d’un premier étage de micro ou mini-lanceur |
Domaine CNES | Transport spatial |
Date de début | 2024 |
Partenaires | ArianeGroup, MaiaSpace |
Lieux | Vernon, Les Mureaux, La Défense, Kourou |
Durée | 5 ans |
Statut du projet | En développement |
Chiffres clés
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3
moteurs Prometheus LOX/LCH4 sur le premier étage
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5
nombre de Mach sur la trajectoire de retour
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30
mètres : hauteur de l’étage
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-50%
objectif de réduction des coûts par rapport à Ariane 6
Le projet en bref
Depuis 2017, le CNES promeut et déroule avec ses partenaires une feuille de route sur la réutilisation du premier étage en étant à l’initiative de plusieurs projets de démonstrations technologiques (FROG, CALLISTO, PROMETHEUS, THEMIS), constituant des étapes intermédiaires de démonstration devant se finaliser entre 2026 et 2027.
Afin d’accélérer la mise en service d’un mini-lanceur français réutilisable et compétitif lancé depuis le Centre Spatial Guyanais, correspondant à un des objectifs du contrat d’objectifs et de performance Etat-CNES, il s’agit de concrétiser l’étape ultime de démonstration pré-opérationnelle en passager de lancements orbitaux. Ce projet bénéficie d’un co-financement du programme France 2030.
L’objectif de l’activité est d’aboutir à la démonstration effective (atteinte d’un TRL 7 à 8, système pré-opérationnel) de la récupération et de la réutilisation en vol d’un premier étage de mini-lanceur en passager de vols ayant pour mission principale la mise en orbite d’une charge utile.

Une fois la mission principale du premier étage achevée, celui-ci sera séparé du deuxième étage à une altitude d’environ 50 kilomètres : il effectuera alors une manœuvre de ré-orientation, déploiera ses gouvernes aérodynamiques et rallumera ses moteurs pour un boost de freinage.
S’en suivra une phase planée, pendant laquelle l’étage sera dirigé grâce à ses gouvernes aérodynamiques, puis un dernier rallumage moteur, le déploiement des pieds d’atterrissage et enfin l’atterrissage vertical sur une barge située à quelques centaines de kilomètres des côtes guyanaises.
L'étage sera alors remis en sécurité de façon autonome par des robots puis la barge sera tractée jusqu'au port. Une fois inspecté et remis en état, cet étage sera assemblé sur un autre lanceur qui décollera pour une nouvelle mission vers l'orbite achevant ainsi la démonstration avant la fin de la décennie.
Plusieurs vols d’essai pourraient être nécessaires avant de réussir l’enchainement de toutes ces étapes complexes.
Rôle du CNES dans le projet
Au-delà du rôle d’opérateur dans le cadre du volet spatial de France 2030, assurant le suivi d’exécution d’un contrat industriel d’achat de démonstration et dont le maître d’œuvre industriel est aussi responsable des aspects système, le CNES agit ici en maître d’ouvrage.
A ce titre, le CNES est en particulier responsable du pilotage des revues qui jalonnent ce développement des adaptations du premier étage afin de le rendre réutilisable, en s’appuyant sur des analyses techniques dédiées et permettant de déterminer l’aptitude à la démonstration recherchée. De plus, la démonstration étant effectuée depuis le Centre Spatial Guyanais, le CNES est également responsable des aspects sauvegardes.
De plus, le CNES dispose de l’opportunité d’embarquer des expériences passagères sur les vols de démonstration.
Contacts CNES
Cheffe de projet
Elisa CLIQUET MORENO
Courriel : elisa.cliquet at cnes.fr
Sous-directeur et thématicien Accès à l’espace
Philippe PUJES
Courriel : philippe.pujes at cnes.fr