13 Août 2012

Montgolfières InfraRouges (MIR)

Quel physicien de l'atmosphère n'en a pas rêvé ?
Partie haute (métallisée) de l'enveloppe d'une MIR © CNES

Mesurer le taux journalier de destruction de l'ozone le long de la trajectoire d'une masse d'air en région polaire sur une longue période, évaluer les performances des modèles météorologiques dans la stratosphère à grande échelle, observer l'ampleur des ondes de relief sur les plus hautes montages du globe, recevoir une information en temps réel assimilée immédiatement dans les grands modèles météorologiques et commander son instrument à l'autre bout du monde à l’aide d'un simple micro-ordinateur et d'un téléphone, suivant ses désirs.

Même si l'idée est simple, son application est difficile.

A cause des nuages et de l'absorption atmosphérique, les observations chimiques et météorologiques depuis les satellites en orbite sont peu fiables en dessous de 20 km.

Les ballons ouverts de type BSO permettent de réaliser des mesures in situ en volant aux altitudes d’intérêt grâce au choix de l’altitude du plafond de vol ou bien en pilotant l’altitude de vol par rejet d’hélium ou de lest, mais ces ballons ne peuvent demeurer en vol que quelques heures.

Les ballons pressurisés stratosphériques de type BPS emportent des charges utiles de quelques dizaines de kilogrammes mais à une altitude ou plus précisément à un niveau de densité atmosphérique fixé.

Une alternative permettant de réaliser des mesures in situ sur des gammes d’altitude et sur de longues périodes est la montgolfière infrarouge dont l’acronyme retenu est « MIR ».

Inventées à la veille de la Révolution française, les ballons à air chaud furent les premiers aérostats. Emportée par un tel véhicule, notre cargaison ne peut aller bien loin.

Rapidement l'air de l'enveloppe se refroidit et perd son « pouvoir porteur ». En l'absence d'une source d'air chaud à bord, la montgolfière ne peut que retomber. 

A la fin des années 70, des chercheurs français ont mis au point un autre type de montgolfière dite : "infrarouge" qui permet de compenser cet effet néfaste.

La MIR en un clin d'oeil

Caractéristiques d'une MIR
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